Opération Allied Force (NAEWF)

Information internationale

Nom de l'opération internationale : Operation ALLIED FORCE

Nom de la mission internationale : Operation ALLIED FORCE

Mandat de l'opération : Résolution 1199 du Conseil de sécurité des Nations Unies, 23 septembre 1998 (chapitre VII)
Conseil de l’Atlantique Nord, 23 mars 1999

Région géographique : Europe

Lieu : Kosovo

Date : 23 mars 1999 - 20 juin 1999

Mandat de la mission : Le 23 mars 1999, le Conseil de l’Atlantique Nord a autorisé l’Opération Allied Force à l’appui de la résolution 1199 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le mandat de l’Opération comprenait cinq volets :

  • Mettre fin, de façon vérifiable, à la violence et à la répression au Kosovo;
  • Assurer le retrait de la totalité des militaires, de la police et des forces paramilitaires serbes du Kosovo;
  • Conclure un accord sur le stationnement de forces militaires au Kosovo;
  • Permettre le retour en toute sécurité des réfugiés et aux organismes humanitaires de pouvoir les rejoindre sans entrave;
  • Fournir une garantie crédible de la volonté de la Serbie de se servir des Accords de Rambouillet pour en arriver à un règlement politique de la situation au Kosovo.

Notes sur la mission : Alors que l’ex-Yougoslavie continuait de se désagréger, en 1998, les tensions entre les Albanais de souche et les forces de sécurité de la République fédérale de Yougoslavie (Yougoslavie) se sont accrues au Kosovo, au début de 1998. Quand les forces yougoslaves ont violemment mis fin à des manifestations pacifiques et ont commencé à intimider les civils de plus en plus, l’Armée de libération du Kosovo (UCK) a lancé une guérilla contre elles. Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé la résolution 1160 exigeant que toutes les parties cessent les hostilités et que les différends soient réglés par l’entremise de processus politiques pacifiques.

Les forces yougoslaves ont ignoré cette résolution et l’UCK a intensifié ses agressions, à cause desquelles, à l’été 1998, des centaines de civils ont été tués, et plus de 300 000 ont dû quitter leur maison. En réponse, le 23 septembre, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1199, qui exigeait que toutes les parties cessent les hostilités et, plus important encore, stipulait que d’autres mesures seraient envisagées si la stabilité n’était pas restaurée. En conséquence, le Conseil de l’Atlantique Nord a activé l’Opération Determined Force, le 13 octobre, dans le but de démontrer la volonté de l’OTAN. L’Opération permettait un nombre limité de frappes aériennes, sur des cibles militaires par exemple, de même qu’une éventuelle escalade de l’utilisation de la force.

Les nations membres de l’OTAN ont répondu rapidement à l’ordre d’activation. Des avions de 12 nations sont bientôt arrivés dans la zone des Balkans, et 14 nations appuyaient l’opération. Le 27 octobre, plus de 300 avions avaient été déployés dans des bases aériennes en France, en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni, et des porte-avions avaient été déployés dans la mer Adriatique. Le 15 octobre 1998, le président yougoslave Slobodan Milosevic a accepté un cessez-le-feu et le retrait des forces qui avaient été mobilisées et envoyées au Kosovo. Il a également accepté que la communauté internationale vérifie qu’il s’était bien conformé à ces mesures. L’OTAN et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont signés des accords avec la Yougoslavie, qui ont respectivement donné lieu à l’Opération Eagle Eye et à la Mission d’observation diplomatique au Kosovo. L’OTAN a également prévu une force d’extraction dans le cas où il faudrait extraire du personnel du Kosovo d’urgence, l’Opération Determined Guarantor.

À la fin de 1998 et au début de 1999, la violence de l’UCK et des forces yougoslaves a augmenté. Le groupe de contact de l’OTAN a entrepris des négociations avec les deux parties, à Rambouillet, en France, le 6 février 1999. Bien qu’une entente ait été conclue, le 19 mars, la Yougoslavie a rejeté les Accords de Rambouillet. Compte tenu du rejet de l’Accord, de l’escalade de la violence – particulièrement par les forces yougoslaves au Kosovo – et du refus de la Yougoslavie de respecter les avertissements de l’OTAN, le Secrétaire général de l’OTAN a autorisé l’Opération Allied Force le 23 mars, et elle a commencé ses activités le 24, mettant fin à l’Opération DETERMINED FORCE.

L’Opération Allied Force a fait ses premières sorties à 19:00 TU, le 24 mars. La campagne aérienne s’est poursuivie jusqu’au 10 juin. Les opérations aériennes et navales étaient appuyées par des avions E3A de la Force aéroportée de détection lointaine et de contrôle de l’OTAN (NAEWF). Pendant l’opération, il y avait deux E3A dans les airs en tout temps, volant en deux orbites. Un troisième avion était toujours en disponibilité. Des avions E3 de la United States Air Force, de la Royal Air Force et de l’Armée de l’air française participaient également à l’opération.

Les E3 esquissaient aux commandants un portrait précis des opérations aériennes, en plus de déterminer les itinéraires et assurer le contrôle de plus de 1 000 sorties par jour. Les avions de chasse alliés qui ont tirés sur six MIG 29 serbes étaient contrôlés par les E3A.  La participation des avions canadiens à l’Opération ALLIED FORCE faisait suite à celle de l’Opération DETERMINED FORCE.

Renseignements de l'opération des FC (ALLIED FORCE, ÉCHO)

Nom : ALLIED FORCE, ÉCHO

Notes sur la mission : Le Canada a participé de trois façons :

Opération Écho (nom de l’opération canadienne) : d’abord en fournissant six Hornet CF-188 (auxquels douze se sont rajoutés par la suite), portant le nom canadien d’Opération ECHO;

Opération ALLIED FORCE (nom de l’opération canadienne) : Le NCSM Athabaskan a patrouillé dans la mer Adriatique ; et

Sous la bannière de l’OTAN Opération ALLIED FORCE (aucun nom canadien) : Le contingent canadien de la NAEWF a participé dans la région. Le personnel canadien de la NAEWF est intégré aux équipes aériennes et terrestres qui soutiennent les opérations de l’unité de l’OTAN.

 

Photo par le cpl Danielle Bernier, 4e Escadre Cold Lake
Le 24 avril 1999
Base aérienne de l'OTAN, Aviano, Italie

Le toit ouvert au soleil chauffant de la Méditérranée, un pilote d'un chasseur Hornet CF-18 de la Force opérationnelle d'Aviano, les rats des Balkans, attend l'autorisation de rouler au sol tandis que deux chasseurs Prowler EA-6B de la United States Marine Corps décolent. Ce chasseur Hornet est équipé d'une unité de bombe téléguidée GBU-12 de 226,8 kg (coin gauche inférieur), et d'un missile AIM-9 Sidewinder (centre droite). Depuis le 24 mars, des CF-18 canadiens sont déployés en Italie dans le cadre de l'opération …cho, et participent la campagne de bombardement de l'OTAN au-dessus de l'ex-Yougoslavie.

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