Message du Chef d’état-major de la Défense par intérim concernant la chute de Panjwayi

Message du Chef d’état-major de la Défense par intérim

Le 13 juillet 2021 - Nouvelles de la Défense

Beaucoup d’entre nous ont suivi avec consternation les rapports en provenance d’Afghanistan. La chute de Panjwayi, rapportée la semaine dernière, a frappé beaucoup d’entre nous particulièrement fort, et alors que nous remettons en question notre héritage, elle est un signe avant-coureur pour tous les Canadiens et toutes les Canadiennes qui ont servi dans ce pays, peu importe quand et où.

Le district de Panjwayi, avec ses noms de lieux tels que Masum Ghar, Nakhonay, Sperwan Ghar et Mushan, est gravé de manière indélébile dans la psyché collective de ceux et de celles qui y ont servi. La chaleur, la poussière, les rangs de vigne et les champs de pavots constituent une toile de fond pour ce qui nous préoccupe vraiment : notre investissement en efforts, en sueur et, surtout, en sang.

Notre expérience afghane n’a laissé personne indifférent, et beaucoup, y compris des familles, en sont marqués physiquement, mentalement et moralement. Beaucoup d’entre nous se demandent, parfois depuis des années, si cela en valait la peine. Les réponses seront profondément personnelles, et tous ne sont pas parvenus à une conclusion autre que le temps nous le dira.

Nous pouvons garder la tête haute en sachant que nous avons fait tout ce que notre gouvernement nous a demandé de faire. Nos militaires ont servi avec courage et altruisme, et étaient là pour faire la différence. La solution n’allait jamais être militaire, et ce que nous avons donné au peuple et au gouvernement de l’Afghanistan, c’est du temps. C’est à eux de décider ce qu’ils feront de ce temps.

Si l’histoire est le juge ultime, la trajectoire actuelle du pays nous laisse beaucoup de peine et de doute. Après leurs guerres, nos prédécesseurs ont pu visiter bon nombre des pays dans lesquels ils ont servi, comme en Europe et en Corée, et replacer leurs sacrifices dans leur contexte, leur donnant un sens lorsqu’ils ont vu l’espoir et la prospérité renaître des décombres et des cendres. En ce moment, il est difficile d’envisager d’avoir des sentiments similaires pour notre guerre.

Alors, où cela nous mène-t-il ? Devons-nous baisser la tête dans l’amertume et les remords, ou devons-nous continuer à vénérer les sacrifices de tant de personnes dans nos rangs et de leurs familles, à honorer le noble engagement à servir et à rendre le monde meilleur, et à nous efforcer d’apprendre de nos expériences, de grandir et de devenir meilleurs chaque jour ? Bien qu’aucun d’entre nous ne puisse parler en leur nom, je dois croire que nos militaires tombés au combat souhaiteraient que nous poursuivions dans cette voie.

Si vous avez des difficultés avec votre expérience, je vous demande de demander de l’aide.

Pour les membres des FAC et familles :

Au-delà de ces ressources - parlez-en à un ami, à un membre de la famille, à votre superviseur ou à un professionnel de la santé mentale - n'assumez pas ce fardeau seul.  La douleur partagée est une douleur divisée.

Pour les vétérans et familles :

Pour les anciens combattants ainsi que pour les membres de la famille ou les soignants qui éprouvent des difficultés, le Service d'aide d'ACC est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Composez le 1-800-268-7708 (appareil téléscripteur (ATS) : 1-800-567-5803) pour parler à un professionnel de la santé mentale.

Pour en savoir plus sur les services de consultation, le soutien par les pairs et les ressources en ligne gratuites pour les anciens combattants et les familles, consultez la section Santé mentale et bien-être du site Web d'Anciens Combattants Canada.

Lieutenant-général Wayne Eyre

Chef d'état-major de la Défense par intérim

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