Opération Determined Effort

Information internationale

Nom de l'opération internationale : Opération Determined Effort

Nom de la mission internationale : Opération Determined Effort

Mandat de l'opération : Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN)

Région géographique : Europe

Lieu : Bosnie-Herzégovine et de la Croatie

Date : 1 décembre 1994 - 1 décembre 1995

Mandat de la mission : Fournir des effectifs au plan d'opération (OPLAN) 40-104 de l'OTAN et à l'opération Determined Effort pour permettre l'extraction des forces de l'OTAN de la Bosnie-Herzégovine et de la Croatie.

Notes sur la mission ou l'opération : En 1994, l'OTAN a commencé à envisager, selon le pire des scénarios, des opérations d'extraction de ses forces de soutien aux activités des Nations Unies en Bosnie-Herzégovine et en Croatie. Au départ, on a envisagé deux solutions : l'opération Determined Effort, pour une mise sur pied graduelle des forces d'extraction, et l'opération Daring Lion, pour procéder à celle-ci en quelques jours. L'opération Determined Effort a servi de base à l'OPLAN 40-104 de l'OTAN, et plus tard à la rapide constitution de forces qui sont devenues la Force de mise en œuvre en Bosnie Herzégovine (IFOR) à l'appui de l'Accord de paix de Dayton.

Renseignements de l'opération des FC (Cobra)

Nom : COBRA

Historique de la mission : L'opération Cobra a été la contribution prévue du Canada à l'opération Determined Effort. Bien que l'opération d'extraction n'ait jamais été mise en œuvre, sa planification a eu une incidence sur les opérations subséquentes du Canada. L'opération Cobra devait être une initiative interarmées sous la direction d'un quartier général de force interarmées (QGFI). Les efforts du Canada devaient s'intégrer à ceux de l'OTAN. La planification de l'opération a commencé à la fin de 1994. Le contingent canadien affecté à la FORPRONU avait élaboré un plan d'évacuation du théâtre des opérations. Toutefois, il fallait une initiative plus vaste et mieux coordonnée pour toutes les forces de l'OTAN en Bosnie-Herzégovine et en Croatie.

La planification navale prévoyait entre autres des dépenses pour la préparation des navires affectés à l'opération Cobra. Les navires ont été préparés à recevoir l'équipement exigé par leur mission, mais l'équipement n'y a pas été installé tout de suite. Deux d'entre eux, le NCSM Provider et le NCSM Vancouver, devaient partir de la côte Ouest. Les cinq navires avaient chacun des rôles spécifiques à jouer : - NCSM Gatineau - commandement de l'écran du navire de commandement/coordination de la lutte anti-sous-marine/coordination de la lutte antisurface/UCC; - NCSM Preserver - coordination logistique; - NCSM Provider - substitut - coordination logistique; - NCSM Vancouver - substitut - coordination de la lutte antiaérienne/coordination et de la guerre électronique; - NCSM Ville de Québec - coordination de la lutte antiaérienne/coordination de la guerre électronique.

En outre, le NCSM Preserver devait accueillir le QGFI, soit 65 personnes de plus, ainsi que 13 membres du personnel médical supplémentaires. Le NCSM Preserver et le NCSM Provider devaient transporter l'équipement des forces terrestres dans le secteur des opérations.

Les navires devaient être soutenus par sept hélicoptères CH 124 Sea King des 406e, 423e et 443e escadrons, dont le rôle consistait à assurer des services de livraison, de surveillance, de liaison et de communication pour le QGFI. Les modifications aux hélicoptères Sea King devaient comprendre l'installation d'une mitrailleuse polyvalente de calibre 5,56.

La planification militaire terrestre consistait à constituer un groupement tactique autour du 1er Bataillon, Princess Patricia's Canadian Light Infantry (1 PPCLI). L'entraînement en vue de cette éventuelle mission a commencé le 26 mars 1995 dans le cadre de l'exercice Prairie Ram déjà prévu. Quand le bataillon a entrepris l'exercice, il avait déjà reçu un préavis de mouvement de sept jours. L'opération devait mobiliser : un groupement tactique de trois compagnies mécanisées (775 militaires) et d'un escadron de chars Leopard (125 militaires); un QG et escadron de transmissions de brigade (505 militaires); un escadron de reconnaissance (125 militaires); un régiment du génie (-) (225 militaires); une batterie d'artillerie, canons automoteurs de 155 mm (165 militaires); un bataillon des services (-) pour le soutien de deuxième ligne (500 militaires); une ambulance de campagne avec deux équipes chirurgicales (200 militaires); un peloton de police militaire (34 militaires). Le Canada a aussi offert une compagnie de contrôle des mouvements (125 personnes).

La composante aérienne devait compter environ 600 militaires. Le contingent le plus important comprendrait une flotte d'hélicoptères CC 130 Hercules, dont 12 serviraient au transport et deux au ravitaillement en vol. Au départ, ils seraient utilisés pour transporter des soldats et de l'équipement canadiens jusqu'en Europe, après quoi ils seraient mis au service de l'OTAN. Si la Force aérienne avait dû déployer des appareils CP 140 Aurora pour l'opération Sharp Guard, ces aéronefs auraient été réaffectés au soutien de l'opération Determined Effort. Le Canada avait aussi fourni 18 avions CF 188 Hornet. L'avion CC 150 Polaris devait demeurer sous la responsabilité du Canada en tant que bien stratégique national - principalement pour transporter du personnel et de l'équipement au théâtre des opérations.

En fin de compte, l'opération Cobra/Determined Effort n'a pas été mise en œuvre. L'exercice de préparation à cette éventualité n'a toutefois pas été inutile, car la constitution des forces de l'OTAN pour l'IFOR était basée en partie sur la planification de cette opération.

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