Ministre de la défense nationale notes d’allocution à l'exposition sur l’aérospatiale, la défense et la sécurité (ADSE)
Discours
Le 09 août 2024
Merci, Tracy, pour cette aimable présentation.
Bonjour tout le monde, good afternoon everyone.
Merci à Mike et à toute l’équipe de l’Association des industries aérospatiales du Canada d’avoir organisé cet événement incroyable – le plus important du genre dans l’Ouest canadien.
À nos visiteurs internationaux : bienvenue au Canada, ou bon retour. Nous sommes honorés de vous compter parmi nous.
Nous vous remercions de votre collaboration.
Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, aime dire que « sans industrie, il n’y a pas de défense ».
Je ne pourrais être plus d’accord.
Votre industrie est un pilier de notre capacité à assurer la sécurité du Canada.
Partout au pays, des dizaines de milliers de travailleurs des industries canadiennes de la défense et de l’aérospatiale se rendent chaque jour au travail et contribuent à notre mission.
Notre partenariat est essentiel.
Grâce à notre collaboration, les Forces armées canadiennes profitent d’un équipement moderne et bien entretenu. Notre partenariat renforce notre résilience nationale et stimule notre économie.
Rien que l’année dernière, le secteur aérospatial canadien a apporté une contribution d’environ 29 milliards de dollars au PIB et a permis la création de près de 218 000 emplois.
Grâce à votre innovation, les Forces armées canadiennes ont accès à la technologie la plus moderne et avant-gardiste qui soit.
Votre leadership nous permet de nous assurer que l’armée canadienne est bien équipée et bien préparée à relever tous les défis.
Aujourd’hui, j’aimerais vous parler du travail que nous accomplissons avec vous et de l’avenir de notre partenariat.
Tout d’abord, permettez-moi de souligner qu’il s’agit d’une période vraiment exaltante pour les aviateurs du Canada.
Cette année marque le centenaire de l’Aviation royale canadienne.
À l’occasion de cet anniversaire, nous effectuons l’investissement le plus important dans l’Aviation royale canadienne depuis la Seconde Guerre mondiale.
Nous procédons à la modernisation et à la reconstruction de l’Aviation royale canadienne de fond en comble, et nous remplaçons presque toutes les flottes de base de l’ARC.
Dans deux ans à peine, le Canada recevra ses premiers avions de chasse F-35, qui seront au cœur de la puissance de combat de l’ARC pendant des décennies.
Tous les F-35, non seulement ceux de la flotte canadienne, mais tous ceux de la flotte mondiale de 3 000 aéronefs, comportent des composants canadiens, construits par des travailleurs canadiens, ici, en sol canadien.
Ces avions de chasse permettront au Canada de respecter ses engagements envers le NORAD et l’OTAN au moyen d’une capacité de combat de pointe.
Chacun de ces avions est un symbole de ce que nos travailleurs de l’aérospatiale peuvent faire, et de ce dont votre industrie est capable.
Comme nous l’avons souligné ces derniers mois, nous investissons également dans de nouvelles flottes d’avions de ravitaillement et de transport avec Airbus. Ces avions seront des outils essentiels pour nos avions de chasse et nos opérations militaires dans le monde entier.
Comme la guerre continue d’évoluer, les capacités modernes des drones sont essentielles pour permettre à nos militaires de conserver un avantage dans l’espace de bataille. L’année dernière, nous avons finalisé des contrats pour une nouvelle flotte de drones Reaper en partenariat avec l’équipe SkyGuardian, composée de partenaires industriels canadiens et américains.
Comme vous me l’avez entendu dire, le Canada est le pays qui possède le plus long littoral au monde, et nous avons l’obligation d’en assurer la sécurité, d’autant plus que notre Arctique devient de plus en plus accessible.
En novembre de l’année dernière, nous avons pris la décision d’acquérir jusqu’à 16 aéronefs P-8 Poseidon auprès de Boeing. Le premier appareil devrait arriver en 2026.
Nous avons également établi avec Boeing un solide partenariat avantageux pour tout le secteur aérospatial canadien.
Il y a deux jours, j’ai visité Boeing Vancouver, où l’entreprise a annoncé un investissement de 61 millions de dollars dans l’industrie aéronautique de la Colombie-Britannique.
Cet investissement inclut un investissement important dans les installations de Boeing à Vancouver afin d’améliorer la durabilité et la performance des aéronefs de soutien.
Boeing investit également dans la formation des travailleurs autochtones afin de les aider à accéder à des emplois hautement qualifiés et bien rémunérés dans le secteur aérospatial canadien.
Pendant la durée de ce contrat, Boeing investira environ 5,4 milliards de dollars dans l’industrie aérospatiale canadienne, et ce projet devrait générer plus de 3 500 emplois par an au Canada.
Ce projet est un excellent exemple de la façon dont les investissements dans la défense sont aussi des investissements dans l’industrie, les travailleurs et l’économie du Canada.
Alors que nous continuons à moderniser nos forces armées et à augmenter nos dépenses de défense afin qu’elles représentent 2 % du PIB, nous continuerons à nous concentrer sur la création d’une valeur réelle pour le Canada.
Les entreprises britanno-colombiennes font également partie intégrante de notre industrie aérospatiale nationale.
Tracy, votre entreprise, KF Aerospace, et l’entreprise montréalaise CAE collaborent dans le cadre du partenariat avec SkyAlyne pour offrir un nouveau programme de formation à l’Aviation royale canadienne.
Une fois le programme pleinement opérationnel, SkyAlyne formera une nouvelle génération de pilotes de l’ARC, d’officiers de systèmes de combat aérien et d’opérateurs de capteurs sur plus de 70 aéronefs au total, tant des avions que des hélicoptères.
Ce programme aidera l’Aviation à former des aviateurs professionnels hautement qualifiés. Il créera ou maintiendra 3 400 emplois, renforçant ainsi l’expertise et les capacités de notre industrie aérospatiale nationale.
L’ensemble de ces projets constitue la plus importante opération de modernisation et de réinvestissement dans l’Aviation royale canadienne depuis la Seconde Guerre mondiale. En effet, au cours des deux dernières années, nous avons conclu des ententes portant sur plus de 200 nouveaux aéronefs pour l’ARC.
Comme le commandant de la Force aérienne aime dire, la Force aérienne de 2035 sera presque entièrement différente de celle d’aujourd’hui.
Mais je veux être clair, nous avons encore beaucoup à faire.
Nous devons continuer à avancer. Et nous le ferons.
Notre nouvelle politique de défense, Notre Nord, fort et libre, trace clairement notre voie.
Comme vous le savez, cette politique prévoit un investissement supplémentaire de 73 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années pour renforcer notre défense nationale, et priorise la défense du Canada et de l’Amérique du Nord.
Elle est particulièrement pertinente à un moment où le NORAD est appelé à intercepter des avions militaires russes et chinois opérant ensemble dans la zone d’identification de défense aérienne de l’Alaska, comme cela s’est produit le 24 juillet dernier.
Comme l’Arctique devient de plus en plus accessible aux adversaires potentiels, nous devons en faire plus.
C’est pourquoi cette politique investit dans tous les domaines, qu’il s’agisse de nouveaux capteurs maritimes, de nouvelles infrastructures de défense dans le Nord ou de nouveaux missiles à longue portée.
Cette politique indique à l’industrie aérospatiale la direction à suivre. Grâce au financement prévu, nous investirons dans de nouvelles flottes d’aéronefs qui nous aideront à détecter les menaces et à y répondre.
Cette politique finance entièrement l’acquisition d’hélicoptères tactiques plus modernes, plus mobiles et plus efficaces.
Cette nouvelle capacité fournira à l’ARC des aéronefs plus modernes pour intervenir en cas de catastrophes naturelles et de situations d’urgence sur le territoire national et pour soutenir nos alliés dans leurs missions à travers le monde.
Cette politique finance également de nouveaux aéronefs de détection aérienne avancée, et nous avons déjà commencé à déterminer nos besoins.
Cette capacité permettra d’améliorer de manière considérable notre capacité à détecter, à suivre et à prioriser plus rapidement les menaces aériennes pour le Canada tout en renforçant l’efficacité de nos nouvelles flottes d’avions de chasse, de sous-marins de chasse et de drones.
Il y a donc beaucoup d’autres choses que votre industrie et notre ministère peuvent accomplir ensemble. Mais nous ne devons pas seulement faire plus, nous pouvons aussi faire mieux.
J’ai rencontré beaucoup d’entre vous et connu beaucoup de vos entreprises au cours de l’élaboration de cette mise à jour de la politique.
Vous nous avez dit que vous aviez besoin de clarté et de certitude.
Vous nous avez dit que vous aviez besoin de transparence et de confiance.
Et vous nous avez dit que vous aviez besoin de la prévisibilité d’un financement fiable, de contrats à long terme et d’un système d’acquisition de matériel de défense qui permet de faire le travail de manière plus efficace.
Comme certains d’entre vous s’en souviennent peut-être, lors du Sommet de l’aérospatiale canadienne de l’AIAC de l’automne dernier, je vous ai dit que j’avais demandé à mon équipe d’affiner la politique.
Et j’ai été très clair, cette politique de défense devait aussi être une politique industrielle.
J’espère sincèrement que votre contribution a été prise en compte dans ce document parce que nous avons adopté un certain nombre de mesures qui, je pense, auront un effet transformateur :
- Nous avons bloqué 9,5 milliards de dollars sur 20 ans pour augmenter la production de munitions tactiquement décisives, par exemple.
- Grâce à cet investissement, nous allons renforcer notre capacité de production de munitions ici même, au Canada, afin que notre armée dispose des stocks dont elle a besoin et que vous ayez la certitude nécessaire pour passer à l’échelle supérieure.
- Nous mènerons également un projet pilote en vue d’adopter une approche continue de maintien des capacités afin de moderniser notre équipement. Plutôt que de nous contenter de moderniser notre équipement par à-coups, nous avons l’intention d’intégrer rapidement les dernières technologies et innovations dans des cycles beaucoup plus fréquents et prévisibles qui créeront de nouvelles possibilités pour vous tous.
- Nous avons également lancé un examen de notre système d’approvisionnement en matière de défense afin de le rendre plus rapide et plus souple.
Toutes ces mesures nous aideront à augmenter la production et à bâtir une industrie de la défense plus résiliente.
Parce que nous devons conserver notre avantage sur nos adversaires et nos concurrents.
Et parce que nous devons demeurer à l’avant-garde en matière d’innovation, en phase avec nos alliés et nos partenaires les plus proches.
Je crois que Notre Nord, fort et libre est plus qu’un simple plan pour la défense.
C’est un plan pour l’industrie. Un plan pour l’emploi.
Un plan d’accélération de la production.
Mais pour le concrétiser, nous devons travailler en véritable partenariat avec vous tous.
Nous pouvons le faire. Et nous y parviendrons.
Nous accomplissons déjà un excellent travail ensemble grâce aux investissements les plus importants depuis des générations faits dans l’ARC.
Mais nous pouvons faire encore plus. Et nous pouvons nous montrer plus intelligents et plus stratégiques.
Au cours des prochains mois, je veux que l’industrie continue de nous indiquer la façon dont nous pouvons réaliser tous les projets de cette politique de défense dans tous les domaines.
Dites-nous comment nous pouvons vous aider et comment vous pouvez nous aider.
Et surtout, poursuivons cette conversation essentielle.
La défense et la sécurité du Canada dépendent de notre confiance et de notre partenariat.
Merci encore à Mike et à l’AIAC, ainsi qu’à vous tous. Merci beaucoup.