Rapport de 2024 sur la mortalité par suicide dans les Forces armées canadiennes (de 1995 à 2023)
Liste des figures
- Figure 1 : Taux annuels et annuels moyens sur cinq ans de suicide au sein de la Force régulière des FAC avec intervalles de confiance à 95 % (1995-2023).
- Figure 2 : Ratios standardisés de mortalité annuels et sur cinq ans, avec intervalles de confiance à 95 %, comparant les taux de suicide au sein de la Force régulière à ceux de la population générale canadienne (1995-2022).
- Figure 3 : Taux annuels et annuels moyens sur cinq ans de suicide par commandement d’armée parmi les membres du personnel de la Force régulière des FAC (2002-2023).
- Figure 4 : Méthode de décès par suicide chez les membres de la Force régulière des FAC (2023).
- Figure A1 : Taux annuels et annuels moyens sur cinq ans de suicide des hommes au sein de la Force régulière des FAC avec intervalles de confiance à 95 % (1995-2023).
- Figure A2 : Taux annuels et annuels moyens sur cinq ans de suicide des femmes au sein de la Force régulière des FAC avec intervalles de confiance à 95 % (2001-2023).
- Figure A3 : Comparaison des taux de suicide chez les hommes de la Force régulière des FAC et des hommes canadiens au moyen des ratios standardisés de mortalité (RSM) et des intervalles de confiance à 95 % (1995-2022).
- Figure A4 : Comparaison des taux de suicide chez les femmes de la Force régulière des FAC et des femmes canadiennes au moyen des ratios standardisés de mortalité (RSM) et des intervalles de confiance à 95 % (2001-2022).
- Figure A5 : Taux de suicide annuels moyens sur cinq ans et intervalles de confiance connexes à 95 %, pour les hommes de la Force régulière par commandement (Armée de terre, autre que l’Armée de terre, Force aérienne, Marine et autres commandements) sur la période 2002-2023.
- Figure A6 : Taux de suicide annuels moyens pluriannuels et intervalles de confiance connexes à 95 %, pour les femmes de la Force régulière par commandement (dichotomisés comme commandements de l’Armée de terre et autres commandements, mais séparément sur toute la période) sur la période 2002-2023.
Liste des tableaux
- Tableau 1 : Taux de suicide selon diverses caractéristiques de la Force régulière.
- Tableau 2 : Troubles mentaux diagnostiqués présents au moment du suicide chez les membres de la Force régulière (2023).
- Tableau 3 : Prévalence des facteurs documentés de stress professionnel et personnel chez les membres de la Force régulière avant le décès par suicide (2023).
- Tableau A1 : Taux de suicide chez les hommes de la Force régulière selon diverses caractéristiques.
- Tableau A2 : Taux de suicide chez les femmes de la Force régulière selon diverses caractéristiques.
- Tableau A3 : Troubles mentaux diagnostiqués présents au moment du décès par suicide, séparément chez les hommes et les femmes de la Force régulière (2019-2023 et 2023).
- Tableau A4 : Prévalence des facteurs de stress professionnels et personnels documentés, séparément chez les hommes et les femmes de la Force régulière avant le suicide (2019-2023 et 2023).
Résumé
Introduction : Chaque décès par suicide constitue une tragédie. La prévention du suicide est un aspect important de la santé publique et une des grandes priorités des Forces armées canadiennes (FAC). Afin de mieux comprendre le suicide au sein des FAC et de parfaire les efforts continus en matière de prévention, les Services de santé des Forces canadiennes effectuent chaque année des analyses pour examiner les taux de suicide et la relation entre le suicide, le déploiement et d’autres facteurs de risque de suicide. La présente analyse, réalisée par le Directeur – Santé mentale (DSM), représente une mise à jour pour la période s’échelonnant de 1995 à 2023.
Méthodes : Le présent rapport évalue les données sur le suicide chez les membres de la Force régulière de 1995 à 2023. Il présente une interprétation de plusieurs statistiques, y compris les taux non ajustés de suicide observés selon diverses caractéristiques au fil du temps et les ratios standardisés de mortalité (RSM) qui comparent les taux de suicide de la Force régulière à ceux de la population canadienne. Il examine également les données tirées des examens techniques des suicides par des professionnels de la santé (ETSPS) et résume la prévalence des facteurs liés à la santé mentale et des facteurs de stress au travail ou dans la vie qui sont connus pour être des facteurs de risque de décès par suicide.
Résultats : En 2023, il y a eu 17 décès par suicide chez les membres actifs de la Force régulière (15 hommes et 2 femmes) et 4 chez les réservistes. Le taux de suicide des membres de la Force régulière était de 27,0 (IC à 95 % : 15,7, 43,1) pour 100 000 personnes-années en 2023, une augmentation par rapport à 20,3 (IC à 95 % : 10,8, 34,7) en 2022 et à 23,1 (IC à 95 % : 12,9, 38,1) en 2021. Tant chez les hommes que chez les femmes de la Force régulière, le taux de suicide non ajusté avait tendance à être plus élevé chez les membres du personnel de moins de 45 ans, les hommes, les personnes non mariées ou en union libre (en particulier celles dont l’état matrimonial est séparé, divorcé ou veuf), les grades de non-officiers (en particulier les militaires du rang [subalternes] [MR sub]) et le groupe professionnel des armes de combat de l’Armée de terre, avec une tendance généralement constante de 2010 à 2023. En revanche, le commandement d’armée avec le taux de suicide le plus élevé, et si ceux qui avaient des antécédents de déploiement avaient un taux de suicide plus élevé, variait un peu au fil du temps. En 2023, les taux de suicide étaient les plus élevés parmi ceux des autres commandements d’armée non spécifiques et parmi ceux qui avaient des antécédents de déploiement. De plus, les moyennes annuelles du taux de suicide sur cinq ans pour les différents commandements n’ont indiqué aucune tendance cohérente; le commandement avec le taux de suicide le plus élevé, ou le plus faible, a changé d’une période à l’autre, et les différences n’étaient pas statistiquement significatives.
De 1995 à 2023, les taux de suicide au sein de la Force régulière ont fluctué entre les membres de la Force régulière, mais il n’y a pas eu de changement statistiquement significatif dans le taux sur cinq ans. Les RSM sur cinq ans selon l’âge et le sexe calculés sur la période 1995-2022 suggèrent qu’à partir de 2010, les taux ont eu tendance à être plus élevés chez les membres de la Force régulière que chez les civils canadiens, mais ces augmentations n’étaient pas statistiquement significatives. Toutefois, parmi les RSM d’une seule année calculés depuis 2010, celui en 2011 pour les hommes et en 2012 pour les femmes était statistiquement significatif, ce qui indique un taux de suicide plus élevé que celui des civils.
Parmi les suicides au sein de la Force régulière en 2023, il y avait une prévalence élevée de troubles mentaux (65 % en présentaient au moins un) et de facteurs de stress au travail ou dans la vie (94 % en présentaient au moins un). Les facteurs de stress les plus importants liés au travail ou à la vie privée étaient les problèmes de santé physique (65 %), l’échec de relations conjugales/intimes (59 %) et les problèmes liés à l’emploi, au superviseur ou au rendement au travail (59 %). La méthode de suicide la plus courante en 2023 était la pendaison (59 %), suivie des armes à feu non militaires (17 %).
Conclusions : Il y a eu un changement minime dans les tendances en matière de décès par suicide en 2023 par rapport aux dernières années. Toutefois, la faible quantité de données limite la capacité, ou le pouvoir, des évaluations statistiques de relever les différences. Les observations continuent d’appuyer la théorie d’un enchaînement de causalité multifactoriel plutôt qu’un lien direct entre des facteurs de risque individuels et le suicide. Les efforts de prévention du suicide au sein des FAC devraient s’adapter au besoin.
Mots clés : déploiement; Forces armées canadiennes; population canadienne; ratio de taux; ratio standardisé de mortalité; suicide; taux; taux ajusté selon l’âge.
Sommaire
Nombre de décès par suicide (21 militaires sont morts par suicide) |
Taux de suicide pour 100 000 militaires |
---|---|
17 militaires de la Force régulière
|
27,0
|
4 hommes de la Première réserve (service de classe A) | - |
0 femme de la Première réserve | - |
Principales observations :
Dans l'ensemble - Membres de la Force régulière en service :
- Le taux de suicide en 2023 (27,0) parmi les membres de la Force régulière était plus élevé qu’en 2022 (20,3) et en 2021 (23,1), mais il ne s’agissait pas d’une augmentation statistiquement significative.
- Depuis 2010, les taux de suicide étaient constamment les plus élevés chez les jeunes (<45 ans), les hommes, les non-officiers, les personnes séparées/ divorcées/ veuves (et, dans une moindre mesure, célibataires) et les membres du groupe professionnel des armes de combat. Toutefois, seules quelques-unes de ces différences étaient statistiquement significatives.
Facteurs de stress liés à la santé mentale et à la vie - 2023 :
- 59 % d’idées suicidaires antérieures ou de tentatives de suicide antérieures
- 65 % de troubles mentaux diagnostiqués
- 59 % de problèmes relationnels
- 59 % de problèmes en milieu de travail
- 29 % de problèmes juridiques ou disciplinaires
- 18 % de problèmes financiers
Modèles au fil du temps – 1995 à 2023 :
- Les taux annuels de suicide ont fluctué au fil du temps parmi les membres de la Force régulière, mais il n’y a pas eu de changement statistiquement significatif dans le taux de suicide sur cinq ans.
- Comparativement à la population civile, le nombre de suicides au sein de la Force régulière a tendance à être plus élevé depuis 2010, mais il n’était généralement pas statistiquement significatif. Les deux exceptions étaient en 2011 pour les hommes et en 2012 pour les femmes.
- Les taux de suicide moyens sur cinq ans avaient tendance à être plus élevés chez les personnes ayant des antécédents de déploiement, mais les différences n’étaient pas statistiquement significatives.
Commandement d’armée – 2002 à 2023 :
- La tendance des taux de suicide annuels au fil du temps variait d’un commandement à l’autre de la Force régulière.
- Les moyennes annuelles du taux de suicide sur cinq ans n’ont indiqué aucune cohérence, car le commandement avec le taux de suicide le plus élevé, ou le plus faible, a changé d’une période à l’autre, et les différences n’étaient pas statistiquement significatives.
Ce que cela signifie :
Il y a eu un changement minime dans les tendances en matière de décès par suicide en 2023, mais la faible quantité de données limite la capacité des évaluations statistiques de relever les différences. Les observations continuent d’appuyer la théorie d’un enchaînement de causalité multifactoriel plutôt qu’un lien direct entre des facteurs de risque individuels et le suicide. Les efforts de prévention du suicide au sein des FAC devraient s’adapter au besoin.
1. Introduction
Chaque mort par suite d’un suicide peut avoir des répercussions tragiques sur les familles, les amis et les collègues. La prévention du suicide est un problème de santé publique important au Canada et l’une des principales priorités des Forces armées canadiennes (FAC). Le Plan d’action pour la prévention du suicide des FAC témoigne de la volonté de l’organisation de garantir que tout est mis en œuvre pour atténuer le risque de suicide. Les enquêtes et les analyses touchant les cas de décès par suicide dans les FAC fournissent de précieux renseignements qui peuvent aider à guider et à cibler les efforts continus en matière de prévention du suicide. Ce rapport annuel est une façon de garantir que les programmes cliniques et de prévention sont optimisés.
Depuis le début des années 1990, des inquiétudes sont soulevées au sujet du taux de suicide observé dans les FAC et de ses éventuels liens avec le déploiement. Afin de tenir compte de ces inquiétudes, les FAC ont lancé un programme de surveillance de la mortalité par suicide pour déterminer le taux de suicide parmi les membres des FAC par rapport à celui prévalant dans la population canadienne générale (PCG) et, d’autre part, le taux de suicide chez les militaires ayant des antécédents de déploiement par rapport à celui des militaires sans antécédents de déploiement.
Par le passé, les rapports portaient avant tout sur la surveillance et l’épidémiologie des suicides au sein des FAC. Depuis 2015, le rapport a été élargi de manière à comprendre des renseignements supplémentaires qui ont trait aux suicides dans les FAC, y compris une évaluation de la variation des taux de suicide selon le commandement d’armée. Le présent rapport fournit également des renseignements sur les facteurs de risque sous-jacents connus qui pourraient avoir contribué aux suicides survenus en 2023 au sein de la Force régulière, d’après les examens techniques des suicides par des professionnels de la santé (ETSPS).
Le présent rapport comprend une analyse des suicides survenus chez les hommes et les femmes de la Force régulière. Des ETSPS sont réalisés pour tous les décès par suicide au sein des FAC, y compris des membres de la Réserve. Cependant, les données de ces enquêtes auprès des membres de la Réserve ainsi que toutes les données disponibles sur les tentatives de suicide ne sont pas incluses dans cette analyse pour les raisons suivantes :
Les données de la Force de réserve présentent des problèmes au sujet de l’intégralité des données, en plus de ceux concernant la divulgation de l’identité et d’attributsNote de bas de page 3. Comme de nombreux membres de la Force de réserve reçoivent leurs soins de santé dans le cadre du système de santé provincial, les cas de suicides ne sont pas toujours signalés de façon intégrale et les dossiers sont parfois incomplets.
- Les données sur les tentatives de suicide sont souvent incomplètes, en raison de différences dans la définition de ce terme et du manque d’uniformité en matière de signalement, et comme c’est le cas dans d’autres études portant sur la santé au travail, le présent rapport ne traite que des décès par suicide, et exclut les tentatives. De plus, les données utilisées dans l’analyse ne concernent que les militaires qui sont morts par suicide alors qu’ils étaient en service actif dans la Force régulière, et non les militaires qui se sont suicidés après avoir quitté les forces armées. Pour obtenir plus de renseignements sur les vétérans, consultez l’Étude de 2021 sur la mortalité par suicide chez les vétérans [2].
3. Résultats : Données et observations clés
3.1 Épidémiologie des suicides chez les membres de la Force régulière
3.1.1 Aperçu des comparaisons des taux
En 2023, il y a eu 17 décès par suicide parmi les membres du personnel actif de la Force régulière et 4 parmi les membres du personnel de la Première réserve (tous étaient des hommes et des réservistes en service de classe A). Le taux de suicide des hommes et des femmes de la Force régulière était de 27,0 (IC à 95 % : 15,7, 43,1) pour 100 000 personnes-années en 2023, une augmentation par rapport à 20,3 (IC à 95 % : 10,8, 34,7) en 2022 et à 23,1 (IC à 95 % : 12,9, 38,1) en 2021. Ces différences n’étaient pas statistiquement significatives, ce qui signifie que le risque de suicide dans l’ensemble de la population était similaire pour les trois années.
Le tableau 1 présente un résumé des taux de suicide non ajustés chez les membres actifs de la Force régulière selon diverses caractéristiques militaires et démographiques de 2010 à 2023. Ce résumé est également fourni séparément pour les hommes et les femmes de la Force régulière dans les tableaux A1 et A2 de l’annexe 2. Chez les hommes et les femmes de la Force régulière, le taux de suicide non ajusté avait tendance à être plus élevé chez les membres du personnel de moins de 45 ans, les hommes, les personnes faisant partie de la catégorie d’état matrimonial séparé, divorcé ou veuf et, dans une moindre mesure, célibataire, les grades de non-officiers (en particulier les militaires du rang [subalternes] [MR sub]) et le groupe professionnel des armes de combat de l’Armée de terre, avec une tendance généralement constante de 2010 à 2023; toutefois, seules quelques-unes de ces différences étaient statistiquement significatives (voir le tableau 1). En revanche, le commandement d’armée avec le taux de suicide le plus élevé, et si ceux qui avaient des antécédents de déploiement avaient un taux de suicide plus élevé, variait un peu au fil du temps mais ces différences n'étaient généralement pas statistiquement significatives. Toutefois, les taux de suicide annuels moyens sur cinq ans calculés de 2010 à 2023 indiquent que durant la période 2010 à 2014, lorsque le taux était le plus élevé parmi les commandements de l'Armée de terre et le plus bas parmi les commandements de la Force aérienne, il y avait une différence statistiquement significative dans les taux de suicide, mais seulement entre les commandements de l'Armée de terre et de la Force aérienne. Il n'y avait pas de différences statistiquement significatives entre les commandements ou avec l'historique des déploiements pour 2015 à 2019, 2020 à 2023 ou d'autres périodes évaluées. En 2023, les taux de suicide au sein de la Force régulière étaient les plus élevés parmi ceux des autres commandements d’armée non spécifiques et parmi ceux qui avaient des antécédents de déploiement.
Notes : La mise en forme en caractères gras des taux indique une différence statistiquement significative (c.-à-d. des intervalles de confiance qui ne se chevauchent pas).
3.1.2 Modèles temporels
Taux annuels :
Les taux de mortalité par suicide chez les membres de la Force régulière de 1995 à 2023 sont présentés à la figure 1 et ces données sont également présentées séparément pour les hommes et les femmes dans les figures A1 et A2 de l’annexe 2. De plus, les RSM annuels et sur cinq ans selon l’âge et le sexe qui comparent les taux de suicide chez les membres de la Force régulière par rapport à leurs homologues civils canadiens sont présentés à la figure 2 pour 1995 à 2022, et des données similaires sont fournies séparément pour les hommes et les femmes dans les figures A3 et A4 de l’annexe 2.
Principales observations :
- Les différences entre les taux de suicide annuels moyens consécutifs sur cinq ans de 1995 à 2023 pour le personnel de la Force régulière n’étaient pas statistiquement significatives.
- Parmi les membres de la Force régulière, les RSM sur cinq ans calculés sur la période 1995-2022 étaient inférieurs à 100 % avant 2010, ce qui suggère un taux plus faible par rapport à celui des civils, mais à partir de 2010, ils étaient supérieurs à 100 %, ce qui suggère un taux plus élevé par rapport à celui des civils. Toutefois, bien que le RSM pour 1995-1999 était le seul sur cinq ans qui était statistiquement significatif, lorsqu’on examine les RSM d’une seule année depuis 2010, le RSM de 2011 était élevé et statistiquement significatif (RSM du personnel de la Force régulière de 2011 : 182 % [IC à 95 % : 114, 276]; RSM de 2011 des hommes de la Force régulière : 183 %; [IC à 95 % : 114, 281]). Cette tendance a également été observée chez les hommes de la Force régulière évalués séparément.
- Chez les femmes de la Force régulière, le RSM de 2001 à 2022 était de 171 % et statistiquement significatif (IC à 95 % : 107, 258), ce qui indique un taux de suicide qui était 71 % plus élevé que celui de la population féminine canadienne. Il y a eu quelques fluctuations au fil du temps. Le RSM pour 2005-2014 était de 215 % et c’est la seule période qui a démontré une augmentation statistiquement significative (IC à 95 % : 111, 377); cependant, cela était largement attribuable aux trois décès par suicide chez les femmes qui ont eu lieu en 2012, chiffre plus élevé que d’habitude et qui a donné lieu au seul RSM d’une seule année chez les femmes qui était statistiquement significatif (RSM : 522 %; [IC à 95 % : 108, 1525]). Pour la période plus récente de 2015 à 2022 (huit ans), le RSM était de 143 %. Bien que cela suggère que le taux de suicide était encore plus élevé que celui de la population des femmes canadiennes, la différence n’était pas statistiquement significative.
- Parmi les membres de la Force régulière, les taux de suicide moyens sur cinq ans avaient tendance à être plus élevés chez ceux qui avaient des antécédents de déploiement de 1995 à 2023, à l’exception de 1995-1999 où les taux étaient similaires et de 2015-2019 où les taux étaient plus élevés chez ceux qui n’avaient pas participé à un déploiement; toutefois, les différences n’étaient pas statistiquement significatives.

Figure 1 : Taux annuels et annuels moyens sur cinq ans de suicide au sein de la Force régulière des FAC avec intervalles de confiance à 95 % (1995-2023).
Remarque : Ce graphique ne comprend que les hommes de la Force régulière de 1995 à 2000.
Figure 1 : Caption
Taux annuels et annuels moyens sur cinq ans de suicide au sein de la Force régulière des FAC avec intervalles de confiance à 95 % (1995-2023).
Période | Taux de suicide pour 105 personnes | Taux de suicide moyens sur cinq ans pour 105 personnes | Intervalles de confiance à 95 % pour les taux de suicide moyens sur cinq ans |
---|---|---|---|
1995 | 19,3 | ||
1996 | 14,0 | ||
1997 | 23,6 | ||
1998 | 23,9 | ||
1999 | 19,0 | ||
1995 - 1999 | 19,9 | 15,1 à 56,0 | |
2000 | 23,3 | ||
2001 | 19,4 | ||
2002 | 16,8 | ||
2003 | 20,0 | ||
2004 | 18,2 | ||
2000 - 2004 | 19,5 | 14,6 à 25,7 | |
2005 | 18,0 | ||
2006 | 14,1 | ||
2007 | 17,0 | ||
2008 | 23,3 | ||
2009 | 22,6 | ||
2005 - 2009 | 19,1 | 14,5 à 25,0 | |
2010 | 18,6 | ||
2011 | 34,2 | ||
2012 | 20,2 | ||
2013 | 15,5 | ||
2014 | 28,0 | ||
2010 - 2014 | 23,3 | 18,4 à 29,3 | |
2015 | 23,2 | ||
2016 | 23,0 | ||
2017 | 19,7 | ||
2018 | 19,4 | ||
2019 | 25,2 | ||
2015 - 2019 | 22,1 | 17,4 à 27,9 | |
2020 | 20,6 | ||
2021 | 23,1 | ||
2022 | 20,3 | ||
2023 | 27,0 | ||
2020 - 2023 | 22,7 | 17,4 à 29,6 |

Figure 2 : Ratios standardisés de mortalité annuels et sur cinq ans, avec intervalles de confiance à 95 %, comparant les taux de suicide au sein de la Force régulière à ceux de la population générale canadienne (1995-2022).
Remarque : Ce graphique ne comprend que les hommes de la Force régulière de 1995 à 2000.
Figure 2 : Caption
Ratios standardisés de mortalité annuels et sur cinq ans, avec intervalles de confiance à 95 %, comparant les taux de suicide au sein de la Force régulière à ceux de la population générale canadienne (1995-2022).
Période | Ratios standardisés de mortalité annuels (RSM) | les RSM sur cinq ans | Intervalles de confiance à 95 % pour les RSM sur cinq ans |
---|---|---|---|
1995 | 64 | ||
1996 | 50 | ||
1997 | 95 | ||
1998 | 92 | ||
1999 | 65 | ||
1995 - 1999 | 72 | 55 à 94 | |
2000 | 95 | ||
2001 | 85 | ||
2002 | 79 | ||
2003 | 93 | ||
2004 | 89 | ||
2000 - 2004 | 88 | 66 à 116 | |
2005 | 86 | ||
2006 | 76 | ||
2007 | 89 | ||
2008 | 124 | ||
2009 | 115 | ||
2005 - 2009 | 98 | 75 à 129 | |
2010 | 97 | ||
2011 | 182 | ||
2012 | 109 | ||
2013 | 83 | ||
2014 | 146 | ||
2010 - 2014 | 124 | 98 à 156 | |
2015 | 119 | ||
2016 | 129 | ||
2017 | 98 | ||
2018 | 98 | ||
2019 | 125 | ||
2015 - 2019 | 113 | 89 à 143 | |
2020 | 115 | ||
2021 | 138 | ||
2022 | 137 | ||
2020 - 2022 | 129 | 93 à 175 |
Commandement d’armée
La figure 3 présente un résumé des taux annuels et sur cinq ans non ajustés de décès par suicide chez les membres de la Force régulière dans chacun des commandements d’armée de 2002 à 2023, et des données similaires sont tracées séparément pour les hommes et les femmes dans les figures A5 et A6 de l’annexe 2.
Principales observations :
- La tendance des taux annuels variait d’un commandement à l’autre. Une comparaison des taux de suicide annuels moyens sur cinq ans n’a révélé aucune tendance constante. Le commandement d’armée avec le taux de suicide le plus élevé, ou le plus faible, a changé d’une période à l’autre et les intervalles de confiance qui se chevauchent ont indiqué que les différences n’étaient pas statistiquement significatives. Cette tendance a également été observée chez les hommes de la Force régulière évalués séparément.
- Chez les femmes de la Force régulière, les taux de suicide annuels moyens sur dix ans ont été comparés entre l’Armée de terre et les autres commandements d’armée de 2002 à 2023, et entre tous les commandements pour toute la période 2002-2023. Ces comparaisons de taux n’indiquent que de petites différences de magnitude relative dans les taux par commandement avec le temps, et les différences n’étaient pas statistiquement significatives.




Figure 3 : Caption
Taux annuels et annuels moyens sur cinq ans de suicide par commandement d’armée parmi les membres du personnel de la Force régulière des FAC (2002-2023).
Période | Taux de suicide pour 105 personnes Tous les commandements |
Taux de suicide pour 105 personnes Armée de terre |
Taux de suicide pour 105 personnes Force aérienne |
Taux de suicide pour 105 personnes Marine |
Taux de suicide pour 105 personnes Autre |
Taux de suicide moyens sur cinq ans pour 105 personnes (IC à 95 %) Armée de terre |
Taux de suicide moyens sur cinq ans pour 105 personnes (IC à 95 %) Force aérienne |
Taux de suicide moyens sur cinq ans pour 105 personnes (IC à 95 %) Marine |
Taux de suicide moyens sur cinq ans pour 105 personnes (IC à 95 %) Autre |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2002 | 16,8 | 25,0 | 0,0 | 24,5 | 15,4 | ||||
2003 | 20,0 | 19,5 | 39,4 | 11,7 | 7,5 | ||||
2004 | 18,2 | 19,8 | 23,2 | 11,6 | 15,0 | ||||
2005 | 18,0 | 25,2 | 7,7 | 23,2 | 14,3 | ||||
2006 | 14,1 | 9,9 | 7,7 | 35,7 | 13,2 | ||||
2002 - 2006 | 19,9 (12,1 à 30,6) | 15,6 (7,5 à 28,7) | 21,3 (9,7 à 40,4) | 13,1 (6,0 à 24,8) | |||||
2007 | 17,0 | 23,6 | 15,1 | 12,2 | 12,3 | ||||
2008 | 23,3 | 22,9 | 22,4 | 12,6 | 29,7 | ||||
2009 | 22,6 | 26,2 | 22,0 | 25,8 | 16,9 | ||||
2010 | 18,6 | 16,1 | 7,2 | 0,0 | 39,8 | ||||
2011 | 34,2 | 44,7 | 14,6 | 36,4 | 33,7 | ||||
2007 - 2011 | 26,9 (18,3 à 38,2) | 16,2 (8,1 à 29,0) | 17,4 (7,0 à 35,7) | 26,6 (16,9 à 40,0) | |||||
2012 | 20,2 | 24,7 | 7,5 | 24,6 | 21,5 | ||||
2013 | 15,5 | 33,9 | 0,0 | 0,0 | 10,1 | ||||
2014 | 28,0 | 38,9 | 14,9 | 37,5 | 20,2 | ||||
2015 | 23,2 | 17,5 | 14,7 | 12,3 | 40,1 | ||||
2016 | 23,0 | 17,1 | 29,5 | 12,1 | 29,7 | ||||
2012 - 2016 | 26,4 (18,0 à 37,6) | 13,4 (6,1 à 25,5) | 17,3 (6,9 à 35,6) | 24,4 (15,7 à 36,2) | |||||
2017 | 19,7 | 29,7 | 29,3 | 0,0 | 9,8 | ||||
2018 | 19,4 | 12,6 | 21,8 | 11,9 | 28,7 | ||||
2019 | 25,2 | 16,7 | 57,7 | 11,9 | 18,9 | ||||
2020 | 20,6 | 25,4 | 7,3 | 23,8 | 22,7 | ||||
2021 | 23,1 | 17,5 | 22,2 | 35,1 | 25,0 | ||||
2017 - 2021 | 20,4 (13,1 à 30,2) | 27,7 (16,7 à 43,2) | 16,6 (6,7 à 34,2) | 21,1 (13,2 à 31,8) | |||||
2022 | 20,3 | 22,4 | 22,6 | 11,8 | 20,0 | ||||
2023 | 27,0 | 23,4 | 15,4 | 24,4 | 39,0 | ||||
2022 - 2023 | 22,9 (11,0 à 42,1) | 19,1 (6,2 à 44,4) | 18,0 (3,7 à 52,5) | 29,6 (15,3 à 51,9) |
3.2 Résultats de 2023 des rapports d’examen technique des suicides par des professionnels de la santé
3.2.1 Santé mentale
Des ETSPS ont été réalisés pour les 17 suicides de la Force régulière des FAC en 2023 et un résumé des problèmes actifs de santé mentale documentés qui étaient présents au moment du décès est fourni dans le tableau 2 et ces données sont fournies séparément pour les hommes et les femmes, dans le tableau A3 de l’annexe 2. Voici des informations liées à la santé mentale concernant les 17 suicides en 2023 :
- 59 % des personnes présentaient des preuves documentées d’idées suicidaires antérieures et/ou de tentatives de suicide antérieures.
- La méthode de suicide la plus courante était la pendaison (59 %), voir la figure 4.
- 65 % des personnes présentaient au moins un des troubles mentaux et 60 % en présentaient au moins deux.
- Les facteurs de santé mentale les plus courants étaient les suivants :
- 47 % - dépendance ou trouble lié à l’utilisation de substances;
- 35 % - trouble dépressif;
- 35 % - traumatisme et trouble lié au stress;
- 35 % - traumatisme crânien;
- 29 % - trouble anxieux.
- Les ETSPS n’indiquent pas si ces problèmes de santé mentale sont associés au stress opérationnelNote de bas de page 4. Néanmoins, ils tentent de déterminer si le suicide est lié à un déploiement et pour cette question, on a indiqué « Non » ou « Inconnu » pour les 17 personnes en 2023.

a Le total n’est pas de 100 %, car tous les individus n’ont pas été diagnostiqués avec un trouble mental au moment de leur décès, et certains individus présentaient plus d’un des troubles énumérés.
b Il est considéré comme un problème actif s’il s’est produit pendant le cheminement de vie d’une personne.
3.2.2 Facteurs de stress professionnel et personnel
Les facteurs de stress professionnel et personnel connus pour les hommes de la Force régulière décédés par suicide en 2023 sont présentés dans le tableau 3 et ces données sont fournies séparément pour les hommes et les femmes dans le tableau A4 de l’annexe 2. Voici des informations liées aux facteurs de stress professionnel et personnel concernant les 17 suicides au sein des FAC en 2023 :
- 94 % des personnes avaient subi au moins un facteur de stress et 71 % en avaient subi deux ou plus.
- Les facteurs de stress les plus courants étaient les suivants :
- 65 % - problème de santé physique;
- 59 % - échec avéré ou probable d’une relation conjugale;
- 59 % - problèmes liés à l’emploi, au superviseur ou au rendement au travail;
- 35 % - décès par suicide d’un conjoint, d’un membre de la famille ou d’un ami.
- 24 % des personnes avaient été victimes de violence physique, sexuelle ou émotionnelle ou d’agression au cours de leur vie, selon les dossiers.
- 29 % des personnes avaient eu des problèmes juridiques, disciplinaires ou autres.
- 12 % des personnes étaient en voie d’être libérées des FAC au moment de leur décès (libérations pour raisons médicales).
a Le total n’est pas de 100 % étant donné qu’une personne n’avait subi aucun des facteurs de stress et d’autres en avaient subi plus d’un.
b Il est considéré comme un problème actif s’il s’est produit pendant le cheminement de vie d’une personne.
4. Limites des données
- Ces analyses sont fondées sur un nombre limité de cas qui varie d’une année à l’autre; il faut donc se montrer prudent dans l’interprétation des résultats.
- Les renseignements au sujet du dernier commandement d’armée connu d’une personne sont tirés de la base de données des ressources humaines. Or, on ne sait pas combien de temps la personne a passé dans ce commandement d’armée ni si elle venait tout juste d’y être affectée.
- Les données de cette étude ont été tirées du système du Directeur – Gestion de l’information des ressources humaines et, dans une certaine mesure, de celui de Statistique Canada, qui font tous deux l’objet de mises à jour périodiques et d’un nettoyage des données. Par conséquent, les données et les taux calculés peuvent varier d’un rapport à l’autre selon le moment où les données ont été extraites.
- Les données tirées de l’ETSPS ont fourni un résumé des facteurs de santé mentale et des facteurs de stress subis par les personnes qui sont mortes par suicide, mais des renseignements similaires au sein de la population sous-jacente n’étaient pas disponibles. Sans ces renseignements au sujet de la population sous-jacente, il n’a pas été possible de déterminer l’importance relative de ces facteurs ni d’estimer l’ampleur de leur lien avec le suicide et le risque de suicide dans la population de la Force régulière. Cependant, les données incluses fournissent une description importante de la santé mentale et des facteurs de stress qui ont été vécus par les personnes au moment de leur décès et ces facteurs sont connus pour avoir un lien avec le risque de suicide.
- Enfin, les intervalles de confiance étendus pour plusieurs des taux obtenus signifient que, dans certains cas, les analyses n’avaient peut-être pas la puissance nécessaire pour détecter des différences.
5. Conclusions
Les conclusions suivantes de l’analyse des décès par suicide de membres de la Force régulière des FAC réalisée en 2024 sont conformes à celles des années précédentes et doivent être prises en considération dans les limites évoquées ci-dessus :
- Tant chez les hommes que chez les femmes de la Force régulière, les taux de suicide non ajustés avaient tendance à être plus élevés chez les membres du personnel de moins de 45 ans, les hommes, les personnes non mariées ou en union libre (en particulier celles dont l’état matrimonial est séparé, divorcé ou veuf), les grades de non-officiers (en particulier les militaires MR sub) et le groupe professionnel des armes de combat de l’Armée de terre, soit une tendance généralement constante de 2010 à 2023. En revanche, le commandement d’armée avec le taux de suicide le plus élevé, et si ceux qui avaient des antécédents de déploiement avaient un taux de suicide plus élevé, variait un peu au fil du temps. En 2023, les taux de suicide au sein de la Force régulière étaient les plus élevés parmi ceux des autres commandements d’armée non spécifiques et parmi ceux qui avaient des antécédents de déploiement.
- De 1995 à 2023, les taux de suicide annuels ont fluctué entre les membres de la Force régulière des FAC, mais il n’y a pas eu de changement statistiquement significatif dans le taux de suicide sur cinq ans.
- Les RSM sur cinq ans calculés sur la période 1995-2022 suggèrent qu’à partir de 2010, les taux de suicide ont tendance à être plus élevés parmi les membres de la Force régulière par rapport à ceux de la population générale canadienne, mais ces augmentations n’étaient pas statistiquement significatives. Toutefois, parmi les RSM d’une seule année calculés depuis 2010, le RSM en 2011 pour les hommes et en 2012 pour les femmes était statistiquement significatif, ce qui indique un taux de suicide plus élevé que celui des civils.
- Les ETSPS continuent d’appuyer la théorie d’un enchaînement de causalité multifactoriel plutôt qu’un lien direct entre des facteurs de risque individuels et le suicide. Parmi les suicides au sein de la Force régulière en 2023, il y avait une prévalence élevée de troubles mentaux (65 % en présentaient au moins un) et de facteurs de stress au travail ou dans la vie (94 % en présentaient au moins un). Les facteurs de stress les plus importants liés au travail ou à la vie privée étaient les problèmes de santé physique (65 %), l’échec de relations conjugales/intimes (59 %) et les problèmes liés à l’emploi, au superviseur ou au rendement au travail (59 %). La méthode de suicide la plus courante en 2023 était la pendaison (59 %), suivie des armes à feu non militaires (17 %).
6. Annexe
Appendice 1 : Sources de donnés et méthodes
A1 Sources de données et méthodes
A1.1 Sources de données
A1.1.1 Examen technique des suicides par des professionnels de la santé
Les données sur les facteurs de risque de suicide (facteurs psychosociaux et liés à la santé mentale associés aux décès par suicide) sont recueillies à partir des rapports d’examen technique des suicides par des professionnels de la santé (ETSPS). Les ETSPS sont réalisés par des professionnels de la santé militaires à la demande des Services de santé des Forces canadiennes (SSFC) lorsqu’on considère que le suicide est la cause d’un décès. Ensemble, ils examinent tous les dossiers de santé pertinents et réalisent des entrevues avec les membres de la famille, les fournisseurs de soins de santé et les collègues qui ont travaillé avec la victime et qui peuvent avoir connaissance des circonstances du décès. Les ETSPS ont commencé en 2010 comme outil d’assurance de la qualité au sein des SSFC afin de fournir au médecin général des observations et des recommandations sur les améliorations à apporter aux efforts de prévention du suicide des SSFC. Tous les renseignements liés aux ETSPS sont recueillis et gérés par le Directeur – Santé mentale (DSM).
Six catégories de facteurs liés à la santé mentale et neuf catégories de facteurs de stress professionnel et personnel ont été définies. On a déterminé que chacun de ces facteurs était présent s’il était documenté et considéré comme un problème actif au moment du décès. Dans certains cas, on a déterminé qu’un facteur lié à la santé mentale ou un facteur de stress était soupçonné ou inconnu lorsqu’il n’y avait pas de documentation ou qu’il n’y avait pas suffisamment de documentation pour indiquer avec certitude que sa présence ou son absence était un problème actif. Bien que ces cas soupçonnés ou inconnus soient peu fréquents, ces facteurs ou facteurs de stress ont été considérés comme absents dans le calcul des statistiques. En outre, il convient de souligner que tous les militaires ont été exposés à des facteurs de stress associés à la pandémie de COVID-19 entre 2020 et 2022. Pour certains, ce stress supplémentaire peut avoir augmenté le risque de suicide, directement ou indirectement par son influence sur d’autres facteurs de stress. Cependant, la contribution de la pandémie aux décès par suicide n’a pas été prise en compte dans les enquêtes des ETSPS et, ainsi, aucune conclusion valable ne peut être tirée quant à son influence. Les catégories de facteurs liés à la santé mentale sont les suivantes :
- les troubles dépressifs : i) trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle; ii) trouble dépressif caractérisé, épisodes isolés et itératifs; iii) trouble dépressif persistant (dysthymie); iv) trouble dysphorique prémenstruel; v) trouble dépressif induit par une substance ou un médicament; vi) trouble dépressif dû à une autre affection médicale; vii) autre trouble dépressif précisé; viii) trouble dépressif non précisé;
- les troubles liés à des traumatismes et des facteurs de stress : i) trouble réactionnel de l’attachement; ii) trouble de désinhibition du contact social; iii) trouble de stress post-traumatique; iv) trouble de stress aigu; v) troubles de l’adaptation; vi) autre trouble consécutif aux traumatismes et au stress précisé; vii) trouble consécutif aux traumatismes et au stress non précisé;
- les troubles anxieux : i) anxiété de séparation; ii) mutisme sélectif; iii) phobie spécifique; iv) trouble d’anxiété sociale (phobie sociale); v) trouble panique; vi) crise de panique; vii) agoraphobie; viii) trouble anxieux généralisé; ix) trouble anxieux induit par une substance ou un médicament; x) trouble anxieux dû à une autre affection médicale; xi) autre trouble anxieux précisé; xii) trouble anxieux non précisé;
- les troubles liés à la dépendance et à la consommation de substances;
- le traumatisme cérébral, qui est considéré comme un problème actif si la personne en a déjà souffert;
- les troubles de personnalité, qui sont considérés comme un problème actif si la personne en a déjà souffert.
Les catégories de facteurs de stress professionnel et personnel sont les suivantes :
- l’échec avéré ou probable d’une relation conjugale;
- l’échec d’une autre relation (p. ex. famille ou amis);
- le décès par suicide d’un conjoint, d’un membre de la famille ou d’un ami (est considéré comme un problème actif si la personne y a déjà été confrontée);
- le décès d’un membre de la famille ou d’un ami (autres que les suicides);
- un problème de santé physique;
- la maladie chronique du conjoint ou de la conjointe ou d’un membre de la famille;
- un endettement excessif, une faillite ou des difficultés financières;
- des problèmes liés à l’emploi, au superviseur ou au rendement au travail;
- des problèmes juridiques (p. ex. un conflit concernant la garde des enfants, un litige).
A1.1.2 Surveillance épidémiologique
Les renseignements sur le nombre de suicides et les caractéristiques démographiques des militaires ont été fournis jusqu’en 2012 par le Directeur – Gestion du soutien aux blessés. Depuis septembre 2012, les données sur les suicides ont été obtenues auprès du DSM, qui en assure le suivi. Le DSM vérifie ses données par recoupement avec celles du Centre de soutien pour les enquêtes administratives, qui fait partie de l’organisation du Directeur – Enquêtes et examens spéciaux.
Les renseignements sur les antécédents de déploiement et sur le nombre de membres actifs des FAC au 1er juillet d’une année donnée (p. ex. âge, sexe, état civil, grade, unité, commandement, code d’identification de la structure des groupes professionnels militaires/code de groupe professionnel militaire [IDSGPM/CGPM] et antécédents de déploiement) proviennent du Directeur – Gestion de l’information des ressources humaines (DIRHG). Les antécédents de déploiement sont établis sur les données du DIRHG; par déploiement, on entend toute affectation internationale, soit à l’extérieur du Canada et des États-Unis, sauf pour les entraînements, les exercices et les réunions avec les partenaires internationaux. Il convient de souligner que le nombre de militaires actifs au cours d’une année donnée et de militaires ayant déjà fait l’objet d’un déploiement varie parfois par rapport aux données antérieures en raison de mises à jour des dossiers du DIRHG. En outre, le commandement est catégorisé (Armée de terre, Force aérienne, Marine ou autre) en fonction du dernier commandement précisé ou, dans certains cas, des renseignements sur l’unité. De plus, les données démographiques de 2009 à 2023 qui ont servi à divers calculs de taux ont été mises à jour avec les données obtenues en 2024 pour le présent rapport. Ainsi, les taux pour les périodes qui incluent ces années peuvent avoir changé par rapport à ce qui avait été rapporté lors des années précédentes.
Les taux de suicide au Canada en fonction de l’âge et du sexe ont été obtenus auprès de Statistique Canada. Au moment de la préparation du présent rapport, les données étaient disponibles jusqu’en 2022. Les taux de suicide sont tirés des données des certificats de décès recueillies par les provinces et les territoires et assemblées par Statistique Canada. Les codes utilisés dans ce rapport sont ceux de la CIM 9, de E950 à E959 (suicide et blessures auto-infligées), des tableaux standards produits par Statistique Canada pour les années 1995 à 1999. Pour la période de 2000 à 2021, le nombre de décès par suicide a été calculé au moyen des codes X60 à X84 et Y87.0 de la CIM 10 et du tableau 13-10-0394-01, « Les principales causes de décès, population totale, selon le groupe d’âge » de Statistique Canada. Lors de la production par Statistique Canada des statistiques sur les décès annuels, les données des années précédentes pourraient avoir été révisées à la suite de mises à jour ou de changements reçus des bureaux provinciaux et territoriaux de l’état civil. Les décès de cause indéterminée (codes E980 à E989 de la CIM 9 et codes Y10 à Y34 et Y87.2 de la CIM 10) sont exclus par Statistique CanadaNote de bas de page 5, mais sont couramment inclus dans les statistiques sur le suicide publiées dans d’autres pays (p. ex. au Royaume-Uni, à la fois dans les contextes civil et militaire). Les règles d’exclusion de Statistique Canada ont été respectées dans la présente analyse en vue de permettre de comparer les données. Les dénominateurs de la population générale canadienne jusqu’en 2000 sont tirés du tableau CANSIM 051-0001; ceux de 2000 et des années suivantes sont tirés du tableau CANSIM 17-10-0005-01, « Estimations de la population au 1er juillet, par âge et sexe ».
Pour les membres des FAC décédés par suicide, les renseignements sur la date de naissance, le sexe, le dernier état civil signalé, le grade, la catégorie de service, le commandement d’armée, l’IDSGPM/GPM, l’historique du déploiement et la dernière unité connue ont été obtenus par le biais d’une demande adressée au DIRHG, et pour chaque année de 2001 à 2023, les mises à jour des années les plus récentes proviennent des données reçues en 2024. Le commandement environnemental a été catégorisé comme suit : Armée (c.-à-d. Armée canadienne), Marine (c.-à-d. Marine royale canadienne), Force aérienne (c.-à-d. Aviation royale canadienne) et autres (c.-à-d. toutes les autres désignations de commandement). Dans la plupart des cas, le commandement d’armée était explicitement indiqué dans les données du DGIR, mais pour le petit sous-ensemble où il n’était pas précisé, la dernière unité précisée était utilisée pour attribuer la catégorie de commandement. Cette méthode a également été utilisée pour attribuer le commandement pour la population des FAC qui a été utilisée dans le calcul des taux.
Les renseignements sur l’IDSGPM pour l’analyse relative aux groupes professionnels des armes de combat de l’Armée de terre ont été obtenus directement auprès du DIRHG. Les militaires ont été considérés comme appartenant à un groupe professionnel des armes de combat de l’Armée de terre si leur IDSGPM était l’un des suivants : 00005 (ÉQUIP), 00008 (ARTIL C), 00009 (ARTIL DA), 00010 (FANT), 000178 (BLINDÉS), 000179 (ARTIL), 000180 (INF), 000181 (GÉNIE), 00339 (SAP CBT) et 00368 (ARTIL C) [à partir de 2012].Note de bas de page 6
A1.2 Méthodes
Les taux de suicide non ajustés au sein de la Force régulière des FAC ont été calculés pour diverses périodes de 1995 à 2023. Pour une seule année, un taux de suicide non ajusté est le nombre total d’événements, ou décompte, au cours de cette année divisé par la population totale en milieu d’année et multiplié par 100 000, bien qu’une constante différente qui est un multiple de 10 puisse être utilisée. Par conséquent, les taux non ajustés dans ce rapport sont définis comme le nombre pour 100 000 personnes par an (c.-à-d. personnes-années), mais peuvent être calculés sur une seule année ou sur plusieurs années, comme un taux sur une seule année, un taux moyen sur 5 ans ou un taux moyen sur 10 ans. Lorsqu’ils sont calculés sur plusieurs années, ces taux utilisent les périodesNote de bas de page 7 à risque de la personne comme dénominateur. Ici, le nombre total de décès pour la période pluriannuelle est divisé par la somme de la population à risque de chaque année, pour donner un taux par an pour la période.
Dans le présent rapport, les taux sont en grande partie déclarés comme un nombre pour 100 000 personnes, ce qui correspond à un nombre pour 100 000 personnes par an pour la période précisée. De plus, les périodes pour lesquelles les taux ont été calculés avaient tendance à être plus longues pour les femmes de la Force régulière (c.-à-d. principalement des périodes de 10 ans) par rapport aux hommes de la Force régulière (c.-à-d. principalement des périodes de 5 ans) pour produire des estimations plus stables. Les estimations les moins stables sont celles qui peuvent changer considérablement avec l’addition ou la soustraction d’un seul cas, et qui se traduisent par des intervalles de confiance excessivement larges. Le taux de suicide n’a pas été calculé pour les années antérieures à 1995, car la méthode d’estimation du taux de suicide historique dans les FAC n’était pas bien définie pour cette période.
Afin de comparer les taux de suicide au sein de la Force régulière des FAC avec ceux de la population canadienne en général, la méthode indirecte de standardisation par âge et par sexe a été utilisée pour fournir des ratios standardisés de mortalité (RSM) pour les suicides jusqu’en 2022. Lors de l’analyse de la stratification par sexe, les RSM se sont normalisés sur l’âge. Cette méthode tient compte de la différence dans l’âge de la population et la répartition selon le sexe lorsqu’on compare la Force régulière des FAC et la population canadienne en général. Un RSM représente le nombre de cas observés divisé par le nombre de cas escomptés dans une population normale à risque (en l’occurrence, la population canadienne), selon l’âge et le sexe, exprimé sous forme de pourcentage. Par conséquent, un RSM de moins de 100 % signifie que le taux de suicide est moins élevé dans la population étudiée que dans la population canadienne, tandis qu’un RSM de plus de 100 % signifie que le taux de suicide est plus élevé dans la population étudiée.
Le calcul des intervalles de confiance pour les statistiques tirées des données relatives à la population est présenté dans ce rapport pour ceux qui souhaitent généraliser les résultats ou les comparer à d’autres années ou à d’autres populations définies. Les intervalles de confiance des taux de suicide chez les hommes de la Force régulière des FAC et des RSM ont été calculés directement au moyen des limites de confiance à 95 % de la distribution de Poisson, exactement selon la méthode décrite par Breslow et Day [3].
Les intervalles de confiance servent habituellement à mesurer l’incertitude liée à une estimation statistique (p. ex. une moyenne d’échantillon ou un taux de mortalité) lorsqu’on a affaire à des échantillons provenant d’une population définie. Néanmoins, lorsque des statistiques comme les taux de suicide sont calculées à partir d’une population ayant fait l’objet d’un dénombrement complet, la stabilité statistique est moins déterminante, car l’ensemble de la population est comptabilisé. En règle générale, les erreurs qui ont trait au processus de collecte des données, au codage des causes de décès ou à l’estimation des dénominateurs de la population sont plus préoccupantes. Dans de telles situations, un taux de suicide calculé et son intervalle de confiance représentent simplement une caractérisation de la façon dont la probabilité d’un décès par suicide est distribuée dans une population. Selon cette approche, le taux représente la valeur moyenne ou attendue d’une population où l’on suppose que la probabilité d’un décès par suicide est distribuée selon une distribution théorique connue (p. ex. la distribution de Poisson) et, par conséquent, certaines personnes qui ne sont pas décédées avaient une probabilité non nulle de décès par suicide. En fin de compte, cela permet de comparer le taux et la répartition d’une population à ceux d’une autre population. Les intervalles de confiance fournissent des indications quant à savoir si les deux estimations de la population sont comparables (c.-à-d. lorsque les intervalles de confiance se chevauchent) ou différentes (c.-à-d. lorsque les intervalles de confiance ne se chevauchent pas) avec un certain niveau de probabilité statistique. Le niveau p=0,05 est utilisé pour déterminer si deux distributions géographiques présentent des différences statistiquement significatives.
Appendice 2 : Figures et tableaux supplémentaires

Figure A1: Caption
Taux annuels et annuels moyens sur cinq ans de suicide des hommes au sein de la Force régulière des FAC avec intervalles de confiance à 95 % (1995-2023).
Période | Taux de suicide pour 105 personnes | Taux de suicide moyens sur cinq ans pour 105 personnes | Intervalles de confiance à 95 % pour les taux de suicide moyens sur cinq ans |
---|---|---|---|
1995 | 19,3 | ||
1996 | 14,0 | ||
1997 | 23,6 | ||
1998 | 23,9 | ||
1999 | 19,0 | ||
1995 - 1999 | 19,9 | 15,1 à 26,0 | |
2000 | 23,3 | ||
2001 | 21,9 | ||
2002 | 19,0 | ||
2003 | 18,6 | ||
2004 | 20,8 | ||
2000 - 2004 | 20,7 | 15,4 à 27,4 | |
2005 | 20,6 | ||
2006 | 14,2 | ||
2007 | 17,6 | ||
2008 | 25,1 | ||
2009 | 22,4 | ||
2005 - 2009 | 20,1 | 14,9 à 26,4 | |
2010 | 21,6 | ||
2011 | 37,8 | ||
2012 | 18,0 | ||
2013 | 16,2 | ||
2014 | 29,0 | ||
2010 - 2014 | 24,5 | 19,2 à 31,3 | |
2015 | 25,4 | ||
2016 | 25,1 | ||
2017 | 23,1 | ||
2018 | 22,9 | ||
2019 | 26,3 | ||
2015 - 2019 | 24,5 | 19,2 à 31,2 | |
2020 | 21,0 | ||
2021 | 25,6 | ||
2022 | 22,3 | ||
2023 | 28,3 | ||
2020 - 2023 | 24,3 | 18,2 à 31,9 |

Figure A2: Caption
Taux annuels et annuels moyens sur cinq ans de suicide des femmes au sein de la Force régulière des FAC avec intervalles de confiance à 95 % (2001-2023).
Période | Taux de suicide pour 105 personnes | Taux de suicide moyens sur cinq ans pour 105 personnes | Intervalles de confiance à 95 % pour les taux de suicide moyens sur cinq ans |
---|---|---|---|
2001 | 0,0 | ||
2002 | 0,0 | ||
2003 | 30,0 | ||
2004 | 0,0 | ||
2001 - 2004 | 7,8 | 0,9 à 28,1 | |
2005 | 0,0 | ||
2006 | 13,6 | ||
2007 | 12,7 | ||
2008 | 12,2 | ||
2009 | 23,3 | ||
2005 - 2009 | 12,8 | 4,2 à 29,9 | |
2010 | 0,0 | ||
2011 | 11,3 | ||
2012 | 33,6 | ||
2013 | 10,9 | ||
2014 | 21,7 | ||
2010 - 2014 | 15,5 | 6,2 à 32,0 | |
2015 | 10,8 | ||
2016 | 10,6 | ||
2017 | 0,0 | ||
2018 | 0,0 | ||
2019 | 19,2 | ||
2015 - 2019 | 8,2 | 2,2 à 20,9 | |
2020 | 18,8 | ||
2021 | 9,6 | ||
2022 | 9,8 | ||
2023 | 19,8 | ||
2020 - 2023 | 14,5 | 5,3 à 31,6 |

Figure A3: Caption
Comparaison des taux de suicide chez les hommes de la Force régulière des FAC et des hommes canadiens au moyen des ratios standardisés de mortalité (RSM) et des intervalles de confiance à 95 % (1995-2022).
Période | Ratios standardisés de mortalité annuels (RSM) | les RSM sur cinq ans | Intervalles de confiance à 95 % pour les RSM sur cinq ans |
---|---|---|---|
1995 | 64 | ||
1996 | 50 | ||
1997 | 95 | ||
1998 | 92 | ||
1999 | 65 | ||
1995 - 1999 | 72 | 55 à 94 | |
2000 | 95 | ||
2001 | 88 | ||
2002 | 82 | ||
2003 | 79 | ||
2004 | 93 | ||
2000 - 2004 | 87 | 65 à 115 | |
2005 | 89 | ||
2006 | 69 | ||
2007 | 84 | ||
2008 | 121 | ||
2009 | 104 | ||
2005 - 2009 | 94 | 70 à 124 | |
2010 | 102 | ||
2011 | 183 | ||
2012 | 88 | ||
2013 | 79 | ||
2014 | 137 | ||
2010 - 2014 | 118 | 93 à 151 | |
2015 | 118 | ||
2016 | 127 | ||
2017 | 104 | ||
2018 | 137 | ||
2019 | 117 | ||
2015 - 2019 | 114 | 89 à 144 | |
2020 | 105 | ||
2021 | 137 | ||
2022 | 136 | ||
2020 - 2022 | 125 | 88 à 171 |

Figure A4: Caption
Comparaison des taux de suicide chez les femmes de la Force régulière des FAC et des femmes canadiennes au moyen des ratios standardisés de mortalité (RSM) et des intervalles de confiance à 95 % (2001-2022).
Période | Ratios standardisés de mortalité annuels (RSM) | les RSM pluriannuel | Intervalles de confiance à 95 % pour les RSM pluriannuel |
---|---|---|---|
2001 | 0 | ||
2002 | 0 | ||
2003 | 449 | ||
2004 | 0 | ||
2001 - 2004 | 119 | 14 à 428 | |
2005 | 0 | ||
2006 | 235 | ||
2007 | 198 | ||
2008 | 189 | ||
2009 | 355 | ||
2010 | 0 | ||
2011 | 165 | ||
2012 | 522 | ||
2013 | 160 | ||
2014 | 289 | ||
2005 - 2014 | 215 | 111 à 377 | |
2015 | 136 | ||
2016 | 155 | ||
2017 | 0 | ||
2018 | 0 | ||
2019 | 270 | ||
2020 | 265 | ||
2021 | 155 | ||
2022 | 162 | ||
2015 - 2022 | 143 | 62 à 282 | |
2001 - 2022 | 171 | 107 à 258 |

Figure A5: Caption
Taux de suicide annuels moyens sur cinq ans et intervalles de confiance connexes à 95 %, pour les hommes de la Force régulière par commandement (Armée de terre, autre que l’Armée de terre, Force aérienne, Marine et autres commandements) sur la période 2002-2023.
Période | Taux de suicide moyens sur cinq ans pour 105 personnes (IC à 95 %) Armée de terre |
Taux de suicide moyens sur cinq ans pour 105 personnes (IC à 95 %) Autre que l’Armée de terre |
Taux de suicide moyens sur cinq ans pour 105 personnes (IC à 95 %) Force aérienne |
Taux de suicide moyens sur cinq ans pour 105 personnes (IC à 95 %) Marine |
Taux de suicide moyens sur cinq ans pour 105 personnes (IC à 95 %) Autre |
---|---|---|---|---|---|
2002 - 2006 | 20,4 (12,3 à 31,8) | 17,5 (11,4 à 25,7) | 16,0 (7,3 à 30,4) | 23,7 (10,9 à 45,1) | 14,7 (6,3 à 28,9) |
2007 - 2011 | 28,5 (19,2 à 40,7) | 22,8 (16,1 à 31,4) | 16,8 (8,2 à 31,4) | 16,8 (6,2 à 36,7) | 31,0 (19,2 à 47,4) |
2012 - 2016 | 26,3 (17,5 à 38,2) | 20,5 (14,3 à 28,5) | 15,4 (7,1 à 29,3) | 19,6 (7,9 à 40,5) | 24,7 (14,9 à 38,5) |
2017 - 2021 | 22,6 (14,5 à 33,5) | 24,5 (17,7 à 33,0) | 28,9 (16,8 à 46,2) | 19,2 (7,7 à 39,6) | 23,6 (14,2 à 36,8) |
2022 - 2023 | 23,1 (10,6 à 43,8) | 26,6 (15,8 à 42,0) | 22,3 (7,2 à 52,0) | 21,0 (4,3 à 61,2) | 32,3 (15,5 à 59,4) |

Figure A6: Caption
Taux de suicide annuels moyens pluriannuels et intervalles de confiance connexes à 95 %, pour les femmes de la Force régulière par commandement (dichotomisés comme commandements de l’Armée de terre et autres commandements, mais séparément sur toute la période) sur la période 2002-2023.
Période | Taux de suicide moyens pluriannuels pour 105 personnes (IC à 95 %) Armée de terre |
Taux de suicide moyens pluriannuels pour 105 personnes (IC à 95 %) Autre que l’Armée de terre |
Taux de suicide moyens pluriannuels pour 105 personnes (IC à 95 %) Force aérienne |
Taux de suicide moyens pluriannuels pour 105 personnes (IC à 95 %) Marine |
Taux de suicide moyens pluriannuels pour 105 personnes (IC à 95 %) Autre |
---|---|---|---|---|---|
2002 - 2011 | 11,4 (1,4 à 41,2) | 10,2 (3,7 à 22,2) | |||
2012 - 2021 | 13,2 (2,7 à 38,5) | 13,4 (6,4 à 24,7) | |||
2022 - 2023 | 21,3 (0,5 à 118,4) | 12,8 (1,5 à 46,1) | |||
2002 - 2023 | 13,3 (4,9 à 29,1) | 12,1 (7,2 à 19,1) | 10,1 (2,8 à 25,9) | 4,5 (0,1 à 25,1) | 14,8 (7,9 à 25,4) |
a Le total n’est pas de 100 %, car tous les individus n’ont pas été diagnostiqués avec un trouble mental au moment de leur décès, et certains individus présentaient plus d’un des troubles énumérés.
b Il est considéré comme un problème actif s’il s’est produit pendant le cheminement de vie d’une personne.
c Le nombre total de personnes était trop faible pour être décrit.
a Le total n’est pas de 100 % étant donné qu’une personne n’avait subi aucun des facteurs de stress et d’autres en avaient subi plus d’un.
b Il est considéré comme un problème actif s’il s’est produit pendant le cheminement de vie d’une personne.
c Le nombre total de personnes était trop faible pour être décrit.
References
[1] Statistique Canada. Stratégie de contrôle de la divulgation pour les données canadiennes des statistiques de l’état civil. Ministère de l’Industrie, Ottawa, 2016.
[2] VanTil, L., Kopp, A. et Heber, A. (2021). Étude de 2021 sur la mortalité par suicide chez les vétérans : Période de suivi de 1975 à 2016. Extraite de : https://publications.gc.ca/collections/collection_2022/aca-vac/V3-1-9-2022-fra.pdf
[3] Breslow, N.E. and Day, N.E. (1987). Méthodes statistiques dans la recherche sur le cancer. Vol. II, The Design and Analysis of Cohort Studies (IARC Scientific Publication No. 82). Centre international de Recherche sur le Cancer, Lyon, France.
[4] A Dictionary of Epidemiology, M. Porta, S. Greenland, J.M. Last, éditeurs, 5e édition, New York (É.-U.) : Oxford UP, 2008.
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