Opération Parasol

Information internationale

Nom de l'opération internationale : Opération PARASOL

Nom de la mission internationale : Opération PARASOL

Mandat de l'opération : Gouvernement du Canada

Région géographique : Europe

Lieu : Kosovo

Date : 9 avril 1999 - 31 août 1999

Mandat de la mission : Les Forces canadiennes ont été chargées d'appuyer Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) relativement à la prestation de services d'aide humanitaire aux réfugiés dans les Balkans.

Notes sur la mission ou l'opération : Pendant plus d’un an, la province serbe du Kosovo a été témoin d’une augmentation progressive des tensions entre la population kosovare d’origine albanaise et les forces de la République fédérale de Yougoslavie (FRY). Le conflit s’est intensifié au point où, en février 1999, sous une supervision internationale, des négociateurs de la population albanaise du Kosovo et du gouvernement de la FRY ont été rassemblés à Rambouillet, en France, pour négocier une trêve. Les premiers ont fini par accepter les conditions de l'accord formulé, mais le gouvernement de la FRY a refusé de s’y conformer, continuant au contraire à masser des troupes en grand nombre dans la province. Par suite de l'échec des négociations, les Nations Unies ont retiré tout le personnel lié à la Mission de vérification au Kosovo (MVK), qui avait été mise en place plus tôt dans l’année, et a averti qu’une action militaire de l’OTAN était imminente si la FRY ne respectait pas l’accord de Rambouillet. En mars, une dernière démarche diplomatique a été tentée, mais a finalement échoué. Le 24 mars 1999, l’OTAN a lancé l’opération Allied Force et a commencé à mener des frappes aériennes contre la FRY. Les forces de celle-ci ont répondu par une campagne intensive de nettoyage ethnique afin de débarrasser le Kosovo de sa population albanaise, ce qui a poussé des centaines de milliers d’Albanais à se réfugier en Macédoine, en Albanie et au Monténégro.

Étant donné que près d’un million de réfugiés kosovars se trouvaient alors dans les pays voisins, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a lancé un appel d'aide à la communauté internationale. Le Canada s’est proposé, a accepté d’accueillir certains des réfugiés qui avaient été déplacés et a demandé aux FC de participer à cette initiative. C’est en réponse à cette demande que les Forces canadiennes ont lancé l’opération Parasol.

Le 6 avril, les FC ont diffusé un ordre d’avertissement qui donnait un préavis de 72 heures aux BFC Borden, Trenton, Kingston, Petawawa et Meaford en vue de l'accueil et de l'hébergement de quelque 5 000 réfugiés pendant 6 mois au maximum. La BFC Valcartier a été désignée comme base de réserve. Trois jours plus tard, le 9 avril, les FC étaient prêtes à recevoir les premiers réfugiés et les BFC Greenwood, Aldershot, Gagetown et Halifax avaient été ajoutées à l’opération.

Dès le début, Citoyenneté et Immigration Canada a pris la direction de celle-ci. Les Forces canadiennes ont joué un rôle de soutien important en fournissant des transports, des logements, des repas, des services médicaux et, avec l’aide de bénévoles, l’appui et le réconfort dont les réfugiés avaient grand besoin. Le 2 mai 1999, le premier des vols de A310 Airbus nolisés, qui allaient par la suite devenir quotidiens, est arrivé au Canada avec des réfugiés à son bord. Alternant entre la BFC Trenton, en Ontario, et la BFC Greenwood, en Nouvelle-Écosse, les avions étaient accueillis par des bénévoles de la Croix Rouge, des clubs Lions et Rotary de la région et de l’Armée du Salut, ainsi que par des membres de la communauté locale et du personnel des FC, qui aidaient les réfugiés à franchir les étapes du processus d’évaluation initiale.

Des équipes d’accompagnement, composées d’un militaire et d’un bénévole, étaient affectées à des groupes de 7 à 14 réfugiés. Dans la mesure du possible, les groupes étaient formés des membres d’une même famille (y compris les animaux domestiques) pour veiller à ce que ceux-ci ne soient pas séparés ni perdus dans la transition. Les équipes étaient chargées de savoir à tout moment où se trouvaient les membres de leur groupe et d’assurer la progression de ces derniers d’un poste à un autre, lesquels comprenaient notamment les formalités de l’immigration, un examen médical, l’identification, le passage aux douches, la distribution de nouveaux vêtements et l'obtention d'un repas chaud. Une étape clé du processus a été surnommée le « magasin de chaussures », un poste mis en place pour remplacer les chaussures considérées par Agriculture Canada comme « malsaines du point de vue de l'agriculture », parce qu’elles étaient trop sales pour pouvoir être nettoyées. Tout le processus d’accueil initial, y compris le changement de chaussures, s’effectuait en moins d’une heure.

Une fois terminé l’accueil initial, les réfugiés étaient conduits aux logements de la base où ils avaient atterri ou étaient envoyés vers l’une des autres bases de soutien. Après avoir passé environ deux mois dans ces installations, les réfugiés étaient ensuite transportés dans des villes un peu partout au Canada, où on leur offrait la possibilité de s’établir temporairement ou en permanence dans une collectivité avec l’aide d’un parrain. Dans un cas comme dans l’autre, les réfugiés avaient le choix de repartir au Kosovo dans les 24 mois suivant leur arrivée au Canada.

Lorsque la situation au Kosovo est redevenue stable, environ un tiers des Kosovars ont choisi d’être rapatriés, le reste a décidé de commencer une nouvelle vie et de rester au Canada. À la fin d’août 1999, lorsque l’opération Parasol s’est terminée, les FC s’étaient occupées de plus de 5 500 réfugiés.

 

Des membres des FAC distribuent des chaussures à des réfugiés du Kosovo.

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