Cérémonie d’accueil de l’hélicoptère canadien CH-147F Chinook

Article de nouvelles / Le 28 juin 2013

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Par Joanna Calder

Le regard du lieutenant-colonel Duart Townsend s’illumine soudainement. « L’entendez-vous?, demande-t-il. Il arrive! »

Quelques instants plus tard, le caractéristique « whoppa-whoppa-whoppa » des pales de rotor masque tous les autres bruits. Puis un énorme hélicoptère s’élève au-dessus de la rangée d’avions civils stationnés sur le tarmac de l’Aéroport international d’Ottawa, tourne et se pose devant le Centre d’accueil du Canada. La déflexion vers le bas – vent créé par la rotation des pales de rotor – soulève la poussière et le gravier, forçant les spectateurs à protéger leur visage.

Le Lcol Townsend, commandant du 450e Escadron tactique d’hélicoptères, et les membres de l’escadron sont émerveillés comme des enfants à Noël. Le premier hélicoptère Chinook canadien de modèle F – et le premier Chinook des Forces armées canadiennes à circuler dans l’espace aérien canadien depuis plus de deux décennies – est arrivé à la maison.

Le 24 juin 2013, la veille de l’arrivée du Chinook en sol canadien, le major-général Pierre St Amand, commandant de la 1re Division aérienne du Canada et de la région canadienne du NORAD, avait accepté le premier de 15 hélicoptères canadiens CH-147F Chinook à l’usine de Boeing, à Philadelphie, en Pennsylvanie.

« On dit souvent que la souplesse est la clé de la puissance aérienne », a-t-il déclaré tout juste avant qu’on lui présente une clé symbolique représentant l’acceptation par le Canada de cet hélicoptère moderne de transport moyen à lourd.

« En matière de souplesse, le Chinook de modèle F offre la puissance, le rayon d’action et les fonctionnalités avancées nécessaires pour accomplir un vaste éventail de missions tactiques. Si on ajoute son potentiel de déploiement à partir du CC-177 (Globemaster III), les possibilités en matière de projection des forces globales sont pour ainsi dire illimitées. »

Le mardi 25 juin, le Chinook s’est envolé à destination du Canada, escorté par des CH-146 Griffon, le même type d’hélicoptère qui a fourni un appui aérien rapproché aux Chinook canadiens de modèle D utilisés pour le transport des troupes, de l’équipement et du ravitaillement en Afghanistan.

« Lors d’une visite en Afghanistan en 2011, nous avons volé à bord d’un Chinook de modèle D pour nous rendre du camp Nathan Smith à l’aérodrome de Kandahar », a souligné le major-général Richard Foster lors de la cérémonie officielle d’accueil tenue le jeudi 27 juin, au Centre d’accueil du Canada, à l’aéroport d’Ottawa.

« J’ai eu le privilège d’être assis à côté d’un jeune signaleur âgé de 20 ans qui rentrait à la maison, auprès de sa famille. Le soulagement qui se lisait sur son visage à l’idée de ne pas avoir à risquer d’être victime d’un dispositif explosif de circonstance en route était fort éloquent. »

« À bien des égards, c’est l’Aviation royale canadienne, qui assure le transport des troupes canadiennes en territoire ennemi, que nous célébrons aujourd’hui. »

Le Mgén Foster a poursuivi en expliquant que le Chinook, qui a été conçu spécialement pour répondre aux exigences opérationnelles uniques du Canada, pourra servir tant dans le cadre de missions au pays qu’à l’étranger. « Sa polyvalence, sa capacité impressionnante et sa grande autonomie de carburant en font l’hélicoptère idéal pour des opérations dans le vaste territoire et l’environnement exigeant du Canada. »

Pour en savoir plus sur les capacités et les caractéristiques du CH-147F, veuillez consulter la documentation de la Défense nationale intitulée « Nouveaux hélicoptères CH-147F Chinook du Canada » et la fiche technique sur le Chinook sur la page Web consacrée aux aéronefs de l’ARC.

« Je suis fière d’annoncer que la livraison de nos Chinooks se fait dans le respect du budget et des échéanciers grâce au dévouement de Boeing et de ses partenaires, a déclaré la ministre associée de la Défense nationale, Kerry-Lynne Findlay. Nous vous en remercions. J’aimerais également souligner le travail remarquable de l’Aviation royale canadienne et des membres de l’équipe chargée des essais et de l’évaluation qui ont travaillé avec diligence, pendant de longues heures et de nombreuses fins de semaine, pour livrer cette acquisition importante dans des délais très serrés. »

« Je suis ravi de participer à cette journée historique pour l’Aviation royale canadienne, a pour sa part dit l’honorable Peter MacKay, ministre de la Défense nationale. J’ajouterais même qu’il s’agit également d’un grand jour pour l’Armée canadienne. Je sais pour l’avoir observé lors de mes visites en Afghanistan que rien ne réjouissait ni soulageait davantage nos troupes que la vue d’un Chinook dans le ciel.

« Nous savons que le Chinook de modèle F, un hélicoptère à la fine pointe de la technologie, nous permettra de continuer à aider les gens dans le besoin, qu’il s’agisse d’aide lors de catastrophes naturelles ou de soutien en mobilité de l’Armée canadienne, des autres ministères, des organismes d’application de la loi ou des autorités civiles. »

Le 450e Escadron tactique d’hélicoptères, situé sur la Base des Forces canadiennes Petawawa, en Ontario, accueillera la flotte de 15 hélicoptères CH-147F Chinook. Les membres de l’équipage qui ont piloté le premier hélicoptère portant le suffixe numérique 147303 depuis la Pennsylvanie jusqu’à Ottawa ont très hâte d’utiliser ce plus récent ajout à la flotte de l’Aviation royale canadienne dans le cadre de leur travail. Ils ne tarissent pas d’éloges à l’égard de cet aéronef.

« C’est un appareil remarquable, a déclaré le major Jonathan Knaul, le premier officier lors de ce vol. Comme l’a dit hier la vice-présidente de la division des appareils à décollage vertical de Boeing, c’est l’hélicoptère le plus évolué jamais construit jusqu’ici, et c’est ce qu’on constate quand on le pilote. »

« Le Chinook ne vous laissera jamais tomber », a-t-il ajouté.

Le Capt Chris Hasler était le commandant de bord lors du vol à destination du Canada. « Tout s’est très bien passé, cela a été un premier vol exceptionnel. »

Le Lcol Townsend est non seulement le commandant du 450e Escadron, il est aussi la dernière personne à avoir obtenu sa qualification de pilote d’hélicoptère Chinook avant que les appareils de modèle C ne soient retirés du service en 1991.

« Je suis vraiment heureux!, a-t-il lancé. C’est un réel honneur, vingt-deux ans plus tard, de voir un aéronef aussi remarquable et d’avoir le privilège de diriger une équipe incroyablement motivée et dévouée. »

Après la cérémonie d’accueil, le premier Chinook de modèle F du Canada – escorté par deux hélicoptères Griffon – a décollé de l’aéroport d’Ottawa, a survolé la Colline du Parlement, puis a pris la direction de la Base des Forces canadiennes Petawawa, où il inaugurera un nouveau chapitre dans l’histoire des capacités aériennes de l’Aviation royale canadienne au service du Canada et des Canadiens.