De nouveaux chalands dotent la MRC de capacités intéressantes

Le 1 novembre 2022 - La Marine royale canadienne

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Les raccordements mer-terre constituent une nouvelle capacité maritime de la Marine royale canadienne.

Il s’agit de barges autopropulsées qui transportent de l’équipement et du personnel essentiels à terre.

Nos marins se sont entraînés avec des instructeurs du Royaume-Uni et ont exploré de nouvelles possibilités et utilisations opérationnelles non liées au combat.

Un raccordement mer-terre a déjà été livré, et quatre autres arriveront bientôt.

Le raccordement mer-terre sera utilisé pour les nouveaux navires de soutien interarmées, de la classe Protecteur. 

Le raccordement mer-terre offre une capacité très intéressante à notre Marine.

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À Esquimalt, en Colombie-Britannique, des marins canadiens reçoivent de l’instruction portant sur l’utilisation du nouveau système de connexion mer-terre de la MRC, un chaland autopropulsé modulaire conçu pour soutenir les futurs navires de soutien interarmées.

Une capacité révolutionnaire rapproche la Marine royale canadienne (MRC) de la réalité. En effet, une nouvelle phase d’instruction portant sur quatre chalands autopropulsés modulaires conçus pour soutenir les futurs navires de soutien interarmées (NSI) vient de s’achever.

Appelés « systèmes de connexion mer-terre », ces chalands peuvent déplacer de larges quantités d’équipements, de provisions et de personnes essentiels à la mission vers et depuis la terre ferme, et peuvent être stockés ou transportés comme des conteneurs d’expédition standard. Ils ont de multiples usages et configurations, et sont conçus pour être assemblés à partir des NSI eux-mêmes.

En octobre, 18 marins, dont des manœuvriers et des techniciens de marine, ont suivi une séance d’instruction de cinq semaines à Esquimalt, en Colombie-Britannique, donnée par des instructeurs du Defence College of Logistics, Policing and Administration du Royaume-Uni.

La Royal Navy dispose d’une capacité similaire depuis plus de 60 ans et l’équipe britannique a été en mesure de transmettre des connaissances et des conseils spécialisés sur le nouvel équipement, depuis ses multiples utilisations opérationnelles jusqu’aux réparations techniques.

« À l’origine, nous avons demandé de l’aide pour utiliser le système de connexion mer‑terre sur le plan tactique, mais nous avons profité des connaissances de l’équipe britannique et avons ouvert une véritable boîte de Pandore quant aux possibilités d’utilisation de ce système », a déclaré le capitaine de corvette (capc) Rowan Wilson, commandant en second et officier d’état-major - Nouvelles capacités et Instruction au Quartier général du Groupe du personnel et de l’instruction de la Marine (GPIM). « Nous ne faisons qu’entrevoir les possibilités de cette nouvelle capacité pratique et nous espérons qu’elle suscitera l’enthousiasme d’un plus grand nombre de personnes à l’égard de ce que fait la Marine. »

Le premier des quatre chalands, construit par Navamar de Montréal, a déjà été livré à Esquimalt. Trois autres chalands sont attendus au cours des 12 prochains mois : deux autres pour la côte Ouest et une pour la côte Est.

C’est avec enthousiasme que le Capc Wilson entrevoit les possibilités de cette nouvelle capacité amphibie non destinée au combat, car les nouveaux chalands peuvent être transportés jusqu’au rivage grâce à leur rampe à manutention horizontale qui peut être déployée s’il n’y a pas de quai ou de jetée.  

« L’instruction avec les instructeurs britanniques nous a montré les innombrables possibilités des systèmes de connexion mer-terre. Une chose qui a immédiatement été mise en lumière, c’est qu’il ne s’agit pas seulement d’un nouvel équipement pour la MRC, mais d’un retour apprécié d’une capacité amphibie non destinée au combat que nous avions il y a des décennies. »

Le maître de 1re classe (M 1) Shawn Beckett, un manœuvrier qui travaille depuis 29 ans au Centre d’entraînement au matelotage de l’École navale (Pacifique) à Esquimalt, a trouvé le travail avec les instructeurs du Royaume-Uni « extrêmement bénéfique, en raison de leurs vastes connaissances ».

Il est également agréable de travailler avec eux, ce qui vous donne le sentiment de faire partie d’une même équipe, et non pas seulement comme instructeurs et stagiaires. J’ai compris que la préparation et l’exécution d’un débarquement sur une plage sont bien plus importantes que ce que l’on pourrait croire. On a vite compris que le chaland, manœuvré par une équipe compétente, sera un atout phénoménal pour la MRC. »

Le M 1 Beckett a avoué ne pas avoir pensé que ce projet était particulièrement novateur lorsqu’il avait commencé à y participer, mais cela a vite changé.

« Depuis que j’ai pris connaissance de l’objectif de ce nouvel équipement et des intentions qui y sont liées, je suis impatient de voir quelles en seront les applications concrètes et comment il pourra être utilisé à l’avenir dans des situations telles que l’aide humanitaire, l’interopérabilité avec l’Armée et autres. »

Si le système de connexion mer-terre est destiné en premier lieu à servir de chaland autopropulsé pouvant atteindre une vitesse de cinq nœuds, il peut également être utilisé comme pont, quai flottant ou plate-forme de plongée pour le sauvetage. En outre, il peut être déployé en tant qu’unité autonome à l’appui des opérations d’assistance humanitaire, de secours en cas de catastrophe ou d’évacuation, au pays ou à l’étranger.

Les moteurs, les rampes et les équipements de sécurité du chaland seront stockés dans deux conteneurs séparés de 20 pieds à bord du nouveau NSI. Les douze pontons peuvent être stockés comme des conteneurs maritimes. 

Lorsque cela est nécessaire, les pièces du système de pontons emboîtables et les deux moteurs Thrustmaster peuvent être descendus dans les eaux des ports et des criques protégés par la grue du NSI. Les pièces sont poussées les unes contre les autres par des bateaux gonflables à coque rigide, puis verrouillées en place. Le chaland est équipé d’une coque en acier renforcé et peut contenir jusqu’à 81 tonnes de fournitures, de véhicules, d’équipements ou de personnes.

Le matelot‑chef (matc) Christopher Cale, un technicien de marine qui a également pris part à la récente instruction, a déclaré que l’équipe britannique avait une bonne connaissance des différentes utilisations du système de connexion mer-terre et qu’elle a joué un rôle essentiel dans la réparation de l’un des modules de propulsion lorsqu’une fuite s’est produite dans un joint d’hélice.

L’une des nouvelles capacités qui a le plus impressionné le Matc Cale, qui travaille comme instructeur à la Division du contrôle des avaries de l’École navale (Pacifique) à Esquimalt, est la possibilité de charger une grue à bord du chaland et de l’utiliser pour retirer et installer un nouveau compresseur de plongée à l’Unité de plongée de la Flotte.

« Sans doute, cela dotera la flotte d’une capacité unique et polyvalente dont nous ne disposons pas actuellement », a-t-il déclaré.

En attendant l’arrivée des NSI en 2025, les marins actualiseront leurs compétences en suivant régulièrement des cours de recyclage portant sur le système de connexion mer‑terre, en continuant de profiter des possibilités d’instruction en collaboration avec le Royaume-Uni et en réfléchissant à la manière dont la MRC peut utiliser les chalands le plus efficacement possible.

« Lorsqu’il est question de capacités militaires, nous pensons au personnel et à l’équipement, mais c’est l’instruction qui transforme ces deux éléments en une capacité. Par conséquent, l’instruction portant sur le système de connexion mer-terre continuera à être offerte dans nos institutions afin de permettre aux futures générations de marins de se servir des chalands en toute sécurité, de façon compétente et avec confiance », a ajouté le Capc Wilson.

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