Discours-programme de la ministre de la Défense nationale Institut de la Conférence des associations de la défense (ICAD) 90e Conférence d’Ottawa sur la défense et la sécurité Le 11 mars 2022, à l’hôtel Château Laurier
Discours
Tel que prononcé par la ministre Anand
Introduction
Bon après-midi, bonjour tout le monde.
C’est un grand plaisir pour moi d’être ici avec vous cet après-midi.
Je suis ravie de me joindre à vous aujourd’hui depuis le territoire traditionnel du peuple algonquin Anishinaabeg. Je tiens tout d’abord à remercier Youri et toute l’équipe de l’Institut de la Conférence des associations de la défense d’avoir organisé cette conférence remarquable sur la sécurité et la défense. Applaudissons-les.
Je salue également la présence du général Wayne Eyre, chef d’état-major de la Défense, et je le remercie pour son leadership des Forces armées canadiennes, et je salue la présence du sous-ministre Bill Matthews et la chef du CST, Shelly Bruce – peut-être virtuellement.
Ça fait quatre mois que le premier ministre m’a demandé de servir en tant que ministre de la Défense nationale du Canada.
Je ne tiens et ne tiendrai pas une seule journée pour acquise. Le temps est un facteur essentiel dans l’exécution de toutes nos activités, alors qu’il y a gros à perdre pour le Canada et le monde entier.
Nous faisons face aux plus importantes menaces à la paix et à la stabilité dans le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’attaque continue que mène la Russie contre l’Ukraine porte aussi atteinte à l’ordre international fondé sur des règles. C’est pourquoi le travail que vous réalisez tous en vue de promouvoir la sécurité et la stabilité mondiales est plus important que jamais.
Aujourd’hui, mon allocution souligne une question opportune : quelles contributions un pays comme le nôtre – un pays aussi remarquable que le nôtre – peut-il apporter lorsque l’ordre international duquel nous dépendons tous est menacé par un tel danger manifeste et présent?
En tant que Canadiens, comment peut-on contribuer à la sécurité de notre monde?
À la façon d’une véritable professeure, j’aborderai la question en trois parties.
Commençons en faisant le point sur le soutien qu’offre le Canada à nos amis ukrainiens.
Nous examinerons ensuite les contributions qu’apporte le Canada pour remédier aux défis sur le plan de la sécurité à l’échelle mondiale – y compris ici, en Amérique du Nord, dans la région euro-atlantique, de même que dans la région indo-pacifique.
Enfin, nous discuterons de l’importance de bâtir des forces militaires fortes, saines et modernes pouvant relever les défis en matière de sécurité que j’ai soulevés.
1. Ukraine
L’Ukraine.
Au milieu de la nuit du 24 février, j’ai reçu un appel du chef d’état-major de la Défense, le général Eyre, me confirmant que, comme nous le pensions tous et le prédisait le renseignement de sources ouvertes – les forces russes avaient entamé une véritable attaque sur plusieurs fronts contre l’Ukraine.
Depuis de nombreuses années, Vladimir Poutine cherche à réécrire l’histoire et à redessiner les cartes de sorte à refuser le droit de l’Ukraine d’exister. Et maintenant, Poutine a transformé ses efforts visant à façonner l’histoire en une guerre d’agression contre le peuple ukrainien innocent, guerre qui comprend le recours à la fois terrible et épouvantable à une force militaire.
Mais il est clair que Poutine a sous-estimé la force et le courage du peuple ukrainien.
Pas à pas, les Ukrainiens ont bravement contré l’attaque de la Russie, et je tiens à ce que les choses soient bien claires : le Canada se tient avec eux, et nous sommes là pour aider.
Dans le cadre de l’opération UNIFIER, mission d’instruction du Canada à l’appui de l’Ukraine, nos Forces armées canadiennes ont formé plus de trente-trois mille soldats ukrainiens [et] deux mille membres de la Garde nationale de l’Ukraine.
Par l’intermédiaire de cette mission, les soldats canadiens ont présenté plus de six cents cours portant sur le combat au niveau tactique, la police militaire, les compétences en génie et la médecine militaire, entre autres.
Ce partenariat s’est également avéré utile pour les Forces armées canadiennes, qui ont mis au point des techniques en matière de camouflage, de dissimulation et de dispersion dans la région.
Lorsque j’étais en Ukraine il y a un peu plus d’un mois, j’ai vu des signes de la collaboration fructueuse des Canadiens et des Ukrainiens dans le cadre de l’opération UNIFIER, et c’est un honneur pour nous de les appuyer dans la lutte courageuse qu’ils mènent aujourd’hui.
Le vingt-six janvier, nous avons annoncé la prolongation et l’élargissement de l’opération UNIFIER, avec davantage de personnel, qui reprendra les opérations de formation lorsque la situation sécuritaire le permettra.
Conformément à cette annonce, le Centre de la sécurité des télécommunications, notre organisme national de cryptologie, fait aussi part à l’Ukraine du renseignement sur la menace et aide le pays à se défendre contre les cyberattaques.
En février, le Canada a fait don de 7,8 millions de dollars en matériel militaire létal à l’Ukraine, notamment des mitrailleuses, des pistolets, des carabines, des fusils, de même que 1,5 million de cartouches, le tout ayant été livré avant que la Russie ait amorcé son attaque.
Mais ce n’était que le début.
À la demande de l’Ukraine, nous faisons aussi parvenir 25 millions de dollars en matériel militaire, y compris de l’équipement de vision de nuit, des tenues de protection et des casques; l’Aviation royale canadienne assurera le transport aérien de ces biens et appuiera les efforts de l’OTAN dans la région.
Nous fournissons aussi d’autre matériel militaire létal :
- 100 systèmes d’armes antichars Carl Gustaf;
- 2 000 roquettes;
- 600 gilets pare-éclats;
- 4 500 lance-roquettes M72;
- jusqu’à 7 500 grenades à main, et
- un financement d’un million de dollars en matière d’imagerie satellitaire moderne pour aider nos amis ukrainiens à suivre les mouvements des forces russes.
Cette semaine, nous avons annoncé une aide militaire supplémentaire d’une valeur de 50 millions de dollars, visant [notamment] l’achat de caméras pour les drones militaire.
En réponse à ce soutien, le ministre de la Défense ukrainien, Oleksii Reznikov, mon ami et mon homologue, nous a remerciés à maintes reprises tout en affirmant que l’« on reconnaît les véritables amis à leurs bonnes actions, et le Canada figure parmi ceux-ci. »
Je communique presque quotidiennement avec le ministre Reznikov. Aujourd’hui, il m’a confié : « Nous allons gagner, et je vous reverrai. »
Au cours des dernières semaines, le Canada a également annoncé plusieurs tranches de sanctions économiques sévères et coordonnées contre des banques, des oligarques et des officiels russes - y compris Poutine lui-même.
Grâce au Canada et à nos plus grands alliés, nous tâchons de faire en sorte que les banques russes ne puissent pas tirer parti du système de messagerie SWIFT, ainsi que de paralyser la banque centrale russe.
En bref, toutes ces mesures ont pour objet de veiller à ce que les oligarques russes ne puissent pas trouver un refuge sûr pour eux-mêmes et leurs biens, en Occident.
Lorsque j’ai visité l’Ukraine en février – il y a à peine quelques semaines – j’ai rencontré d’innombrables personnes honnêtes, vaillantes et intelligentes dont l’unique objectif était de vivre en paix et en liberté.
Nous avons une obligation morale de nous serrer les coudes avec les Ukrainiens. Nous allons remuer ciel et terre pour les appuyer.
2. Engagement à L’OTAN, au NORAD et à la stabilité mondiale
Passons maintenant à l’environnement de sécurité en général : l’OTAN, le NORAD et la stabilité mondiale. Nous devons reconnaître que la présente guerre en Ukraine a des répercussions sur nos partenariats multilatéraux, ainsi que sur l’ordre international fondé sur des règles. Je souhaite mettre l’accent brièvement sur l’Amérique du Nord, l’OTAN et la région indo-pacifique.
(A) Amérique du Nord
Ici au pays, nous ne pouvons évidemment pas tenir notre sécurité pour acquise. Les menaces à la sécurité mondiale ont une incidence sur chacun d’entre nous, et nous devons tous faire preuve de lucidité et être prêts à faire face à toute éventualité.
Cela commence par la défense continentale. La modernisation de NORAD est un élément clé de ma lettre de mandat, et j’ai l’intention de livrer la marchandise.
Je dois avouer que la lettre de mandat que m’a confiée le premier ministre m’inspire vraiment. Les gens disent que c’est parce que j’ai une expérience relative aux fiches de rendement, mais tout ce que je peux dire, c’est que mon équipe et moi nous reportons quotidiennement à cette lettre de mandat.
La lettre de mandat aborde notamment la modernisation du NORAD.
Notre plus récent budget prévoit un financement initial de plus de 252 millions de dollars en vue de la défense continentale et de la modernisation du NORAD, y compris de nouveaux investissements dans :
- la connaissance de la situation;
- la modernisation des systèmes de commande et de contrôle;
- les activités de recherche et développement, et
- les capacités de défense visant à dissuader et à contrer les menaces aérospatiales au continent.
Mais ce n’est que le début. C’est ce que je souhaite assurer aux gens : ce n’est que le début.
Nous avons tant de travail à faire pour moderniser le NORAD. Dans cet ordre d’idées, je discute souvent avec mon homologue, le secrétaire à la Défense Lloyd Austin, des mesures que nous devons et pouvons prendre pour rehausser nos capacités de défense continentale et garantir notre souveraineté dans l’Arctique.
Nous apportons des investissements clés dans l’amélioration de la défense de l’Arctique par la tenue d’exercices interarmées, la mise en service de six nouveaux navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique, de même que la mise à niveau des capacités de surveillance et de renseignement.
Ne vous y trompez pas : le Canada apportera une contribution à court terme en prenant un ensemble de mesures solides axées sur la modernisation du NORAD, système qui protège les populations canadienne et américaine depuis plus de soixante ans.
(B) Région euro-atlantique
Parlons maintenant de la région euro-atlantique.
En Europe, nous demeurons inébranlables dans notre soutien à nos alliés de l’OTAN.
Ça, c’est clair.
Même si nous ne pensons pas qu’une attaque contre un pays de l’OTAN soit imminente, nous devons être prêts, et nous devons faire notre part pour assurer la sécurité de l’alliance.
Dans le cadre de l’opération REASSURANCE, le Canada joue un rôle actif au sol, dans les airs et en mer dans le but de soutenir nos alliés en Europe – tout particulièrement ceux qui se trouvent sur le flanc oriental de l’OTAN. Cette semaine, justement, le premier ministre et moi avons annoncé la prolongation de cet engagement pluriannuel au-delà de 2023.
Au sol, le Canada dirige le groupement tactique de la présence avancée renforcée de l’OTAN en Lettonie; plus de 540 militaires canadiens sont déjà sur le terrain, et d’autres les rejoindront.
En fait, lors d’un récent voyage en Lettonie, le premier ministre Trudeau, le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg et moi avons visité le Camp Adazi et été témoins de l’intégration durable des Forces canadiennes et de nos homologues alliés.
Dans les airs, l’ARC participe par rotation aux missions de police aérienne de l’OTAN en Roumanie, faisant ainsi montre de notre capacité à intervenir en cas d’incursion dans l’espace aérien de nos alliés. Je suis heureuse de confirmer que l’on amorcera cet été notre prochaine rotation de police aérienne.
En mer, le Canada déploie une frégate dans la région selon une rotation permanente. À l’heure actuelle, le NCSM Montréal s’y trouve et prochainement, le NCSM Halifax le rejoindra.
Il y a à peine quelques semaines, nous avons annoncé l’élargissement considérable de l’opération REASSURANCE, y compris le déploiement de tout au plus 460 membres additionnels du personnel.
Nous affecterons :
- une batterie d’artillerie et une troupe de guerre électronique au groupement tactique en Lettonie;
- une deuxième frégate dotée d’un hélicoptère embarqué aux forces maritimes de l’OTAN, et
- un aéronef de patrouille maritime CP-140 sous le commandement de l’OTAN.
De plus, nous avons annoncé que 3 400 membres des Forces armées canadiennes sont prêts à répondre à l’appel de l’OTAN.
Nous continuerons de collaborer avec l’OTAN pour nous préparer à faire face à des menaces non classiques, y compris les menaces du cyberespace.
En bref, notre engagement à la sécurité de nos alliés de l’OTAN est indéfectible et inébranlable. Nous demeurons prêts à défendre chaque centimètre du territoire de l’OTAN.
(C) Région indo-pacifique
Passons maintenant à la région indo-pacifique.
Ce que la crise a démontré comme jamais auparavant, c’est que l’Europe ne constitue pas actuellement la ligne de faille de l’environnement de sécurité mondial.
En tant que nation du Pacifique, le Canada est depuis longtemps un partenaire pour la paix, la coopération et la stabilité dans la région indo-pacifique.
Bien que nous nous efforcions de concevoir une stratégie axée sur la région indo-pacifique pour orienter l’engagement du Canada, nous devons, entre-temps, demeurer résolus à faire ce que nous pouvons dans la région.
La Marine royale canadienne jouit d’une histoire de longue date d’engagement dans la région. Nous cherchons à accroître sa présence par l’accroissement du nombre de visites portuaires, le renforcement de l’entraînement, et l’augmentation des exercices avec les partenaires internationaux et les alliés.
Pourquoi? Nous devons prendre pleinement conscience de la gamme d’activités d’assurance que la Chine mène dans la région indo-pacifique et ailleurs dans le monde. Franchement, tous peuvent constater un schéma très net qui ressort.
La Chine cherche à réaliser ses objectifs géopolitiques par la prise de mesures de nature politique, économique et militaire, notamment :
- l’adoption de comportements coercitifs dans les mers de Chine orientale et méridionale;
- l’adoption de tactiques de diplomatie de prise d’otages, comme nous l’avons vu dans le cas des deux Michael;
- l’adoption d’un comportement irresponsable et préoccupant dans le cyberespace, et
- le vol de propriété intellectuelle et de technologies de nature délicate.
Ces actions violent l’ordre international fondé sur des règles et menacent la sécurité maritime.
Nous ne sommes pas les seuls à nous préoccuper de la région. Le Canada jouit d’excellentes relations avec nos partenaires du Groupe des cinq en Australie et en Nouvelle-Zélande, et nous tâchons de resserrer nos liens avec nos partenaires de l’ANASE et de l’Asie méridionale.
Section 3 : des Forces armées solides et saines
Passons maintenant à la dernière partie, qui constitue sans doute la plus importante tant que dureront notre mission de protection du pays et du continent et nos contributions militaires dans le monde.
Ce sont des forces armées solides et saines, car aucun des engagements que j’ai mentionnés aujourd’hui n’aurait été possible sans des forces armées solides, saines et modernes disposant de l’équipement nécessaire pour se battre et gagner.
(A) Personnel/Culture
Les gens sont au cœur de ces forces armées. Les membres des Forces armées canadiennes sont notre principale ressource et notre priorité absolue. Tout au long de la pandémie, ils n’ont jamais failli à la tâche, répondant toujours à l’appel du devoir; je tiens à remercier chacun et chacune d’entre eux du fond du cœur.
Merci à vous tous. Je continuerai à me battre pour vous, chaque jour. C’est ma responsabilité. C’est mon emploi. C’est très important pour nous, pour moi, pour notre équipe, pour notre gouvernement, et pour notre pays aussi.
Étant donné les défis auxquels nous faisons face sur le plan de la sécurité, nous voulons que plus de Canadiens et Canadiennes choisissent de porter l’uniforme des FAC. Sous le leadership du général Eyre, nos Forces armées canadiennes accordent la priorité à la reconstitution, au recrutement et au maintien en poste de gens talentueux.
Comment nous y prenons-nous? Nous avons mis en place tant de nouveaux programmes et politiques que je ne peux tous les nommer ici. Mais je vous donnerai un aperçu de certaines des initiatives que nous avons annoncées et auxquelles nous travaillons.
La semaine dernière, nous avons lancé la Stratégie de santé globale et de mieux-être. Dans le cadre de cette stratégie, nous investissons près d’un milliard de dollars pour améliorer les programmes de santé et de bien-être destinés aux membres des Forces armées canadiennes, aux familles de militaires et aux employés civils qui sont malades ou blessés, qui vivent des situations familiales difficiles ou qui sont en déploiement prolongé loin de chez eux.
Le général Eyre s’est fait poser une question à ce sujet hier : qu’en est-il de la santé mentale? Je tiens à vous assurer, vous ainsi que la population canadienne, que la santé mentale est au sommet de nos priorités pour les FAC.
Dans un autre ordre d’idées, j’ai récemment rencontré à nouveau les membres du Groupe consultatif du Ministère sur le racisme systémique et la discrimination pour recevoir leur rapport final sur la création d’une institution plus inclusive qui soit ouverte à tous, attire des talents de tous les groupes de la société canadienne et reflète la population canadienne.
Car nos membres, qui œuvrent à assurer la sécurité des Canadiens et Canadiennes, ne doivent pas voir leur propre sécurité menacée par leurs collègues.
La lieutenante-générale Jennie Carignan ici devant moi aujourd’hui, notre chef de Conduite professionnelle et culture, a consulté des milliers de membres des Forces armées afin d’entendre des voix diverses et de déterminer les prochaines étapes pour la culture de l’institution. Merci beaucoup Jennie.
Nous sommes fiers d’élargir la portée et le mandat du Centre d’intervention sur l’inconduite sexuelle, dirigée par Mme Denise Preston, auprès duquel les membres des FAC et employés du MDN peuvent obtenir en toute confidentialité du soutien et du counseling professionnel – aussi très important.
En novembre dernier, j’ai annoncé – six jours à peine après être entrée en poste, ce qui était un peu intimidant – que j’acceptais en entier la recommandation de la juge Louise Arbour de confier les enquêtes et les poursuites liées à des infractions de nature sexuelle dans les forces armées au système de justice civil.
Nous modernisons le système de justice militaire en mettant pleinement en œuvre la Déclaration des droits des victimes.
Tout cela pour dire que les changements culturels dans les Forces armées canadiennes sont très importants pour moi, pour nous.
Pourquoi? Parce que nous avons besoin d’une institution où tout le monde peut travailler avec les protections quand ils travaillent.
(B) Dépenses/Approvisionnement de la Défense
En dernier lieu, en ce qui a trait aux dépenses en matière de défense, nous avons essentiellement besoin de forces armées bien équipées qui sont capables de défendre notre pays de contribuer à la sécurité continentale et mondiale. Je garde toujours cela à l’esprit.
Et je milite pour m’assurer que notre gouvernement est en mesure d’intervenir pour appuyer nos forces armées et d’investir pour qu’elles soient bien équipées et capables de défendre notre pays, ainsi que de contribuer à la sécurité continentale et mondiale.
Vous qui vous trouvez ici le savez plus que quiconque. Des investissements continus et prévisibles sont cruciaux. Je sais que Chris me questionnera au sujet de l’approvisionnement, alors je devancerai ses questions en affirmant que nous sommes au courant du chiffre de soixante-dix pour cent.
Nous savons que nous nous sommes engagés dans Protection, Sécurité, Engagement à augmenter nos dépenses en matière de défense de soixante-dix pour cent [de plus] sur une période de neuf ans. C’est important.
Il s’agit d’un plan pour nos soldats, un plan pour garantir que nous disposons de forces armées modernes et bien équipées.
Une flotte moderne, par exemple, d’avions de chasse est essentielle pour défendre le Canada. C’est pourquoi nous investissons dans le projet le plus important de l’histoire récente de l’Aviation royale canadienne.
C’est un processus d’acquisition concurrentiel et indépendant, et nous sommes en voie d’octroyer un contrat cette année dans le cadre du projet de capacité future en matière d’avions de chasse, qui fournira une nouvelle flotte de 88 nouveaux chasseurs.
Nous investissons aussi dans quinze navires canadiens de combat de surface pour notre Marine. Ce projet contribuera à revitaliser l’industrie canadienne de la construction navale et créera des dizaines de milliers d’emplois au pays.
Malgré la pandémie mondiale, nous prévoyons toujours augmenter nos dépenses en matière de défense, qui passeront de 18,9 milliards en 2016-2017 à 32,7 milliards de dollars en 2026-2027.
Conclusion
En conclusion,
C’est un moment crucial pour notre monde, pour notre pays, et pour notre continent.
Nos adversaires pensent peut-être qu’ils peuvent affaiblir l’ordre international fondé sur des règles sans subir de conséquences. Mais c’est cet ordre qui a assuré notre sécurité pendant la plus longue période de paix de l’histoire moderne. Nous répondrons toujours à l’appel pour le défendre.
Nos adversaires pensent que l’OTAN peut être divisée, car elle est formée de trente pays souverains. Mais nous sommes plus unis que jamais auparavant.
Nos adversaires pensent que nous sommes faibles parce que nous sommes des démocraties libérales. Mais c’est précisément ce qui nous rend forts.
Aux côtés de nos alliés, nous sommes prêts à défendre chaque pouce du territoire de l’OTAN.
À tous les gens qui portent l’uniforme des Forces armées canadiennes : en ce monde incertain, votre service importe plus que jamais, et nous rend fiers. Vous me rendez fière d’être canadienne.
J’aimerais conclure encore une fois et vous demander à tous de vous joindre à moi pour remercier les membres de nos Forces armées canadiennes, ainsi que les employés civils qui les soutiennent, du travail essentiel qu’ils accomplissent pour protéger notre pays, nos alliés et nos partenaires, et pour assurer la sécurité du monde.
Merci beaucoup.