Analyse des médias

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Comité parlementaire des comptes publics

Le 25 mai 2021

Objet : Rapport de 2021 du vérificateur général sur la Stratégie nationale de construction navale

Résumé

Depuis la mi-février 2021, la couverture médiatique relative à la Stratégie nationale de construction navale (SNCN) a été modérée, la plupart des articles publiés étant centrés sur le rapport du directeur parlementaire du budget (DPB), sur le rapport du vérificateur général (VG) et sur l’annonce récente concernant les brise‑glaces polaires. Les articles sur les deux rapports étaient factuels, bien que certains d’entre eux aient pris une tournure négative quant aux coûts croissants des différents projets. La couverture qui a fait suite à l’annonce sur les brise‑glaces polaires était équilibrée et essentiellement factuelle.

Rapport du DPB sur le navire de combat canadien

Le 3 février, le Times-ColonistNote de bas de page 1 signalait que le ministère de la Défense nationale (MDN) avait révélé que les quinze nouveaux navires de guerre construits pour remplacer les douze frégates de la Marine royale canadienne (MRC) et trois de ses destroyers déjà déclassés seraient livrés en 2030 ou 2031, des années après la date prévue. Bien que les représentants de la Défense aient maintenu que le budget de 60 millions $ établi en 2017 demeure suffisant, l’article soulignait que l’annonce d’un retard relativement au calendrier précédait la mise au point très attendue du DPB.

Après la parution du rapport du 24 février du DPB sur le coût des navires de combat canadiens (NCC), plusieurs articles ont pris un ton négatif. Il y était indiqué que le coût de la flotte proposée de navires de guerre, estimé au départ à 77 milliards $, avait bondi de 7,3 milliards $ en moins de deux ans. Les articles indiquaient également que le prix du NCC pourrait grimper encore si ce programme, souvent repoussé, connaissait d’autres revers (Hill TimesNote de bas de page 2, MacleansNote de bas de page 3, CBCNote de bas de page 4, Radio-CanadaNote de bas de page 5, CTV NewsNote de bas de page 6, Cape Breton PostNote de bas de page 7).

Le National PostNote de bas de page 8 écrivait « Le gouvernement libéral, en 2017, a fixé à 60 milliards $ le budget de ce projet, un chiffre que les représentants de la Défense ont réitéré le mois passé auprès de La Presse canadienne » [traduction].

Le Cape Breton PostNote de bas de page 9a indiqué que le MDN refusait d’apporter des modifications au projet de NCC de 77 milliards $ et qu’il avait plutôt lancé une campagne sur les médias sociaux pour présenter le nouveau navire proposé, élaboré à partir du type 26 du consortium formé par Lockheed Martin et BAE. L’article soulignait que le MDN a aussi utilisé des ressources et des fonds gouvernementaux pour faire la promotion d’entreprises privées associées à Lockheed Martin dans le projet du NCC. Dan Le Bouthillier, porte-parole du MDN, a déclaré que l’effort consacré, dans les médias sociaux, à la promotion de certaines entreprises a pour but de fournir des renseignements factuels. Alan Williams, ancien haut fonctionnaire des approvisionnements fédéraux au MDN, a soutenu que ce que fait le Ministère n’est pas conforme à l’éthique.

Le Ottawa CitizenNote de bas de page 10 a, une fois de plus, publié un reportage sur le rapport du DPB, soulignant les coûts croissants du projet des NCC, insistant cette fois-ci sur le fait que le DPB reconnaît qu’il ne sait pas pourquoi les coûts continuent de monter.

Le Hill TimesNote de bas de page 11 a publié un texte d’opinion d’Alan Williams, qui abordait la publication, par l’Association navale du Canada, d’un article dont Williams a écrit qu’il comptait « un nombre important d’erreurs », après la publication du rapport du DPB sur le projet des NCC. L’article, sur un ton négatif, indiquait que le rapport, qui a été rédigé dans le but d’établir le contexte et de souligner la complexité du projet des NCC, ne contient pas de renseignements exacts.

Alan Williams, ancien sous-ministre adjoint (Matériels), MDN

Citations tirées de l’article du Cape Breton PostNote de bas de page 9

Citation tirée de l’article du Hill TimesNote de bas de page 11 :

Dan Le Bouthillier, porte-parole du MDN

Citation tirée de l’article du Cape Breton PostNote de bas de page 9 :

Yves Giroux, directeur parlementaire du budget

Citations tirées de l’article du Ottawa CitizenNote de bas de page 10 :

Rapport du vérificateur général sur la Stratégie nationale de construction navale

De nombreux articles ont pris un ton négatif après la publication du rapport du VG sur la SNCN, le 25 février. Ces articles indiquaient que les ministères concernés, dont Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), « n’ont pas géré la Stratégie nationale de construction navale de manière à favoriser le renouvellement en temps opportun de la flotte fédérale » [traduction]. Ceci dit, on a lu dans le National PostNote de bas de page 14 que « Les ministères responsables des retards et des dépassements de coûts soutiennent qu’ils en ont tiré des enseignements et que les échéanciers de projet seront désormais respectés » [traduction]. D’autres articles ont exprimé des préoccupations quant aux retards qui pourraient déboucher sur le déclassement de différents navires avant que leurs remplaçants soient opérationnels (Marine LogNote de bas de page 12, Radio-CanadaNote de bas de page 13, National PostNote de bas de page 14).

Global NewsNote de bas de page 15 a souligné la réponse de la ministre Anand au rapport; elle y disait que la construction navale est une question complexe et que l’expérience acquise dans le cadre des projets réalisés donne au gouvernement des données sûres pour ses prochaines mesures, tout en acceptant les recommandations du VG.

Déclaration de Services publics et Approvisionnement Canada

Citations tirées d’un article du Marine Log :

Annonce du gouvernement du Canada sur le brise-glace polaire

Le 6 mai, le gouvernement a annoncéNote de bas de page 16 qu’il allait de l’avant avec la construction de deux brise-glaces polaires dans le cadre de la SNCN. Une séance d’information technique avec des hauts fonctionnaires a été suivie d’une annonce ministérielle. La couverture médiatique a été modérée et son ton, équilibré et principalement factuel.

Global NewsNote de bas de page 17 a signalé que pendant une réunion d’information générale antérieure à l’annonce, des hauts fonctionnaires ont déclaré que la décision de construire deux brise-glaces lourds reflétait l’état changeant des régions arctiques canadiennes, qui sont de plus en plus accessibles. Ces hauts fonctionnaires ont aussi défendu la décision de répartir les travaux entre deux chantiers navals plutôt que de confier la construction des deux bâtiments à un seul d’entre eux, à titre de mesure prudente au vu du besoin pressant de mettre les deux brise-glaces en service.

La CBCNote de bas de page 18 a fait savoir que Bernadette Jordan, ministre des Pêches et des Océans et responsable de la Garde côtière canadienne (GCC), a déclaré qu’elle allait « employer des milliers de Canadiens à la construction d’une flotte qui servira ces collectivités pendant des décennies » [traduction]. Quant au Journal de QuébecNote de bas de page 19, on y a lu que ce projet créera quelque 300 emplois par navire et près de 2500 emplois dans la chaîne d’approvisionnement.

Global NewsNote de bas de page 17 et CBCNote de bas de page 18 ont signalé que les représentants officiels du gouvernement fédéral ont refusé à plus d’une reprise de présenter tout budget ou estimation des coûts des deux brise-glaces. Ces articles ont indiqué que la décision de répartir les travaux aura vraisemblablement pour effet d’atténuer les tensions entre Seaspan et Davie, mais pourrait n’être pas sans coût pour les contribuables. Business in VancouverNote de bas de page 20 a aussi remarqué que le coût final des deux bâtiments ne sera pas connu avant que les contrats soient négociés avec Seaspan et Davie, mais que le coût global prévu de construction des deux brise-glaces dépasserait l’estimation antérieure de 1,3 milliard $, qui ne portait que sur le Diefenbaker.

De nombreux organes de presse ont décrit l’annonce de la répartition du travail entre deux chantiers maritimes de deux provinces différentes, avant une campagne électorale possible à l’automne, comme une décision politique (Radio-CanadaNote de bas de page 21). ReutersNote de bas de page 22a écrit que le gouvernement fédéral avait promis de construire deux brise-glaces arctiques et de créer des centaines d’emplois dans deux provinces de poids politique important qui, vraisemblablement, joueraient un rôle décisif dans les prochaines élections fédérales. La Presse canadienneNote de bas de page 23 a souligné que les partis d’opposition critiquent le gouvernement, l’accusant de faire de la politique électorale.

Pierre Paul-Hus, Parti conservateur, porte-parole en matière d’approvisionnement / Richard Bragdon, Parti conservateur, porte-parole en matière de pêcheries

Citations tirées d’un article de la Canadian PressNote de bas de page 23 :

Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois

Citation tirée d’un article de la Presse canadienneNote de bas de page 23 :

List of Relevant Articles

Renouvellement, par le gouvernement du Canada, de la flotte de la Garde côtière canadienne – Annonce des brise-glaces polaires

Le 6 mai 2021

Résumé

Le 6 mai 2021, le gouvernement a annoncé qu’il allait de l’avant avec la construction de deux brise-glaces polaires dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN). Une séance d’information technique avec des hauts fonctionnaires a été suivie de l’annonce ministérielle. Le 7 mai, le lendemain de l’annonce, la couverture médiatique a été modérée et le nombre d’articles publiés s’est élevé à 18. Le ton des articles était posé et le contenu, principalement factuel.

Les articles étaient centrés sur la décision du gouvernement d’ajouter un deuxième brise-glace lourd au plan de renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne (GCC); ils soulignaient la décision de répartir le travail entre le chantier maritime de Vancouver (Colombie-Britannique) de Seaspan et le chantier maritime Davie de Lévis (Québec) et les avantages économiques que cela représente pour les deux chantiers et les deux régions et, finalement, ils insistaient sur le lourd prix prévu en conséquence de l’annonce tout en insistant sur le fait que le gouvernement a refusé, à l’heure qu’il est, de divulguer ce coût. Deux appels des médias (Global News), pour finir, ont eu lieu et ont reçu réponse relativement à l’annonce.

Incidences économiques positives

Global News a signalé que pendant une réunion d’information générale tenue avant l’annonce, des fonctionnaires supérieurs avaient déclaré que la décision de construire deux brise-glaces lourds reflétait les conditions changeantes des régions arctiques canadiennes, qui sont de plus en plus accessibles. Ils ont aussi défendu la décision de répartir les travaux entre deux chantiers maritimes, au lieu de confier la construction des deux bâtiments à un seul d’entre eux, à titre de mesure prudente prise devant le besoin pressant de mettre les deux brise-glaces en service. La CBC a signalé que Bernadette Jordan, ministre des Pêches, des Océans et de la GCC, avait déclaré que ces ouvrages « allaient employer des milliers de Canadiens dans la construction d’une flotte qui servira ces collectivités pendant des décennies » [traduction]. Le Journal de Québec écrivait que cela créerait quelque 300 emplois par navire et près de 2500 emplois dans la chaîne d’approvisionnement.

Gilles Lehouillier, maire de Lévis :

«On a un pas concret qui est posé par le gouvernement fédéral où on a un brise-glace qui sera probablement top niveau au monde. Le chantier Davie démontre son leadership au niveau canadien dans la construction navale. C'est porteur d’avenir comme c’est pas possible avec tout le cheminement de ce chantier. Davie est en mesure de faire la preuve de son calibre international incontestable. Pour le Canada entier, Davie devient un joueur incontournable. Au-delà du papier et de dire que Davie fait partie de la Stratégie navale, ça prend des gestes concrets, et là on en a un aujourd’hui».

Bernadette Jordan, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne :

Construits par des chantiers maritimes canadiens, ces bâtiments permettront à la arde côtière d’accomplir des missions critiques en sciences, an approvisionnement et dans d’autres domaines, dans l’Arctique canadien, pendant toute l’année. En vertu de la Stratégie nationale de construction navale, nous employons des milliers de Canadiens à la construction d’une flotte qui servira ces collectivités pendant des décennies. [traduction]

Coût des brise-glaces lourds

Quelques organes d’information ont donné une image négative du coût global prévu de la construction des deux nouveaux brise-glaces, qui dépassera l’estimation antérieure de 1,3 milliard $ pour un seul d’entre eux, le Diefenbaker. Global News et CBC ont signalé que les représentants du gouvernement fédéral avaient refusé, à plus d’une reprise, de présenter quelque estimation que ce soit du coût ou du budget des deux bâtiments. Leurs reportages soulignaient que la décision de partager le travail aura sans doute pour effet d’atténuer les tensions entre Seaspan et Davie, mais pourrait coûter cher aux contribuables. Business in Vancouver a aussi fait remarquer que le coût final des deux bâtiments ne sera pas connu avant la fin des négociations contractuelles avec Seaspan et Davie.

Accusations d’électoralisme

De multiples organes d’information ont qualifié l’annonce de la répartition des travaux entre deux chantiers maritimes entre deux provinces, quand une campagne électorale est prévisible à l’automne, de décision motivée par la politique (Radio‑Canada). Reuters a écrit que le gouvernement fédéral avait promis de construire deux brise-glaces arctiques et de créer des centaines d’emplois dans deux provinces influentes qui, selon toute vraisemblance, joueront un rôle décisif lors des élections. La Presse canadienne a souligné que les partis d’opposition critiquaient l’électoralisme du gouvernement.

Pierre Paul-Hus, porte-parole conservateur en matière d’approvisionnement et de pêcheries et Richard Bragdon, porte-parole conservateur en matière de pêcheries

Après plus d’une demi-décennie au pouvoir, les Libéraux ont annoncé de nouveau que les chantiers maritimes Seaspan de Vancouver construiront un brise-glace lourd pour la Garde côtière canadienne. [traduction]

Cependant, l’annonce faite par les Libéraux de Trudeau ne garantit en rien que les chantiers maritimes Davie de Québec décrocheront eux aussi un contrat de construction d’un brise-glace lourd. [traducton]

Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois

Blanchet a laissé entendre que sauf si un contrat est signé avec la Davie, l’annonce de jeudi concernant le brise-glace n’est que ‘des mots’ destinés à protéger les chances électorales des Libéraux à Québec et à Vancouver. [traduction]

Liste des parutions citées

  1. B.C., Quebec shipyards each get new icebreaker, Liberals accused of electioneering (CANADIAN PRESS) 7 mai 2021.
  2. Les brise-glaces d'Ottawa, entre réalisme et politique (Marc Godbout, RADIO-CANADA) 7 mai 2021.
  3. Davie et Seaspan construiront chacun un nouveau brise-glace pour la Garde côtière (PRESSE CANADIENNE) 7 mai 2021.
  4. BRISE-GLACE : UN CONTRAT MAJEUR POUR CHANTIER DAVIE (JOURNAL DE MONTREAL) 7 mai 2021.
  5. Seaspan wins contract for new icebreaker, expected to benefit Island's marine industry (VICTORIA TIMES-COLONIST) 7 mai 2021.
  6. Seaspan to build new icebreaker (Derrick Penner, THE PROVINCE) 7 mai 2021.
  7. Construction de deux brise-glaces polaires : optimisme prudent au chantier de la Davie (Camille Carpentier, RADIO-CANADA) 6 mai 2021.
  8. WILLIAMS: Here's why Canada's shipbuilding debacle matters (Alan Williams, TORONTO SUN) 6 mai 2021.
  9. La construction d'un brise-glace par Chantier Davie pourrait profiter à la région (RADIO- CANADA) 6 mai 2021.
  10. Deux brise-glaces polaires seront construits, dont un à la Davie (Marc Godbout, RADIO- CANADA) 6 mai 2021.
  11. Davie et Seaspan construiront chacun un nouveau brise-glace pour la Garde côtière (LA VOIX DE L’EST) 6 mai 2021.
  12. Ottawa doubling icebreaker orders as one ship goes to Quebec yard, another to Vancouver (Lee Berthiaume, GLOBAL NEWS) 6 mai 2021.
  13. Trudeau government promises coast guard two new heavy icebreakers for Arctic operations (Murray Brewster, CBC) 6 mai 2021.
  14. Chantier Davie décroche un contrat important (Diane Tremblay, JOURNAL DE QUEBEC) 6 mai 2021.
  15. Ottawa doubling icebreaker orders as one ship goes to Quebec yard, another to Vancouver (Lee Berthiaume, GLOBAL NEWS) 6 mai 2021.
  16. Trudeau government adds second icebreaker to shipbuilding plan (Nelson Bennett, BUSINESS IN VANCOUVER)6 mai 2021.
  17. Canada promises two Arctic icebreakers in pre-election job boost (David Ljunggren, REUTERS) 6 mai 2021.
  18. Federal government to reveal plans for building long-overdue heavy icebreaker (Lee, Berthiaume, VICTORIA TIMES-COLONIST) 6 mai 2021.

Date : le 24 décembre 2020

Objet : Campagne médiatique du chantier Davie pour le contrat de construction du brise-glace polaire, du 1er au 23 décembre 2020

Contexte

La construction du nouveau brise-glace polaire John G. Diefenbaker, futur Navire de la Garde côtière canadienne (NGCC), a toujours été très suivie par les médias. Depuis l’annonce, en mai 2019, que le Canada retirait le brise-glace polaire du bloc de travaux confié au chantier maritime de Seaspan à Vancouver, les médias ont produit des textes très biaisés envers, dans certains cas, le chantier maritime Davie, à Lévis, ou dans d’autres cas, le chantier maritime de Seaspan à Vancouver, selon l’organe d’information.

Pendant toute l’année 2020, tant le chantier Davie que le chantier Seaspan ont mené de robustes campagnes médiatiques pour faire connaître leur capacité et leur intention de construire le brise-glace polaire :

Les gouvernements provinciaux se sont aussi exprimés avec force dans cet ardent débat, citant les retombées positives de l’octroi d’un tel contrat pour leurs administrés.

Situation

La GCC doit acquérir un nouveau brise-glace de la classe Polar, le futur NGCC John G. Diefenbaker, qui remplacera le brise-glace actuel le plus gros et le plus capable, le NGCC Louis S. St‑Laurent, et deviendra le brise-glace conventionnel le plus puissant du Canada.

En octobre 2011, le gouvernement du Canada a annoncé que le chantier maritime de Seaspan à Vancouver et Irving Shipbuilding Inc. (ISI) avaient été sélectionnés comme partenaires du Canada en construction navale dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN). Seaspan a été choisi comme chantier de construction du bloc de matériel autre que de combat, dont fait partie le brise-glace polaire.

En mai 2019, le gouvernement du Canada a annoncé le renouvellement de la flotte de la Garde côtière du Canada (GCC). Il annonçait alors que la construction de seize navires polyvalents serait ajoutée au bloc de travaux constitué du chantier Seaspan de Vancouver. Il en a également résulté que le brise-glace polaire a été retiré du bloc de travaux confié au chantier maritime de Seaspan à Vancouver, de telle façon que le Canada puisse réévaluer ses options de construction du navire polaire dans la somme de temps la plus efficiente possible et à un coût permettant au Canada d’en avoir pour son argent. En février 2020, le gouvernement du Canada a publié une Demande de renseignements (DR) à l’intention des chantiers navals canadiens pour évaluer leur capacité de construire le brise-glace polaire de la GCC. Le Canada s’affaire présentement à analyser ses options d’acquisition du brise-glace polaire, mais aucune décision n’a encore été prise.

En 2019, le gouvernement a aussi annoncé son intention de s’attacher un troisième chantier maritime, à titre de partenaire, dans le cadre de la SNCN. Après une démarche d’invitation à se qualifier (ISQ), le Chantier Davie Inc. de Lévis, au Québec, est devenu le seul chantier maritime à franchir les étapes de la demande de propositions (DDP) et de l’évaluation.

Appels des médias

Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) a reçu un appel de Radio-Canada au sujet de l’avancement du projet de brise-glace polaire. Le Ministère a répondu qu’aucune décision n’avait été prise quant à l’endroit où serait construit le futur NGCC Diefenbaker.

Couverture dans les médias

En décembre, l’attribution du futur contrat de construction du nouveau brise-glace polaire a été couverte par dix organes d’information, dans dix articles (quatre en anglais, six en français).

Ces articles, dans leur ensemble, mettent en lumière la capacité du chantier maritime Davie de construire le brise-glace polaire et de le livrer à la date dite, en plus d’aborder le potentiel de ce contrat de construction de contribuer à la reprise économique après-COVID du Québec. Plusieurs organes d’information ont adopté une approche éditoriale sur le sujet, se positionnant nettement en faveur du chantier Davie et dénonçant la perspective de gains politiques comme motif appuyant la possibilité d’octroyer à nouveau le contrat de construction du brise-glace polaire au chantier maritime de Seaspan à Vancouver. De même, plusieurs articles exigeaient, ou citaient des personnes qui l’exigeaient, que le gouvernement fédéral appuie la Davie.

Capacité de Chantier Davie Inc. de construire le brise-glace polaire et de le livrer à temps

Pierre Drapeau, porte-parole de l’Association des fournisseurs du chantier Davie Canada, dans une entrevue accordée au Journal de Québec, a déclaré que selon lui, « Davie pourrait commencer les appels d’offres dès la semaine prochaine si le gouvernement le choisissait ». L’article cite également ces mots de M. Drapeau : « II ne fait aucun sens que le chantier naval de Vancouver puisse construire le navire alors que le contrat leur a d’abord été retiré en août 2019 par Ottawa ».

Dans une entrevue accordée à La Presse, le président de Chantier Davie, James Davies, insiste sur la capacité de son chantier d’accueillir un si vaste projet, citant parmi ses atouts le Centre de brise-glaces de la Davie, récemment lancé, et son statut de plus grand chantier maritime du Canada. Interrogé sur l’affaire de l’« exclusion » de la Davie de la SNCN lors du processus-cadre de 2011 et sur ses répercussions sur le chantier maritime, M. Davies insiste sur le rétablissement du chantier depuis l’avènement de la SNCN, ajoutant que le Chantier Davie Inc. sera bientôt reconnu à titre de partenaire officiel de la SNCN. Il déclare également que « Le gouvernement fédéral a bien vu que les deux chantiers de Vancouver et de Halifax n’arriveraient pas à livrer toutes les commandes à temps. Ils n’ont pas les capacités opérationnelles que nous avons ».

Gains politiques

Selon certains articles, des motifs politiques se cachent derrière la décision potentielle de préférer le chantier maritime de Seaspan au chantier maritime Davie pour le contrat de construction du brise-glace polaire.

Le Soleil, par exemple, écrit que « Apparemment, le gouvernement Trudeau calcule qu’il est plus payant d’investir en Colombie-Britannique, même si c’est plus coûteux et inefficace, qu’au plus grand chantier naval du Canada, qui a le « malheur » d’être au Québec ».

Dans une lettre ouverte publiée dans le Journal de Lévis, Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec (Chaudière-Appalaches) de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), invite le gouvernement Trudeau à « résister au lobbying de Seaspan », qui « a le culot de revendiquer, à nouveau, un contrat qu’il a perdu ». La lettre signale également que la situation devient une « farce » et qu’en octroyant le contrat de construction du brise-glace polaire au chantier Davie, « le gouvernement Trudeau pourrait enfin réparer l’injustice historique subie par le chantier de Lévis » quand, en 2011, celui-ci n’a pas été reconnu à titre de partenaire stratégique de la SNCN.

Reprise économique

D’autres articles font ressortir l’importance du contrat de construction du brise-glace polaire pour la reprise économique du Québec après la pandémie de COVID-19.
Radio-Canada et la CBC citent le premier ministre québécois, François Legault, qui a pressé le gouvernement fédéral, sur son compte Twitter, de « reconnaître l’importance du chantier naval Davie pour l’économie du Québec et du Canada et [de] confirmer rapidement que ce contrat reviendra à la Davie ».

Dans le même ordre d’idées, l’article de CISION souligne les conclusions auxquelles en est venu le cabinet Deloitte LLP (Canada) au terme d’une recherche sur les activités du chantier Davie et sur leurs répercussions économiques et sociales possibles sur le Québec et le Canada. L’organe d’information se montre positif à l’idée de l’attribution du contrat du brise-glace au chantier Davie qui, d’après lui. « aurait aussi des effets directs sur la reprise du Canada après la récession induite par la COVID » [traduction].

Médias sociaux

Services publics et Approvisionnement Canada

Avant ces articles, SPAC a publié, en octobre 2020, une série informationnelle de billets dans les médias sociaux pour souligner la diffusion d’un préavis d’adjudication de contrat (PAC) indiquant l’intention du Canada d’octroyer un contrat au chantier Davie pour les travaux d’entretien du NGCC Louis S. St-Laurent.

Chantier Davie Inc.

La société Chantier Davie Inc. a été très active sur les médias sociaux pendant tout le mois de décembre 2020 pour présenter son intention de décrocher le contrat de construction du brise-glace polaire, publiant des liens vers l’entrevue accordée à La Presse par James Davies et vers l’article de CISION sur la recherche menée au Canada par la maison Deloitte LLP.
Le chantier maritime a aussi étoffé les messages publiés par des personnalités politiques comme François Legault, premier ministre du Québec, et Alexandre Boulerice, lieutenant du Nouveau parti démocratique (NPD) au Québec, qui pressaient le gouvernement fédéral d’envisager la candidature du Chantier Davie Inc. pour le contrat de construction du brise-glace polaire.
Le 7 décembre 2020, la société Chantier Davie Inc. a produit une vidéo de deux minutes dans laquelle elle illustre l’incapacité du chantier maritime de Seaspan à Vancouver de respecter les échéanciers et les budgets d’autres projets de construction navale et déclare que, grâce au chantier Davie, « le brise-glace polaire sera donc construit par 2500 Canadiens au Centre national de brise-glaces de la Davie » [traduction]. Cette vidéo, produite dans les deux langues officielles, a recueilli quelque 34 000 vues sur TwitterNote de bas de page 2.

Le chantier maritime a aussi promu son Centre national de brise-glaces et l’achèvement du travail de conversion, ainsi que la livraison, du brise-glace intermédiaire moyen NGCC Jean Goodwill à la GCC.

Liste des parutions citées

  1. « Vouloir acheter des sièges dans l’ouest au détriment du Chantier Davie », Le Soleil, 6 décembre 2020.
  2. « Le Québec au cœur d’une bataille politique entourant le futur brise-glace polaire », Radio‑Canada, 9 décembre 2020.
  3. « Davie met la pression pour un brise-glace », Journal de Québec, 6 décembre 2020.
  4. « Un brise-glace au potentiel immense », La Presse, 15 décembre 2020.
  5. « Lettre ouverte - Un choix s’impose pour la construction du Diefenbaker : la Davie », Le Journal de Lévis, 10 décembre 2020.
  6. « Federal cabinet, provinces engage in tug-of-war over polar icebreaker contract », CBC, 9 décembre 2020.
  7. « Davie's Economic Impact Can Grow Substantially Over The Next Two Decades, Major Study Finds », CISION, 14 décembre 2020.
  8. « Quebec at the heart of a political battle surrounding the future polar icebreaker », The Times Hub, 9 décembre 2020.
  9. « Serco Joins Forces with Davie on its Polar Icebreaker Program », Global Banking and Finance, 15 décembre 2020.
  10. « Des élus du Québec se mobilisent en faveur de la construction du brise-glace polaire par Chantier Davie Canada », Réseau Information municipale, 16 décembre 2020.

Preparation

Préparation
Morgane Robert- Ouellet
Approbation au niveau le plus élevé
Nicolas Boucher
Principales personnes ressources
Dave Hatherall
Martin Desnoyers

Le gouvernement du Canada attribue le contrat de soutien en service des systèmes de combat des navires de la classe Halifax

Le 6 novembre 2020

Contexte

Le 6 novembre 2020, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il avait attribué un contrat à General Dynamics Mission Systems – Canada, d’Ottawa, en Ontario, visant le soutien en service (SES) de six systèmes de combat des navires de la classe Halifax (SCCH), pour une valeur de 182 millions $ (taxes incluses) sur six ans.

Les SCCH, une composante intégrale de la flotte entière des navires de la classe Halifax, auront besoin de SES jusqu’à la mise en service des navires de combat canadiens (NCC).

Bien qu’aucun commentaire négatif n’ait été attendu de la presse, des messages de communication proactive ont été élaborés pour répondre à toute question des médias après l’annonce de l’adjudication du contrat.

Situation

Les frégates de la classe Halifax surveillent et contrôlent les eaux canadiennes, défendent la souveraineté du Canada, facilitent les activités de recherche et de sauvetage à grande échelle et fournissent une aide d’urgence en cas de besoin. Mises en service dans les années 1990, les frégates de classe Halifax construites au Canada ont été modernisées récemment pour demeurer efficaces et utiles du point de vue opérationnel jusqu’à la mise en service des NCC.

Les NCC remplaceront les frégates de la classe Halifax et les destroyers (déjà déclassés) de la classe Iroquois. Avec eux, la MRC disposera de navires modernes et performants pour surveiller et défendre les eaux canadiennes, continuer à contribuer aux opérations navales internationales pendant des décennies et déployer rapidement des forces navales crédibles dans le monde entier, à bref avis.

Pendant l’été 2019, des contrats ont été attribués à Seaspan Victoria Shipyards Limited (Colombie-Britannique), Irving Shipbuilding Inc. (Nouvelle‑Écosse) et Chantier Davie (Québec) pour la réalisation des travaux d’entretien du premier groupe de frégates canadiennes de la classe Halifax. En juin 2020, un contrat de SES a été attribué à Fleetway Inc. pour la fourniture de la gamme complète des services de soutien de la gestion des données techniques et de la systémique pour la flotte de navires de la classe Halifax de la Marine royale canadienne (MRC).

Anayse des réactions des médias

Appels des médias

SPAC n’a reçu aucun appel des médias quant à cette annonce.

Couverture dans les médias

L’annonce de l’attribution du contrat de SES des SCCH a été couverte par huit organes de presse, qui ont produit huit articles (sept en anglais, un dans les deux langues).
Tous les organes de presse en question ont produit des reportages factuels sur l’annonce, répétant en gros la teneur du communiqué de presse. Aucun n’a adopté une approche éditoriale du sujet.

Deux articles publiés dans le Naval Technology and Sea Power Magazine, citaient ainsi David Ibbetson, vice-président et directeur général de General Dynamics Mission Systems – International : « La General Dynamics a un long et fier historique de collaboration étroite avec les Forces armées canadiennes et la Marine royale canadienne, qui repose sur 30 ans de soutien des navires de la classe Halifax. Elle est fière, grâce à ce contrat, de soutenir pendant les prochaines années, d’Halifax à Ottawa et à Victoria, des carrières axées sur la technologie » [traduction].

Un article publié dans le Shepard News n’est accessible qu’aux abonnés et ne peut être étudié aux fins du présent exercice.

Médias sociaux

SPAC a promu l’annonce du contrat de SES des SCCH sur ses comptes Facebook, LinkedIn et Twitter.

Quatre billets originaux de SPAC ont été publiés pendant la campagne, dont deux sur Twitter, un sur Facebook et un sur LinkedIn. SPAC a aussi étoffé un billet publié sur le compte Twitter du commandant de la MRC et a donné une note favorable à des gazouillis de Canadian Shipbuilders et de General Dynamics Mission Systems – Canada.

Globalement, la réaction des médias sociaux a été positive. Les billets ont été étoffés tant par l’industrie maritime que par des comptes personnels.

Tous les billets ont été productifs, générant un total de 44 800 impressions sur l’ensemble des plateformes. Ils ont été partagés 79 fois et ont recueilli 569 mentions « J’aime », ainsi que 225 clics vers des liens.

L’examen du rendement des billets est joint au présent document.

Liste des parutions cités

  1. « Ottawa-based firm reels in $182M deal with Royal Canadian Navy », Ottawa Business Journal, 6 novembre 2020.
  2. « Canada awards contract support to General Dynamics for 6 Canadian Navy Halifax-class frigates combat systems », Navy Recognition, 8 novembre 2020.
  3. « GDMS Canada Wins Contract For Support Of Halifax-Class Combat Systems », Naval News, 7 novembre 2020.
  4. « General Dynamics supports combat systems on Halifax class », Shepard News, 9 novembre 2020.
  5. « Ottawa awards contract for in-service support for Halifax-class combat systems », The Chronicle Herald, 6 novembre 2020.
  6. « Le gouvernement du Canada attribue un contrat pour le soutien en service des systèmes de combat des navires de la classe Halifax » CISION, 6 novembre 2020.
  7. « General Dynamics wins Canadian Navy’s HCCS ISS contract », Naval Technology, 9 novembre 2020.
  8. « General Dynamics Tapped by Canadian Navy for In-Service Support Work », Sea Power Magazine, 9 novembre 2020.

Le gouvernement du Canada attribue au chantier maritime de Vancouver de Seaspan un contrat pour la construction de navires de soutien interarmées (NSI) destinés à la Marine royale canadienne

Le 15 juin 2020

Contexte

Le 15 juin 2020, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il avait fait un grand pas vers la production de la future flotte de la Marine royale canadienne (MRC) en attribuant un contrat axé sur le rendement au chantier maritime de Vancouver de Seaspan pour la construction complète de deux navires de soutien interarmées (NSI), pour une valeur de 2,4 milliards $ (taxes incluses).

Le NSI livrera du carburant et d’autres fournitures essentielles aux navires en mer, proposera des services médicaux et dentaires et sera doté d’installations pour les réparations et l’entretien d’hélicoptères. Sa présence accroîtra le rayon d’action et l’endurance des opérations en mer, permettant aux navires de guerre de rester en mer pendant de très longues périodes sans avoir à faire escale pour se ravitailler.

Situation

Comme l’exprime la politique de défense du Canada, intitulée Protection, Sécurité, Engagement, le gouvernement du Canada s’est engagé à acquérir deux NSI, dont la classe est nommée Protecteur, pour remplacer les pétroliers ravitailleurs d’escadre (AOR) de la RCN, qui sont déjà déclassés. Ce projet fait partie d’un effort plus vaste de revitalisation de la flotte de navires de surface de la MRC.

Le contrat de conception du projet de NSI a été attribué en février 2017, et la construction avancée a débuté en juin 2018. La livraison du premier NSI est prévue pour 2023 et celle du second, pour 2025.

Analyse des réactions des médias

Appels des médias

Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) a reçu un seul appel d’un média, le Ottawa Citizen, au sujet de cette annonce.

Les questions de ce journaliste portaient sur les impacts des hausses du coût du projet sur les contribuables; il souhaitait aussi savoir si la hausse « reflétait une mauvaise gestion de l’argent des contribuables ou un manque d’expérience des personnes chargées de superviser le projet » [traduction]. La demande comprenait également une question à savoir si « des mesures [avaient] été prises contre les fonctionnaires de SPAC ou du ministère de la Défense nationale (MDN) qui ont mal estimé le coût du projet » [traduction].

SPAC et le MDN ont tous deux élaboré des réponses aux questions du journaliste, rejetant « toute suggestion de mauvaise administration budgétaire » [traduction] et précisant que « dans tout projet d’approvisionnement de grande envergure, toutes les valeurs du projet sont des estimations aussi justes que possible fondées sur les données et chiffres accessibles à ce moment » [traduction]. SPAC a aussi dit « croire sincèrement que ce projet de budget à jour reflète avec exactitude la valeur actuelle de la construction de ces navires » [traduction]. Quant à la question de possibles mesures punitives contre des fonctionnaires de SPAC et du MDN, le MDN a répondu que « les estimations n’avaient pas été ‘mal jugées’ » [traduction] et qu’il n’y avait aucune raison de prendre de telles mesures.

Entrevue avec les médias

Le 15 juin 2020, le sous-ministre adjoint (Approvisionnement maritime et de défense) de SPAC, André Filion, et son homologue du MDN, le sous-ministre adjoint (Matériels), Troy Crosby, ont pris part à une entrevue avec l’analyste de défense David Perry de l’Institut canadien des affaires mondiales.

L’entrevue, cordiale et axée sur les affaires, a surtout porté sur la confirmation de la structure du contrat des NSI, sur son échéancier de construction et sur son concept. Le SMA Crosby a indiqué que la hausse des coûts était liée à des modifications de la conception et à des ajouts aux navires.

Couverture dans les médias

L’annonce de l’attribution du contrat de construction des deux NSI au chantier Seaspan de Vancouver a été couverte par divers organes de presse et a donné lieu à la publication de onze articles (neuf en anglaise et deux en français).

Sept médias ont produit des reportages factuels et positifs sur l’annonce. La CBC a souligné l’engagement du gouvernement du Canada envers la Stratégie nationale de construction navale (SNCN), tandis que le North Shore News a qualifié ce jalon de « significatif » pour Seaspan, précisant qu’il stimulerait l’économie locale car il générerait plus d’un millier d’emplois.

Quatre articles ont été plus critiques envers l’annonce, s’appesantissant sur la hausse continue des coûts relatifs au NSI. Tricity News et La Presse ont déploré qu’il y ait eu « encore une hausse des coûts » [traduction], soulignant que le gouvernement libéral « [dédramatisait] les hausses de coûts des navires de soutien […] tandis que des ministres influents n’attirent l’attention que sur l’importance des navires pour la MRC et sur les emplois que le projet créera à Vancouver et ailleurs » [traduction]. La publication francophone 45e Nord a rappelé que depuis le choix de Seaspan à titre de fournisseur stratégique dans le cadre de la SNCN, en 2011, le chantier maritime n’a cessé d’accumuler « retards et dépassements de coûts ».

Un article du Net News Ledger soulignait dans son titre que l’attribution du contrat des NSI à Seaspan constituait une « bonne nouvelle pour Thunder Bay » [traduction]. Bien qu’il ne l’établisse pas explicitement, l’article laisse entendre que le chantier maritime ontarien pourrait profiter du contrat des NSI au vu de son alliance récente avec les chantiers maritimes Seaspan pour le contrat du brise-glace polaire. Le fait, toutefois, de lier ces deux contrats différents peut avoir créé de la confusion chez les lecteurs.

Médias sociaux

SPAC a promu l’annonce du contrat des NSI dans ses comptes Facebook, LinkedIn et Twitter.

Six billets originaux de SPAC ont été publiés au fil de la campagne, dont quatre dans Twitter et deux dans Facebook. SPAC a aussi étoffé six billets des Forces armées canadiennes, dont deux dans LinkedIn, deux dans Twitter et deux dans Facebook.

Tous les billets ont porté fruit, générant au total 30 456 impressions sur toutes les plateformes. Ils ont été partagés 61 fois et ont recueilli 224 « J’aime », en plus d’avoir fait l’objet de 470 clics sur des liens.

Une revue des billets les plus productifs est jointe au présent document.

Liste des parutions citées

  1. « Canada awards contract to Seaspan Vancouver to build two joint support ships », Navy Recognition, 16 juin 2020.
  2. Murray, James. « Good News for Thunder Bay as Shipbuilding Contract Awarded », Net News Ledger, 16 juin 2020.
  3. Manaranche, Martin. « Canada awards contract for construction of joint support ships for Royal Canadian Navy », Naval News, 16 juin 2020.
  4. « Canada to pay $4.1B for Navy support ships in latest cost increase », The Canadian Press, TriCity News, 15 juin 2020.
  5. Berthiaume, Lee. « Le contrat pour deux navires de la Marine atteint maintenant 4,1 milliards », La Presse, 15 juin 2020.
  6. Brewster, Murray. « Ottawa awards $2.4B contract to finish building navy's supply ships », CBC, 15 juin 2020.
  7. « Canada to pay another $700M for Navy support ships in latest cost increase », National Post, 15 juin 2020.
  8. « Coût total du projet des deux ravitailleurs de la Marine royale canadienne : une hausse de 1,5 milliards $ », 45e Nord, 15 juin 2020.
  9. Seyd, Jane. « Seaspan lands $2.4-billion joint support ship contract », North Shore News, 15 juin 2020.
  10. « Seaspan awarded a $2.4B contract for RCN joint support ships », Canadian Manufacturing, 15 juin 2002.
  11. Benkey, Nick. « Vancouver Shipyards awarded CAD 2.4 billion Joint Support Ship contract », Marinelog, 15 juin 2020.

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