Opération Legation

Information internationale

Nom de l'opération internationale : Opération LEGATION

Nom de la mission internationale : Opération LEGATION

Mandat de l'opération : Gouvernement du Canada

Région géographique : Afrique

Lieu : Zaïre

Date : 2 novembre 1996 - 6 décembre 1996

Mandat de la mission : Assurer le transport de l’Envoyé spécial de l’ONU dans la région des Grands Lacs centrafricains.

Notes sur la mission ou l'opération : Après le génocide au Rwanda, plus d’un million de réfugiés de l’ethnie hutu habitaient des camps situés dans la partie est de la République démocratique du Congo (alors appelée Zaïre). Parmi les réfugiés, il y avait des miliciens hutus armés et d’anciens soldats rwandais qui avaient contribué au génocide lors duquel avaient péri quelque 800 000 Tutsis et Hutus modérés. Ces miliciens et ex-soldats utilisaient le Congo à la fois comme refuge et comme tremplin pour effectuer des raids au Rwanda.

En octobre 1996, l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo, dirigée par Laurent Kabila, avec l’appui de l’armée rwandaise, a lancé une campagne militaire contre les camps de réfugiés, faisant des victimes surtout parmi les femmes et les enfants.

Malgré le battage médiatique, les principaux pays ont été lents à réagir. Dans l’intervalle, en octobre 1996, le Secrétaire général de l’ONU a nommé le diplomate canadien Raymond Chrétien envoyé spécial dans la région des Grands Lacs. M. Chrétien, qui avait été ambassadeur au Zaïre de 1978 à 1981 et qui était accrédité en tant que diplomate au Burundi, au Rwanda et dans la République du Congé, connaissait très bien la région. Son rôle consistait à évaluer la gravité de la crise et à examiner diverses possibilités pour la désamorcer. Selon ses constatations, 600 000 réfugiés s’étaient déjà empressés de rentrer au Rwanda, tandis qu’il en restait encore 400 000 au Zaïre et 200 000 autres qui n’étaient pas comptabilisés, du moins dans les chiffres de l’ONU. Mais lorsque son rapport a été prêt et que l’ONU a autorisé l’envoi de troupes, la crise s’était déjà résorbée.

Renseignements de l'opération des FC (LEGATION)

Historique de la mission : Les Forces canadiennes sont intervenues de deux façons dans la crise des réfugiés touchant la région des Grands Lacs africains, notamment en livrant par avion des secours humanitaires dans le cadre de l’opération Assurance. Elles ont aussi prêté assistance à l’envoyé spécial, Raymond Chrétien. Le 2 novembre 1996, le ministre de la Défense nationale a autorisé les FC à assister l’Envoyé spécial en lui fournissant un avion pour ses déplacements. Cette tâche a été appelée opération Legation.

C’est un avion CP144 Challenger du 412e Escadron qui a été chargé de cette mission. L’appareil et son équipage ont amené l’ambassadeur Chrétien dans diverses capitales d’Afrique, en particulier autour de la région des Grands Lacs. Étant donné la fréquence des déplacements, il a fallu recourir à plusieurs équipages, en plus du personnel de piste.

Dans le cadre de l’opération Legation, on a ajouté un appareil CC130 Hercules et du personnel dans diverses spécialités lors de l’arrivée au Rwanda et en Ouganda de l’équipe de reconnaissance stratégique venue préparer l’opération Assurance. Le 20 novembre, alors qu’elles tentaient de déterminer si une mission humanitaire à grande échelle s’imposait dans le cadre de l’opération Assurance, les autorités canadiennes ont décidé que le personnel affecté à l’opération Legation appuierait également dans le théâtre les unités avancées de l’opération Assurance. Par conséquent, on disposait à présent pour l’opération Legation de trois avions CC130 Hercules avec le personnel requis et d’un élément de contrôle du transport aérien. Le but principal de cette opération consistait encore à fournir un appui à l’ambassadeur pour ses déplacements.

Le 6 décembre, l’opération Legation a pris fin quand ses tâches ont été transférées à l’opération Assurance, désormais en cours.

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