caporal suppléant Morgan Jones Jenkins

En mai 2019, un rapport de recherche a été reçu suggérant qu’une tombe inconnue du Vis-en-Artois British Cemetery, (en anglais seulement), Haucourt, en France, pouvait être identifiée. Les Forces armées canadiennes ont confirmé que la tombe comme étant celle du caporal suppléant Morgan Jones Jenkins.

 

Morgan Jones Jenkins naît le 14 mai 1886 à Pontypridd, au pays de Galle. Il est le fils du révérend John Jenkins et d’Elizabeth Florence Jenkins (née Capenhurst). Deux autres de leur fils ont été tués au combat lors de la Première Guerre mondiale : le sergeant David Jones Capenhurst Jenkins alors qu’il servait avec le 5ième bataillon du Corps expéditionnaire canadien (CEC), ainsi que le sous-lieutenant Richard Jenkins (en anglais seulement) alors qu’il servait dans le Manchester Regiment, une unité britannique.

Avant d’immigrer au Canada, Jenkins a suivi des cours au sein de l’Officer Training Corps, en Angleterre. Il étudiait au Manitoba Agricultural College avant de s’enrôler le 8 juillet 1915 à Saskatoon, Saskatchewan. Après l’enrôlement, il rejoint la 3rd University Company du CEC, basée à l’Université McGill. La compagnie part du port de Montréal le 4 septembre 1915 à bord du S.S. Missanibie et arrive en Angleterre 10 jours plus tard. Soldat Jenkins est alors intégré au 11ième bataillon de réserve. Il est ensuite transféré au Princess Patricia's Canadian Light Infantry (PPCLI), CEC qu’il rejoint en France en janvier 1916. Le 21 août 1916, soit peu de temps après avoir récupéré d’une blessure par balle à la jambe droite, il est promu caporal suppléant. Caporal suppléant Jenkins a aussi servi dans le service de renseignement du Corps canadien à partir de novembre 1916. Le service de renseignement est chargé d’amasser et de transmettre de l’information sur les stratégies et les ressources ennemies, en plus de faire du contre-espionnage. En juin 1918, le caporal suppléant Jenkins rejoint de nouveau le PPCLI.

À la fin août 1918, le Corps canadien participe à la deuxième bataille d’Arras et avance en direction de la ligne Drocourt-Quéant. Or, un solide terrain de départ doit être établi avant de lancer la prise de celle-ci. C’est pourquoi les 7ième, 8ième et 9ième brigades d’infanterie de la 3ième division canadienne sont chargées de capturer un segment de la ligne Fresnes-Rouvroy, dernière ligne de défense ennemie avant celle de Drocourt-Quéant. Le PPCLI , qui fait partie de la 7ième brigade, combat entre le 26 et 29 août 1918. La progression du PPCLI fut coûteuse. En trois jours, le régiment subit 197 pertes, dont 56 fatales.

Dans la nuit du 26 au 27 août 1918, le feu de l’artillerie pousse les Allemands à se retirer du village français de Pelves, qui est rapidement occupé par le 49ième bataillon d’infanterie canadien. L’avant-midi du 28, le PPCLI reçoit l’ordre de prendre le bois Jigsaw (une position dont l’ennemi se servait pour défendre la ligne Fresnes-Rouvroy) avec l’aide du 42ième bataillon sur leur droite et du 49ième bataillon sur leur gauche, ainsi que le soutien de deux Compagnies du The Royal Canadian Regiment au centre. Un intense feu de mitrailleuse et de mortier ennemi sur le flanc gauche du PPCLI rend l’avancée ardue. Ailleurs, le régiment rencontre une opposition plus légère. Les nouvelles positions canadiennes sont toutefois bombardées par l’ennemi dans l’après-midi. Caporal suppléant Jenkins a été vu pour la dernière fois lorsque le PPCLI venait d’atteindre son objectif final : le fond du bois Jigsaw. Le caporal suppléant Jenkins est d’abord déclaré disparu le 28 août 1918, puis déclaré tué au combat à la même date.

Après la bataille, plusieurs canadiens tombés au combat furent enterrés temporairement dans le cimetière canadien de Pelves, à 1,6 kilomètre au Sud du village du même nom. Parmi eux, un caporal suppléant inconnu du Princess Patricia's Canadian Light Infantry; cette identification partielle est probablement due aux insignes de grade et d’unité retrouvés sur l’uniforme. Tous les corps du cimetière canadien de Pelves furent ensuite ré-enterrés dans le Vis-en-Artois British Cemetery, (en anglais seulement), Haucourt, situé dans la région du Pas-de-Calais, en France.

Après la guerre, le nom du caporal suppléant Jenkins a été gravé sur le Mémorial national du Canada à Vimy, érigé en mémoire des militaires canadiens tués en France au cours de la Première Guerre mondiale et qui n’ont pas de tombe connue.

En mai 2019, la Direction – Histoire et patrimoine (DHP) a reçu un rapport de la Commonwealth War Graves Commission (en anglais seulement) détaillant l’identification potentielle de la tombe 12, rangée A, lot 5 du Vis-en-Artois British Cemetery, (en anglais seulement), Commonwealth War Graves Commission (en anglais seulement) avait elle-même reçu un rapport des chercheurs indépendants soulevant la possibilité que cette sépulture soit celle du caporal suppléant Morgan Jones Jenkins. Des recherches approfondies entreprises à la fois par la Commonwealth War Graves Commission (en anglais seulement) et la DHP ont déterminées que cette tombe peut uniquement être celle du caporal suppléant Jenkins. Aucun autre candidat ne correspondait aux détails de l’identification partielle. Les recherches historiques ont été menées à l’aide de nombreuses sources archivistiques, dont des journaux de guerre, des dossiers de service, des registres de victimes, et des rapports d’exhumation et de concentration de tombes.

En novembre 2019, le comité d’examen du Programme d’identification des pertes militaires a confirmé l’identification positive du caporal suppléant Morgan Jones Jenkins, du Princess Patricia's Canadian Light Infantry, CEC. Le comité d’examen du Programme d’identification des pertes militairesLe Programme d’identification des pertes militaires est composé de membres de la DHP, de la Commonwealth War Graves Commission (en anglais seulement), de l’Équipe d’intervention en odontologie médico-légale des Forces canadiennes, et du Musée canadien de l’histoire.

Une cérémonie de reconsécration de la pierre tombale a eu lieu en France le 28 septembre 2022, au Vis-en-Artois British Cemetery, (en anglais seulement), Haucourt, géré par la Commonwealth War Graves Commission (en anglais seulement). Des membres de la famille, ainsi que des représentants des Forces armées canadiennes ont assisté à la cérémonie de reconsécration.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le caporal suppléant Morgan Jones Jenkins, vous pouvez consulter son dossier de service conservé à Bibliothèque et Archives Canada.

Informations sur le Programme d'identification des pertes militaires

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