Mission préparatoire des Nations Unies au Soudan (MINUS)

Information internationale

Nom de l'opération internationale : Mission préparatoire des Nations Unies au Soudan (MINUS), Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS)

Nom de l'opération internationale : Mission préparatoire des Nations Unies au Soudan (MINUS), Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS)

Organisme responsable :

Conseil de sécurité des Nations Unies, résolution 1547, 11 juin 2004

Conseil de sécurité des Nations Unies, résolution 1590, 24 mars 2005

Région géographique : Afrique

Lieu  : Soudan

Mission Date :

Mission préparatoire des Nations Unies au Soudan (MINUS) - 11 juin 2004 - 24 mars 2005

Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) - 24 mars 2005 - en cours

Mandat : Établie comme mission politique visant à préparer la surveillance internationale envisagée dans l’Accord de Naivasha du 25 septembre 2003 sur les changements en matière de sécurité, afin de faciliter les contacts avec les parties touchées et de préparer la mise en place d’une opération de soutien de la paix après la signature d’un accord de paix global. 

La résolution 1547 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

  • Aider à la mise en œuvre de l’accord de cessez le feu et faire enquête sur les éventuelles violations;
  • Faciliter et coordonner le retour volontaire des réfugiés et des personnes déplacées; 
  • Aider les parties à l’Accord de paix global, en coopération avec d’autres partenaires internationaux, dans le domaine de la lutte contre les mines, par des activités d’aide humanitaire dans le domaine du déminage, des conseils techniques et des mesures de coordination; 
  • Contribuer à l’action menée à l’échelon international pour défendre et promouvoir les droits de la personne au Soudan 

Renseignements de l'opération des FC (SAFARI)

Nom : SAFARI

Date : 22 juillet 2004 - à ce jour

Enoncé de mission de la Force opérationnelle canadienne : Le Soudan était aux prises avec le conflit opposant ses populations du Nord et du Sud depuis plus de cinquante ans. Les Nations Unies ont commencé à s’occuper de ce pays en avril 1989, avec l’autorisation accordée par l’opération Lifeline Sudan, en offrant une aide humanitaire aux régions touchées par la sécheresse. Les tentatives d’aide aux négociations d’un accord politique ont suivi et les parties en conflit ont convenu d’un cadre de paix en janvier 2002. On a signé un accord en septembre 2003 et le Conseil de sécurité a, le mois suivant, demandé au Secrétaire général de commencer le travail de préparation à un soutien complet par les Nations Unies de la mise en œuvre d’un accord de paix global entre le gouvernement du Soudan et l’Armée (ou mouvement) populaire de libération du Soudan (APLS). Après avoir étudié la situation, le Secrétaire général a recommandé en juin 2004 la création de la Mission préparatoire des Nations Unies au Soudan (MINUS). Le Conseil de sécurité a appuyé cette recommandation et adopté la résolution 1547 (2004) en septembre 2004 pour autoriser la création et le déploiement de la MINUS.

La participation du Canada à la MINUS a commencé presque immédiatement, en septembre 2004, dans le cadre de l’opération Safari. La mission, qui était en fait l’opération de préparation à la Mission des Nations Unies au Soudan (UNMISUD), consistait en un volet militaire faisant appel à 27 membres de la Brigade multinationale d'intervention rapide des forces en attente des Nations Unies (BIRFA), dont deux seraient Canadiens. L’un deux a été déployé comme officier des services d’information publique du quartier général de la BIRFA et l’autre comme gestionnaire d’information militaire (renseignement) du quartier général de la BIRFA. Stationnée à Khartoum dans le Nord du Soudan, la mission avait pour mandat d’établir les bases de l’UNMISUD qui serait mise en œuvre au moment de la signature officielle de l’entente de cessez-le-feu.

Les négociations que les parties avaient entreprises en janvier 2002 ont mené à la signature de l’accord de paix global le 9 janvier 2005, mettant fin au plus long conflit de l’Afrique et ouvrant finalement la voie au déploiement de l’UNMISUD pour surveiller le cessez-le-feu permanent. Une résolution du Conseil de sécurité adoptée le 24 mars 2005 a mis un terme à la MINUS et a créé l’UNMISUD.

Le Soudan a été ravagé pendant plus d’un demi‑siècle par une guerre civile opposant les parties nord et sud du pays. L’ONU est intervenue pour la première fois dans ce conflit en avril 1989, en autorisant l’opération Survie au Soudan, qui avait pour but de fournir de l’aide humanitaire dans les régions en proie à la sécheresse. À la suite de plusieurs tentatives subséquentes pour favoriser un règlement politique, les parties belligérantes ont accepté en janvier 2002 les conditions générales d’un accord de paix, qui a été ratifié en septembre 2003. Le mois suivant, le Conseil de sécurité a demandé au secrétaire général d’entreprendre des travaux préliminaires afin de déterminer comment l’ONU pourrait faciliter la mise en œuvre d’un accord de paix global entre le gouvernement du Soudan et le Mouvement/l’Armée populaire de libération du Soudan (MPLS/A), protagonistes d’une guerre civile qui s’étalait sur plus de 20 ans et qui avait dans les faits scindé le pays en deux parties, soit le Nord et le Sud. Ce conflit opposait les musulmans du Nord aux rebelles du Sud, en majorité chrétiens et païens; par ailleurs des problèmes comme la redistribution des revenus pétroliers et les querelles ethniques venaient compliquer encore plus les choses. 

Après avoir étudié la situation, le secrétaire général a recommandé en juin 2004 l’établissement de la Mission préparatoire des Nations Unies au Soudan (UNAMIS). Le Conseil de sécurité a approuvé cette recommandation, puis adopté en septembre 2004 la résolution 1547 (2004) autorisant la création et le déploiement de l’UNAMIS; celle-ci avait pour mandat de préparer une mission de suivi de l’ONU visant à surveiller l’application du cessez‑le‑feu et tout accord consécutif éventuel. 

Le gouvernement du Soudan et le MPLS/A ont conclu un Accord de paix global le 9 janvier 2005. Le 17 janvier, le gouvernement du Soudan a aussi conclu un accord préliminaire avec un autre mouvement rebelle, l’Alliance démocratique nationale, laissant espérer la paix dans ce pays. Après la ratification des ententes et les travaux préliminaires de l’UNAMIS, le Conseil de sécurité a adopté le 24 mars 2005 la résolution 1590 instituant la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS). Son mandat consistait à :

  • aider à la mise en œuvre de l’accord de cessez‑le‑feu et à faire enquête sur les éventuelles violations;
  • faciliter et coordonner le retour volontaire des réfugiés et des personnes déplacées;
  • aider les parties à l’Accord de paix global, en coopération avec d’autres partenaires internationaux, dans le domaine de la lutte contre les mines, par des activités d’aide humanitaire dans le domaine du déminage, des conseils techniques et des mesures de coordination;
  • contribuer à l’action menée à l’échelon international pour défendre et promouvoir les droits de la personne au Soudan.

 La MINUS devait réunir 10 000 militaires en plus d’un groupe de civils. Les premiers casques bleus, en provenance du Népal, ont commencé à arriver le 27 avril 2005, suivis par des contingents du Bangladesh, de Chine, d’Égypte, de l’Inde, du Kenya et de Zambie, ainsi que des contingents plus modestes de pays occidentaux. Leur zone d’opérations couvrait toute la partie sud du Soudan, sauf la région du Darfour à l’ouest, qui était placée sous la surveillance d’une mission de l’Union africaine. 

Le Canada a commencé à participer aux récentes initiatives de paix au Soudan en contribuant à l’UNAMIS, dans le cadre de l’opération Safari. Une fois la MINUS constituée, le gouvernement du Canada a accepté d’envoyer à la fois des officiers supérieurs pour appuyer cette mission de l’ONU et des observateurs militaires pour vérifier le respect des conditions de l’Accord de paix global ainsi que pour enquêter et faire rapport sur les éventuelles violations. Comme les officiers supérieurs affectés à l’état-major venaient du contingent canadien rattaché à la Brigade multinationale d’intervention rapide des forces en attente des Nations Unies (BIRFA), leur période d’affectation s’est limitée à six mois. 

Au départ, un brigadier‑général canadien a servi en tant que commandant adjoint de la composante militaire de la MINUS. L’effectif de la composante de quartier général est passé à 9 et le nombre d’observateurs militaires des Nations Unies (UNMO), à 25. Le personnel de quartier général mène ses activités à partir de Khartoum, sauf pour un officier qui se trouve à El Obeid. Les UNMO peuvent être affectés dans n’importe lequel des six secteurs de la MINUS, bien qu’on s’efforce d’envoyer les Canadiens deux par deux dans tout lieu de déploiement.

 

Le Capt Jim Sheppard (accroupi), observateur militaire de l’ONU participant à l’opération Safari au Soudan, utilise sa chemise de combat comme couverture pendant qu’il dispense les premiers soins à un des six soldats zambiens qui ont été victimes d’un accident de la circulation près de la raffinerie de pétrole DIFFRA à la fin d’octobre. 

Le Capt Sheppard, qui ne se trouvait pas dans les véhicules endommagés, est demeuré avec les blessés jusqu’à l’arrivée du médecin à bord d’un hélicoptère de l’ONU, qui a permis leur évacuation. 

La Mission des Nations Unies au Soudan a été mise sur pied en vertu de la Résolution 1590 du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée le 24 mars 2005. Elle a pour mandat d’appuyer la mise en œuvre de l’Accord de paix global et de remplir des fonctions d’aide humanitaire en plus d’assurer la protection et la promotion des droits de la personne.

Le Capt Sheppard, qui est membre des FAC depuis 27 ans, vient de la BFC Halifax.

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