Opération Dialogue
Information internationale
Nom de l'opération internationale : DIALOGUE
Nom de la mission internationale : DIALOGUE
Mandat de l'opération : Gouvernement du Canada
Région géographique : Amérique centrale
Lieu : Haïti
Date : 1 septembre 1994 - 12 octobre 1994
Mandat de la mission : Évacuer les ressortissants canadiens d’Haïti, dans l’éventualité d’une détérioration de la situation politique dans ce pays.
Notes sur la mission ou l'opération : Par suite de la signature de l’Accord de l’Île des Gouverneurs et du Pacte de New York, les Nations Unies ont suspendu les sanctions prises contre Haïti en juin 1993. Le 23 septembre, le Conseil de sécurité a autorisé la mise sur pied de la Mission des Nations Unies en Haïti (MINUHA) et son envoi immédiat pour une période de six mois.
Renseignements de l'opération des FC (DIALOGUE)
Historique de la mission : Le Canada a participé à la MINUHA en mettant sur pied l’opération Cauldron, qui consistait à fournir un contingent composé principalement de membres du génie devant être intégré à une force multinationale de l'ONU pour aider à la restauration de l’infrastructure haïtienne.
Toutefois, en octobre 1993, face au refus du régime militaire d’Haïti d’appliquer l’Accord de l’Île des Gouverneurs, le Conseil de sécurité a rétabli son embargo sur le pétrole et les armes à destination d’Haïti. Dans le cadre de l’opération internationale connue sous le nom de Forward Action, des navires de guerre de divers pays se sont regroupés pour veiller à faire respecter cet embargo.
La situation a continué de se détériorer en Haïti et, en avril 1994, le Canada a émis, sous le nom d’opération Dialogue, un ordre d’avertissement pour commencer à planifier une opération d’évacuation des non combattants (NEO) canadiens dans l’éventualité où la situation politique continuerait d’empirer.
En septembre, une équipe canadienne a été affectée au navire USS Wasp, au large de Puerto Rico, pour coordonner les efforts avec les Américains. Les discussions visaient principalement à coordonner la structure des forces, assurer la planification tactique et poser les jalons afin d'agir de façon concertée si jamais il fallait mettre l’opération à exécution.
Le plan supposait une opération de nuit visant à débarquer une compagnie de Marines chargés de prendre le contrôle de l’aéroport de Port-au-Prince, une deuxième compagnie (amphibie) devant prendre le contrôle d'un quai et de la plage près d’une raffinerie de sucre, et une troisième compagnie de 15 véhicules blindés légers (VBL) pour prendre le secteur entourant l’aéroport. Une quatrième compagnie devait demeurer en réserve au large. Une fois tous les secteurs occupés, les ressortissants désireux de quitter le pays devaient se rassembler à quatre endroits dans les environs de Port-au-Prince pour être escortés à l’aéroport en vue de leur évacuation. Selon une évaluation de l’ambassade des États Unis, seulement 2 000 des 9 000 évacués potentiels voudraient réellement quitter Haïti. On avait donc estimé que l’opération durerait de trois à quatre jours.
Pour soutenir l’opération, le Canada avait déployé, en septembre, un groupe opérationnel formé des NCSM Preserver, Fraser et Gatineau, et mis en alerte le 1er Commando du Régiment aéroporté du Canada.
Le groupe opérationnel est resté à l’« exercice » hors des eaux territoriales d’Haïti, toujours prêt à intervenir et à appuyer l'extraction des ressortissants canadiens.
Par suite de l'adoption de la résolution 940 (1994) par le Conseil de sécurité des Nations Unies et du déploiement de la Force multinationale en septembre, l’opération Dialogue a perdu sa raison d’être. Ainsi, le 12 octobre 1994, elle a pris fin et est devenue une opération de contingence.
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