Opération Baton

Nom de l'opération internationale : sans objet

Dates de l'opération internationale : sans objet

Organisme responsable :   Gouvernement du Canada

Nom de la région :  Moyen-Orient

Lieu :   Iran

Nom de l'opération canadienne :   Opération BATON

Dates de l'opération canadienne :  1978/12/09 – 1979/01/10 

Mandat de la mission :  

Évacuer les ressortissants canadiens et étrangers d’Iran

Notes sur la mission :  

En 1978, la politique intérieure du gouvernement iranien a provoqué des manifestations de grande envergure. L’augmentation des impôts et l’imposition d’amendes ont servi à compenser la diminution des revenus pétroliers. Une grande partie de la population était irritée par les sorties de fonds utilisés pour acheter des armes américaines et certaines des premières manifestations de 1978 qui ont mené à la révolution étaient dirigées contre les grandes banques sous contrôle étranger ou à participation minoritaire.

Les cols bleus et blancs, les démunis et le clergé chiite ayant chacun leurs raisons propres, se sont rassemblés en 1977-1978, opérant principalement dans les zones urbaines. En raison de la montée des forces d’opposition, le Shah s’est enfui du pays le 16 janvier 1979. En même temps, l’armée a été amenée à participer aux manifestations, d’abord en refusant d’obéir aux ordres de tirer sur la foule. Puis, en janvier et février 1979, de jeunes officiers radicaux, la plupart provenant de la force aérienne, se sont officiellement ralliés aux forces révolutionnaires.

En raison des troubles civils en Iran, le ministère des Affaires extérieures du Canada a demandé au gouvernement, qui l’a autorisé, que les FC envoient des avions dans une évacuation éventuelle des ressortissants canadiens dans ce pays. Le point de rassemblement des avions des FC a été Ankara, en Turquie.

La phase I a consisté à déployer environ 105 militaires à Ankara, le 9 décembre 1978. Cette équipe est arrivée le lendemain, 10 décembre. Ils ont mis en place l’élément de contrôle du transport aérien dans le hangar d’une compagnie turque, l’USAK, à l’aéroport d’Ankara. Une détente temporaire a permis à la plus grande partie du personnel de rentrer au Canada le 16 décembre 1978.

La phase II a porté sur l’évacuation des ressortissants canadiens et étrangers. Après la phase I, on a tenu en alerte les avions à la BFC de Trenton pour partir avec un préavis de 24 heures, et un CC-137 et un CC-130 ont quitté la base le 31 décembre avec un préavis de seulement 4 heures. Ils sont arrivés à Ankara les 1er et 2 janvier respectivement. Un CC-130 de la BFC de Lahr a décollé de cette base pour arriver le 2 janvier. Deux autres CC-130 sont partis de la BFC de Trenton et ont atteint Ankara le 3 janvier. Ces deux avions ont alors été immédiatement ravitaillés et sont repartis pour Téhéran moins de huit heures plus tard.

Le 3 janvier 1979, quatre CC-130 sont allés à Téhéran. Trois de ces avions ont poursuivi jusqu’à Rasht, sur la mer Caspienne, pour évacuer du personnel, notamment certains employés de l’entreprise Stadler-Hurter de Montréal. En tout, les Forces canadiennes ont évacué 356 civils : 227 Canadiens, 56 Allemands de l’Ouest, 43 Britanniques, 14 Américains, 6 Australiens, 5 Finlandais, 2 Néo-Zélandais, 1 Tchèque et deux personnes de nationalité inconnue.

Le 4 janvier, un cinquième vol a permis de ramener 52 employés. En raison de l’arrivée tardive de l’avion, le couvre-feu a empêché les personnes qui devaient être évacuées de partir de chez eux pour se rendre à l’aéroport, obligeant donc l’avion à rester une nuit de plus. Le matin suivant, les douanes iraniennes ont retardé le départ de l’avion. Finalement, il a ramené 39 Canadiens, 10 Britanniques, 1 Américain, 1 Australien et 1 Néo-Zélandais. À l’occasion de ce dernier vol de la phase II, le personnel a commencé la phase du redéploiement, le dernier avion ayant quitté Ankara à 18 h, heure locale, le 6 janvier 1979.

L’opération BATON n’était toutefois pas terminée. Un dernier vol a été organisé à la fin de janvier 1979, parce qu’on savait que 160 employés avaient besoin d’être évacués. Cette évacuation a constitué la phase III de l’opération BATON. C’est un avion Hercules qui a effectué la mission, partant de la BFC de Trenton le 31 janvier pour y revenir le 8 février. Comme dans les missions précédentes, les autorités iraniennes ont retardé de 72 heures le vol vers Téhéran. Le 6 février, le dernier vol a ramené 58 personnes : 33 Canadiens, 9 Américains, 6 Britanniques, 5 Néo-Zélandais, 2 Français, 1 Australien, 1 Philippin et 1 Égyptien.

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