RDDC se fixe un objectif ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des installations en Arctique
Le 17 décembre 2020 - Nouvelles de la défense
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Le bâtiment de recherche principal de la Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique à Cambridge Bay (Nunavut) est l’une des options envisagées pour le déploiement du système de microréseaux hybride dans le cadre du projet AMAZE.
Une équipe de chercheurs vise à rendre les installations en Arctique plus durables dans le cadre du projet Microréseaux améliorés : objectif zéro émission dans l’Arctique (projet AMAZE) dirigé par Recherche et développement pour la Défense Canada (RDDC), qui a obtenu 1,65 M$ sur trois ans du Fonds pour un gouvernement vert en juin 2020.
Le Fonds pour un gouvernement vert s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement du Canada en matière de lutte contre les changements climatiques et assure le financement de projets dans les ministères et organismes fédéraux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le cadre de leurs activités.
Les bâtiments et actifs du ministère de la Défense nationale et des Forces armées canadiennes situés dans les régions arctiques du Canada, notamment le Système d’alerte du Nord, consomment beaucoup de carburant diesel pour produire de la chaleur et de l’électricité à cause de leur situation géographique éloignée et des conditions de froid extrême qui sévissent dans cette région.
« Ce projet vise à réduire la consommation de combustibles fossiles et l’émission de GES, mais aussi à maintenir ou améliorer les opérations du MDN », explique Gisele Amow, chercheuse principale à la Défense. « Chaque litre de carburant qui n’est pas utilisé est un litre de carburant qui ne produit pas de GES et qui n’a pas besoin d’être acheminé par avion, ce qui se traduit par une réduction considérable des coûts et du contingent annuel d'heures de vol. »
Plusieurs organismes collaborent au projet AMAZE, notamment le Sous-ministre adjoint (Infrastructure et environnement), le centre de recherche CanmetÉNERGIE de Ressources naturelles Canada (RNCan) à Varennes, et le Conseil national de recherches du Canada (CNRC).
Le projet AMAZE s’appuie sur les travaux réalisés précédemment par CanmetÉNERGIE de RNCan sous la direction de RDDC à la SFC Alert, où environ 1,8 million de litres de carburant sont consommés annuellement par sa principale centrale de production d’énergie. Étant donné que le carburant est acheminé par avion de transport lourd, il faut sept litres de carburant pour en livrer un sur place. Les travaux de recherche ont permis de trouver des moyens d’économiser de l’énergie, notamment la transition vers l’éclairage au DEL et la rénovation de bâtiments, qui pourraient réduire de 37 pour cent la consommation annuelle de carburant.
L’équipe du projet AMAZE vise à réduire les GES des installations du SAN en mettant au point des systèmes de microréseaux hybrides alimentés par de multiples ressources énergétiques dotés de commandes avancées et adaptés pour le Nord. Ces microréseaux à commandes avancées permettront un contrôle intelligent de la charge électrique et une meilleure gestion des ressources énergétiques, que le microréseau hybride soit autonome ou raccordé à un réseau électrique. Dans le cadre de ce projet, on pourrait utiliser de l’énergie solaire photovoltaïque, des technologies à base de combustibles plus efficaces, du stockage, et des stratégies de gestion de l'énergie thermique. Les génératrices à vitesse variable ont une meilleure efficacité que celles à vitesse fixe, car elles modulent leur fréquence pour mieux correspondre à la demande de puissance. La cogénération consiste à récupérer la chaleur résiduelle des génératrices et à l’utiliser pour chauffer des bâtiments ou produire de l’eau chaude.
CanmetÉNERGIE développera un logiciel de simulation afin de définir la meilleure combinaison de technologies à utiliser dans les régions arctiques où les génératrices alimentées au diesel sont communément utilisées. Par ailleurs, une installation d’essai pour les microréseaux conçue par le CNRC permettra de tester chaque technologie avec les commandes avancées de microréseaux. Les résultats obtenus dans le cadre du projet AMAZE permettront également aux autres installations gouvernementales et communautés civiles éloignées du Grand Nord à réduire leurs émissions de GES.
La conception et la mise à l’essai du système de microréseaux se poursuivront en 2021 dans l’objectif de procéder à son déploiement sur le Réseau d’alerte du Nord en 2022.
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