Mission de surveillance de la Communauté européenne (MSCE)

Information internationale

Nom de l'opération internationale : Mission de surveillance de la Communauté européenne

Nom de la mission internationale : Mission de surveillance de la Communauté européenne (MSCE)

Mandat de l'opération : Nations Unies

Région géographique : Europe

Lieu : Slovénie, Croatie et Bosnie

Date : 15 juillet 1991 - 31 décembre 2000

Renseignements de l'opération des FC (BOLSTER)

L’éclatement de la Yougoslavie a débuté le 25 juin 1991, lorsque les représentants de la Slovénie et de la Croatie ont déclaré leur indépendance à l’Assemblée nationale yougoslave. Deux jours plus tard, l’Armée nationale yougoslave (ANY) pénétrait dans le territoire slovène pour tenter de contrôler les gares frontalières. De violents combats ont alors fait rage pendant deux semaines, au terme desquelles la milice territoriale de la Slovénie avait vaincu l’ANY.

Le 7 juillet 1991, au cours d’un troisième séjour en Yougoslavie, des représentants de la Communauté européenne (CE) ont contribué à la négociation d’un accord de cessez-le-feu entre la Slovénie et le reste de la République yougoslave. Cet accord, dit l’Accord de Brioni, a entraîné une accalmie de trois mois, pendant laquelle devaient s'effectuer le retour des troupes de l’ANY à leur casernement ainsi que la désactivation de la milice slovène locale. L'accord exigeait également la présence d’observateurs pour surveiller le déroulement du cessez-le-feu et le retrait des forces de l’ANY de la Slovénie. C’est dans le cadre de cet accord que la Mission de surveillance de la Communauté européenne (MSCE) a été établie.

Le personnel de la Mission a été recruté à partir de 12 pays de la CE ainsi que de quelques pays membres de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE) – le Canada, la Suède, la Pologne, la République slovaque et la République tchèque. Le 15 juillet 1991, les 20 premiers observateurs de la CE débarquaient en Slovénie. En 1994, la Mission comportait environ 160 observateurs ou des personnes auxquelles on avait confié un mandat similaire. La Mission était alors mise en œuvre à partir de sept centres régionaux basés à Zagreb, à Knin, à Zenica, à Belgrade, à Szeged (Hongrie), à Sofia (Bulgarie) et à Tirana (Albanie).

Portant uniquement des vêtements blancs et roulant à bord de véhicules blancs sans inscription, les équipes de surveillance étaient composées de deux observateurs, d’un conducteur et d’un interprète. Leur rôle consistait à recueillir de l’information sur la situation militaire dans leur zone de responsabilité, à faciliter les contacts entre les différentes factions et à participer aux négociations, à collaborer avec les organisations humanitaires et à surveiller l’état des droits de la personne, et à rapporter les violations de la zone d’interdiction aérienne au-dessus de la Bosnie-Herzégovine.

Nom : BOLSTER

Date : 9 septembre 1991 - 31 août 1994

Enoncé de mission de la Force opérationnelle canadienne:

Aider à stabiliser le cessez-le-feu :

Le mandat consistait également :

Historique de la mission : L’opération Bolster, nom donné à la participation canadienne à la Mission, a été lancée le 9 septembre 1991 avec l’arrivée des trois premiers officiers du contingent. Si l'on compte le reste de celui-ci, débarqué vers la mi-novembre, le premier groupe déployé était composé de 11 membres. La mission confiée consistait à apporter le soutien des FC à la MSCE en Yougoslavie. Après ce premier déploiement, on parlait plutôt du contingent canadien auprès de la Mission de surveillance de la Communauté européenne (CC MSCE) en ex-Yougoslavie.

Les officiers canadiens se sont vu confier un nombre disproportionné de postes de supervision au sein de la MSCE, y compris ceux de chef des opérations au quartier général de la Mission, à Zagreb, de chef de chacun des trois centres régionaux ainsi que d'officier supérieur des opérations dans les centres régionaux (trois) et au quartier général (deux). Entre septembre 1991 et la fin août 1994, le Canada a fourni à 6 reprises 10 officiers observateurs et 2 employés de soutien à la MSCE.

En juillet 1994, le gouvernement du Canada a commencé à étudier la possibilité de se retirer de la Mission. Étant donné le nombre croissant d’engagements auprès de l’ONU, il a décidé, au début août, de cesser sa participation à la MSCE. Les derniers membres de l’équipe canadienne sont revenus au pays à la fin août.

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