Événement national du Mois de l’histoire des Noirs du ministère de la Défense nationale et des Forces armées canadiennes

Le 6 février 2023, les membres de l'Équipe de la Défense se sont réunis en personne au Quartier général de la Défense nationale (campus Carling) et en ligne pour le tout premier événement national du Mois de l'histoire des Noirs du MDN et des FAC. L'événement comprenait des allocutions de l'honorable ministre de la Défense nationale Anita Anand, du sous-ministre Bill Matthews et du général Wayne Eyre, chef d'état-major de la Défense, ainsi que des représentants du Groupe consultatif des minorités visibles de la Défense (seulement accessible sur le RED) et du Réseau des employés noirs de l’Équipe de la Défense (seulement accessible sur le RED).

L'événement était axé sur une table ronde, animée par le commodore Jacques Olivier, au cours de laquelle quatre personnes du gouvernement, des FAC et du secteur privé ont partagé leurs expériences personnelles avec le racisme et leurs réflexions sur la manière de mettre en œuvre un changement de culture en milieu de travail. Le panel comprenait la sous-ministre Caroline Xavier, chef du Centre de la sécurité des télécommunications, l'adjudant-maître Gareth Webb, adjoint exécutif à l’adjudant-chef du commandement du groupe du Chef, Conduite professionnelle et culture, le major (à la retraite) Austin Douglas, gestionnaire principal, Systèmes de mission General Dynamics—Canada, et Debra Christmas, partenaire exécutive principale chez Gartner Canada. Regardez l'enregistrement de cet événement ci-dessous :

Partie 1

Vidéo / Le 17 mars 2023

Transcription

(RMT) Monsieur le sous-ministre Bill Matthews, Général Eyre, Générale Carignan, officiers généraux, sous-ministre déléguée Beck, les légions de l'équipe et les « Defence colleagues » et amis. Merci de vous joindre à nous ici, en personne au complexe Carling, ou virtuellement. Je suis le lieutenant-colonel Martell Thompson et je suis commandant de la Branche des affaires publiques. J'ai le « pleasure » d'être votre maître de cérémonie aujourd'hui. Pour ceux et celles d'entre vous qui se joignent à nous depuis la base en région, nous sommes ravis de vous revoir avec nous, même si c'est de façon virtuelle.

Avant de débuter, je tiens à souligner que les terres sur lesquelles nous sommes rassemblés font partie du territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin des Anishnaabeg. Je reconnais que vous participez peut-être à la discussion d'aujourd'hui dans un endroit différent, un territoire autochtone traditionnel différent.

Je vous encourage à prendre un moment pour vous informer sur les peuples autochtones et le territoire sur lequel vous résidez et travaillez. Donc, nous avons prévu un grand événement pour vous au cours de la prochaine heure pour reconnaître et célébrer l'histoire des Noirs, avoir une conversation honnête et sécuritaire. C'est normal d'être mal à l'aise.

Parfois, ce sujet peut être un peu malaisant. C'est une bonne chose. C'est une bénédiction d'être ici aujourd'hui, réunis avec une famille de la Défense.

Je tiens à mentionner que la sous-ministre et le CEMD devront peut-être nous quitter vers la fin du panel pour assister à une réunion importante déjà prévue.

Dieu sait où nous en serons, du point de vue de la discussion, à ce moment-là. Veuillez comprendre que cette discussion est importante pour eux.

S'ils pouvaient rester, ils le feraient. Nous avons un programme chargé, alors commençons. J'ai l'honneur de débuter notre programme en présentant la «  ministre  » de la Défense nationale, l'honorable Anita Anand, qui prend le temps de se joindre à nous, aujourd'hui, virtuellement depuis l'édifice de l'Ouest où elle est en service à la Chambre. Madame la «  ministre  ».

(AA) Hello, bonjour! Merci beaucoup pour cette introduction.

Je voulais juste prendre un moment pour être ici avec vous afin d'honorer et de célébrer le Mois de l'histoire des Noirs. C'est un réel plaisir de pouvoir être avec vous, même si c'est en virtuel, de la Chambre des communes, ici, en ce moment. Je veux commencer par remercier nos nombreux membres noirs des Forces armées canadiennes et de l'Équipe de la Défense pour leur dévouement.

Je reconnais votre contribution et je vous remercie de votre service. Que vous soyez en uniforme ou en tant que civils, vous êtes absolument indispensables au succès de notre institution. Et pour nous tous, peu importe nos origines, le Mois de l'histoire des Noirs est un moment pour faire une pause, c'est un moment pour réfléchir et c'est un moment pour reconnaître ce que le service a apporté à notre pays.

Le Mois de l'histoire des Noirs est une célébration culturelle, mais c'est aussi une occasion d'en apprendre davantage sur les expériences vécues des Canadiens noirs.

Je veux prendre un moment et simplement faire part de quelques réflexions personnelles.

Quand j'entre dans une piEyreèce, je regarde tous les visages dans la pièce et je remarque s'il y a des visages comme le mien. Et pendant trop longtemps, pour les Canadiens noirs et pour les membres noirs des Forces armées canadiennes et de l'Équipe de la Défense, nos rangs n'ont pas été représentatifs de la diversité de notre pays.

Et moi, en tant que ministre, je considère comme ma priorité de m'assurer, à tout le moins, que lorsque nous avons des membres diversifiés dans l'Équipe de la Défense, ils peuvent mettre leur uniforme, ils peuvent venir travailler, sachant qu'ils seront honorés, respectés et protégés au quotidien.

Je dirais que, de mon point de vue, lorsque je me suis présentée aux élections, beaucoup de gens m'ont dit que je ne serais jamais élue en tant que femme d'une minorité visible.

C'est quelque chose qui m'a marqué.

Cela m'a certainement donné la motivation nécessaire pour continuer.

Mais nous avons tous l'obligation de nous encourager les uns les autres, de ne pas nous dénigrer, de ne pas sous-estimer les réalisations que nous pouvons faire, et certainement en ce qui concerne le Mois de l'histoire des Noirs, j'aime profiter de ce moment pour souligner combien il est important de soutenir nos collègues et le grand public canadien, qui est très diversifié, pour encourager tout le monde à atteindre ses objectifs, à s'efforcer d'atteindre ses objectifs.

En effet, quel message cela envoie-t-il à nos jeunes si nous ne sommes pas prêts à soutenir les divers membres de notre communauté, les membres noirs de nos forces armées, alors qu'ils cherchent simplement à faire partie d'une institution où tous les membres devraient se sentir respectés et protégés?

Je voulais également mentionner que l'une des plus grandes joies de mon mandat de ministre a été le 9 juillet 2022, l'année dernière, en Nouvelle-Écosse, lorsque nous avons rendu hommage et présenté nos excuses aux membres du bataillon de construction no 2 et à leurs familles, et que nous les avons remerciés pour les services rendus au Canada, malgré le fait qu'on leur a refusé le droit de participer aux côtés d'autres membres des Forces armées canadiennes en raison de la couleur de leur peau.

C'est condamnable et cela ne devrait plus jamais se reproduire.

Donc, présenter ces excuses en juillet dernier a été pour moi l'occasion de dire que la discrimination est ignoble, qu'elle ne devrait jamais se produire, et que nous devons créer une institution où elle est tout simplement inacceptable.

J'aimerais remercier le groupe consultatif des minorités visibles de la Défense pour ses précieux conseils et son leadership dans leurs discussions sur certaines des valeurs dont je parle aujourd'hui.

Je ne choisis pas de reconnaître le commodore Jacques Olivier, le nouveau champion de l'équipe de la Défense pour les minorités visibles.

Le commodore Olivier a été un leader exemplaire dans notre communauté. Je sais qu'il sera un excellent défenseur de la communauté des minorités visibles au sein de notre Équipe de la Défense.

Bien que nous ayons fait du progrès, il reste encore beaucoup de travail à faire. Il y a tant de travail à faire. Tant de chemin à parcourir pour faire tomber les barrières de la discrimination systémique.

En tant que ministre de la Défense nationale, je tiens à vous assurer à tous que vous êtes à votre place. Vous n'êtes pas seulement à votre place à la table, mais la table a besoin de votre leadership, nous avons besoin de vous.

En ce Mois de l'histoire des Noirs, j'encourage tous les membres des Forces armées canadiennes et notre communauté de la Défense à réfléchir aux contributions de nos collègues noirs, à les honorer et à les chérir.

En créant et en entretenant un dialogue, nous pouvons arriver à ce qui est nécessaire, c'est-à-dire des conversations ouvertes, honnêtes et constructives qui nous aideront à assurer un changement de culture significatif.

Et des événements comme celui d'aujourd'hui sont un pas en avant significatif dans ce processus.

Enfin, je voudrais dire que oui, le mois de février est le Mois de l'histoire des Noirs, mais c'est en fait chaque jour de chaque mois de chaque année que nous devons nous engager à veiller à construire un environnement et une institution exempts de discrimination et qui sont égaux, ouverts et respectueux de tous les membres, quelle que soit leur couleur de peau.

Donc avec ça, merci beaucoup et bonne journée tout le monde.

(RMT) Merci, Madame la Ministre.

J'ai maintenant le plaisir de vous présenter les deux coprésidents nationaux du groupe consultatif des minorités visibles de la Défense. L'adjudante-chef Suzanne McAdam, coprésidente nationale militaire, et Denise Moore, coprésidente nationale civile.

(SM) Bonjour à tous.

Bonjour, tout le monde.

Reconnaître le Mois de l'histoire des Noirs, en tant qu'événement commémoratif, est une étape importante, je tiens à le mentionner. En reconnaissant les réalisations des membres noirs de l'Équipe de la Défense au Canada, passées et présentes, que nous voyons aujourd'hui, j'ai en fait écrit que cela annoncerait publiquement le commodore Olivier comme notre champion, mais cela a déjà été mentionné par la ministre de la Défense nationale.

Mais ce que je voudrais souligner par cela, c'est que c'est la première fois que le Groupe consultatif des minorités visibles de la Défense (GCMVD) a un champion qui est membre d'une minorité visible, donc c'est très cher à nos cœurs. Malgré tout le chemin parcouru, il nous reste beaucoup de pain sur la planche.

De nombreux membres marginalisés et racisés de l'Équipe de la Défense sont confrontés chaque jour aux défis du racisme et de la discrimination.

Donc, Commodore Olivier, je veux simplement dire, je sais que dans nos conversations, vous avez fait part de certaines de vos idées sur vos propres expériences vécues.

Par conséquent, vous connaissez la réalité des défis que posent les obstacles systémiques. Ce que nous voulons faire, c'est travailler avec vous et résoudre ces problèmes, et apporter des changements significatifs.

Donc, au nom des coprésidents nationaux du GCMVD, des coprésidents locaux du GCMVD et de leurs membres, et de toute l'Équipe de la Défense, nous sommes si fiers et nous vous souhaitons la bienvenue dans votre nouveau rôle de champion.

Je veux simplement dire qu'une page de l'histoire a vraiment été écrite aujourd'hui.

(SM) Bonjour, chers collègues, nous travaillons ensemble à atteindre une culture qui sous-entend une plus grande sensibilisation et éducation sur l'importance historique des militaires et des fonctionnaires noirs.

Et à trouver un moyen plus efficace de remédier aux préjudices historiques et actuels et aux obstacles systémiques connexes. Peut-être viendra-t-il un jour où nous n'aurons plus besoin de célébrer les premières fois. Nous espérons que le programme d'aujourd'hui vous éclairera et encouragera une conversation significative dans un environnement très sécuritaire.

(RMT) Nous tenons à vous remercier tous les deux. Maintenant, nous aimerions inviter notre sous-ministre de la Défense nationale, M. Bill Matthews, à prendre la parole.

(BM) Merci et bon après-midi à tous, et bienvenue.

Bon après-midi, ou bon matin si vous êtes sur la côte ouest, je suppose. Tout d'abord, merci de vous être joints à nous en personne, à ceux qui ont pu le faire. Ce n'est pas encore tout à fait comme avant la pandémie, mais c'est probablement le bâtiment le plus fréquenté que j'ai vu depuis que la COVID-19 a frappé.

Alors, petits pas.

Et ça fonctionne, l'énergie que nous avons dans la pièce est géniale. Également, pour ceux et celles qui sont avec nous pour écouter dans un sens virtuel, donc un gros merci pour avoir trouvé le temps de nous joindre.

Tout d'abord, je dois remercier les organisateurs, le MC et les panélistes. Cet événement, des événements comme celui-ci, ne sont pas possibles sans vous. Donc, un grand merci d'avance pour ce que je sais être un grand événement, et merci d'avoir pris le temps de vous joindre à nous malgré votre emploi du temps chargé.

Je dois également remercier le Groupe consultatif des minorités visibles de la Défense. Vous savez, au cours d'événements comme celui-ci, nous en profitons un peu pour présenter leur travail, mais les groupes consultatifs sont actifs au quotidien. C'est un travail d'amour, c'est bénévole. Lorsque le chef et moi nous rendons dans les bases, nous faisons des rencontres locales aussi.

Il m'est impossible de dire à quel point le travail qu'ils accomplissent est important, et d'exprimer ma gratitude pour ce travail. Je sais que ce n'est pas facile, mais c'est vraiment un travail essentiel pour faire avancer notre programme sur le front de la culture. Alors, un grand merci au GCMVD pour votre excellent travail continu.

Mon travail est très facile aujourd'hui. J'écoute et j'apprends, ce que j'adore.

Je pense que l'un des défis de la Défense est que nous sommes toujours très occupés. Et pourtant, nous devons prendre le temps pour créer des moments et de la place pour des événements comme celui-ci, afin que nous puissions échanger, apprendre et écouter. J'ai donc très hâte de voir le déroulement de cet événement.

Et le chef et moi continuerons à trouver du temps et de la place pour ce type d'événements. Comme l'a dit la ministre, c'est le Mois de l'histoire des Noirs, mais il faut trouver du temps et de la place au quotidien pour reconnaître les problèmes auxquels nous faisons face dans notre histoire, mais aussi pour souligner le travail que nous faisons pour faire avancer les choses.

Peut-être un petit mot pour Suzanne, la ministre t'a volé ton annonce. Je te dirais que, de mon point de vue, c'est mauvais quand c'est l'inverse. Donc, quand c'est la ministre qui annonce une nouvelle à ta place, ce n'est pas une mauvaise chose.

Alors, bon.

Sur ce, j'attends la séance avec impatience. Mais avant ça, je vais passer la parole à mon homologue général Eyre pour partager quelques bons coups.

Partie 2

Vidéo / Le 17 mars 2023

Transcription

(RMT) Merci monsieur.

Le CEMD.

(WE) Merci, Bill.

Merci Martell.

Bonjour à tous.

Bonjour à tous.

Je suis heureux de vous voir tous réunis ici.

Je suis reconnaissant d'avoir la chance de participer à l'événement d'aujourd'hui pour célébrer le Mois de l'histoire des Noirs. Je voudrais, à mon tour, vous remercier d'être ici, que ce soit ici physiquement dans la salle ou là-bas dans le monde virtuel. Ainsi, votre présence à cet événement démontre un réel désir et un engagement à changer les choses, à faire partie d'un plus grand effort à l'échelle du Ministère pour être diversifié et inclusif.

Nous servons mieux lorsque nous reflétons ceux que nous servons. Nous vivons dans un monde dangereux et traversons une période éprouvante. Grâce au défi de l'avenir, notre succès et notre survie exigent que nous recrutions et maintenions en poste les personnes qui s'avèrent être les meilleures et les plus brillantes au moment où la concurrence est plus intense que jamais auparavant. Nous devons nous assurer que le travail acharné, les sacrifices et le dévouement que nos membres en uniforme donnent à nos forces armées soient égalés par la qualité que la carrière militaire leur offre en retour.

Tous ceux qui portent l'uniforme ont le droit de venir travailler tous les jours dans un lieu de travail qui apprécie leur individualité et les appuie pendant qu'ils mettent en application leurs compétences, leurs connaissances, leurs opinions et leurs expériences de vie pour le plus grand succès de l'équipe de la Défense dans son ensemble.

Dans notre raison d'être, soit servir le Canada et les Canadiens, nous sommes tous pareils. C'est en étant un groupe de personnes uniques que nous atteignons le mieux cet objectif.

Aujourd'hui est l'occasion pour nous tous d'écouter et d'apprendre. En particulier, ceux d'entre nous qui n'ont pas vécu l'expérience de nos collègues noirs. C'est l'occasion de reconnaître les réalisations des membres noirs de l'Équipe de la Défense et de les remercier pour leur service et leur engagement envers notre pays à tous.

Pour tenter de comprendre les défis auxquels ils font face, les préjudices passés qu'ils ont subis en raison de la discrimination raciale; pour tenter de comprendre comment les personnes qui ne sont pas confrontées à ces défis au quotidien peuvent aider à faire tomber les obstacles systématiques qui affectent celles qui y sont confrontées.

Et j'encourage chaque membre de l'Équipe de la Défense à participer et à être un allié, et à célébrer notre diversité. Et nous le faisons aujourd'hui, cela a été mentionné à plusieurs reprises, nous devrions le faire tous les jours. Je tiens donc à remercier tous ceux et celles qui ont participé à l'organisation de l'événement d'aujourd'hui.

Tous les gens dans l'ensemble du pays, sur chaque navire, base, escadre et déploiement, et parmi nos collègues civils, qui s'efforcent de faire des Forces armées canadiennes et du ministère de la Défense nationale un meilleur endroit, plus représentatif des citoyens assermentés pour protéger chaque jour que nous sommes.

Donc, je reconnais et j'apprécie votre travail et votre dévouement.

Jacques, j'ajouterai juste un mot ou mes remerciements pour ton rôle de champion. Parce que notre diversité est la source de notre force, la racine de notre succès et le meilleur espoir pour notre avenir, nous continuerons d'aller de l'avant.

Merci.

(RMT) Merci monsieur.

J'ai maintenant le plaisir de vous présenter les coprésidents civils et militaires du réseau des employés noirs de l'Équipe de la Défense, le major Chris Stobbs et Mlle Faduno Ali.

(CS) Distingués invités, Mesdames et Messieurs, tout d'abord, je dois admettre que je suis très heureux d'entendre le major à la retraite Austin Douglas aujourd'hui.

J'ai passé une bonne partie de ma carrière à voir cet homme en uniforme sur des affiches. Il a définitivement établi la norme de bien paraître sur une affiche.

Le RENÉD est un réseau qui se consacre au bien-être des membres noirs civils et militaires de l'Équipe de la Défense. Nous travaillons à la fois avec les hauts dirigeants, les autorités fonctionnelles et les groupes consultatifs de la Défense pour contribuer à l'élimination du racisme et la discrimination au sein du ministère et des Forces armées canadiennes.

Parmi les réalisations récentes, notons la reconnaissance du Mois de l'histoire des Noirs en tant qu'événement officiel ainsi que le dépôt d'une couronne au nom des militaires présents et passés le jour du Souvenir. Pour ceux qui souhaitent se joindre au groupe ou qui ont des questions, n'hésitez pas à communiquer avec nous.

Enfin, j'aimerais faire part d'une citation de Malcolm X.

Ne soyez pas pressé de le condamner parce qu'il ne fait pas ce que vous faites, ou ne pense pas comme vous pensez, ou aussi vite. Il fut un temps où vous ne saviez pas ce que vous savez aujourd'hui.

Ayez de la patience les uns envers les autres pendant que nous racontons nos histoires. En fin de compte, nous avons tous le même objectif de faire de l'Équipe de la Défense une organisation inclusive pour tout le monde sans égard à la couleur de notre peau. Merci.

(FA) Bonjour à tous.

Aujourd'hui, je me tiens devant vous, grande et fière.

Nous sommes honorés de célébrer le Mois de l'histoire des Noirs. Ce mois sert à rappeler les innombrables contributions faites par les personnes, les personnes noires de ce ministère.

Aujourd'hui est très spécial pour nous, c'est le premier événement commémoratif du Mois de l'histoire des Noirs au sein de cette organisation. Cela signifie que c'est énorme, c'est énorme pour nous.

Le parcours a été très long, mais nous en sommes très fiers. Je viens d'une époque au MDN où on nous demandait de ne pas faire cuire nos currys et nos épices pendant la semaine pour accommoder nos collègues et les protéger des odeurs de nos traditions.

Alors, croyez-moi quand je dis que nous avons parcouru un long chemin. Je suis extrêmement fière du GCMVD.

En peu de temps, nous avons accompli tant de choses, et vous êtes nombreux à remercier le commodore Jacques Olivier, il a fait un travail absolument formidable pour nous, il nous a aidés à passer au niveau supérieur et il nous a montré ce qu'est le vrai leadership. Alors, merci, nous vous remercions, Commodore.

Afin de profiter de ce moment, je voudrais prendre un moment pour m'exprimer à la manière de la poésie somalienne. Selon les mots d'Ifrah Mansour, une poétesse somalienne, ma langue est un pont international. Ma culture est une couverture contre les éléments du sectarisme. Ma religion est un oreiller pour ma compassion. Mon histoire est une berceuse pour des contes à ne pas répéter. Je défie l'humanité et je vous mets tous au défi de faire mieux, d'être meilleurs et de défier le statu quo.

Merci.

(RMT) Merci à vous deux pour vos bons mots.

J'ai maintenant le grand « pleasure » d'inviter nos participants à la table ronde d'aujourd'hui à se joindre à nous. Je vais vous les présenter individuellement pendant qu'ils viendront prendre leur place. So, with us today, we ask you to raise your hand, we have the minister, Caroline Xavier, chef du Centre de la sécurité des télécommunications.

Nous avons l'Adjudant-Maître Gareth Webb, adjoint exécutif au sergent-major, chef, Conduite professionnelle et culture, et sergent-major du Quartier Général de CCPC au sein des Forces armées canadiennes. Nous avons aussi le Major à la retraite Austin Douglas, General Dynamics missions systems Canada.

Et finalement, madame Debra Christmas, partenaire exécutive principale, Gartner Canada. Enfin, permettez-moi de vous présenter notre modérateur du panel, le Commodore Jacques Olivier, directeur général de la conduite professionnelle et du développement au sein de l'organisation du CPCC et, comme indiqué précédemment, champion de la défense des minorités visibles.

Commodore Olivier, à vous la parole.

(JO) Merci, Martell.

Distingués invités, collègues, amis, bonjour.

Bonjour à tous! Je voudrais commencer par dire merci à tous ceux qui m'ont mentionné.

J'ai hâte de continuer à travailler avec vous. Je continue à apprendre de vous. Et je continue à être au service de toutes les minorités visibles.

Je le fais parce que c'est personnel pour moi, pour le GCMVD et le Réseau des employés noirs de l'Équipe de la Défense (RENED). Distingués invités, nous avons aujourd'hui un fantastique assemblage de panélistes. Des dirigeants noirs du secteur public, de la fonction publique, de l'armée et du secteur privé également.

Donc, nous allons commencer. La première question s'adressera à la sous-ministre, Caroline Xavier. Sous-ministre Xavier, nous connaissons l'expression « si vous pouvez le visualiser, vous pouvez y arriver ».

Si vous pouvez le visualiser, vous pouvez y arriver. Dans le secteur de la Défense et de la sécurité où les jeunes femmes noires cherchent un modèle d'excellence à qui elles peuvent s'identifier, vous vous êtes démarquée dans la fonction publique fédérale canadienne. Pouvez-vous nous parler de votre progression en tant que femme noire dans les rangs de la haute direction de la fonction publique?

(CX) Bonjour, tout le monde! Bon après-midi. Merci commodore pour la question. C'est un véritable honneur et un plaisir d'être avec vous ici aujourd'hui, pour vous raconter un peu de mon histoire.

Le thème de cette année est «  À nous de raconter  ». Donc, écoute, j'aime toujours commencer en... comme pour dire que Quand j'ai commencé, j'ai commencé comme étudiante. Donc, je pense vraiment qu'il est important de toujours commencer par cela parce que j'ai parcouru un long chemin.

Comme d'autres l'ont dit, nous avons parcouru un long chemin. Je veux dire que j'étais un petit peu surprise d'apprendre qu'il s'agit du premier événement du Mois de l'histoire des Noirs, au MDN. Je suis donc heureuse que nous ayons parcouru un long chemin. Mais écoute, j'ai commencé en tant qu'étudiante,

Et j'ai commencé il y a plus de 30 ans. Nous ne parlerons pas de chiffres. Mais la raison pour laquelle je mentionne cela, c'est qu'à l'époque, contrairement à ce que nous essayons de faire aujourd'hui, il n'y avait rien qui s'appelait l'intégration des étudiants. Et donc, quand j'ai commencé comme étudiante, j'étais contente d'avoir cette expérience, mais j'ai postulé à des emplois, comme on le faisait dans les concours à l'époque.

Et par le temps que j'ai eu mon offre en tant que... C'était un poste de saisie de données à l'époque. J'avais d'autres offres d'emploi, j'étais diplômée universitaire. Et je dois dire que j'ai choisi le gouvernement du Canada et la fonction publique fédérale, soyons francs, parce qu'ils me payaient plus. Et j'avais, vous savez, des dettes à payer, j'avais des prêts, des prêts scolaires. Donc, je vais vous dire que j'ai pas toujours commencé ma carrière, j'ai pas commencé à devenir un fonctionnaire sachant qu'est-ce que ça veut dire:

Servir, cet aspect de la fonction publique fédérale, que je comprends vraiment maintenant, si quelqu'un peut comprendre cela, ce sont les gens dans cette salle, qui comprennent la mission et l'importance de servir. Ainsi, à partir du moment où j'ai commencé en tant qu'employée à la saisie de données et que j'ai formé d'autres personnes sur la façon de travailler avec le traitement de texte, ce qui est finalement devenu des outils de type Microsoft, j'ai ensuite rejoint les rangs de GITI. Donc, tout au long de ma carrière, la première moitié de ma carrière s'est déroulée dans le monde de GI/TI, j'ai fait tout le chemin depuis le modeste niveau un du CS jusqu'aux cinq niveaux du CS.

Et la raison pour laquelle je mentionne cela, c'est parce que, comme l'a dit la ministre. Comme, on pourrait dire de plusieurs femmes dans cette salle, à cette époque, il y avait très peu de femmes dans cette industrie, sans parler des personnes racisées. Donc, pour moi, vous savez, le visualiser, ce n'était pas quelque chose que je voyais. Lorsque j'entrais dans la salle de conférence, j'étais généralement la seule femme, et souvent, certainement, la seule femme racisée dans la pièce. Mais plus tard, vous savez, il est devenu plus courant d'avoir quelques-unes d'entre nous éparpillées dans l'organisation. J'ai pu progresser dans les rangs. J'en suis extrêmement reconnaissante. J'ai passé la dernière partie de ma vie dans le domaine de la sécurité nationale.

Le secteur de sécurité publique. Et donc, encore une fois, un autre domaine où, encore une fois, je ne vois pas beaucoup de femmes. Et celles qu'on voit, elles ne me ressemblent pas. Lorsque j'entre dans la pièce, je suis souvent la seule femme, ou souvent la seule femme racisée. Et donc, tout au long de ces années de ma carrière, oui, je suis heureuse de dire que nous sommes plus nombreux dans les salles aujourd'hui, mais nous ne sommes pas beaucoup plus nombreux dans la pièce par rapport à ceux d'entre nous qui ont été dans les niveaux supérieurs. Ainsi, en février 2020, le premier ministre m'a nommée sous-ministre associée de l'immigration. Je dois dire que c'était énorme.

Parce que j'ai très vite appris

J'ai été la première personne noire nommée au poste de sous-ministre de la fonction publique fédérale en 2020. Oui, nous avons parcouru un long chemin. Donc, c'était pour vous dire que j'étais surprise, malgré que je le savais.

C'est comme... je le savais, parce que, vous savez, quand je regardais autour de moi, je regardais les sous-ministres supérieurs avec qui j'interagissais, parce que j'ai fait diverses choses dans ma carrière, jusqu'à travailler dans un bureau du Conseil privé. Je n'ai pas vu, vous savez, et écoutez, le Conseil privé a beaucoup de sous-ministres. Il n'y en avait pas beaucoup qui me ressemblaient. Il n'y en avait aucun qui me ressemblait. Il y en avait très peu, honnêtement, qui ressemblaient à des gens de couleur.

Donc, la raison pourquoi je vous le mentionne, c'est parce que c'était « a big deal » de devenir la première sous-ministre, en 2020, qui était la personne nommée, la première noire nommée, le premier et la première noire, premier individu nommé. Et je mentionne cela parce que, encore une fois, il faut le voir pour le croire. Je ne le voyais pas, mais j'y croyais quand même. La raison pour laquelle j'y croyais quand même est davantage liée à la façon dont j'ai été élevée et aux gens qui m'entouraient dans ma communauté et qui m'ont soutenu. Il a fallu des mentors, il a fallu du parrainage, il a fallu une famille, il a fallu un village pour pouvoir les amener là où je suis aujourd'hui. Et je leur suis très reconnaissante.

Je sais qu'on aura la chance d'en parler davantage. Donc, en 2020, c'est arrivé.

Mais ce qu'il y a de mieux dans le fait d'avoir été nommée à ce niveau, c'est que finalement, peu de temps après, il y en a eu deux autres qui ont été nommés après moi. Donc, au total maintenant, nous sommes trois sous-ministres noirs dans la fonction publique fédérale. Ceci dit, en août 2022, j'ai été nommée chef du Centre de la sécurité des télécommunications.

Ce pour quoi, encore une fois, je suis extrêmement reconnaissante, car je pense qu'avoir ce rôle est un peu comme une combinaison de toute mon expérience, à la fois de mon monde informatique et de la sécurité nationale, le monde de la sécurité publique, tous réunis dans ce poste incroyable que j'ai.

Et je travaille quotidiennement avec des collègues de l'Équipe de la Défense. Mais je le mentionne parce que, encore une fois, je continue d'être, maintenant, à ce poste, la sous-ministre principale la plus haute gradée de la fonction publique fédérale. Nous sommes trois sous-ministres, mais je suis la seule à ce niveau qui a été promue récemment.

Maintenant, est-ce que je pense que ça va durer?

Je m'attends, je m'attends vraiment à ce qu'il y en ait d'autres qui viennent directement derrière moi dans les jours à venir. Mais je voulais juste au moins partager un petit survol de ma carrière. J'ai tellement plus de choses que je pourrais raconter. Mais je sais que je suis vraiment ravie d'entendre mes collègues panélistes ici. Et je vous remercie de me donner l'occasion d'être ici avec vous aujourd'hui.

Et je veux vous laisser avec cette citation, juste parce que c'est quelque chose qui a continué à être une source d'inspiration pour moi, il y en a plusieurs, il y en a certaines qui ont été échangées tout au long des commentaires il y a quelques minutes. Mais, parce que le thème du Mois de l'histoire des Noirs pour les États-Unis d'Amérique est la résistance noire, ce n'est pas nous qui le disons, ils disent résistance noire. Ça va, c'est un bon thème pour les Américains, vu la résistance au changement qu'il y a.

J'espère que nous ferons mieux ici au Canada.

Mais une chose que John Lewis a dite, vous devez être audacieux, brave et courageux, et trouver un moyen de déranger. Donc, c'est pour ça que je suis ici, pour déranger.

Partie 3

Vidéo / Le 17 mars 2023

Transcription

(JO) Merci, madame la sous-ministre, pour ces paroles encourageantes.

Nous attendons avec impatience d'en savoir plus sur vous, peut-être dans le cadre d'une séance de questions-réponses.

Je vais maintenant m'adresser à mon collègue, l'adjudant-maître Gareth Webb. Gareth, vous êtes actuellement l'adjoint exécutif du chef de commandement du CCPC, mais avant cela, vous étiez... vous avez travaillé deux ans au Centre de soutien et de ressources sur l'inconduite sexuelle, en tant que conseiller principal.

Et avant cela, vous avez travaillé de nombreuses années dans le recrutement en tant que coordonnateur de la sensibilisation à la diversité. D'après ce que vous avez appris de tous ces postes et de votre propre expérience, quels conseils donneriez-vous à la chaîne de commandement lorsqu'il s'agit de constituer une équipe inclusive?

(GW) Merci de m'accueillir, je suis heureux d'être ici aujourd'hui. Tout d'abord, ce que je dirai, c'est que lorsque vous allez avoir des conversations sur la race, la culture, c'est un sujet très difficile à discuter, un sujet très, très difficile.

Donc, vous savez, à l'avenir, il y a quelques trucs que j'ai appris au fil des ans, n'est-ce pas? La première est de ne jamais commencer une conversation avec « je ne vois pas la couleur ». Je ne peux pas vous dire combien de fois je me suis assis dans une pièce et que quelqu'un a dit « je ne vois pas la race », « je ne vois pas la couleur ». Et je me disais, je suis juste là. Je suis littéralement ici, non? Donc, ne commencez jamais par ça.

Pour être un leader inclusif, on dit chaîne et commandement, mais, vraiment, je pense que c'est pour tout le monde qui porte l'uniforme. D'accord? Tous ceux qui portent l'uniforme. Si vous partez d'une organisation de base, d'une conversation de base, ça grandira. Tout le monde va commencer à en faire partie, mais nous devons commencer, n'est-ce pas?

Vérifiez vos préjugés inconscients. Il y en a. Il y en a vraiment. Je ne peux pas vous dire combien de fois j'étais assis dans une pièce où j'étais là, juste en train de parler, et j'ai été ignoré, ou personne n'a dit « hé, tu sais, qu'en penses-tu, Gareth ». Ou « hé, Gareth, avez-vous une opinion », n'est-ce pas?

Nous avons des opinions. Si nous sommes à la recherche de talents, nous pouvons dire « hé, vous savez, qu'en pensez-vous? ». Vous pourriez entendre une opinion différente. Au moins, vous avez donné à la personne l'occasion d'avoir cette conversation. D'accord? Sachez que toute personne qui s'identifie comme diverse ou noire, quel que soit le cas, a subi une microagression, a subi du racisme. D'accord? Donc, vous commencez par là. Ça aide à approfondir la conversation. Et à partir de là, apprenez à connaître vos gens. Apprenez à connaître la personne qui est assise en face de vous, ce qu'elle fait, ce qui la motive, quels sont ses objectifs, vous savez, ce qu'elle veut faire dans le futur. Je dis cela parce que je sais qu'il y a des gens de couleur qui sont dans l'armée, qui ont demandé à être encadrés et qui n'ont pas été encadrés.

D'accord? Alors, asseyez-vous, discutez. Ça peut être une conversation difficile parce que vous devrez peut-être écouter les histoires des gens. D'accord? Mais utilisez ça à votre avantage. D'accord? Donnez le ton à votre organisation, à votre ministère, à vos attentes. Et vérifiez ça de manière continue, sachez, d'accord, où nous en sommes maintenant. Où voulons-nous aller en tant qu'organisation, ministère, section, équipe, peu importe, d'accord? Donnez le ton à votre organisation, aidez à la développer.

Ayez ces conversations difficiles. Parce que c'est la seule façon d'arriver à un point où nous serons tous à l'aise dans la pièce, que tout le monde dira, hé, ayons une conversation difficile. D'accord, ce que je vais ajouter à ça, pour résumer aussi, il y a des organisations, il y a des ministères, ils peuvent aider la chaîne de commandement à se rendre à ce stade. Il y a des équipes, il y a des GCMVD, il y a des groupes consultatifs de la Défense dans chaque base, n'est-ce pas? Et encore une fois, les groupes consultatifs de la Défense ne sont pas seulement là pour le Mois de l'histoire des Noirs.

Les groupes consultatifs de la Défense sont là pour conseiller la chaîne de commandement, le Ministère, la section, les équipes, sur des idées difficiles, des aspects difficiles, des choses qui se passent, une expérience vécue réelle qui va vous aider, vous et votre équipe, à vous développer et à arriver à un stade où vous pouvez tous être à l'aise à la table. Je pense que je vais m'arrêter là.

(JO) Merci, merci, Gareth.

J'ai eu le plaisir de travailler avec Gareth sur quelques dossiers, et j'ai été témoin de la manière décontractée, mais très efficace, dont il traite des situations par ailleurs très problématiques. Alors, merci Gareth, pour votre leadership et votre soutien à CPCC. Notre prochaine question s'adresse au major à la retraite Austin Douglas. Austin, en tant que vétéran noir décoré, qui a connu le même succès dans le monde de l'entreprise après être passé des Forces à l'histoire canadienne, vous apportez une opinion très crédible et équilibrée, représentant l'expérience des personnes de couleur, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'institution. Vous avez récemment fait appel à nous et avez offert de votre temps pour aider à orienter le changement de manière significative en faisant part de vos expériences, en racontant votre histoire et en devenant une personne de confiance, un allié pour recruter et retenir les membres noirs des FAC.

Nous sommes extrêmement reconnaissants pour cette offre, c'est pourquoi vous êtes ici. Austin, nous sommes curieux de savoir, non seulement pourquoi vous avez décidé de vous joindre à l'armée et de fréquenter le Collège militaire royal du Canada, mais plus important encore, pourquoi vous avez décidé de quitter une carrière apparemment couronnée de succès? De plus, quel impact, le cas échéant, le fait d'avoir un mentor noir, un parrain, aurait-il pu avoir sur votre décision de rester? Votre parcours et votre prise de conscience auraient-ils été différents, Austin?

(AD) Jacques Olivier, merci pour la question, mesdames et messieurs, distingués invités. Malgré mes affiches publicitaires au centre-ville de Toronto et à d'autres endroits. Je suis content d'avoir eu un impact. Je suppose que l'histoire commence un peu là. Vous savez, en tant qu'officier du RCR à la retraite, on n'est jamais le genre à se mettre sous les projecteurs, on met nos troupes en premier, et on pense à nous en dernier.

C'est la philosophie avec laquelle je suis venu sur ce podium. Un bon ami à moi, quand j'ai proposé mon aide aux FAC, dans ce que je pense être un mouvement significatif vers l'avant, m'a en quelque sorte poussé du coude dans cette direction. S'en est rapidement suivi un courriel au général Eyre, qui, une semaine plus tard, m'a fait venir dans son bureau pour en parler. Et ça a déboulé plus vite que je ne le pensais. Alors je suis ici sur scène.

Oui... faites attention à ce que vous demandez. En travaillant avec certains des autres panélistes, en quelque sorte avant ce moment, vous savez, je suis né et j'ai grandi à Montréal, au Québec. Ville très multiculturelle, j'ai accepté tous les amis et familles que j'avais là-bas. Quand j'ai été celui parmi tout le monde dans mon groupe à dire « je vais au CMR », vous savez, ça les a surpris, « pourquoi tu vas là-bas »?

Qu'y a-t-il pour toi là-bas? J'avais la possibilité d'aller à McGill ou à Concordia, mais un peu pour des raisons socio-économiques. ma mère était femme de ménage, je me suis enrôlé dans les Forces armées canadiennes pour tout ce qu'elles promettaient, pour l'éducation, les voyages dans le monde et un emploi après.

Donc, elles ont assurément rempli toutes ces obligations. J'ai pu obtenir un diplôme du CMR, j'ai pu obtenir un diplôme de troisième cycle, j'ai oublié des endroits que j'ai visités pendant mon temps dans les FAC. J'ai eu le privilège de parcourir le monde et de réussir ma transition vers l'industrie.

Je dirais que lorsque j'ai rejoint le CMR en 1991, ce que l'on pourrait penser être une année très progressiste, même si vous la comparez en quelque sorte à 2023, j'étais la seule personne de couleur dans ma classe. Et puis, une fois que j'ai eu le temps de, vous savez, faire le tour du collège, il n'y avait qu'un seul autre étudiant de couleur dans la classe, une femme du nom de Michelle Robertson, qui s'appelle maintenant Michelle Taylor et à ce jour est encore l'une de mes meilleurs amis.

Je pense que ce que vous obtenez là-bas, c'est que vous gravitez dans ce qui vous ressemble, ce dont vous avez besoin, dans l'appartenance dont vous avez besoin, dans la compréhension dont vous avez besoin. Et comme je vous l'ai dit plus tôt, quand j'étais là-bas, je ne savais pas vraiment comment demander de l'aide. Je ne sais pas à quoi ressemblait l'aide.

Personne ne m'a jamais appelé dans son bureau pour me dire, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, vous savez, vous êtes l'un des seuls, ou l'un des deux. Et bien que je ne puisse pas, vous savez, bien que je ne sois pas noir ou de couleur, je suis ici... un endroit sûr, une voix de confiance pour que vous racontiez votre expérience le long de ce tracé.

Donc, j'ai fait quatre ans au CMR. Il y a eu des moments difficiles pour survivre à cet endroit et pour me sentir à ma place. Et bien que je faisais partie d'une sous-culture d'hommes dans l'armée, il y avait nettement une sous-culture de femmes, j'étais une sous-culture à moi-même.

Après cela, j'ai eu l'occasion de servir dans le régiment royal canadien, j'ai eu la chance de servir dans les trois bataillons, et chaque fois que j'étais dans un bataillon, j'ai été déployé à une affectation opérationnelle dans des endroits comme la Bosnie, l'Afghanistan, la Croatie, etc.

Mais comme la sous-ministre l'a également souligné, vous savez, j'étais l'un d'entre eux dans toutes ces pièces. Et comme la ministre l'a dit, vous savez, quand j'entre dans une pièce, je suis très conscient de qui est dans la pièce. Pendant mon temps dans l'armée et pendant mon temps dans l'industrie. Pour ceux qui comprennent l'armée, vous savez, un RCR, deux RCR, trois RCR, dans certains escaliers, il y a une photo de tous les commandants qui ont servi.

Et il n'y a pas eu un seul commandant de couleur dans ces bataillons. Donc, je pense qu'au fur et à mesure que vous progressez dans cette période de votre carrière, et que vous recherchez des choses auxquelles vous pouvez vous identifier, vous recherchez des personnes auxquelles vous pouvez vous identifier, je n'ai jamais vraiment vu quelqu'un à qui je pouvais m'identifier. Et alors que nous disions que c'est à nous de raconter notre histoire, et que c'est notre histoire à raconter, vous savez, le premier officier général noir de couleur que j'ai rencontré, c'était il y a environ deux semaines, c'était le commandant Olivier, aussi difficile que cela puisse paraître.

Mais c'est, vous savez, mon expérience, c'était ce que je voyais avec mes yeux. Donc, il n'y avait pas de mentor, blanc ou noir, ou de toute autre race avec qui sympathiser, partager cette aventure et arriver à une relation de confiance. En quelque sorte, vous trouvez dans les coins et recoins des personnes que vous rencontrez, les personnes auxquelles vous vous identifiez.

Comme, vous savez, comme le sergent-major l'a également mentionné, les choses que j'entendais quand je discutais avec des amis, qui sont mes groupes de pairs, des colonels, des gens avec une étoile et deux étoiles, c'est « eh bien, nous avons un officier général de couleur ».

C'est comme, eh bien, mission accomplie. Vous comprenez? Nous pouvons arrêter maintenant. Vous savez, ce sont les microagressions, du genre, quelle est la prochaine étape? Que voulez-vous de plus? Peut-être que j'étais censé être celui-là, je n'en suis pas sûr. Mais je pense, vous savez, quand je suis sorti en 2010, c'était dix longues années de service, être dans, ce qu'on appelait le groupe SCEMD, ça serait semblable au COIC maintenant, être déployé dans des opérations, obtenir des emplois de type A, être de nouveau déployé dans des opérations, et un peu de tout cela, j'étais épuisé.

Je suppose, pour conclure, que je n'ai jamais eu l'occasion d'avoir cette conversation avec un mentor, une personne de couleur, de comprendre ma place et les impacts que j'ai eus tout au long de cette aventure. Vous savez, en écrivant ce courriel à Wayne Eyre pour comprendre si j'ai une opinion, manifestement j'en ai une, et je pense qu'il m'incombe de la faire connaître.

Comme la ministre l'a dit au sujet des deux bataillons de construction, l'histoire ne commence pas et ne s'arrête pas avec nous, c'est sûr. Donc, j'espère juste faire partie de cette lancée, qui reprend cette histoire d'il y a cent ans, que les gens de couleur ne peuvent pas servir dans l'armée canadienne, et quand ils l'ont fait, ils étaient armés de pelles, pas de fusils. Et d'essayer de raconter mon histoire, de continuer cette aventure, et j'espère que cela aura un sens et un impact pour ceux qui me suivront.

Je suppose que le lien durable en ce qui concerne l'industrie, vous savez, et pour avoir assisté à des conférences comme C4ISR et Beyond il y a quelques semaines, je suis très à l'affût quand j'entre dans une pièce, je suis le seul ou l'un des deux. Mais la pièce, vous savez, elle est toute blanche ou pas noire. C'est simplement que je le vois avec cette lentille.

Je suis toujours consciemment conscient des pièces dans lesquelles j'entre, de qui je suis et de la façon dont je dois représenter et porter ce drapeau.

Merci.

(JO) Merci Austin. Et merci de nous avoir fait part de votre parcours personnel aujourd'hui. Vous savez, vous faites connaître une partie de vous, vous savez, avec nous, nous l'apprécions. Ma dernière question s'adresse à Debra Christmas, associée exécutive principale chez Gartner à Toronto, une personne avec qui j'ai le plaisir de travailler sur quelques dossiers, CPCC, quelqu'un qui m'a en fait apprit à gérer, vous savez, certains de mes propres problèmes, je dirais. Debra, vous êtes de la deuxième génération canadienne noire avec également une descendance autochtone. Vous avez grandi dans une grande communauté noire à Montréal avant de déménager en Ontario pour aller à l'université à la fin des années 1970.

À cette époque, très peu de Noirs, très peu de jeunes Noirs s'éloignaient de chez eux, souvent les parents d'enfants noirs ne pouvaient pas payer le prix associé à l'enseignement supérieur. Une carrière dans le domaine de la technologie était purement accidentelle. Et pourtant, vous voilà, plus de quatre décennies plus tard. Vous avez réussi à gravir les échelons de l'entreprise et à diriger de grandes équipes mondiales dans le secteur privé. Nous savons que ce n'était pas accidentel. Debra, quel a été votre plus grand défi étant une minorité visible, une femme et une jeune dirigeante? Et que savez-vous maintenant que vous auriez voulu savoir alors pour surmonter ces obstacles?

(DC) Eh bien, merci, Jacques, bon après-midi, « bonjour » à tous. Ça alors, j'ai commencé dans le domaine de la haute technologie en 1979, donc, comme tout le monde ici, à coup sûr, j'étais la seule, je le suis toujours, malheureusement, dans de nombreuses réunions auxquelles j'assiste, mais je peux vous dire quelques choses que j'ai apprises. Tout d'abord, quel était le problème? Ça aurait pu être le sexe, ça aurait pu être la race, ça aurait pu être l'âge.

Vous savez, quand j'étais assise à la table de l'équipe de direction avec Hewlett-Packard, c'est là que j'étais pendant de nombreuses décennies, des gens, moi et neuf hommes blancs qui avaient 20 ans de plus que moi. Je sais avec certitude, même si aucun d'entre eux n'est assez courageux pour le dire, je sentais que je n'avais pas ma place dans cette pièce. Mais la personne qui m'a mise dans cette pièce était un vice-président principal. C'est seulement maintenant, Jacques et moi parlions tout à l'heure des choses auxquelles on réfléchit, qu'on ne se rendait pas compte à quel point c'était inhabituel à l'époque.

J'ai été appelée pour diriger l'équipe des TI en 1987 pour Hewlett-Packard. Je pensais vraiment que cet homme avait perdu la tête, vraiment, je me disais, quoi? Et il recherchait une compétence particulière. C'était parce que les TI n'avaient tout simplement pas bonne réputation. Ils étaient connus sous le nom de résistance TI en fait. Personne ne voulait appeler les TI, c'est ce qu'il m'a dit. Il a dit, ils sont connus sous le nom de résistance TI, je dois changer ça. Il a dit, j'étais à la recherche de quelqu'un qui connaît les clients et comment interagir et entrer en relation avec les gens, et votre nom revenait sans cesse.

Et, à ce moment, j'étais à Ottawa, il était à Toronto, j'étais sur le terrain, j'aidais le gouvernement fédéral, je me suis dit, je ne connais rien à l'informatique, genre, rien. Je viendrai discuter avec vous parce que vous avez vraiment piqué ma curiosité quant à la raison pour laquelle vous avez cette opinion. Avance rapide, j'ai accepté le poste, je peux vous dire que le jour où je suis entré dans cette pièce avec tous ces autres dirigeants, qui pensaient probablement que j'étais une femme de ménage, j'ai pris place à la table.

Et j'ai été mise au défi. J'ai été ignorée. J'étais, je pense qu'ils ont essayé d'être, vous savez, polis, tout ça, ils ont plutôt bien réussi. Je me souviens qu'après peut-être la troisième ou la quatrième réunion, je suis entrée dans le bureau de John, John Rooney, je ne l'oublierai jamais, les larmes coulant sur mon visage, j'avais 30 ans, 1987, j'avais 30 ans. Premier poste de direction très, très, très important. J'étais juste, ai-je dit, si vous pensez que ces neuf hommes dans cette pièce vont me faire sortir, vous feriez mieux de boucler votre ceinture. D'accord? Vous allez vivre la balade de votre vie.

Il m'a juste tendu la boîte de Kleenex, n'a pas dit un mot, me l'a juste tendue. J'étais genre, ignore ces larmes. C'est la première et la dernière fois que vous allez les voir, elles ne reviendront jamais. Allons-y, tu m'as amenée ici, et nous allons réussir. Nous avons réussi. Nous avons réussi. Je pense qu'il l'a fait intentionnellement. Je pense qu'il a en fait pris beaucoup de plaisir à la façon dont j'ai géré les situations qui se présentaient à moi. Et il y en a eu beaucoup qui ont été mises devant moi. Je pense, vous savez, qu'une des choses essentielles que j'ai apprises très tôt... d'abord comme beaucoup, je suis née et j'ai été élevée à Montréal.

Et dans cette communauté noire où j'ai été élevée et où j'ai appris, vous avez votre place partout où vous vous présentez. Vous avez votre place partout où vous vous présentez. Vous savez, mon grand-père était porteur, il y avait beaucoup de porteurs dans la famille, ils venaient de la Barbade. Ils sont venus faire du bon travail et élever leur famille.

Donc, je n'ai jamais, jamais senti que je n'avais pas ma place. Ils pouvaient penser que je n'avais pas ma place, mais moi je pensais que j'avais ma place. Et ce que mes parents m'ont aussi appris, c'est qu'il va falloir que tu t'informes. Ça ne sert à rien de se fâcher, donc, ma philosophie a toujours été, ma curiosité l'emportera toujours sur mon indignation.

Donc, je pourrais m'asseoir et interviewer le chef du KKK et avoir une conversation fantastique parce que je suis curieuse de savoir comment il est devenu ainsi, plus que je ne suis fâchée. Parce que plus je comprends d'où vous venez, plus j'ai de munitions pour aller de l'avant.

Donc, mon père disait toujours, tu dois juste être plus intelligente, tu dois juste être plus intelligente qu'eux. Alors, rassemblez l'information dont vous avez besoin et apprenez de cela, partez de là.

Donc, cela m'a bien servi toute ma carrière. Ça m'a bien servi. Et il y a des moments où vous informez, il y a des moments où vous devrez littéralement, en face de quelqu'un, dire, est-ce l'ignorance ou l'arrogance qui parle ici? À laquelle ai-je affaire? Je vais vous donner une réponse différente quoi que vous me disiez.

Et ça prend un peu les gens au dépourvu parce que je suis prête à faire face à l'ignorance. Vous ne le saviez pas, alors, je vais vous aider à l'apprendre. Pour l'arrogance, j'aurai une réponse différente pour vous. J'aurais peut-être un ton différent en plus. Donc, vous essayez en quelque sorte, vous apprenez à sentir le pouls de la pièce, je veux dire, nous avons beaucoup parlé des pièces dans lesquelles nous sommes entrés.

Vous devez savoir ce qui se passe dans la pièce et qui est ici et d'où ils viennent. J'ai toujours été très, très curieuse, j'ai été très bonne avec les gens. Et les gens aiment parler d'eux-mêmes, ils adorent ça, alors, commencez simplement à leur poser des questions, et vous aurez tous les secrets. Ils vous diront leurs secrets très rapidement. Et j'ai prêté attention, vous savez, quand Jacques a dit, quand j'étais plus jeune et que j'y repense, j'aurais aimé avoir des connaissances politiques.

Je n'y pensais pas vraiment consciemment en 1987, voire 1997, je ne pensais pas aux relations d'influence. Donc, nous savons qui commande. C'est une organisation de commandement, vous savez qui est au sommet, je pense que c'est ce type là-bas. Je pense qu'il a beaucoup de trucs sur lui, n'est-ce pas? Il en a beaucoup. Donc, nous savons qui est au sommet de n'importe quelle organisation. Dans le secteur privé, on a nos dirigeants, on sait qui est au sommet. Ils sont le patron, ils ont l'autorité. Mais savez-vous qui a de l'influence?

Et j'avais l'habitude de faire attention, et ça m'a pris par surprise, vous savez, vous marchez dans le couloir, j'ai vu quelqu'un, un cadre très haut placé, parler et rire avec une autre personne, je me suis dit, il se passe quelque chose. Comment cette personne est-elle si proche de cette personne? Ils semblent être amis, juste la façon dont ils étaient liés. Donc j'ai commencé à être attentive. Je me suis dit, à voir la façon dont ils parlent, l'opinion de cette personne compte pour ce cadre supérieur.

Alors, j'ai commencé à faire attention à qui pourrait avoir de l'influence. Vous seriez choqué, je vous le dis, de savoir qui est proche des supérieurs. Je ne veux pas dire sur l'oreiller, d'accord, je veux dire, qui est proche des supérieurs? Alors, en y prêtant attention, j'ai appris à naviguer. Et à cause de cela, vous commencez aussi à prêter attention aux relations que vous construisez.

Vous devez vous construire un réseau de personnes qui sont à côté de vous, devant vous, derrière vous, c'est devenu vraiment important. Quand vous testez des idées, allez voir des gens qui vont vous mettre au défi, vous savez, comme vos parents qui disaient que vous devriez laver le linge sale à la maison plutôt que dans la rue? C'est la même chose. Mettez-moi au défi, je vais l'accepter, et je vais trouver une solution avant d'entrer dans cette grande salle de conférence, vous savez, avec le président de Hewlett-Packard ou le vice-président principal d'untel. Comprenez à qui vous parlez. Et la dernière chose avec laquelle je conclus, mes deux questions préférées de toujours sont : et puis quoi et qui s'en soucie? Je pose ces questions pour chaque chose que je fais.

Et puis quoi? Qui s'en soucie? Parce que ça va m'aider à me concentrer. Ça va m'aider à déterminer, est-ce que je peux réussir ici dans cette pièce? Ou dois-je me trouver des alliés? Qui dois-je aller chercher pour m'aider afin de pouvoir revenir dans cette pièce? Alors, faites attention aux gens qui vous entourent, car la réponse se trouve toujours quelque part entre les lignes. Vous devez prêter attention aux nuances, pas aux choses qui sont nécessairement, vous savez, flagrantes, devant vous. Donc, j'aurais aimé en savoir un peu plus à ce sujet. Et aussi à propos de la culture de l'organisation, de la façon dont les choses se font, plus vous prêtez attention à ce genre de choses, plus il vous est facile de vous y retrouver, si vous le souhaitez.

(JO) Merci, Debra. Merci pour votre énergie. Merci pour votre franchise, vous savez, les paroles sages qui font réfléchir. Ils vous sont dites en langage clair, il n'y a pas de codes ici. Merci à tous les panélistes. Veuillez rester assis, nous allons passer à la prochaine étape de l'événement, qui est la période de questions. Je redonne la parole à Martell.

(RMT) Merci monsieur. Monsieur, si vous me le permettez, très rapidement, j'aimerais faire part de quelque chose. Donc, comme vous tous en uniforme, je me souviens d'un incident très précis. J'étais le seul parmi les autres à suivre une formation de base. Je me souviens d'une nuit précise à Farnham, en février, face contre terre, essayant de prendre une décision, est-ce vraiment pour moi?

Parmi toutes les raisons pour lesquelles l'échec n'était pas une solution, la principale était qu'il y avait un commandant noir. Premièrement, je sentais que je ne voulais pas le laisser tomber. Mais deuxièmement, sa présence m'a donné l'inspiration que, oui, c'était pour moi, c'est très faisable et c'est un endroit où je pourrai m'épanouir.

Donc, ce n'est peut-être pas le moment, mais je voudrais remercier ce commandant pour son inspiration. Vous savez, noir, blanc, violet, vous ne savez jamais qui vous observe et trouve du courage grâce à la façon dont vous vous comportez et dont vous menez vos affaires. Donc, je demanderais simplement que nous soyons tous ouverts à être des alliés pour tous ceux qui nous entourent.

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