Opération Renaissance 15-1

Nom de l’opération internationale : sans objet

Dates des opérations internationales : sans objet

Organisme responsable : Gouvernement du Canada

Région géographique : Asie

Lieu : Népal

Nom de l’opération canadienne : Opération RENAISSANCE 15-1

Dates des opérations canadiennes : 2015/04/26 – 2015/06/06

Mandat de la mission :

Fournir de l’aide humanitaire et de l’aide aux sinistrés au Népal afin de s’employer à résoudre la crise humanitaire et de contribuer au rétablissement des capacités essentielles à la survie après le tremblement de terre du 25 avril 2015.

Notes sur las mission:

Le Népal se situe le long de la zone de contact entre la plaque indienne et la plaque eurasienne. Les collisions entre ces deux plaques ont entraîné le soulèvement de l’Himalaya et de nombreux tremblements de terre importants au cours des 100 dernières années. Le dernier gros séisme dans la région de Katmandou, survenu en janvier 1934, était de magnitude 8,0. Cette section de la faille entraîne un important tremblement de terre environ tous les 80 ans.

Le 25 avril 2015, un séisme de magnitude 7,8 a frappé le Népal, à l’ouest de la capitale, Katmandou. Une réplique sismique de 6,7 s’est produite le lendemain. Le tremblement de terre initial a déclenché une avalanche sur le mont Everest, qui a causé la mort d’au moins 18 personnes. Il s’agissait là de l’événement le plus meurtrier à être survenu sur cette montagne. De plus, deux glissements de terrain dans la vallée du Langtang ont tué plus de 300 personnes. Plus de 9 000 personnes ont perdu la vie, notamment plus de 100 en Inde ainsi que d’autres au Tibet, en Chine et au Bangladesh. Il y a eu plus de 23 000 blessés et plus de 500 000 personnes laissées sans abri. Des régions entières à l’est et à l’ouest de Katmandou ont été isolées et se sont retrouvées sans soutien médical ou autre. La région de Katmandou s’est même déplacée vers le sud en raison du mouvement de la terre.

Le gouvernement du Népal était conscient du risque de tremblement de terre et il avait commencé à prendre des mesures pour préparer le pays en vue d’une importante secousse sismique. Malheureusement, les événements devaient se produire avant que la planification et les préparatifs soient très avancés. Par suite du tremblement de terre, une vaste initiative internationale a été entreprise en vue de fournir des secours aux populations touchées. La Croix Rouge et Médecins sans Frontières ont commencé à donner des traitements médicaux et à procéder à des évacuations. Pour leur part, la Chine, l’Inde et les États-Unis ont fourni de l’aide immédiate en réponse à la demande du gouvernement du Népal. Enfin, des équipes de sauvetage et des équipes médicales de France, d’Israël et du Pakistan sont arrivées en moins de quelques jours. Le Canada a également commencé à planifier une contribution. Des fournitures médicales, des denrées alimentaires et des fournitures d’habitation ont commencé à affluer en provenance de nombreux pays.

Les efforts déployés ont été entravés par le fait que l’aéroport de Katmandou a été fermé pendant quelques heures par suite des nombreuses répliques sismiques et durant la journée du 3 mai, parce que l’on craignait que le tremblement de terre n’ait affaibli la capacité des pistes à accueillir de gros avions. Le 12 mai, une forte réplique de magnitude 7,3 s’est produite entre Katmandou et le mont Everest vers l’est, faisant d’autres victimes et entraînant davantage de destruction.

La planification de la réaction canadienne a commencé immédiatement après le tremblement de terre, une demande du gouvernement du Népal officialisant l’initiative d’aide humanitaire. Les Forces armées canadiennes ont mis en œuvre le plan de contingence Renaissance, dans le cadre de l’opération militaire appelée Op RENAISSANCE 15-1.

Le soir du 26 avril, un CC-177 Globemaster III a quitté Trenton avec à son bord l’Équipe de soutien stratégique interministérielle (ESSI) composée de personnel militaire et de personnel venant d’autres ministères fédéraux en vue d’évaluer les conditions au sol au Népal et de déterminer les endroits où il conviendrait le mieux de fournir de l’aide canadienne et le type d’aide il dont il devrait s’agir. Le groupe est arrivé à Katmandou le 28, après plus de 20 heures de vol et trois escales. Parallèlement, l’Équipe d’intervention en cas de catastrophe (EICC) a commencé à se regrouper à la 8e Escadre, à Trenton.

Le 28 avril s’est révélé une journée très occupée à la 8e Escadre. À 6 h 30, un CC-177 s’est envolé avec à son bord des membres de l’Équipe de reconnaissance aux fins d’aide humanitaire (ERAH), sept militaires appartenant à l’équipe de recherche et de sauvetage en milieu urbain à l’aide d’équipement léger (RSMUL), six membres du personnel médical militaire, un membre de la Croix-Rouge canadienne et 12 palettes de secours humanitaires. Un deuxième CC 177 a quitté la 8e Escadre plus tard ce matin-là, transportant 53 membres des éléments avancés de l’EICC.

Le 29, le premier CC-177 transportant l’ERAH est arrivé à Katmandou après un vol de plus de 20 heures et des escales à l’aéroport de Cologne-Bonn, en Allemagne, au Koweït et à New Delhi, en Inde. Après s’être délesté du personnel et des approvisionnements à son bord, l’appareil a assuré le transport de 104 civils, dont plus de 70 Canadiens, jusqu’à New Delhi. Les principaux éléments de l’EICC ont également quitté la 8e Escadre, suivis le lendemain d’un autre vol de CC 177 transportant d’autres membres et d’autre équipement de l’EICC. La fermeture de l’aéroport de Katmandou n’a occasionné que de légers retards dans le déploiement de l’EICC, tandis que les vols de CC-177 subséquents ont pu se rendre jusqu’à cette ville sans délai, après un arrêt à New Delhi.

À la fin de la première semaine de mai, l’ESSI avait déterminé où et comment les efforts du Canada pouvaient se révéler le plus utiles. Par conséquent, alors que, dans le cadre de déploiements précédents, l’EICC avait entre autres fourni un système de purification d’eau par osmose inverse, une discussion avec les autorités népalaises a permis de déterminer que la prestation de soutien technique pour le nettoyage des routes et le ramassage des gravats constituait un besoin plus grand encore. L’équipe a aussi repéré un secteur où de l’aide était requise. Le 4 mai, l’EICC a établi sa base d’opérations avancée à Sumitra, à l’est de Katmandou. Une autre équipe s’est ensuite installée à Charikot, à 131 kilomètres à l’est de Katmandou, et à 6 heures de route en véhicule à quatre roues motrices. À chacun de ces endroits, l’EICC fournissait des équipes médicales mobiles et des équipes de génie léger, tandis que des équipes de coopération civilo-militaire (COCIM) et des équipes mobiles fonctionnaient à partir de Sumitra, et des équipes de reconnaissance, depuis Charikot. À mesure que les conditions revenaient à la normale à Sumitra, les membres de l’EICC qui s’y trouvaient étaient redéployés au Camp Asaya, près de Sankhu, bien que du personnel soit demeuré au Camp Sumitra presque jusqu’à la fin de la mission.

Des membres de l’EICC ont travaillé aux côtés d’organisations non gouvernementales (ONG), comme le Programme alimentaire mondial et Aide à l’enfance, ainsi que l’Armée népalaise. Plus de 20 membres du personnel ont aidé à la construction d’un abri et d’une salle d’opération au Joparti Napel Orthopedic Hospital. Quant à l’équipe médicale, elle a d’abord traité un grand nombre de blessures causées par le tremblement de terre, mais à la mi-mai, elle s’occupait de plus en plus de problèmes de santé courants. Rien qu’au cours des huit premiers jours d’opérations au Camp Sumitra, l’équipe a traité 530 Népalais.

Le personnel du génie a aidé l’Armée népalaise à dégager la principale route est-ouest des gravats et des débris des glissements de terrain, ainsi qu’à nettoyer des routes secondaires, à réparer des ponts et à rouvrir des puits. Le dégagement des routes et la réparation des ponts ont eu l’effet immédiat de permettre à l’aide humanitaire de parvenir dans des régions auparavant isolées. Les membres du personnel de l’EICC ont certainement senti la réplique sismique du 12 mai, mais aucun d’entre eux n’a été blessé; toutefois, la réplique a causé d’autres glissements de terrain qui ont forcé les membres du génie à déployer de nouveaux efforts pour dégager les routes.

Les équipes COCIM étaient les yeux et les oreilles de l’opération. Elles se rendaient dans des camps de fortune et dans des régions plus éloignées pour évaluer les besoins en aide humanitaire et les besoins locaux. Elles faisaient part de leurs évaluations aux autorités népalaises, aux organisations de l’ONU et aux ONG, de sorte que les priorités en matière d’aide puissent être établies. Ainsi, leurs efforts ont permis à cinq villages de bénéficier de l’aide d’ONG pour avoir accès à de l’eau potable. De plus, à la mi-mai, elles avaient réparé une station de radio et distribué 355 radios à manivelle. Ces mesures constituaient une solution rudimentaire permettant aux villages éloignés de capter des messages radio sur les opérations de secours.

Au 22 mai, la situation d’urgence a commencé à se dissiper, et le terrain était prêt pour que les forces militaires et les organisations gouvernementales népalaises ainsi que des organisations non gouvernementales prennent la relève et entreprennent les travaux de reconstruction et de restauration. L’EICC devait commencer à rentrer au Canada à partir du 29 mai. À compter de cette date, six vols de CC-177 ont été effectués, les cinq premiers transportant du personnel et des approvisionnements jusqu’au Koweït; au 5 juin, deux vols de CC 150 avaient permis de rapatrier au Canada, à partir de là, la plupart des membres de l’EICC. Le dernier vol de CC-177 a quitté Katmandou le 3 juin et est arrivé au Canada le 6 juin. Trois vols de CC-177 et deux vols de CC-130J ont rapatrié l’équipement resté au Koweït, entre le 31 mai et le 14 juillet.

L’EICC comprenait des réservistes et du personnel venant d’un peu partout au Canada. L’équipe RSMUL se composait de pompiers de la 19e Escadre, à Comox, en Colombie-Britannique, tandis que les membres du génie venaient principalement du 4e Régiment d’appui du génie, à la BFC Gagetown. Au total, environ 200 membres des FAC ont participé au déploiement dans le cadre de l’Op RENAISSANCE 15-1 et beaucoup d’autres ont fourni du soutien.

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2024-07-29