Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC)

Information internationale

Nom de l'opération internationale : Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo

Nom de la mission internationale : Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC)

Mandat de l'opération : Nations Unies

Région géographique : Afrique

Lieu : Congo

Date : 30 novembre 1999 - 30 juin 2010

Mandat de la mission : Résolution 1258 du Conseil de sécurité des Nations unies, 6 août 1999; Résolution 1279 du Conseil de sécurité des Nations unies, 30 novembre 1999; Résolution 1291 du Conseil de sécurité des Nations unies, 24 février 2000 (y compris les dispositions du Chapitre VII); Résolution 1565 du Conseil de sécurité des Nations unies, 1er octobre 2004 (Chapitre VII)

Le conflit actuel dans la République démocratique du Congo (RDC – anciennement le Zaïre) a commencé en 1994, mais ses origines sont plus profondes et liées à des événements qui se déroulent à l’extérieur du pays. Après la guerre civile au Rwanda, les milices hutus qui voulaient regagner le pouvoir là-bas ont trouvé refuge dans les pays avoisinants. Lorsque, en 1994, Mobutu Sese Seko, le président du Zaïre, a offert le soutien officiel du Congo à ces milices, le chef des rebelles congolais, Laurent Kabila, Paul Kagame, de l’Armée patriotique du Rwanda et Yoweri Museveni, de l’Ouganda, ont formé une alliance en vue de renverser le président. Les hommes dirigés par Kabila et la force de Kagame étaient principalement Tutsi, les principaux ennemis des Hutus au Rwanda.

Après avoir défait les Hutus soutenus par Mobutu, l’alliance s’est attaqué à Mobutu, renversant le dictateur en 1997. Kabila, après avoir pris le pouvoir le 17 mai, a décidé d’expulser les forces qui l’avaient aidé. Le 2 août 1998, il a attaqué les forces rwandaises dans l’est de la RDC. Cela a menacé les Tutsis de la région, qui comptaient sur la force militaire rwandaise pour garder le contrôle des groupes armés hostiles.

Kagame et Museveni ont tous deux appuyé les nouveaux groupes rebelles, y compris le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), un groupe de guérilla dominé par les Tutsis. à son tour, Kabila a invité l’Angola, le Tchad, la Namibie et le Zimbabwe à l’aider. à la fin de 1998, le RCD contrôlait le tiers de la RDC. Ces luttes ont aussi provoqué des conflits entre d’autres groupes ethniques.

La pression internationale et régionale a forcé toutes les parties à s’asseoir à la table de négociation. Le 10 juillet 1999, à Lusaka, en Zambie, tous les pays parties au conflit et la plupart des groupes de guérilla ont conclu l’Accord du cessez-le-feu de Lusaka. Une force multinationale, contrôlée par une Commission militaire mixte (CMM) et représentant les signataires de l’Accord, devait se charger du désarmement de tous les groupes armés dans la RDC. Le 6 août, le Conseil de sécurité des Nations unies a autorisé le déploiement de 90 membres du personnel de liaison militaire, au maximum, pour aider à mettre en œuvre l’Accord (résolution 1258). Le personnel de liaison militaire de l’ONU a été déployé dans les six pays signataires de l’Accord de Lusaka. Malheureusement, ni ce déploiement ni la CMM ne sont parvenus à assurer un vrai cessez-le-feu.

Le Conseil de sécurité a donc décidé qu’il fallait accroître le soutien. Le 30 novembre 1999, la résolution 1279 a autorisé la Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC). [Note : Certaines déclarations publiques de l’ONU antérieures au 30 novembre donnaient le nom de MONUC à la mission du personnel militaire de liaison des Nations unies; cependant, le Conseil de sécurité ne l’a nommée MONUC qu’à partir du 30 novembre.] L’ONU a déployé une force de 500 OMNU non armés dans la RDC. Encore là, ni la MONUC ni la CMM n’ont pu ramener la stabilité dans la RDC. Dès le début, chaque partie a accusé l’autre de violer le cessez-le-feu et l’Accord de Lusaka. La résolution 1291 du 24 février 2000 a accru le personnel militaire de la MONUC à 5 537 militaires, y compris les 500 OMNU.

Les heurts entre ethnies ont continué dans l’est et le nord-est de la RDC. De nouvelles factions sont apparues et ont commencé à se battre. En Ituri, les ethnies Hema et Lendu se sont attaquées mutuellement, un problème qui allait s’aggraver en 2003. Malgré tout, il y avait encore de la lumière au bout du tunnel. En septembre 2002, le Secrétaire général pouvait déclarer que les troupes étrangères avaient été retirées et que la situation dans la RDC avait dépassé l’étape de l’Accord de Lusaka. Au début de décembre 2002, le Conseil de sécurité a autorisé le renforcement de la MONUC à 8700 militaires, après quoi huit parties congolaises ont conclu un accord à la fin du mois pour créer et gérer un gouvernement de transition. Cependant, l’Accord avait une valeur limitée. à mesure que les troupes étrangères se retiraient, des seigneurs de guerre locaux ont recommencé à s’établir un peu partout dans la RDC. En 2002 et 2003, ils ont commencé à s’attaquer mutuellement, alimentant le problème des personnes déplacées.

En Ituri, au nord-est de la RDC, cela a créé une situation difficile, nécessitant une intervention de l’ONU, qui a autorisé une force multinationale intérimaire d’urgence de juin à la fin d’août 2003. Les troupes de l’Ouganda avaient augmenté leur présence dans la région après un retrait initial. Lorsqu’elles se sont retirées de nouveau en mai 2003, le vide de pouvoir a créé une situation favorable à l’anarchie et à la violence. Dans la région de Kivu, à l’est de la RDC, deux commandants renégats de l’armée congolaise se sont attaqués aux forces du gouvernement, entraînant des violations des droits de l’homme et des atrocités, commises par les deux parties. Trois groupes ethniques différents ont été touchés, y compris le groupe Banyamulenge (d’origine Tutsi) que les commandants rebelles prétendaient protéger.

Le 1er octobre 2004, le Conseil de sécurité a autorisé le renforcement de la MONUC à 16 700 militaires, mais elle n’était que de 12 600 à la fin de décembre. La MONUC était alors autorisée, en vertu du Chapitre VII, à inspecter les cargaisons des aéronefs et de tout appareil de transport utilisant les terrains d’aviation, aéroports, bases militaires, ports et postes frontière au Nord et au Sud-Kivu et en Ituri. La MONUC pouvait avoir recours à tous les moyens nécessaires pour remplir son mandat, y compris la protection des civils et la collecte d’armes et de matériel de guerre dans les régions d’Ituri et de Kivu en violation des sanctions internationales.

Ces mesures ont eu peu d’effet dans certaines régions dont l’Ituri, où les milices Hema et Lendu ont continué les hostilités, mais toujours en l’absence de la MONUC. La présence de la MONUC dans le nord de Kivu a permis d’empêcher une attaque armée au milieu de décembre 2004, lorsque les forces Pakistani de la MONUC ont repoussé des attaquants armés qui s’infiltraient en RDC à partir du Rwanda.

Le Comité de secours international a estimé à 3,3 millions le nombre de personnes mortes dans la RDC depuis juin 1998, alors que l’ONU évalue à 2,7 millions le nombre de personnes déplacées ou devenues réfugiées. Des accords conclus sont ensuite brisés et les luttes interethniques continuent d’être préoccupantes. Le gouvernement de transition a été incapable de désarmer ces groupes et la MONUC ne peut paraître dans toutes les régions où la violence est susceptible d’éclater.

Renseignements de l'opération des FC (CROCODILE)

Nom : CROCODILE

Date : 26 septembre 1999 - Présent

Enoncé de mission de la Force opérationnelle canadienne : La participation canadienne en RDC a commencé en septembre 1999. Le 26 septembre, un colonel des Forces canadiennes est arrivé à Kinshasa pour aider à établir le Quartier général des 90 membres du personnel de liaison de l’ONU. L’annonce officielle de la participation canadienne a été faite le 7 octobre, moment où il a été déclaré que le Canada pourrait fournir jusqu’à 10 membres du personnel de liaison de l’ONU. Le colonel a ensuite occupé le poste de chef d’état-major adjoint, Opérations, jusqu’à son remplacement au début de 2000.

Un officier canadien a continué d’occuper ce poste au fil du renforcement de la MONUC. Un major était aussi sur place pour travailler au Quartier général de la MONUC comme officier d’état-major, Opérations et plans. En mai 2000, le colonel est intervenu dans la lutte entre les forces rwandaises et ougandaises à l’est de la RDC, qui avaient causé la mort de nombreux civils. Le major a souvent voyagé comme OMNU. Jusqu’en mars 2001, ces deux hommes étaient les seuls Canadiens actifs dans la MONUC. Cependant, à la demande de l’ONU, le nombre de participants canadiens a augmenté par la suite.

Le 15 mars 2001, quatre officiers des Forces canadiennes, d’un groupe de huit, ont rejoint les deux hommes déjà en poste et occupé des postes d’état-major au Quartier général de la MONUC. Les quatre autres ont occupé des postes d’OMNU. Deux militaires ont pu revenir au pays. La contribution des FC est demeurée à huit et est restée la même depuis, avec des variations mineures.

Même si les effectifs de la MONUC et des quartiers généraux régionaux varient, cinq officiers canadiens sont souvent en poste au QG principal à Kinsasha, où ils aident à entraîner les OMNU et les officiers d’état-major, travaillent avec les combattants démobilisés et préparent de l’information pour la MONUC diffusée un peu partout dans la RDC. Sur le terrain, les officiers canadiens aident à coordonner les opérations des OMNU à partir des quartiers généraux régionaux, tout en effectuant des patrouilles à l’occasion.

 

Cplc Robert Bottrill, Caméra de combat des Forces canadiennes 

Le major Louis Xenos est accueilli par des habitants d’une petite collectivité insulaire située dans le fleuve Congo, près de la ville de Kinshasa (République démocratique du Congo), tandis que des membres des Nations Unies se déplacent sur la rive du fleuve, le 9 juin 2007, au cours d’une mission d’information visant à réunir des renseignements sur la population locale, dans le cadre de l’opération Crocodile.

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