La MRC franchit une étape importante en matière de guerre électronique lors de l’exercice RIMPAC 2022

Le 25 août 2022 - La Marine royale canadienne
Par la lieutenante de vaisseau Michelle Scott

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Le navire canadien de Sa Majesté Vancouver est devenu le premier navire de la Marine royale canadienne à lancer sur le plan tactique un leurre du système de leurrage passif non embarqué de surface dans le cadre de l’entraînement aux tactiques de guerre électronique de l’exercice 2022 RIM OF THE PACIFIC.

Le navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Vancouver est devenu le premier navire de la Marine royale canadienne (MRC) à lancer sur le plan tactique un leurre du système de leurrage passif non embarqué de surface (LPNES) dans le cadre de l’entraînement aux tactiques de guerre électronique (GE) de l’exercice 2022 RIM OF THE PACIFIC (RIMPAC).

« La guerre électronique est, de loin, la méthode de défense la plus efficace contre les missiles antinavires », indique la lieutenante de vaisseau (Ltv) Adelaide Hawco, un membre du personnel d’essai à bord du NCSM Vancouver du Centre de guerre navale des Forces canadiennes (CGNFC).

La GE diffère de la guerre cinétique conventionnelle et des tactiques de destruction, car elle ne nécessite pas de recourir à des munitions pour détruire une cible. On utilise des tactiques de neutralisation par déroutement pour mettre l’ennemi hors d’état de nuire sans avoir recours à la force destructrice; on recourt à la distraction et à la séduction pour détourner une attaque.

Pendant huit jours, des experts en la matière du CGNFC ont dirigé l’équipage du navire lors de divers essais tactiques dans le cadre du Programme de coopération technique relatif aux menaces antinavires (TAPA). Le TAPA consiste en une série d’exercices de GE réalisée en coopération avec le Groupe des cinq visant à mettre à l’essai les tactiques et les procédures défensives non cinétiques actuelles et à venir. Les navires de la MRC mettent à l’essai les tactiques théoriques en temps réel à l’aide de véritables missiles et munitions en vue de démontrer leur viabilité. Depuis 2006, les essais effectués dans le cadre du TAPA sont une composante régulière de l’exercice RIMPAC.  

Le LPNES est une des composantes du système de défense contre les missiles antinavires de la classe Halifax. Il s’agit d’un leurre gonflable sphérique lancé depuis le navire pour attirer les missiles à radiofréquences.

« Le TAPA22 mené par le NCSM Vancouver a été extrêmement fructueux et a constitué un grand pas en avant pour les tactiques et les procédures de guerre électronique de la MRC », dit la Ltv Hawco. « Nous avons franchi des étapes importantes au cours de la semaine : nous avons déterminé et confirmé une solution combinée efficace de destruction et de neutralisation contre certains missiles antinavires représentant une menace actuellement, et nous avons affiné des techniques de brouillage sophistiquées. »

Au cours de la semaine, l’équipage du navire a vérifié et peaufiné les capacités du système de mise hors combat multimunitions (MASS). Le MASS est un système de leurre automatisé qui tire un mur de paillettes pour désorienter les missiles guidés par des capteurs et camoufler un navire. Le NCSM Vancouver a également effectuer des tirs à l’aide du système de roquettes Dueras, qui est intégré au lanceur de MASS du navire. Le système tire une roquette leurre pour protéger le navire des missiles antinavires et des menaces infrarouges dans un environnement où la menace est asymétrique.

Pour le matelot-chef Matthew Cormier, superviseur de conduite de tir à bord du NCSM Vancouver, le TAPA22 a été l’occasion de constater la croissance des compétences de son équipe dans un environnement de GE.

« Le TAPA a été extrêmement occupé, mais très enrichissant, car en plus de nous permettre de perfectionner les compétences de notre équipe, il nous a offert une excellente occasion de fournir des données essentielles aux équipes à terre qui travaillent à l’élaboration de nouvelles tactiques novatrices que nous pourrons utiliser dans l’avenir », déclare-t-il.

Selon la Ltv Hawco, les leçons tirées à bord du NCSM Vancouver pendant le TAPA22 permettront de renforcer immédiatement les plateformes de déploiement de la MRC.

Le TAPA est mené tous les deux ans en même temps que l’exercice RIMPAC. Plus de 26 pays, 38 navires de surface, quatre (4) sous-marins, neuf (9) forces terrestres nationales, 30 systèmes téléguidés, environ 170 aéronefs, et plus de 25 000 personnes s’entraînent et opèrent du 29 juin au 4 août dans les environs des îles d’Hawaï et du sud de la Californie. RIMPAC, le plus grand exercice international au monde, offre une occasion d’entraînement exceptionnelle tout en favorisant et en maintenant des relations de coopération entre les participants, qui sont essentielles pour assurer la sécurité des voies de circulation maritimes et des océans du monde entier. RIMPAC 2022 est le 28e exercice d’une série qui a débuté en 1971.

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Le matelot de 3e classe Callan Kuemper, opérateur de détecteurs électroniques (Marine), charge une cartouche dans le lanceur du Système de mise hors de combat multimunitions à bord de la frégate de la Marine royale canadienne NCSM Vancouver pendant l’exercice RIMPAC, le 15 juillet 2022.

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Le NCSM Vancouver (FFH 331) effectue un tir à l’aide du Système de mise hors de combat multimunitions (MASS) depuis l’aileron de la passerelle pendant l’exercice Rim of the Pacific 2022.

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Le matelot de 1re classe (mat 1) Josh Reves, opérateur de détecteurs électroniques (Marine), charge des cartouches dans le Système de mise hors de combat multimunitions (MASS) avant d’effectuer un tir, le 14 juillet 2022, pendant l’exercice Rim of the Pacific 2022.

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Le NCSM Vancouver effectue un tir à l’aide du lanceur du Système de mise hors de combat multimunitions à l’appui du Programme de coopération technique relatif aux menaces antinavires (TAPA) pendant l’exercice RIMPAC, le 15 juillet 2022.

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