Autour du « Rock » : un programme d’entraînement amène le NCSM Harry DeWolf à Terre Neuve-et-Labrador
Nouvelles de la Marine / Le 17 décembre 2020
Par Ryan Melanson
De la rédaction du Trident
Le premier navire de patrouille extracôtier et de l’Arctique (NPEA) du Canada a passé en mer une bonne partie des mois d’octobre et de novembre 2020, où il s’est prêté à de l’entraînement aux fins de la disponibilité opérationnelle et a mis à l’essai ses nouvelles capacités.
Le navire a quitté Halifax le 13 novembre pour naviguer autour de Terre-Neuve et faire escale, pour la première fois, dans des ports extérieurs à la Nouvelle-Écosse, passant d’abord trois jours, du 16 au 18 novembre, à l’ancre près de Conception Bay South.
Le navire et son équipage poursuivent un programme intensif d’essais et d’entraînement qui le fait progresser vers la mise en service et l’état complet de déployabilité d’ici l’été 2021. L’un des points de concentration de cette sortie particulière consistait à introduire les capacités transhorizon à longue portée des nouvelles embarcations de sauvetage multifonctionnelles et de la péniche de débarquement du navire.
« Voilà qui établit un nouveau concept d’« équipe de l’extérieur », une équipe apte à donner une portée considérable à toute patrouille au pays », d’expliquer le Capf Corey Gleason, commandant du NCSM Harry DeWolf. Il ajoute que ces essais fructueux se sont ajoutés aux essais de manœuvre, de virage et de vitesse ainsi qu’aux essais de grutage et de gréement réalisés plus tôt cet automne.
La sortie de deux semaines a aussi donné la chance de collaborer avec des membres du 5e Groupe de patrouille des Rangers canadiens lors du passage du navire aux abords de la collectivité de Bonavista, ainsi que de tenir un service commémoratif en mer en souvenir des passagers du Caribou, un traversier coulé par un sous-marin allemand à proximité de Port-aux-Basques en octobre 1942. Le NCSM Harry DeWolf a fait une brève escale à St. John’s le 24 novembre pour prendre à son bord le Cmdre Richard Feltham, commandant de la Flotte canadienne de l’Atlantique, avant de remettre le cap sur Halifax.
Pour quelques marins, cependant, la croisière de perfectionnement des compétences a aussi constitué une chance de visiter leurs proches.
« Ça a été toute une nouvelle d’apprendre que notre première escale serait dans ma ville natale », sourit le Matelot de 1re classe (Mat 1) Ryan Smith, un technicien de marine à bord du Harry DeWolf qui a grandi à Conception Bay South.
« À mesure que nous approchions, j’ai passé des heures sur le pont à regarder la rive et des tas de souvenirs me sont revenus… Alors que le navire s’approchait de la rive, j’ai pu voir la maison de mon enfance et j’ai aperçu mes parents, stationnés au bout du chemin, qui nous regardaient passer.
Certains marins de la région, y compris le Mat 1 Smith, ont pu débarquer à bord des petites embarcations et passer un moment avec leur famille. Comme la pandémie de COVID-19 complique les déplacements et les réunions de famille cette année, cette brève sortie a pris un sens très particulier, indique-t-il.
Avant le départ d’Halifax du Harry DeWolf, aucun membre de son équipage n’était sorti de la bulle de l’Atlantique, qui allait être en vigueur jusqu’au 25 novembre, garantissant que l’escale se ferait dans le respect des ordonnances de santé publique en vigueur à ce moment-là. Les marins se sont aussi prêtés, avant de débarquer, à un dépistage supplémentaire administré par le personnel médical du bord.
Ceux qui n’avaient pas de lien personnel avec Terre-Neuve ont été en mesure d’admirer la ligne de côte et les paysages quand le Harry DeWolf a fait tout le tour de l’île. Ils ont eu le plaisir de voir pendant le voyage, depuis les ponts supérieurs, des dauphins, des baleines et d’autres animaux marins.
Cette longue sortie à bord du Harry DeWolf a aussi donné à l’équipage le temps d’apprécier pleinement les quartiers modernes du bord, qui sont si exclusifs à la plateforme NPEA.
« La vie à bord est un virage à 180 degrés par rapport à nos frégates », indique le Mat 1 Smith. La nouvelle classe de navires offre davantage de confort et d’intimité aux marins, qui y profitent de plus d’espace de rangement, de cabines individuelles et de toilettes non genrées conçues en partie selon le processus d’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+).
« Tout ça aide à faciliter la vie quotidienne à bord et c’est utile aussi à l’aspect santé mentale de se trouver loin de chez soi pendant de longues périodes », ajoute-t-il.
Le navire est rentré à Halifax, son port d’attache, à la fin de novembre mais n’y restera pas longtemps. À l’horizon pour l’équipage, des essais centrés sur l’appontage et la récupération d’un hélicoptère depuis le pont d’envol, qui seront suivis d’essais par temps froid et dans les glaces au début de 2021. Le Capf Gleason dit espérer que son équipage et son navire continueront d’impressionner lors de leurs sorties à venir et de la mise en oeuvre de nouvelles capacités.
« Nous demeurons formidablement honorés d’avoir la responsabilité d’aider à réaliser la transition de la MRC vers la Flotte de l’avenir à bord de cette nouvelle plateforme. »