Que le meilleur gagne! Les analystes de RDDC prennent les jeux de guerre au sérieux

Le 26 juin 2023 – Nouvelles de la Défense

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Passé et présent : Ben Taylor, un scientifique de la Défense au Centre d’analyse et de recherche opérationnelle (CARO) de Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC), visite la nouvelle exposition sur les jeux de guerre présentée au Musée canadien de la guerre. L’exposition comprend des récits sur les recherches opérationnelles menées par des scientifiques de la Défense, notamment cette table de jeu utilisée à Kingston, en Ontario, pendant la Guerre froide.

L’expression « jeu sérieux » pourrait sembler contradictoire, mais les jeux de guerre sont pourtant un outil précieux qui continue d’être utilisé par les forces armées et les gouvernements modernes pour examiner des scénarios complexes.

« Tout peut être transformé en jeu. Il suffit de savoir ce que l’on veut apprendre du jeu et de définir la portée de celui‑ci », explique Ben Taylor, scientifique de la Défense au Centre d’analyse et de recherche opérationnelle (CARO) de Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC). Il ajoute que certains jeux sont conçus pour aider les joueurs à exercer leurs compétences en matière d’analyse des risques et des options, tandis que d’autres sont conçus comme outil didactique.

Tant dans sa carrière que dans sa vie personnelle, M. Taylor prône les avantages offerts par les jeux pour améliorer la réflexion stratégique dans de nombreux contextes.

« Les jeux sont un moyen sûr et rentable de réfléchir à des problèmes complexes, affirme-t-il. Ils offrent un environnement sécuritaire où l’on peut échouer sans risque de blessure et où, quelle que soit l’issue du jeu, chaque participant peut tirer une leçon. »

M. Taylor s’est joint à un groupe de joueurs sérieux aux vues similaires, constitué notamment de représentants des gouvernements fédéral et provinciaux, de membres de groupes de réflexion et de concepteurs de jeux, à l’occasion de la conférence Connections North organisée au Musée canadien de la guerre, le vendredi 9 juin 2023.

Les jeux présentés lors de cette conférence ont tous été conçus par des Canadiens et avaient pour thèmes une mission de secours aux sinistrés de l’ONU, la gestion des ressources naturelles, une mission d’enquête dans une communauté arctique fictive, et plus encore. Dans l’un des jeux, les joueurs représentaient différents ministères dont l’objectif commun est d’aider la population lors d’une crise humanitaire provoquée par un tremblement de terre. Ce jeu de type semi-coopératif exige que les joueurs travaillent ensemble, mais ceux‑ci doivent aussi protéger leurs ressources limitées et émerger de la crise avec une réputation améliorée.

Au CARO, les analystes s’appuient sur des jeux de table physiques ainsi que sur des jeux numériques utilisant des algorithmes et l’apprentissage automatique pour fournir des conseils et des analyses. Les jeux de table ont l’avantage d’être peu dispendieux et plus rapides à concevoir, tandis que les jeux numériques ont l’avantage, notamment, de pouvoir être distribués sur des réseaux et d’occuper moins d’espace.

« Le défi pour de nombreuses organisations militaires est de comprendre les missions qu’elles n’ont jamais vu auparavant », explique M. Taylor, qui ajoute que le jeu diffère des exercices de répétition de divers scénarios, puisque les autres joueurs s’efforcent aussi activement d’atteindre leurs propres objectifs. Les jeux de guerre peuvent aider les forces armées à gérer des ressources limitées pour prêter main-forte dans le cadre d’opérations nationales de lutte contre les incendies, les inondations et les pandémies, par exemple, ainsi qu’à défendre le Canada contre de nouvelles formes de guerre hybride qui combinent les attaques physiques et cybernétiques.

La conférence a coïncidé avec l’ouverture d’une nouvelle exposition intitulée « Jeux de guerre » au Musée canadien de la guerre, qui explore l’histoire qui unit la guerre et les jeux. L’exposition comprend des récits sur les prédécesseurs du CARO, notamment la table tactique canadienne exploitée depuis Halifax, en Nouvelle-Écosse, pendant la Seconde Guerre mondiale, et la table de jeu de guerre du Centre de recherche opérationnelle de l’Armée canadienne utilisée à Kingston, en Ontario, pendant la Guerre froide. Et pour le contexte moderne, l’exposition comprend aussi le Centre de guerre interarmées du Canada, qui relève du Commandement des opérations interarmées du Canada (COIC).

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