L’opératrice de sonar, la Matc Jessica Silva, a cumulé 1 000 heures de contrôle des aéronefs

Le 24 août 2022 - La Marine royale canadienne
Par le capitaine Russ Vandeputte

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La matelot-chef Jessica Silva est la première opératrice de sonar (OP SONAR) et la deuxième CAE seulement sur la côte Ouest à avoir cumulé 1 000 heures de contrôle.

La matelot-chef Jessica Silva a atteint une étape que peu de personnes dans son domaine ont franchie : elle a cumulé plus de 1 000 heures de travail en tant que contrôleuse aérienne embarquée (CAE) pendant sa participation au RIM OF THE PACIFIC (RIMPAC) 2022 à bord du Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Vancouver.

« C’était assez palpitant; c’est vraiment gratifiant de franchir une étape aussi importante. Grâce aux heures que j’ai passées à contrôler des aéronefs, j’ai acquis beaucoup de connaissances que je pourrai transmettre aux autres. J’espère que cela m’aidera à atteindre mon objectif principal, qui est de devenir une CAE au sein de l’unité Entraînement maritime », a déclaré la Matc Silva. 

La Matc Silva est la première opératrice de sonar (OP SONAR) et la deuxième CAE seulement sur la côte Ouest à cumuler 1 000 heures de contrôle. Servant en tant que CAE depuis six ans, elle a saisi l’occasion de suivre l’instruction dans ce domaine dès qu’elle a été admissible.

« Cela semblait le travail le plus intéressant et le plus concret de la salle des opérations », a-t-elle affirmé, en rappelant que le choix de suivre le cours découlait de son désir de participer aux opérations aériennes à bord des frégates de la classe HALIFAX. 

Pendant les exercices, de nombreux employés de la salle des opérations travaillent avec des données simulées par ordinateur, mais les CAE contrôlent souvent l’hélicoptère embarqué. 

« Tout ce qu’on fait est réel : un vrai hélicoptère, de vraies personnes, une vraie mission, on ne fait pas semblant. On s’ennuie rarement dans ce travail », a-t-elle ajouté.

En mer, les CAE sont le principal lien entre le navire et son hélicoptère embarqué. Ils présentent à l’équipage des exposés avant le vol contenant toutes les informations dont il a besoin pour accomplir sa mission. Lorsque l’appareil est en vol, les CAE sont responsables du contrôle tactique de l’hélicoptère, ainsi que de l’aéronef maritime à voilure fixe.

Le poste est ouvert à tous les opérateurs de la Marine, notamment les opérateurs de sonar, les opérateurs d’équipement d’informations de combat (Marine) et les opérateurs de détecteurs électroniques (Marine). Le travail est similaire à celui d’un contrôleur de la circulation aérienne; toutefois, les CAE assurent également le contrôle radar ou le contrôle tactique lorsque les équipages aériens sont incapables de détecter les menaces.

La Matc Silva possède la qualification CAE, catégorie OTAN B, soit la deuxième catégorie en importance pour un contrôleur de la marine et une qualification reconnue à l’échelle internationale. Elle est sur le point d’obtenir la catégorie OTAN A. 

Le fait d’avoir un bagage en tant qu’OP SONAR a rendu l’instruction plus difficile, car c’est l’un des rares métiers opérationnels où l’on n’utilise pas le logiciel nécessaire au travail des CAE. La Matc Silva a dû apprendre par elle-même à se servir du logiciel pour pouvoir suivre l’instruction.

« En tant qu’OP SONAR, il peut être difficile de remplir ce rôle parce que je ne connais pas le système de gestion du combat comme c’est le cas pour les autres opérateurs des autres métiers. J’ai presque dû tout apprendre en même temps », a-t-elle expliqué.

La Matc Silva a commencé à étudier pour le cours de CAE trois mois avant d’y participer et a continué à approfondir ses connaissances depuis. La réussite du cours de CAE permet d’obtenir la note CAE OTAN D, mais pour continuer à progresser, il faut suivre un programme d’instruction approfondi et passer un examen très détaillé.   

Le défi en valait la peine, car parallèlement, la Matc Silva a contrôlé des hélicoptères de plusieurs pays alliés de l’OTAN, ainsi que des hélicoptères embarqués CH124 Sea King et CH148 Cyclone. 

Elle a ajouté que tout au long de sa carrière, qui a comporté cinq déploiements, dont trois en tant que CAE, elle n’aurait rien fait différemment.

La Matc Silva s’est enrôlée dans la Marine royale canadienne en 2012, à Winnipeg, mue par le désir de voir le monde. 

« J’ai voyagé dans plus de 35 pays et je suis allée à Hawaï plus de 30 fois. Vous allez vous rendre dans des endroits où vous n’avez jamais rêvé d’aller. »   

Maintenant que RIMPAC 2022 est terminé, la Matc Silva poursuivra son service à bord du NCSM Vancouver qui sera déployé dans le cadre des opérations PROJECTION et NEON.

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2022-08-24