Opération Sky Monitor

Information internationale

Nom de l'opération internationale : Opération SKY MONITOR

Nom de la mission internationale : Opération SKY MONITOR

Mandat de l'opération : Nations Unies

Région géographique : Europe

Lieu : ex-Yugoslavie

Date : 16 octobre 1992 - 12 avril 1993

Mandat de la mission : Surveiller le respect de la zone d’exclusion aérienne décrétée par les Nations Unies en Bosnie Herzégovine.

Notes sur la mission ou l'opération : Comme la situation en Bosnie Herzégovine s’était détériorée et mettait en péril les vols à des fins humanitaires, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté le 9 octobre 1982 la résolution 781. Cette dernière interdisait tous les vols militaires, sauf ceux autorisés par la Force de protection des Nations Unies (FORPRONU) ou par l’ONU. On a alors demandé à la FORPRONU de faire respecter cette interdiction, tandis que des pays et des organisations de sécurité régionales ont été priés d’aider la FORPRONU dans cette tâche.

Depuis le 16 juillet 1992, des navires de l’OTAN ainsi que les appareils E 3A de la Force aéroportée de détection lointaine de l’OTAN contribuaient à la surveillance des activités maritimes dans l’Adriatique sous mandat des Nations Unies (opération Maritime Monitor). Les avions E 3A patrouillaient au-dessus de la mer Adriatique. L’OTAN a alors accepté de confier également à ces appareils la surveillance de la zone d’exclusion aérienne en vertu de la résolution 781. À partir du 16 octobre, ce nouveau rôle a été assumé sous le nom d’opération Sky Monitor de l’OTAN. Les patrouilles initiales au-dessus de l’Adriatique se sont poursuivies et, le 31 octobre, on y a ajouté une autre aire de patrouille, au-dessus de la Hongrie, le gouvernement hongrois ayant autorisé l’utilisation d’un couloir permettant de couvrir l’ensemble de l’espace aérien de l’ex Yougoslavie, qu’il était impossible de garder depuis la trajectoire de l’Adriatique.

Les appareils E 3A, évoluant à partir de Geilenkirchen, en Allemagne, se servaient des bases avancées à Trapani, en Italie, et à Preveza, en Grèce, et de la base aérienne d’Aviano, en Italie. Les équipages multinationaux provenaient de 11 pays membres de l’OTAN (Belgique, Canada, Danemark, Allemagne, Grèce, Italie, Pays Bas, Norvège, Portugal, Turquie et États Unis). Ont aussi participé à l’opération Sky Monitor des avions E 3D de la RAF appartenant au 8e Escadron basé à Waddington ainsi que des appareils français E 3F de la base aérienne d’Avord.

Durant la période après le 16 octobre 1992, les appareils de détection lointaine de l’OTAN ont observé et confirmé plus de 500 violations de l’espace aérien. Par conséquent, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté le 31 mars 1993 la résolution 816 qui, en plus de maintenir la zone d’exclusion, autorisait les États participants à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire respecter l’interdiction. Le Conseil de l’Atlantique Nord a ensuite approuvé les plans de l’OTAN pour appliquer cette résolution, après quoi les activités dans le cadre de l’opération Deny Flight ont débuté à midi le 12 avril 1993.

La contribution canadienne a pris la forme d’un contingent rattaché à la Force aéroportée de détection lointaine de l’OTAN, à Geilenkirchen. La section opérationnelle comprenait 36 officiers, 16 militaires du rang (supérieurs) et 19 militaires du rang (subalternes). Au lieu de former une équipe entièrement canadienne, ces aviateurs étaient intégrés à des équipes multinationales, remplissant diverses tâches à bord et s’occupant des instruments de détection.

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