Opération Snowgoose

Nom de l'opération internationale :  Force des Nations Unies du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP)

Dates de l'opération internationale :   1964/03/04 -

Organisme responsable :   Nations Unies

Nom de la région :  Europe

Lieu :   Chypre

Nom de l'opération canadienne :   Opération Snowgoose

Dates de l'opération canadienne :   1964/03/13 à aujourd’hui

Mandat de la mission :   L’UNFICYP a été instituée en vertu de la résolution 186 (1964) adoptée par le Conseil de sécurité le 4 mars 1964, afin d’empêcher une reprise des combats opposant les Chypriotes grecs aux Chypriotes turcs, de contribuer au maintien et au rétablissement de la loi et de l’ordre, et de favoriser un retour à la normale.

 

L’UNFICYP a entrepris ses activités le 27 mars 1964. À la suite des hostilités en 1974, le Conseil de sécurité a adopté plusieurs résolutions visant à clarifier son mandat, en fonction des nouvelles conditions militaires et politiques dans l’île. Ces modifications portaient entre autres sur la surveillance d’un cessez‑le‑feu de facto entré en vigueur le 16 août 1974, et le maintien d’une zone tampon entre les lignes tenues par la garde nationale cypriote d’une part, et celles des troupes turques et cypriotes turques d’autre part.

Notes sur la mission :  

Située à la croisée des chemins et aux confluents de l’histoire dans l’est de la Méditerranée, l’île de Chypre a été envahie et occupée par divers peuples au fil des siècles. Elle a donc une population très métissée, majoritairement grecque mais avec une importante minorité turque; c’est dû à la fois à sa situation géographique et au fait qu’elle a fait partie intégrante de l’empire turc ottoman pendant 340 ans (jusqu’en 1919). L’Angleterre annexa l’île après la Première Guerre mondiale, mais des nationalistes chypriotes grecs, invoquant le principe de l’autodétermination, réagirent par une campagne en faveur de l’enosis, c’est‑à‑dire le rattachement à la Grèce. Les troubles qui avaient éclaté durant les années 1930 ont en grande partie cessé durant la Deuxième Guerre mondiale, l’île demeurant alors un important bastion stratégique des alliés en Méditerranée; mais quand la Grande-Bretagne rétablit sa mainmise après la guerre, les activistes grecs reprirent leur campagne militante.

 

Évidemment, l’idée de l’enosis ne plaisait guère à la communauté turque cypriote ni à la Turquie; et même si les gouvernements grecs successifs n’avaient jamais endossé officiellement cet objectif, on soupçonnait l’organisation nationale des combattants cypriotes (EOKA), qui au milieu des années 1950 attaquait à la fois les représentants du pouvoir britannique et les habitants d’origine turque, de recevoir une aide considérable de ses partisans en Grèce. Les Cypriotes turcs répliquaient par des représailles, de sorte que les attentats, les enlèvements et les émeutes étaient devenus pratiques courantes.

 

Le problème de Chypre relevait fondamentalement de la Grande‑Bretagne, mais l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord s’est retrouvée également concernée après l’adhésion à cette alliance de la Grèce et de la Turquie. Par ailleurs, la mainmise de la Grande-Bretagne sur Chypre allait à contre-courant de la vague de décolonisation déferlant à la fin des années 1950. Par conséquent, au début de 1959, des représentants de la Grèce et de la Turquie, avec le soutien britannique, se sont rencontré à Zurich où ils ont convenu d’une série d’articles fondamentaux pour une constitution destinée à une république de Chypre indépendante. L’entente portait entre autres sur trois traités accordant le statut de « puissance garante » à la Turquie, à la Grèce et à la Grande-Bretagne. Lors de la Conférence de Londres en février 1959, le gouvernement britannique a donné son aval à la nouvelle constitution. On a ensuite demandé l’approbation des délégués chypriotes grecs et turcs, après quoi la Constitution de la République de Chypre a été ratifiée le 16 août 1960, jour même où le pays accédait à l’indépendance. Suivant les traités de garantie, d’alliance et de fondation, il fallait consulter les puissances garantes et obtenir leur accord pour toute modification à la constitution. Celle‑ci prévoyait aussi l’octroi à la Grande-Bretagne de deux « zones de souveraineté » d’une superficie de 99 milles carrés.

 

La communauté internationale espérait voir la république de Chypre devenir un État multiethnique respectant et protégeant les besoins et les droits de ses citoyens, tant grecs que turcs. Toutefois, les arrangements constitutionnels comportaient des failles qui sont ressorties au grand jour le 30 novembre 1963 quand le président chypriote l’archevêque Makarios, qui depuis longtemps était affilié au mouvement enosis, a décrit 13 aspects constitutionnels qu’il souhaitait voir modifier, ayant pour effet de diminuer le pouvoir politique des habitants d’origine turque et de leurs dirigeants. Au départ, les Chypriotes turcs n’ont pas réagi, mais la Turquie a rejeté d’emblée ces propositions. Les tensions croissantes opposant les deux groupes ethniques ont débouché sur des affrontements violents le 21 décembre 1963. Le contingent militaire turc stationné à Chypre aux termes du traité d’Alliance s’est alors déployé dans les secteurs en dehors de Nicosie où avaient lieu les troubles les plus graves. Sous les pressions internationales, tous les camps impliqués ont accepté une ligne de cessez‑le‑feu (ligne verte) entre les quartiers respectifs des deux communautés à Nicosie, où devait patrouiller une « troupe de maintien de la paix » formée de militaires anglais provenant des secteurs de souveraineté britannique à Chypre.

 

Aux Nations Unies, les délégués de Chypre, de Grande-Bretagne, de Grèce et de Turquie ont ensuite demandé au secrétaire général de nommer un représentant personnel pour observer le déroulement de cette mission de maintien de la paix. La situation se dégradait partout dans l’île; les combats interechniques, les enlèvements et les meurtres faisaient craindre une intervention à la fois de la Grèce et de la Turquie. Le 4 mars 1964, le Conseil de sécurité a approuvé la résolution 186, qui établissait la Force de maintien de la paix des Nations Unies à Chypre (UNFICYP) pour préserver la paix dans l’ensemble de l’île. Son mandat consistait à prévenir une reprise des combats, à contribuer au maintien et au rétablissement de la loi et de l’ordre et à favoriser le retour à la normale.

 

En dépit de cette résolution, la situation a continué à se détériorer davantage, ce qui rendait d’autant plus urgent le déploiement des contingents de l’ONU. Les premiers militaires étrangers à se joindre aux Britanniques ont été les Canadiens; toutefois, c’est seulement le 27 mars qu’il y a eu sur place assez de troupes des autres pays participants pour que l’on puisse considérer la mission réellement engagée. Les corps principaux des contingents irlandais, finlandais et suédois sont arrivés en avril, tandis que les troupes danoises, un hôpital de campagne autrichien et des troupes suédoises supplémentaires (issues du contingent de la Suède à l’opération de l’ONU au Congo) sont arrivés le mois suivant. Le 8 juin 1964, l’UNFICYP a atteint un effectif global de 6 411 membres, avec le renfort de policiers civils australiens, autrichiens, danois, néo-zélandais et suédois.

 

À mesure que les soldats de l’UNFICYP arrivaient, ils étaient déployés dans des zones spécifiques, en compagnie d’un groupe de policiers civils. Autant que possible, les policiers faisaient équipe avec des militaires de même nationalité ou parlant la même langue. La répartition dépendait du degré de violence dans chaque région. Ainsi, les contingents canadiens et finlandais ont pris en charge la zone de Nicosie, couvrant l’agglomération elle‑même et un vaste secteur du nord‑est au nord‑ouest de la ville. Les casques bleus occupaient des positions entre les lignes défensives là où il y en avait, ou s’interposaient dans les secteurs où des combats risquaient de survenir. La troupe a établi des postes d’observation, tandis que des équipes mobiles patrouillaient le territoire intermédiaire. Les patrouilles mobiles surveillaient également les secteurs à risque, se déplaçant d’un endroit à l’autre en fonction des impératifs.

 

La présence des casques bleus a mis fin aux actes de violence majeurs, sans toutefois permettre d’apaiser les tensions sous‑jacentes. Des éléments favorables à l’enosis continuaient à manoeuvrer dans les coulisses, tandis que les pourparlers entre les deux groupes ethniques échouaient les uns après les autres. Les frustrations accumulées ont finalement débouché le 15 juillet 1974 sur un putsch de la garde nationale chypriote commandée par des officiers grecs. Puis, le 20 juillet, les militaires turcs ont débarqué sur la côte nord de l’île; le gouvernement turc a invoqué comme prétexte le traité de garantie qui autorisait chacune des trois puissances garantes à intervenir advenant que des facteurs externes viennent détourner Chypre de la voie vers l’indépendance. Peu après, on négocia un cessez‑le‑feu entré en vigueur à 16 h le 22 juillet, mais les combats reprirent le lendemain, avec une intensité redoublée autour de l’aéroport de Nicosie; néanmoins, les responsables de l’UNFICYP réussirent à convaincre les deux camps d’accepter que l’aéroport ait le statut de zone protégée par l’ONU.

 

Tout au long des affrontements, les casques bleus ont fait de leur mieux pour protéger les villages turcs chypriotes isolés contre les assauts de la garde nationale. Ils ont également joué un rôle majeur dans l’évacuation des délégations étrangères. Il y a eu un autre cessez‑le‑feu le 25 juillet en même temps que des négociations s’amorçaient à Genève, mais les combats reprirent de plus belle à la suite d’une rupture des pourparlers le 14 août. L’UNFICYP a pu subséquemment conclure des cessez‑le‑feu partiels à Nicosie et dans d’autres régions du pays, mais à certains endroits, les combats étaient si violents que les casques bleus ont dû se retirer.

 

À 18 h le 16 août, un cessez‑le‑feu décrété par l’armée turque est entré en vigueur. L’UNFICYP a rapidement délimité les zones de désengagement entre les camps adverses – dans certains cas, la ligne n’avait que quelques mètres de largeur alors qu’ailleurs, elle s’étendait sur sept kilomètres – et a entrepris de les protéger en les considérant comme des lignes de cessez‑le‑feu effectives. Une fois ce résultat obtenu, il restait surtout comme tâche à préserver la paix entre les deux camps en attendant qu’on parvienne à trouver une solution politique définitive. L’UNFICYP a ainsi conclu plusieurs ententes locales pour fixer les limites des actions permises aux belligérants vis-à-vis les lignes de front, tout en essayant d’empêcher toute modification par rapport au statu quo de 1974 le long de la zone tampon (en particulier l’interdiction de nouvelles installations militaires). Cette tâche était maintenant un peu plus aisée qu’en 1964, puisqu’au lieu de troupes paramilitaires indisciplinées comme à l’époque, on avait à présent affaire surtout à des soldats de carrière des deux côtés de la ligne de front.

 

Les casques bleus continuent à monter la garde autour des zones tampons, protégeant les Chypriotes grecs dans la zone turque et les Chypriotes turcs dans la zone grecque, Ils remplissent entre autres des fonctions à caractère humanitaire, notamment assurer la livraison des marchandises et veiller à ce que les minorités soient bien traitées. Dans la zone tampon, où se trouvent certaines des terres les plus fertiles de l’île, les casques bleus protègent les agriculteurs et veillent à y interdire toute action d’ordre militaire.

 

Les effectifs de l’UNFICYP ont varié considérablement depuis ses débuts. Son personnel a ainsi été réduit d’un sommet de 6 275 membres en décembre 1964 à 4 610 en décembre 1966, grâce à une diminution des tensions. Mais cette baisse progressive a été interrompue temporairement quand des affrontements limités se sont produits en novembre 1967, mais on a ensuite recommencé à réduire les effectifs, si bien qu’en 1972, l’UNFICYP ne comptait plus que 3 150 membres. Leur nombre a été encore baissé à 2 366 au printemps 1974; toutefois, l’intervention turque a contraint l’ONU à dépêcher des troupes supplémentaires dans l’île, si bien que le nombre de casques bleus est remonté à 4 444. On a pu encore une fois réduire les effectifs à la fin des années 1970, jusqu’à ce qu’en 1992, plusieurs des pays contributeurs annoncent leur intention de retirer carrément leur contingent national faute de progrès dans le sens d’un règlement politique. Par conséquent, au milieu de 1993, l’effectif global de l’UNFICYP est tombé de 1 513 à 850 membres. L’Argentine a ensuite envoyé des soldats en octobre 1993, faisant ainsi remonter le personnel à son niveau actuel de 1 165 membres, provenant surtout d’Argentine, d’Autriche et du Royaume-Uni.

 

Le Canada a indiqué qu’il accepterait de participer à la mission au début de 1964, quand la question de son éventuelle participation a été soulevée lors d’une série de conférences de l’OTAN visant à résoudre la crise chypriote. À l’époque, l’unité en attente désignée de l’ONU pour l’armée canadienne était le 1er Bataillon du Royal 22Régiment, qui a donc été proposé en guise d’apport canadien. Quand l’ONU s’en est finalement mêlée, son secrétaire général U Thant a souligné que le Canada jouerait un rôle pivot, de sorte que le gouvernement canadien a accepté de fournir une contribution à l’UNFICYP. Une fois le mandat approuvé par l’ONU, on a pu commencer à organiser le transport du contingent canadien. Les FC ont ensuite émis l’ordre d’opération après l’approbation par le gouvernement de l’opération Snowgoose le 13 mars. D’après l’ordre d’opération, le contingent canadien devait au cours de cette mission « faire le maximum pour empêcher une reprise des combats et, si nécessaire, contribuer au maintien et au rétablissement de la loi et de l’ordre et favoriser un retour à la normale ». Le 1er Bataillon du Royal 22Régiment (709 personnes) et l’escadron de reconnaissance du Royal Canadian Dragoons (91 personnes) ont alors été choisis pour y participer. Les FC ont aussi établi un quartier général comptant 178 membres.

 

En vue de la mission potentielle, le porte‑avions NCSM Bonaventure a reçu le 7 mars l’ordre de retourner à Halifax pour prendre l’équipement nécessaire. Une fois le navire arrivé à Halifax le 13, l’équipage s’est empressé de le préparer pour son nouveau rôle, entre autres en effectuant des réparations urgentes et en déchargeant tout l’équipement superflu. Le 18, on y a chargé 56 véhicules et 70 tonnes de marchandises et de munitions, tandis que 95 officiers et soldats du 22Régiment, du Royal Canadian Dragoons et du Corps des services de l’Armée canadienne ont embarqué sur le navire. Le porte‑avions a largué les amarres à 17 h, pour ensuite rejoindre le NCSM Restigouche en chemin. À 4 h le 30 mars, il s’est ancré dans la baie de Famagouste, où le déchargement du personnel et de l’équipement a débuté le matin même.

 

Dans l’intervalle, l’Aviation royale du Canada a préparé puis envoyé des appareils Hercules et Yukon appartenant respectivement aux 435e et 437e Escadrons. À partir du 15 mars et pendant la semaine suivante, ces avions ont amené dans l’île en 28 vols environ 900 soldats et 400 tonnes de matériel.

 

Une fois sur le terrain, les militaires canadiens se sont trouvés confrontés à une tâche difficile. Il y avait à Chypre 6 300 soldats grecs et 1 000 soldats turcs de plus que les niveaux autorisés par les accords. Il fallait donc réduire les deux armées en présence, les séparer et démilitariser les secteurs correspondants. Pour empirer la situation, les Chypriotes grecs et turcs les plus fanatiques et radicaux ne se gênaient pas pour attaquer les militaires turcs ou grecs, ou même les casques bleus. D’ailleurs, les deux forces paramilitaires, composées d’individus indisciplinés et incontrôlables, trouvaient systématiquement des façons d’enfreindre les conditions du cessez‑le‑feu, entre autres en érigeant d’autres fortifications et en occupant de nouvelles positions (en guise de provocation).

 

Tout au long des années 1964 et 1965, les membres du 22Régiment, des Canadian Guards et du Queen’s Own Rifles, appuyés par des escadrons de reconnaissance du RCD et du Régiment Lord Strathcona’s Horse, se sont employés à apaiser les tensions et à contrôler les affrontements mineurs provoqués par les paramilitaires. Dans cette optique, les militaires canadiens devaient souvent recourir à la force pour démanteler les postes avancés et les positions défensives, actions qui n’étaient pas entièrement conformes à leurs règles d’engagement. Ainsi, en plus de leurs compétences de soldats, les Canadiens devaient faire preuve de sens diplomatique, de patience et de persuasion.

 

Une fois la situation calmée, les soldats canadiens ont continué avec vigilance à surveiller leur secteur à partir d’une vingtaine de postes d’observation et grâce à des patrouilles mobiles effectuées à la fois par des fantassins et des sections de reconnaissance. Le territoire sous leur contrôle couvrait environ 550 milles carrés. C’était le deuxième plus petit secteur de l’ONU, mais aussi un des plus vulnérables. En effet, on y trouvait la principale enclave chypriote turque de l’île, le plus grand nombre de paramilitaires, de même que les bataillons des armées grecques et turques autorisés par le traité.

 

Au départ, le contingent canadien comprenait environ 1 100 membres, nombre qui a rapidement diminué au cours des 2 années suivantes pour tomber à environ 900 en novembre 1967 puis à 480 au début de 1974. Mais à la suite de l’intervention de l’armée turque, les membres du Régiment aéroporté du Canada se sont retrouvés dans une position précaire, obligés de se protéger eux‑mêmes tout en essayant de défendre les civils des deux groupes ethniques et les intérêts de l’ONU. C’était à eux également que revenait la tâche de protéger l’aéroport de Nicosie. Comme nous l’avons vu, une fois les combats terminés, il a fallu ajuster les activités de l’UNFICYP en fonction de la nouvelle situation sur le terrain. Le principal changement a été le fait que les militaires canadiens patrouillaient à présent dans la zone tampon entre les lignes grecques et turques, y compris le secteur le plus chaud de Nicosie, où la moindre provocation risquait de mettre le feu aux poudres. Par ailleurs, les soldats canadiens ont fait en sorte que la soi-disant ligne verte est devenue une zone d’opérations plus sûre.

 

À son niveau culminant, le contingent canadien de l’UNFICYP après l’intervention turque de 1974 comptait 950 membres. Ce nombre a été réduit graduellement à 515 au début de 1987, mais il a fallu le réaugmenter à 575 pour combler une partie des postes rendus vacants à cause du retrait du contingent suédois; mais l’effectif est retombé à 520 au début de décembre 1992. Cependant, le Canada était parmi les nombreux pays à remettre en question le maintien de troupes dans l’île, d’autant plus que ni les Chypriotes grecs, ni les Chypriotes turcs n’avaient sérieusement cherché à résoudre leurs problèmes communs; par conséquent, le gouvernement canadien a annoncé le 11 décembre 1992 le retrait de son bataillon. En juin 1993, il ne restait plus que 117 militaires canadiens à Chypre. Actuellement, un officier canadien a été assigné au quartier général de l’UNFICYP.

 

Au total, plus de 30 000 militaires canadiens ont servi à Chypre, et 28 d’entre eux y sont morts. Deux de ces victimes, les soldats J.J.C. Berger et J.L.G. Perron, ont péri au cours des combats ayant suivi l’intervention de l’armée turque.

 

25 novembre 2008
Nicosie (Chypre)

Cénotaphe placé au Ledra Palace Hotel, en face du poste de commandement régimentaire du secteur 2, en mémoire des militaires canadiens qui sont morts en servant sur l’île de Chypre. L’opération SNOWGOOSE est la contribution du Canada à la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP). Après de nombreux changements au fil des ans, le mandat actuel de la Force consiste à faire respecter l’accord de cessez-le-feu et à maintenir une zone tampon entre le secteur grec et le secteur turc de Chypre. Les plus de 1 200 militaires et policiers civils qui composent l’UNFICYP d’aujourd’hui viennent de neuf pays différents, dont le Canada, qui fournit actuellement un officier au personnel des opérations, au quartier général de l’UNFICYP, à Nicosie.

Photo : Cplc Robert Bottrill,
Caméra de combat des Forces canadiennes.

Description : Des soldats des Nations Unies cherchent des mines à Chypre. ONU/Chypre, équipement de déminage.

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