Opération Augural

Nom de l’opération internationale : Mission de L'Union Africain au Soudan

Dates des opérations internationales : 2004/05/28 – 2007/12/31

Organisme responsable : Union africaine

Région géographique : Afrique

Lieu : Soudan

Nom de l’opération canadienne : Opération AUGURAL

Dates des opérations canadiennes : 2004/09/01 – 2007/12/31

Mandat de la mission :

Surveiller l’application du cessez le feu en faisant rapport sur les violations, et protéger les civils dans la région immédiate.

Notes sur la mission :

L’histoire récente du Soudan a été marquée par deux conflits internes, et deux tentatives de la communauté internationale visant à trouver des solutions. La guerre civile dans le sud, étalée sur une vingtaine d’années, s’est enfin terminée en 2003 grâce à la conclusion d’un accord pour l’envoi dans ce pays d’une mission des Nations Unies. Toutefois, les dispositions relatives au partage des revenus pétroliers ont suscité une vive réaction parmi les habitants non arabes de la région du Darfour à l’ouest, qui se sont sentis floués et traités injustement par le gouvernement soudanais. Deux groupes non arabes, le Mouvement pour la justice et l’égalité et l’Armée de libération soudanaise, ont alors lancé eux mêmes une violente offensive, attaquant des troupes et des installations gouvernementales au début de 2003. Préoccupé encore par le processus de pacification dans la partie sud du pays, le gouvernement a réagi par des raids aériens, en plus d’armer les milices arabes locales surnommées Janjaweed. Au cours du conflit subséquent, ces troupes irrégulières (ainsi que les irréguliers du MJE et de l’ALS), ont semé systématiquement la terreur : le bilan des victimes se chiffre à plusieurs centaines de milliers, tandis que des millions de personnes ont été déplacées. En 2004, le gouvernement du Tchad a contribué à la négociation d’un accord de cessez le feu à des fins humanitaires, ratifié par le gouvernement du Soudan ainsi que les deux groupes rebelles. L’Union africaine a ensuite créé le 28 mai une commission chargée de la surveillance du cessez le feu. À leur réunion à Addis Abeba en Éthiopie du 6 au 8 juillet 2004, les membres de l’Union africaine ont décidé d’augmenter à 80 le nombre d’observateurs et de déployer aussi une force de protection. Parallèlement, on devait poursuivre les négociations en vue du désarmement des forces rebelles et des milices à un moment et à un endroit fixés communément sous la surveillance de la mission de l’Union africaine au Soudan (MUAS).

Pour protéger les observateurs de cette mission, 150 soldats rwandais ont d’abord été envoyés au début d’août, suivis par 150 soldats nigérians plus tard au cours du mois. On avait autorisé un effectif de 8 000 militaires, dont 3 000 étaient attendus en novembre. Cependant, ce niveau n’a pu être atteint faute d’argent et à cause de difficultés logistiques. En mai 2005, le commandement de la mission a été autorisé à accroître ses effectifs à 5 500 militaires, 700 observateurs militaires et 1 600 policiers civils.

Malgré l’accord de cessez le feu et un nouvel accord conclu le 9 novembre 2004, les combats opposant le gouvernement soudanais et les milices Janjaweed aux deux groupes rebelles ont continué, souvent au grand jour. Les convois d’aide humanitaire et les organisations non gouvernementales étaient également ciblés. Les efforts de la communauté internationale pour imposer un contrôle à toutes les parties s’avéraient futiles, et le gouvernement soudanais tenait absolument à ce que le mandat de la MUAS se limite à surveiller l’application du cessez le feu, à faire rapport sur les violations et à protéger les civils dans la région immédiate.

Pourtant, et même si elles étaient elles mêmes attaquées, les troupes insuffisantes affectées à la mission ont réussi dans une certaine mesure à stabiliser les secteurs qu’elles pouvaient protéger. (Le Soudan est environ deux fois plus grand que l’Ontario, et la région du Darfour équivaut à environ la moitié de cette province.) Même si cette intervention résultait surtout d’une initiative de l’Union africaine et mettait en lice des soldats africains, les pays de l’OTAN et de l’Union européenne ont accepté dès le départ de fournir du personnel de soutien spécialisé au quartier général de la mission à Addis Abeba.

Aucun nom canadien (participation canadienne)

Le Canada est entré dans la mêlée en septembre 2004. Suite à une demande de l’Union africaine, le 1er septembre, le ministre de la Défense nationale a autorisé les FC à donner des casques et des vestes antiballes, et aspect plus important, à envoyer deux officiers à Addis Abeba pour aider à planifier la mission de l’UA en pleine expansion. Au départ, ce déploiement n’avait pas de nom;

Opération Augural

Puis, le 11 mai 2005, on l’a appelé opération Augural. En mai 2005, le gouvernement canadien a proposé l’envoi d’environ 150 militaires au Darfour, une offre rejetée par le gouvernement soudanais; on a alors haussé à 11 le nombre de conseillers militaires canadiens affectés à l’état major de la MUAS.

En juillet 2005, le gouvernement canadien a annoncé qu’il prêterait à la MUAS 100 véhicules blindés de combat Grizzly et cinq véhicules blindés de dépannage Husky, et se chargerait de la formation requise pour leur utilisation et leur entretien. Ces véhicules ont été envoyés au Sénégal en Afrique occidentale, en attendant que le gouvernement soudanais autorise leur livraison sur place.

Jusqu’ici, environ une centaine de militaires canadiens ont été affectés à la MUAS et ont participé à l’opération Augural, dont 80 pour former les utilisateurs des véhicules Grizzly et Husky.

Sous l’égide de l’Union africaine (UA) et avec l’appui de l’ONU et d’autres partenaires, l’Accord de paix pour le Darfour a été signé le 5 mai 2006. Comme seulement quelques parties ont signees, un renouvellement du processus de paix sous une médiation conjointe du UA-ONU à la conférence du 27 au 31 mai 2011 à Doha, Qatar de 2010 jusqu’en juin 2011 a produit un document cadre. Ces efforts intensifs diplomatiques et politiques ont amené les parties non-signataires à joindre le document de Doha de paix au Darfour.

Après la consultation à haut niveau du 16 novembre 2006 à Addis Abeba, Éthiopie, du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) a augmenté l’existence de la MUAS et a préparé au déploiement sans précédant d’une opération de maintien de la paix conjoint UA/ONU au Darfour.

En juin 2007, le Soudan a accepté de la présence de la force après des interventions intensives diplomatiques du Secrétaire-général Ban Ki-moon et autres acteurs de la communauté internationale. L’opération hybride de UA/ONU a été formellement établi par le Conseil de sécurité le 31 juillet 2007 par l’adoption de la résolution 1769 reconnu sous l’acronyme UNAMID, sous le chapitre VII de la charte de Nations Unies.



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