Le Programme Sentinelle : le point de vue de la 14e Escadre

Article de nouvelles / Le 22 septembre 2020

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Le Programme Sentinelle des Forces armées canadiennes vise à soutenir le bien-être mental et physique du personnel. Réunissant plus de 3 000 participants qualifiés, le programme joue un rôle important dans la prévention et la détection de la détresse chez les collègues, mais aussi dans le soutien qu’on apporte à ces derniers. Une fois dûment formés, les participants au programme doivent suivre une formation tous les ans afin de maintenir leurs connaissances et de découvrir les nouvelles ressources à leur disposition. Les membres du personnel civil peuvent également se porter volontaires s’ils obtiennent l’assentiment de leurs supérieurs et de l’aumônier de leur région affilié au programme Sentinelle.

Afin de souligner le programme Sentinelle et la fierté que suscitent les membres du personnel qui ont terminé la formation, c’est avec plaisir que nous vous proposons l’article suivant au sujet de la 14^e Escadre Greenwood.

Par le capitaine Matt Zalot

Le Programme Sentinelle vise à constituer un groupe de non-professionnels qualifiés et encadrés dont l’objectif est d’améliorer les contacts humains par un ensemble de comportements et d’attitudes employés auprès de leurs pairs. Le rapport Sentinelle n’est pas un rapport professionnel, mais un rapport entre pairs, et la distinction n’est pas sans importance.

Le Programme Sentinelle existe à la 14^e Escadre Greenwood depuis déjà quelque temps et les aumôniers de l’escadre ont activement cherché à promouvoir le programme et à recruter des participants sous la direction de la capitaine Kayla Colford, aumônière. Récemment, le 14^e Escadron de maintenance (Air) a décoré sa première sentinelle, le caporal Goldsworthy, et à cette occasion, l’aumônière Colford a eu la gentillesse de raconter certains des récits des membres de notre personnel ici même, sur la côte est.

Témoignage d’une sentinelle de l’un des escadrons de la 14^e Escadre :

« Le fait d’être sentinelle m’a armé de connaissances pour découvrir des programmes et des ressources dans l’escadre, en plus de m’apprendre à orienter les gens avec efficacité vers ces ressources. J’arrive désormais à aider les personnes qui éprouvent des problèmes, mais qui ignorent où ils peuvent obtenir de l’aide. »

Témoignage d’une autre sentinelle :

« Avant de me joindre aux Forces armées canadiennes, j’ai obtenu plusieurs diplômes et certificats collégiaux en counseling. Je travaillais dans le domaine depuis quelques années jusqu’à ce que le suicide d’un adolescent avec qui j’avais travaillé me donne le coup de grâce, après quoi j’ai dû abandonner ce domaine. Même si je n’étais pas directement responsable de sa mort, il m’a fallu des années pour l’accepter.

« Même si je possédais une certaine instruction et l’expérience de la vie, j’ai laissé mes études de côté avec le temps. Lorsque je me suis enrôlé à nouveau dans les forces armées et que j’ai vu ce qu’elles offraient, j’ai pensé que le Programme Sentinelle serait une excellente façon de mettre à profit l’expérience acquise dans une vie antérieure dans ma carrière actuelle. À l’origine, je me suis enrôlé dans le Programme Sentinelle au Koweït pendant un déploiement, et lorsqu’on en discutait au Canada comme autre moyen de solliciter l’aide du MIR ou de la chaîne de commandement, j’ai alors pensé que je pouvais être d’une certaine utilité.

« Étant donné que nous avons tous le même employeur, ça sert souvent de brise-glace pour aider la personne stressée à se mettre à parler. En dehors de ça, les problèmes auxquels se heurtent les militaires sont, pour la plupart, identiques à ceux d’un Canadien moyen.

« Dans mon unité, je travaille dans un lieu central et j’entretiens des rapports avec des personnes toute la journée. Quelques-unes viennent me voir parce qu’elles ont de la facilité à me parler et je me suis même fait dire qu’ils aiment me parler, car ils savent que je les écoute. Ça me plaît, car peu importe que j’aie une journée de travail ultra chargée, ça m’aide à ne pas y penser et à me concentrer sur la personne qui a besoin de quelqu’un à qui exprimer ses chagrins. »

La fonction essentielle des sentinelles consiste à offrir un contact humain, une aide pratique en cas de besoin, du soutien et recommander des ressources. Chargés d’aider les autres, ils peuvent être responsables de ce qui suit : former des bénévoles, procurer aux personnes les outils dont elles ont besoin pour écouter activement les autres et leur venir en aide, les orienter vers les bonnes ressources et améliorer leur moral. Si vous voulez en savoir davantage, prenez un rendez-vous avec l’aumônier de votre unité, escadre, base ou formation.