Le troisième colloque sur la puissance aérienne dans l’Arctique accueille des participants de l’étranger

Article de nouvelles / Le 4 février 2020

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Affaires publiques de la 1re Division aérienne du Canada

Des militaires des Forces armées canadiennes (FAC), du United States Department of Defense (département de la Défense des États-Unis) et d’autres partenaires se sont réunis du 20 au 22 janvier 2020 à la 5e Escadre Goose Bay, à Terre-Neuve-et-Labrador, pour discuter des difficultés que posent les opérations dans des conditions de froid extrême.

La réunion, connue sous le nom de colloque sur la puissance aérienne dans l’Arctique et troisième d’une série, portait principalement sur les pistes pour avions munis de train d’atterrissage ordinaire et les pistes pour avions dotés de skis, de même que sur les techniques utilisées pour réparer rapidement les dommages inattendus touchant un aérodrome et permettre des opérations aériennes régulières et continues dans le milieu inhospitalier de l’Arctique.

« Nous cherchons des capacités accrues pouvant servir lorsque c’est nécessaire par temps froid pour appuyer les objectifs du Canada, affirme le brigadier-général Ed "Hertz" Vaughan, de la United States Air Force, commandant adjoint de la Région canadienne du NORAD et de la composante aérienne des forces multinationales et interarmées pour la 1re Division aérienne du Canada. Notre but, c’est de tisser des liens, d’échanger des idées et de catalyser l’innovation avec nos partenaires. »

« Ces colloques permettent de combler les lacunes concernant les connaissances et les liens en vue de parvenir plus rapidement à des solutions à des problèmes pratiques, ajoute le brigadier-général Vaughan. Certaines des personnes les plus compétentes que j’ai rencontrées participent à l’élaboration de nos solutions. »

Les difficultés auxquelles le brigadier-général Vaughan fait allusion concernent des facteurs tels que les changements climatiques, la recherche d’une meilleure correspondance avec les objectifs des collectivités autochtones, le soutien et la responsabilisation d’une population et d’une main-d’œuvre peu abondantes et un très grand nombre d’obstacles logistiques, notamment le carburant, les communications, la nourriture, les fournitures et bien d’autres choses.

Dans le cadre du mandat décrit dans la stratégie de défense Protection, Sécurité, Engagement du gouvernement du Canada, la défense du continent et une présence durable dans l’Arctique sont des objectifs cruciaux. Pour que la 1re Division aérienne du Canada appuie des opérations dans le Nord telles que la défense du continent et l’alerte lointaine, la recherche et le sauvetage, le soutien des autorités provinciales et territoriales en matière de secours aux sinistrés (lorsqu’elles le demandent) et soit en mesure d’intervenir lors d’autres situations d’urgence, des solutions uniques à toute une gamme de problèmes uniques s’imposent.

L’aspect militaire ne représente cependant qu’une partie de l’équation. Les solutions vont nécessiter une approche pangouvernementale, ce qui comprend des représentants de l’industrie.

Le Cold Regions Research and Engineering Laboratory, ou CRREL, basé à Hanover, au New Hampshire, est un organisme du gouvernement américain qui trouve des solutions à beaucoup de difficultés opérationnelles de l’Arctique. Des représentants de CRREL ont assisté au colloque et fait part d’un grand nombre d’observations et d’expériences précieuses.

Le CRREL, qui est une installation de recherche du Corps of Engineers de la United States Army, est la ressource nationale qui s’occupe de l’aspect scientifique et technique des régions froides. Il surmonte des difficultés scientifiques et techniques qui existent dans les milieux froids et complexes en élaborant et en appliquant des solutions interdisciplinaires efficaces. L’élaboration du tracé et la construction de la route de l’Alaska, construite en 1942, sont une réalisation remarquable du prédécesseur du CRREL.

« Notre but consiste à trouver des moyens afin de concrétiser les capacités, affirme Jason Weale, directeur technique associé de CRREL. Mais ce n’est pas facile. Quand une organisation s’adresse à nous au sujet d’un problème, c’est ordinairement parce que ses esprits les plus brillants n’ont pas encore trouvé une solution viable durable. C’est pourquoi le fait de prendre le temps de comprendre et de définir le problème est une partie si vitale du processus que nous mettons en œuvre pour trouver des solutions et faire en sorte que les capacités deviennent réalité. »

La mise au point d’un système d’approvisionnement par réservoir souple de carburant placé sur un traîneau à neige, qui est utilisé tous les ans pour transporter en toute sécurité de grandes quantités de mazout et de carburant d’aviation sur de vastes distances en Antarctique, de la station McMurdo à la station de la Fondation nationale des sciences située au pôle Sud, est un projet novateur dont M. Weale et son collègue, Martin Jeffries, ont parlé au colloque.

Leur réservoir de carburant souple placé sur un traîneau à neige, de même que beaucoup d’autres technologies en cours de mise au point, peuvent servir partout dans le Grand Nord aux collectivités éloignées et aux stations de recherche situées dans des milieux très froids.

Les participants ont aussi assisté à des exposés de spécialistes de l’exploitation des aérodromes de la société Serco, qui soutient la 5e Escadre Goose Bay depuis plus de vingt ans. Ces partenaires de l’Équipe de la Défense connaissent bien l’exploitation des aérodromes par froid extrême; ils ont communiqué une information précieuse sur les difficultés liées à l’utilisation d’équipement lourd par froid extrême et ils s’occupent du déneigement et du déglaçage dans une région qui reçoit normalement, tous les ans, plus de quatre mètres de neige.

« La 5e Escadre Goose Bay est fière de jouer un rôle dans des activités de planification et de collaboration liées au temps froid telles que le colloque sur la puissance aérienne dans l’Arctique, déclare le colonel Stéphane Racle, commandant de la 5e Escadre Goose Bay. Goose Bay, c’est le Nord. Bon nombre des difficultés que nous surmontons ici l’hiver sont identiques ou très semblables à celles qui existent dans l’Arctique, ce qui en fait un endroit idéal pour discuter de solutions et en mettre au point. »

Enfin, des membres du personnel du 123d Contingency Response Group ont parlé aux participants de leurs capacités opérationnelles. Basée à Louisville, au Kentucky, cette unité peut déployer une équipe modulable d’évaluation et d’établissement d’aérodromes presque partout sur la planète.

Du personnel du génie, des logisticiens, des planificateurs et des représentants de tout un éventail d’autres disciplines des FAC ont acquis, grâce au colloque, un nouvel ensemble élargi de connaissances et de compétences.

Les colloques précédents sur la puissance aérienne dans l’Arctique portaient principalement sur la production d’énergie dans les régions éloignées de même que sur les capacités de transport aérien dans l’Arctique, notamment la coopération dont nous avons été témoins entre la US Air Force (109th Airlift Wing) et le Canada pendant l’opération Boxtop, qui est la mission annuelle de ravitaillement de la SFC Alert.

Les prochains colloques vont porter sur la distribution de carburant aux aérodromes éloignés de l’Arctique, ainsi sur le déneigement et le déglaçage de ceux-ci, les communications dans le Nord et les moyens par lesquels nous pouvons faire correspondre nos buts à ceux des collectivités éloignées du Nord et des partenaires de l’industrie.

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