Le vice‑chef d’état‑major de la Défense commente les résultats du Sondage de 2018 de Statistique Canada sur l’inconduite sexuelle dans les Forces armées canadiennes

Communiqué de presse

Le 22 mai 2019 —  Ottawa —  Défense nationale/Forces armées canadiennes

Le lieutenant‑général Paul Wynnyk, vice‑chef d’état‑major de la Défense, a commenté aujourd’hui les résultats du Sondage de 2018 de Statistique Canada sur l’inconduite sexuelle dans les Forces armées canadiennes (FAC).

Ce sondage visait à connaître les expériences et perceptions des militaires au sujet de l’inconduite sexuelle dans les FAC, ainsi qu’à savoir s’ils étaient satisfaits des efforts déployés par les FAC pour traiter les questions d’inconduite sexuelle. 

Statistique Canada a mené ce sondage de septembre à novembre 2018. Les militaires de la Force régulière et de la Première réserve admissibles ont été invités par courriel à remplir le questionnaire en ligne.

Plus de 36 000 membres des FAC de la Force régulière et de la Première réserve ont répondu au sondage, ce qui représente 44 % de l’effectif des FAC.

Les résultats de ce sondage offrent aux FAC un meilleur portrait de l’étendue, de la prévalence et de la nature des comportements sexuels inappropriés, et permettent une comparaison avec les données recueillies en 2016.

Résumé des principales constatations

Agressions sexuelles

Les taux d’agressions sexuelles (attaques de nature sexuel, attouchements sexuels non désirés et activités sexuelles sans consentement) dans le milieu de travail militaire ou impliquant des militaires de la Force régulière et de la Première réserve ne sont pas statistiquement différents de ceux de 2016.

  • 1,6 % de tous les membres de la Force régulière, et 2,2 % des membres de la Première réserve ont indiqué avoir été agressés sexuellement en milieu de travail militaire au cours des douze derniers mois.
  • Les attouchements sexuels non désirés représentent la forme d’agression sexuelle la plus courante (88 % des incidents au sein de la Force régulière, et 86 % des incidents au sein de la Première réserve).
  • Comme ce fut le cas en 2016, la prévalence des agressions sexuelles chez les femmes au sein des Forces armées canadiennes est plus élevée que celle chez les hommes (4,3 % chez les femmes de la Force régulière par rapport à 1,1 % chez les hommes; 7,0 % chez les femmes au sein de la Première réserve par rapport à 1,2 % chez les hommes).

Comportements sexualisés et discriminatoires

Moins de militaires ont été témoins ou victimes de comportements sexualisés ou discriminatoires au cours des douze mois précédant le sondage.

  • 70 % des membres de la Force régulière et 71 % des membres de la Première réserve ont été témoins ou victimes de comportements sexualisés ou discriminatoires en milieu de travail militaire, par rapport à 80 % de la Force régulière et 82 % de la Première réserve en 2016.
  • Comme ce fut le cas en 2016, les blagues à caractère sexuelle sont le type de comportements sexualisés ou discriminatoires le plus couramment observés ou vécus (65 % pour les membres de la Force régulière ainsi que pour les membres de la Première réserve).

Connaissance et perception à l’égard des politiques et des interventions relativement à l’inconduite sexuelle

Les membres de la Force régulière et de la Première réserve connaissent très bien l’opération HONOUR, et la plupart d’entre eux sont optimistes au sujet de l’efficacité de cette opération :

  • 94 % des membres de la Force régulière et 91 % des réservistes sont encore très bien sensibilisés à l’égard de l’opération HONOUR. 
  • Près de la moitié de l’effectif de la Force régulière et de la Première réserve (45 % ans chaque cas) estiment que l’opération HONOUR est très ou extrêmement efficace.
  • Environ la moitié des membres de la Force régulière (49 %) et de la Première réserve (51 %) estiment que l’opération HONOUR s’avérera très ou extrêmement efficace dans l’avenir. Il s’agit d’une hausse importante depuis 2016, alors que pour la même question, les résultats étaient de 32 % et de 29 % respectivement.

La plupart des militaires sont satisfaits de l’intervention des FAC en matière d’inconduite sexuelle :

  • Une grande majorité des militaires estiment que les plaintes à propos de comportements sexuels inappropriés sont (ou seraient) prises au sérieux au sein de leur unité actuelle (94 % pour la Force régulière et 83 % pour la Première réserve); que les comportements sexuels inappropriés ne sont pas tolérés au sein de leur unité (94 % pour la Force régulière et 83 % pour la Première réserve), et que les FAC déploient des efforts importants pour prévenir les comportements sexuels inappropriés (93 % pour la Force régulière et la Première réserve).

Les FAC examinent et analysent actuellement les résultats du sondage afin de déterminer de quelle manière elles peuvent renforcer les efforts afin de lutter contre l’inconduite sexuelle, mieux soutenir les victimes et effectuer un changement de culture durable en modifiant les croyances et attitudes nuisibles. 

Citations

Le nombre de membres du personnel qui continuent d’être affectés par l’inconduite sexuelle est totalement inacceptable. Nous avons réalisé des progrès dans certains domaines, mais il est clair que nous devons faire davantage pour modifier les comportements et attitudes nuisibles qui sont à l’origine du problème. Même si, dans l’ensemble, nous sommes déçus de l’absence d’amélioration, nous sommes heureux de constater que nos militaires ont confiance au travail que nous effectuons et croient que cela contribuera à changer les choses. Il s’agit d’un élément essentiel pour parvenir à un changement de culture, et nous poursuivrons sur cette lancée à mesure que nous réalignons notre culture institutionnelle à nos valeurs fondamentales que sont la dignité et le respect.

Lieutenant‑général Paul Wynnyk, vice‑chef d’état‑major de la Défense

L'inconduite sexuelle est extrêmement nuisible et corrosive pour nos membres. Au cours des quatre dernières années, nous avons travaillé très fort pour créer le lieu de travail respectueux que nos membres méritent et dont ils ont besoin pour accomplir les tâches que les canadiens nous demandent. Bien que ce rapport montre que la prise de conscience de ce problème a augmenté, il reste encore beaucoup à faire pour le résoudre. En particulier, nous devons faire un meilleur travail pour prendre en charge les personnes affectées par une inconduite sexuelle. Ceux qui se livrent à une inconduite sexuelle ne sont pas les bienvenus dans la profession des armes et, avec mes collègues, je poursuivrai notre travail pour mettre fin à cette menace.

Adjudant‑chef Alain Guimond 

Les sondages de Statistique Canada constituent un outil essentiel qui vise à éclairer, à évaluer et à guider les efforts déployés par les FAC afin de lutter contre l’inconduite sexuelle. Ce sondage met en lumière une évolution positive, ainsi qu’un certain nombre d’aspects sur lesquels il faut travailler. Le Centre d’intervention sur l’inconduite sexuelle travaillera en collaboration avec les FAC et leur fournira des conseils en vue de résoudre ces problèmes, d’offrir un meilleur soutien aux victimes et d’améliorer les activités de prévention.

Dr Denise Preston, directrice générale, Centre d’intervention sur l’inconduite sexuelle, ministère de la Défense 

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