Opération Lifeline Sudan

Information internationale

Nom de l'opération internationale : Opération LIFELINE SUDAN

Nom de la mission internationale : Opération LIFELINE SUDAN

Organisation mandante : Nations Unies

Région géographique : Afrique

Lieu : Soudan

Date : 1 avril 1989 - En cours

Opération canadienne : Opération LIFELINE SUDAN : Du 16 mars au 9 avril 1993

Mandat : Apporter de l’aide humanitaire aux personnes déplacées à l’intérieur du Soudan

Notes sur la mission : En 1983, l’Armée populaire de libération du Soudan (APLS) a entrepris une guerre sanglante visant à renverser le gouvernement du Soudan. La famine, résultat de la sécheresse autant que de la guerre, est devenu un problème grave en 1986. À la fin de 1988, environ 250 000 personnes étaient mortes de maladies liées à la famine, et un million de personnes avaient été déplacées. Tant le gouvernement soudanais que l’APLS, et leurs partisans respectifs, ont adopté une politique « de la terre brûlée » et ont refusé la livraison de secours.

Selon les estimations prudentes des Nations Unies, 100 000 autres personnes mourraient en 1989 si l’aide d’urgence n’était pas acheminée rapidement, et plus de 2,2 millions de personnes étaient directement touchées par la famine. La conférence sur les opérations de secours qui a eu lieu à Khartoum en mars 1989, parrainée par l’ONU, a obtenu un appui considérable sur le plan international. 

En avril 1989, les Nations Unies ont autorisé l’opération LIFELINE SUDAN (OLS), qui réunissait près de 40 organisations onusiennes et non gouvernementales afin d’apporter du secours aux personnes dans le besoin. Pour ce faire, l’OLS a négocié huit « corridors de tranquillité » avec le gouvernement et l’APLS. En moins de deux mois, 16 000 tonnes de secours ont été acheminées dans le Sud du Soudan par avion, barge, train et camion. C’était plus que toute l’aide apportée entre 1983 et 1988. L’OLS est ainsi devenue le premier programme humanitaire de l’ONU à négocier avec les combattants afin d’avoir accès aux régions où il fallait acheminer de l’aide. 

La période de « tranquillité » a cependant été de courte durée. Les forces du gouvernement et de l’APLS ont repris les combats en octobre 1989. Les combats se sont étendus dans le Sud, mais aussi dans la région du Darfour, à l’Ouest. Encore une fois, l’un des objectifs des deux parties étaient de refuser l’accès des secours aux personnes déplacées dans le territoire détenu par l’ennemi. L’OLS, qui exerçait ses activités en pleine guerre civile, a temporairement cessé ses opérations en septembre 1992, après que l’APLS ait tué trois travailleurs de l’ONU et un photojournaliste. À ce moment-là, le gouvernement ne leur permettait l’accès qu’à six sites au Sud du Soudan. 

La crise humanitaire a encore atteint des proportions alarmantes. Les pressions exercées par la communauté internationale ont encore conduit à des pourparlers, qui ont eu entre autres pour résultat que l’APLS, qui comportait maintenant trois factions tribales, a accepté de permettre l’acheminement de secours au Sud du Soudan, en décembre 1992. Le gouvernement est aussi revenu sur sa décision. L’OLS a eu la permission d’apporter de l’aide à 40 autres sites dans le sud, mais elle a dû se battre pour cela aussi. 

Les pourparlers de paix ont pris fin en mai 1993 et en juin, la guerre civile a repris. La situation était encore pire, car les différentes factions de l’APLS se battaient entre elles. L’aide alimentaire était de nouveau un outil de guerre. Le gouvernement, bien qu’il empêchait les organisations internationales, permettait un accès sans limite aux organisations islamiques qui se servaient du secours pour convertir la population. L’OLS a continué d’essayer d’apporter du secours au Soudan, mais ses tentatives ont été entravées par toutes les parties, qui utilisaient le secours alimentaire comme outil de guerre. 

La participation des Forces canadiennes a commencé en mars 1993. Le 1er mars, l’UNICEF a demandé à l’ambassadeur du Canada aux Nations Unies si les Forces canadiennes pouvaient lui fournir un Hercules pour dix jours. Le seul aéronef affrété par l’UNICEF avait des problèmes mécaniques qui ne pouvaient pas être réparés rapidement. Le 6 mars, un détachement de reconnaissance avait été approuvé pour déterminer la viabilité de la mission et les exigences de celles-ci. 

Le 26 mars, l’opération SUDAN et l’aide apportée par le MDN à l’opération LIFELINE SUDAN et à l’UNICEF ont été approuvées. Un avion Hercules CC-130 affecté à l’opération DELIVERANCE en Somalie a été chargé d’appuyer l’opération, selon les besoins de l’opération DELIVERANCE. Chaque jour, à partir du 27 mars, le Hercules s’envolait de Nairobi pour transporter une cargaison d’aide au Soudan. L’avion se dirigeait ensuite vers Lokichogio au Kenya – la base des opérations de l’OLS – pour prendre la prochaine cargaison et refaire le plein. 

L’opération a continué jusqu’au 9 avril, date à laquelle le Hercules est retourné assumer ses fonctions dans le cadre de l’opération Deliverance.

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