Force multinationale des grands lacs africains (AGLMF-Z)

Information internationale

Nom de l'opération internationale : Force multinationale des grands lacs africains

Nom de la mission internationale : Force multinationale des grands lacs africains (AGLMF-Z)

Mandat de l'opération : Nations Unies

Région géographique : Afrique

Lieu : Rwanda et Zaïre

Date : 15 novembre 1996 - 4 janvier 1997

Mandat de la mission : Faciliter le retour immédiat des organismes humanitaires et une livraison efficace de l’aide humanitaire fournie par les organisations de secours civiles afin de soulager rapidement la souffrance des personnes déplacées, des réfugiés et des civils en danger dans l’Est du Zaïre. Faciliter le rapatriement volontaire et ordonné des réfugiés sous les auspices du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ainsi que le retour volontaire des personnes déplacées.

Notes sur la mission ou l'opération : À la suite du génocide rwandais, plus d’un million de personnes de l’ethnie hutue ont trouvé refuge dans des camps de l’Est de la République démocratique du Congo (alors appelée Zaïre). Or, il y avait parmi les réfugiés des miliciens hutus armés ainsi que d’anciens soldats rwandais ayant participé au génocide lors duquel ont péri environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés. Ces miliciens et anciens soldats se servaient du Congo à la fois comme asile et rampe de lancement pour faire des raids au Rwanda.

En octobre 1996, l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo dirigée par Laurent Kabila, avec l’appui de l’armée rwandaise, a mené une offensive militaire contre les camps de réfugiés, faisant surtout comme victimes des femmes et des enfants. Malgré l'importante couverture médiatique et les appels au secours, les grandes nations ont été lentes à réagir. Pour sa part, le 9 novembre 1996, le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé le Secrétaire général à examiner la possibilité d’établir une force multinationale à des fins humanitaires. Par la suite, les membres du Conseil de sécurité ont adopté la résolution 1080 (15 novembre) permettant le déploiement d’une telle force en vertu du Chapitre VII de la Charte, mission qui se terminerait en principe le 31 mars 1997, ou plus tôt advenant une recommandation en ce sens du Secrétaire général. Cette force multinationale avait pour mandat de :

  • Faciliter le retour immédiat des organismes humanitaires et une livraison efficace de l’aide humanitaire fournie par les organisations de secours civiles afin de soulager rapidement la souffrance des personnes déplacées, des réfugiés et des civils en danger dans l’Est du Zaïre.
  • Faciliter le rapatriement volontaire et ordonné des réfugiés sous les auspices du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ainsi que le retour volontaire des personnes déplacées.

On assistait alors à un exode massif de réfugiés, au point que 600 000 personnes étaient déjà revenues au Rwanda le 19 novembre d’après les rapports. L’utilité d’une force multinationale avec un mandat relevant du Chapitre VII de la Charte semblait à présent discutable, puisque la fourniture de secours aux réfugiés rapatriés était apparemment devenue la principale priorité. Néanmoins, il restait plus de 500 000 réfugiés non comptabilisés ou en chemin qui avaient probablement besoin d’assistance.

Notre pays ayant offert de diriger la force multinationale, un groupe directeur spécial présidé par le Canada s’est réuni à New York le 21 novembre, puis il y a eu des séances de planification supplémentaires à Stuttgart, en Allemagne, les deux jours suivants. Les options envisagées allaient du statu quo au déploiement d’une force de sécurité de 10 000 soldats. La planification s’est poursuivie, si bien que le 30 novembre, on a mis sur pied un quartier général à Entebbe, en Ouganda, en plus d'établir par la suite des détachements à quatre autres endroits dans la région. Mais les vols de reconnaissance effectués par les avions américains et britanniques ont montré qu'à la première semaine de décembre, l’évolution de la situation avait rendu les plans caducs, puisque les deux volets du mandat de la force multinationale étaient déjà réalisés sans que celle ci ait eu à se déployer massivement. Par conséquent, le 13 décembre, le Conseil de sécurité a approuvé une proposition visant à mettre un terme à la mission le 31 décembre.

Renseignements de l'opération des FC (ASSURANCE)

Nom : ASSURANCE

Date : 2 novembre 1996 - 31 décembre 1996

Historique de la mission : Le 9 novembre, par suite de l’adoption de la résolution 1078 par le Conseil de sécurité et à la décision du gouvernement canadien de porter secours aux réfugiés, le Sous chef d’état major de la Défense (SCEMD) a émis un ordre d’avertissement en vue d’une possible mission humanitaire dans l’Est du Zaïre, baptisée opération Assurance. Il s’agissait d’envoyer sur place l’équipe d’intervention en cas de catastrophe (EICC) protégée par une compagnie de carabiniers et appuyée par trois appareils CC130 Hercules, un élément de contrôle de l’aérotransport et du personnel de soutien. L’ordre d’opération émis le 15 novembre par le SCEMD prévoyait l’arrivée à Kigali le 17 d’une équipe de reconnaissance avec un avion Hercules pour déterminer les exigences de la mission.

Le 17 novembre, trois autres appareils Hercules transportant de l’équipement sont arrivés sur le théâtre d’opérations, un à Kigali et deux à Nairobi, au Kenya. Un appareil russe Antonov AN 124 affrété de même que d’autres avions de transport des FC sont arrivés dans les jours suivants. Le 30 novembre, les troupes ont reçu l’ordre de se déployer à l’avant et d’entreprendre leur travail dès qu’elles seraient prêtes. Entre le 30 novembre et le 30 décembre, les trois avions Hercules affectés à l’opération Assurance ont effectué 32 vols, soit 4 et 7 respectivement vers Mwanza et Kigoma, en Tanzanie, et 21 vers Kigali, au Rwanda. De plus, trois autres avions Hercules apportaient quotidiennement des provisions sur le théâtre d’opérations, bien que leur nombre ait été réduit à deux après le 22 décembre. L’appareil Antonov a fait la navette entre Trenton et l’Afrique jusqu’au 23 décembre. En tout, 354 militaires ont servi en Afrique dans le cadre de l’opération Assurance.

Après que le Conseil de sécurité a eu décidé le 13 décembre de mettre fin à la mission, des troupes canadiennes ont commencé à rentrer au Canada, le premier groupe arrivant le 17 décembre. Le 21 décembre, il ne restait plus que 44 Canadiens dans le théâtre d’opérations. Le 29, les autorités ont donné l’ordre de mettre un terme à la mission le 31 décembre. Tous les militaires restants sont repartis à cette date.

 

Photo : Cpl Peter Redden 

Les 50 premiers soldats canadiens montent à bord d’un appareil Hercules des Forces canadiennes au vieil aéroport d’Entebbe, en Ouganda, vers la fin de l’Op ASSURANCE.

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