Le Cadre de réintégration du milieu de travail : pour établir des milieux sains
Le 18 septembre 2023 - Nouvelles de la Défense
À l’automne 2022, le groupe du Directeur général – Conduite et développement professionnels (DGCDP) a eu 25 conversations d’une heure avec des volontaires du ministère de la Défense nationale (MDN) et des Forces armées canadiennes (FAC) au sujet du Cadre de la réintégration des personnes mises en cause. Ces rencontres visaient à évaluer le cadre après un an afin de déterminer dans quelle mesure il avait guidé les chaînes de commandement dans leurs efforts pour réintégrer avec succès les membres des FAC mis en cause dans des incidents allégués d’inconduite et maintenus au sein des FAC.
Guidé par les commentaires reçus, le DGCDP vient de lancer une version mise à jour : le cadre de réintégration du milieu de travail (CRMT). Le CRMT remplace le cadre de la réintégration des personnes mises en cause en poursuivant le même objectif, c’est-à-dire mettre en œuvre une approche réparatrice qui privilégie d’abord et avant tout la sécurité et le bien-être des personnes affectées et reconnaît que toute réponse à un écart de conduite signalé doit également répondre aux besoins de la personne mise en cause, de l’unité ou équipe et de la chaîne de commandement. Une approche réparatrice est une approche fondée sur des principes qui est axée sur les relations entre les individus ainsi que sur les relations entre les individus et leurs communautés ou institutions.
Le cadre mis à jour assure une meilleure prise en compte de l’ensemble de l’écosystème du MDN et des FAC, notamment en intégrant les connaissances de l’analyse comparative entre les sexes plus, et envisage la réintégration dans l’optique de l’action croisée des facteurs. Cela implique de comprendre comment les différents aspects de l’identité sociale et politique d’une personne (genre, race, classe, aptitude, etc.) se combinent pour créer des avantages et des désavantages propres à cette personne. Ces facteurs identitaires croisés peuvent aussi jouer un rôle dans la gravité des répercussions d’un écart de conduite. En sachant cela, la chaîne de commandement dispose d’un outil plus inclusif et plus efficace pour préparer la ou les personnes affectées et l’unité en vue de la réintégration réussie d’une personne mise en cause.
Le CRMT met également en évidence le principe de tolérance zéro des FAC à l’égard de l’inconduite, qui signifie qu’il faut prendre au sérieux tous les cas et allégations d’écart de conduite et y donner suite. Aucun incident d’inconduite ou d’écart de conduite ne doit être passé sous silence, minimisé ou excusé. Cette approche est conforme aux efforts institutionnels visant à favoriser un climat de commandement positif et un milieu de travail sain pour tous les membres de l’Équipe de la Défense. Cependant, la tolérance zéro n’empêche pas la réintégration, suivant la procédure établie et selon les circonstances.
L’écart de conduite est une question complexe. Les préjudices subis peuvent être profondément personnels pour toutes les parties. Le cadre mis à jour est fondé sur les pratiques exemplaires en matière de sécurité psychologique afin de renforcer la crédibilité institutionnelle des FAC ainsi que la santé et l’efficacité opérationnelles pendant la réintégration, et après.
Cela peut contribuer à établir un milieu de travail positif et productif dans lequel les relations interpersonnelles sont fondées sur le respect mutuel et la cohésion de l’équipe.