Force de sécurité des Nations Unies (FSNU)

Nom de l'opération internationale : Force de sécurité des Nations Unies

(FSNU)

Dates de l'opération internationale :   1962/10/01 -   1963/05/01

Organisme responsable : Nations Unies

Nom de la région : Asie

Lieu :   Nouvelle-Guinée occidentale

Nom de l'opération canadienne :  Force de sécurité des Nations Unies

(FSNU)

Dates de l'opération canadienne :   1962/10/01 au 1963/04/30

Mandat de la mission :   Aider l’Autorité exécutive temporaire des Nations Unies (AETNU) en augmentant les effectifs policiers en place qui maintiennent l’ordre public en Nouvelle-Guinée occidentale.

(résolutions 1752 (XVII) et 2504 (XXIV))

Notes sur la mission :  

            Après la Seconde Guerre mondiale, le nouvel État de l’Indonésie (anciennement appelé Indes néerlandaises) a commencé à intégrer les îles et les territoires voisins. Le territoire de l’Irian occidental (ou Nouvelle-Guinée occidentale) dans la partie ouest de l’île de la Nouvelle-Guinée appartenait aux Pays-Bas depuis 1828. Dans le traité créant l’Indonésie à partir des anciens territoires néerlandais, on avait laissé le sort de la Nouvelle-Guinée occidentale en suspens. L’Indonésie convoitait néanmoins ce territoire et le revendiquait. Entre 1954 et 1961, elle a soumis la question de la Nouvelle-Guinée occidentale à l’Assemblée générale des Nations Unies à plusieurs reprises, mais toujours en vain. Les Pays-Bas ne s’opposaient pas forcément au transfert du territoire à l’Indonésie, mais les moyens pour ce faire posaient des problèmes.

Comme les tensions montaient entre l’Indonésie et les Pays-Bas, le Secrétaire général, U Thant, a offert ses bons offices pour résoudre le conflit. Au début de 1962 ont commencé les discussions informelles encadrées par le représentant spécial du Secrétaire général, le diplomate retraité des États-Unis Ellsworth Bunker. Toutefois, l’Indonésie insistait pour que le territoire lui soit transféré sans consultation de ses habitants, ce qui empêchait toute entente, car les Pays-Bas étaient d’avis, pour leur part, que les habitants avaient droit à l’autodétermination. Pour appuyer ses revendications, l’Indonésie a dépêché des parachutistes en Nouvelle-Guinée occidentale, mais a perdu une petite bataille navale contre la Marine néerlandaise. Malgré les tensions accrues, une entente préliminaire a été conclue le 31 juillet et l’entente finale, le 15 août.

L’entente prévoyait le transfert de l’administration de la Nouvelle-Guinée occidentale des Pays-Bas aux Nations Unies le 1er octobre. L’Autorité exécutive temporaire des Nations Unies (AETNU) devait assurer les services gouvernementaux et de sécurité jusqu’au 1er mai 1963, date à laquelle le territoire serait transféré à l’Indonésie. La Force de sécurité des Nations Unies (FSNU) avait pour mandat de soutenir l’AETNU. Elle était chargée d’accroître les forces policières en place pour maintenir l’ordre public en Nouvelle-Guinée occidentale. Le Pakistan a fourni la plus grande partie du personnel de la FSNU (1 500 militaires), dont le commandant de la Force, et les États-Unis ont affecté un détachement d’avions C-47 Dakota et d’hélicoptères H-19 de la United States Air Force (USAF). On a demandé à l’Aviation royale du Canada (ARC) de fournir des Otter amphibies.

La planification du rôle des Canadiens en Nouvelle-Guinée occidentale a commencé le 16 août 1963 quand on a demandé au Canada de dépêcher un conseiller de l’Air auprès du commandant de la FSNU et un Otter muni de flotteurs avec son équipage et son personnel de piste. Le quartier général de l’ARC a suggéré l’envoi de deux Otter et d’un conseiller de l’Air. Le 29 août, la requête a été présentée au Cabinet et approuvée.

Le 30 août, deux avions CC-130 Hercules ont quitté la base de l’ARC de Trenton en direction ouest, pour se rendre en Nouvelle-Guinée occidentale. Ils transportaient deux Otter démontés, des pièces de rechange et 11 militaires qui allaient constituer la 116e Unité canadienne de transport aérien (116 UCTA). Les avions Hercules étaient tellement bondés que certains membres de la 116 UCTA ont fait le voyage installés dans les Otter.

Le 3 septembre, ils sont arrivés en Nouvelle-Guinée occidentale avec le conseiller de l’Air. Le Lieutenant-colonel d’aviation Herbert est resté au quartier général de la FSNU à Hollandia, à 275 miles à l’est de l'endroit où se trouvaient les Canadiens participant au déploiement, pour planifier et coordonner les besoins quotidiens en transport aérien.

Une fois l’AETNU mise en œuvre en Nouvelle-Guinée occidentale, la 116 UCTA a commencé ses opérations le 12 septembre, sous le commandement du contingent local. On transportait surtout des passagers, du courrier et de la nourriture fraîche aux garnisons pakistanaises dispersées sur le territoire. D’autres vols servaient au transport du personnel des Nations Unies chargé des inspections.   

Pendant les sept mois où la 116 UCTA a été au service de l’UNSF et de l’AETNU, ses 11 membres ont accumulé 675 heures de soutien et de vol dans les conditions parfois les plus difficiles de la planète. Ils y sont arrivés sans un seul accident. Le Lieutenant-colonel d’aviation Herbert, comme conseiller de l’Air, a coordonné tous les mouvements aériens et le ravitaillement des 1 500 soldats pakistanais et des différents représentants des Nations Unies. Le transfert du pouvoir de l’AETNU à l’Indonésie, qui ne s’est produit qu’en 1969, n’a pas résolu le problème de la Nouvelle-Guinée occidentale, pas plus que celui du droit de la population à l’autodétermination.   

Détails de la page

Date de modification :