Sergent-major de compagnie Alexander McVean
En mai 2019, un rapport de recherche a été reçu selon lequel l’occupant d’une sépulture au cimetière britannique de Courcelette (en anglais seulement) dans le département de la Somme, en France, pouvait être identifié. Les Forces armées canadiennes ont confirmé que la sépulture en question est celle du sergent-major de compagnie Alexander McVean.
- Né le 28 mars 1889 à Shettleston, Lanarkshire, en Écosse.
- Décédé le 18 novembre 1916 à l’âge de 27 ans.
- Mort alors qu’il servait dans le 75e Bataillon du Corps expéditionnaire canadien (CEC), aujourd’hui perpétué par le Toronto Scottish Regiment (Queen Elizabeth The Queen Mother’s Own).
- Son nom est gravé sur le Mémorial national du Canada à Vimy.
- Inhumé au cimetière britannique de Courcelette dans la Somme, en France, dont la gestion relève de la Commonwealth War Graves Commission : sépulture 4, rangée C, lot 8 (en anglais seulement).
Alexander McVean est né le 28 mars 1889 à Shettleston, Lanarkshire, en Écosse. Il était l’un des neuf enfants de Malcolm et Mary McVean (née Cameron). Il a servi dans le Queen’s Own Royal Glasgow Yeomanry avant d’émigrer au Canada en août 1911. Avant de s’enrôler dans le CEC, il a également servi dans le 9e Mississauga Horse, un régiment de la milice active, et travaillé comme chauffeur et motoriste électrique. Il n’était pas marié. Son frère, le bombardier Malcolm McVean (en anglais seulement), est également tombé alors qu’il servait dans la British Royal Field Artillery.
Le 15 juillet 1915, Alexander McVean s’enrôle pour le service outre-mer dans le 75e Bataillon d’infanterie, CEC, à Toronto, en Ontario. Le 29 mars 1916, il embarque à bord du SS Empress à direction de l’Angleterre où il arrive le 9 avril. Après y avoir suivi un entraînement, il se rend en France avec son unité le 12 août. Grâce à son expérience militaire antérieure, il est promu au grade de sergent-major de compagnie (SMC) le 18 octobre 1916.
Le 75e Bataillon d’infanterie, CEC a été créé le 10 juillet 1915 et est arrivé en France le 12 août 1916. L’unité a combattu au sein de la 11e Brigade d’infanterie de la 4e Division du Canada jusqu’à la fin de la guerre. Les batailles de la Somme ont commencé le 1er juillet 1916. Le 10 octobre 1916, la 4e Division du Canada est arrivée dans les environs du village de Courcelette pour prendre la relève des 3e et 1re Divisions du Canada qui combattaient à cet endroit depuis le mois de septembre. La 4e Division du Canada a ultimement été chargée d’atteindre d’importants objectifs – les tranchées Regina et Desire. Celles-ci étaient les dernières d’une série de tranchées situées entre Thiepval et Courcelette et étaient des objectifs du Corps canadien depuis septembre. La bataille des hauteurs de l’Ancre, laquelle s’est déroulée du 1er octobre au 11 novembre 1916, a consisté en une série d’assauts menés par la 4e Division du Canada avec l’aide des 25e et 39e Divisions de l’Armée britannique en vue d’attaquer et de sécuriser la tranchée Regina. À la suite de la prise réussie de la tranchée Regina le 11 novembre, la 4e Division du Canada a reçu l’ordre de porter son attention sur la tranchée Desire, à environ 500 à 800 verges au nord.
Durant cette bataille également connue sous le nom de bataille de l’Ancre, la 4e Division du Canada s’est farouchement combattue pour s’emparer et tenir la tranchée Desire dans le cadre de la plus importante offensive menée par la Cinquième armée britannique contre la 1re Armée allemande. Le 18 novembre 1916, à 6 h 10, le 75e Bataillon, CEC, a lancé son attaque contre la tranchée Desire malgré la neige, le grésil, la pluie et la boue glacée, dans l’espoir de la capturer et d’avancer aussi loin que possible. Les hommes de la 11e brigade progressèrent en quatre vagues à intervalles de 50 verges derrière un barrage roulant de tirs d’artillerie qui ont martelé les positions allemandes. Peu après le début de l’attaque, les prisonniers allemands ont commencé à revenir en grands groupes. À 8 h, les Canadiens avaient atteint la tranchée Desire et l’avaient dépassée pour s’y retrancher et tenter de tenir leur position. Les forces allemandes ont dirigé une contre-attaque, mais celle-ci s’est terminée peu après lorsque de nombreux soldats allemands se sont rendus, ce qui a permis aux Canadiens d’avancer encore plus loin pour atteindre la tranchée Grandcourt et y installer des postes de mitrailleuses. Le lendemain, les Canadiens ont reçu l’ordre de reculer vers la tranchée Desire en prévision d’une autre contre-attaque allemande, mais celle-ci ne s’est jamais concrétisée. La bataille de l’Ancre, qui s’est terminée le 18 novembre 1916, a marqué la fin des batailles de la Somme qui auront duré cinq mois.
Au final, la tranchée Desire fut gagnée et conservée, mais au prix de lourdes pertes. Le 18 novembre 1916, la 4e Division du Canada captura 17 officiers allemands et 608 autres soldats, mais perdit 1 250 hommes. Parmi les 248 soldats du 75e Bataillon, CEC, 104 hommes sont morts au combat. De ce nombre, 71 n’ont pas de sépulture connue, y compris le SMC Alexander McVean qui a été déclaré blessé, puis tué au combat.
Après la bataille, un corps a été partiellement identifié comme étant celui d’un « sergent-major de compagnie de la Grande Guerre, 75e Bataillon d’infanterie canadienne ». Il repose dans la sépulture 4, rangée C, lot 8 (en anglais seulement), au cimetière britannique de Courcelette (en anglais seulement) dans la Somme, en France, qui est géré par la Commonwealth War Graves Commission (en anglais seulement). L’identification partielle a probablement été effectuée grâce aux insignes de grade et d’unité retrouvés sur l’uniforme.
Après la guerre, le nom du sergent-major de compagnie Alexander McVean a été gravé sur le Mémorial national du Canada à Vimy, érigé en mémoire des militaires canadiens tués en France au cours de la Première Guerre mondiale et qui n’ont pas de sépulture connue.
En mai 2019, la Direction – Histoire et patrimoine (DHP) a reçu un rapport de recherche de la Commonwealth War Graves Commission (en anglais seulement) détaillant l’identification de la sépulture 4, rangée C, lot 8 (en anglais seulement) du cimetière britannique de Courcelette (en anglais seulement) dans la Somme, en France. La Commonwealth War Graves Commission (en anglais seulement) avait reçu un rapport de chercheurs indépendants évoquant la possibilité que cette tombe soit celle du sergent-major de compagnie Alexander McVean. Des recherches approfondies entreprises par la Commonwealth War Graves Commission (en anglais seulement) et par la DHP ont confirmé que cette sépulture pouvait uniquement être celle du SMC McVean, car aucun autre candidat ne correspondait aux détails de l’identification partielle. Les recherches historiques ont été menées à l’aide de nombreuses sources archivistiques, dont des journaux de guerre, des dossiers de service, des registres de victimes, et des rapports d’exhumation et de concentration de tombes.
En décembre 2020, le comité d’examen du Programme d’identification des pertes militaires a confirmé l’identification du sergent-major de compagnie Alexander McVean du 75e Bataillon d’infanterie canadien, CEC. Le comité d’examen du Programme d’identification des pertes militaires est composé de membres de la DHP, de la Commonwealth War Graves Commission (en anglais seulement), de l’Équipe d’intervention en odontologie médico-légale des Forces canadiennes et du Musée canadien de l’histoire.
Une cérémonie de reconsécration de la stèle a eu lieu le 16 avril 2025 au cimetière britannique de Courcelette (en anglais seulement) dans la Somme, en France, qui est géré par la Commonwealth War Graves Commission (en anglais seulement). Des membres de la famille, ainsi que des représentants des Forces armées canadiennes, du gouvernement du Canada, et de la CCommonwealth War Graves Commission ont assisté à la cérémonie de reconsécration.
Pour de plus amples renseignements sur le sergent-major de compagnie Alexander McVean, vous pouvez consulter son dossier personnel conservé par Bibliothèque et Archives Canada.
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