Entrevue Nouvelles de l'ED : capt Appolloni et le 413e Escadron de transport et de sauvetage a été appelé à mener une opération de recherche et de sauvetage
Vidéo / Le 24 mars 2021
Transcription
(E) Dans la soirée du 2 mars, le 413e Escadron de transport et de sauvetage a été appelé à mener une opération de recherche et de sauvetage de membres de l’équipage à bord d’un navire de pêche au large des côtes de Yarmouth, en Nouvelle-Écosse.
Le capitaine Jeremy Appolloni se joint à nous aujourd’hui pour nous en dire davantage au sujet de ce travail remarquable.
Je vous remercie d’avoir accepté de vous joindre à nous aujourd’hui, Capitaine Appolloni.
Pour commencer, pouvez-vous nous donner un bref aperçu de la situation du 2 mars dernier et nous dire pourquoi le 413e Escadron a été appelé à mener une opération de recherche et de sauvetage?
(J) Oui. J’étais commandant de bord et pilote durant la mission. J’ai reçu l’appel du Centre de coordination des opérations de sauvetage Halifax peu après le coucher du soleil, le 2 mars. On nous informait que le bateau de pêche Atlantic Destiny, lequel mesure environ 43 mètres, avait un incendie à son bord et prenait l’eau dans la mer agitée, et que l’équipage nous demandait de l’aide. J’ai donc accepté la mission, tout comme l’a fait le commandant de l’avion C-130 Hercules qui allait remplir les fonctions d’avion de couverture ce soir-là. Et nous nous sommes donc mis à l’œuvre. [L’équipage du C-130 Hercules] a décollé avant nous, parce qu’il s’entraînait à effectuer des manœuvres nocturnes; il s’est donc rendu sur les lieux pour établir une communication avec le bateau, larguer une trousse, si possible, ainsi que se préparer à lancer une fusée éclairante pour illuminer l’horizon, afin que nous puissions voler à grande proximité du bateau.
(E) Quelles sont les difficultés que vous et votre équipe avez dû surmonter?
(J) Évidemment, les défis résidaient dans les conditions météorologiques. Il est difficile de s’entraîner dans une telle tempête. Nous ne le faisons pas, mais nous nous entraînons dans les situations qui s’ensuivent, afin que nous soyons prêts à intervenir lorsque nous sommes appelés à le faire. La nuit en soi constitue un défi. Des vagues de huit mètres constituent elles aussi un défi. Celles-ci s’apparentent à des immeubles d’habitation de deux ou trois étages qui déferlent et s’abattent sur le bateau. Comme celui-ci avait un incendie à son bord et prenait l’eau, le temps ne jouait pas en notre faveur. Par ailleurs, de puissants vents soufflaient et ballotaient le bateau, nous empêchant de manœuvrer l’hélicoptère, car peu importe la direction que nous prenions, nous devions faire face au vent.
(E) Comment se compare cette opération de recherche et de sauvetage à celles auxquelles vous avez participé auparavant?
(J) Eh bien, elle s’apparente aux autres missions de quelques façons. Grâce aux efforts concertés de toutes les parties qui ont participé à la mission, nous avons réussi à sauver la vie des 31 personnes à bord, ce qui est une bonne chose. De plus, j’étais vraiment mal à l’aise à l’idée de composer avec cette urgence et de laisser mes techniciens de recherche et sauvetage à bord d’un bateau qui avait un incendie à son bord et coulait, alors que nous nous rendions à la terre ferme, sachant fort bien que deux des nôtres se trouvaient toujours à bord du bateau avec les autres pêcheurs.
(W) Souhaitez-vous ajouter autre chose?
(J) Oui, je souhaite préciser le fait que ce soir-là, le sergent Brad Nisbet et le sergent Fern Bianco étaient l’exemple même d’héroïques techniciens de recherche et sauvetage, et ils se sont fondés sur tous les aspects de leur entraînement et de leur expérience pour sauver la vie des 31 personnes à bord de ce bateau.
(E) Merci beaucoup de vous être entretenu avec nous aujourd’hui.
(J) Je vous en prie.
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