Comparution devant le Comité permanent de la défense nationale portant sur le mandat et les priorités

Discours

Le 26 septembre 2024 - Ottawa, Ontario

Thank you, Monsieur le Président. Bonjour à tous.

Il s’agit de ma première comparution ici en ma qualité de chef d’état-major de la Défense. Pour commencer, je souhaite donc vous dire à quel point je reconnais l’importance du travail que réalise votre comité.

Je vous remercie de m’offrir l’occasion de vous parler de mon mandat et de mes priorités à l’égard des Forces armées canadiennes.

Le vice-chef d’état-major de la Défense, le lieutenant-général Stephen Kelsey, se joint à moi aujourd’hui.

Nous sommes confrontés à un contexte de sécurité mondial à la fois volatile et imprévisible.

Allant des guerres qui sévissent en Ukraine et au Moyen-Orient aux tensions croissantes dans l’Indo-Pacifique.

En passant par les changements climatiques et la technologie de perturbation, sans oublier la désinformation.

Ces menaces nous obligent à faire preuve de vigilance et à nous livrer à une réflexion prospective en ce qui concerne l’approche à la défense que nous adoptons.

J’ai eu le privilège de servir aux côtés des membres des Forces armées canadiennes pendant 34 ans, et j’ai désormais le privilège de les diriger.

Ces derniers démontrent une habileté, un courage et un dévouement sans bornes.

Soutenir nos effectifs et prendre soin d’eux doit toujours demeurer notre priorité absolue.

Je suis résolue à poursuivre l’œuvre de mes prédécesseurs.

Pour ce faire, nous devons miser sur les trois points suivants : recrutement, maintien en poste et disponibilité opérationnelle.

Bon nombre de nos Alliés font face aux mêmes problèmes.

Nous devons veiller à ce que nos Forces disposent à nouveau d’un effectif complet d’ici cinq ans. C’est essentiel.

Ainsi, nous devons continuer de moderniser la façon dont nous recrutons et notre sélection de personnes recrutées

Nous devons donc améliorer nos processus sans toutefois abaisser nos normes.

Cela signifie déployer d’importants efforts en vue de recruter des Canadiens et des Canadiennes de tous les horizons, notamment en ouvrant la porte à un plus grand nombre de résidents permanents.

La diversité ne fait qu’accroître notre efficacité opérationnelle.

Ce qui fonctionnait pendant les 20 dernières années ne fonctionnera pas durant les 20 prochaines années. Nous ne pouvons pas continuer de nous en tenir à penser de la même façon, à conserver le même état d’esprit et à réunir les mêmes personnes autour de la table.

Nous devons adopter des approches, des idées et des points de vue nouveaux et élargis si nous souhaitons surmonter les défis complexes d’aujourd’hui et de demain.

Pour ce qui est du maintien en fonction : nous avons enrayé la tendance à la baisse et stabilisé notre main-d’œuvre.

Nous accomplissons des progrès, mais il reste encore du travail à faire.

Lorsque nous maintenons les normes les plus élevées en matière de conduite et de rendement…

Lorsque nos effectifs peuvent croître et s’épanouir, tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel…

Non seulement attirerons-nous les meilleurs et les plus brillants effectifs, mais nous les garderons aussi.

Nous devons aussi être prêts. Toujours. À toute éventualité.

La disponibilité opérationnelle est à la fois une constante et une nécessité.

Le monde est en cours de transition.

Les résultats ne sont pas garantis. Nous devons être à l’aise à l’idée d’être mal à l’aise.

Cependant, cela ne signifie pas qu’il est impossible pour nous de rehausser davantage notre niveau d’organisation et de préparation.

Grâce aux fondements qu’offre une main-d’œuvre plus forte et plus diversifiée.

Grâce aux capacités de pointe harmonisées avec la conduite de la guerre à l’avenir.

Grâce à une volonté d’innover, de s’adapter et de prendre des risques.

Et en collaboration avec nos Alliés et nos partenaires du monde entier.

C’est particulièrement vrai au moment de défendre l’Amérique du Nord de concert avec les États-Unis – par l’intermédiaire du NORAD et, plus généralement, par la collaboration entre notre Commandement des opérations interarmées du Canada et le United States Northern Command.

Comme vous le savez, l’intérêt mondial à l’égard de l’Arctique croît, notamment celui de nos concurrents et de nos adversaires; c’est pourquoi nous devons nous efforcer de protéger et d’affirmer la souveraineté du Canada dans le Nord. 

J’ai visité le Quartier général du NORAD cette semaine, où j’ai vu de mes propres yeux la manière dont les militaires canadiens travaillent harmonieusement avec leurs collègues américains en tout temps pour défendre le continent que nous partageons.

Nous devons poursuivre notre étroite collaboration par l’intermédiaire du NORAD dans le but de détecter et de dissuader les menaces aérospatiales et de nous défendre contre celles-ci.

Et au-delà du NORAD, grâce au COIC et au US NORTHCOM, pour surveiller nos approches maritimes communes. 

En juillet dernier, par exemple, des chasseurs canadiens et américains du NORAD ont intercepté des aéronefs russes et chinois dans l’espace aérien international près de l’Alaska.

Au cours de ce même mois, le NCSM Regina a filé un navire de recherche polaire chinois dans le détroit de Béring. 

Comme toujours, nous devons veiller à exécuter nos interceptions de manière sécuritaire et professionnelle.

Monsieur le Président, je sais que rien de tout cela n’est facile.

Nous transformons les Forces armées canadiennes, tout en continuant de nous acquitter de nos fonctions croissantes. 

C’est comme si nous devions construire et faire voler un avion simultanément.

Nous connaissons toutefois nos défis internes, et nous savons ce qui est attendu de nous.

Je crois fermement en cette institution et en ce qu’elle représente.

Nous continuerons d’accomplir notre travail avec détermination et résolution.

Et nous allons y parvenir.

Merci. Thank you. Je serai heureuse de répondre à vos questions.

Générale Jennie Carignan
Chef d’état-major de la défense

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2024-09-26