Opération CALUMET

Nom de l'opération internationale : Force et observateurs multinationale (FOM)

Dates de l'opération internationale : 1981/08/03 -  à ce jour

Organisme responsable :   Traité de paix Égyptien – Israélien

Nom de la région : Moyen-Orient

Lieu : Égypte

Nom de l'opération canadienne : Opération CALUMET

Dates de l'opération canadienne : 1985/09/01 - à ce jour

Mandat de la mission :

La mission de la FMO consiste à surveiller le respect des dispositions du traité de paix israélo égyptien touchant la sécurité et à faire le maximum pour prévenir toute violation.

Notes sur la mission :

Dans la longue histoire des efforts de l’ONU et d‘autres organismes internationaux pour instaurer la paix et la stabilité au Moyen Orient, il y a parfois des lueurs d’espoir. L’un de ces succès réconfortants est survenu en septembre 1978 lorsque, après une série de rencontres entre les délégués égyptiens et israéliens sous le parrainage des États Unis, la ratification des Accords de Camp David a marqué le début d’un processus qui allait mettre fin à 30 ans d’état de guerre larvée entre Israël et l’Égypte. À peine six mois plus tard, le 26 mars 1979, la République arabe d’Égypte et l’État d’Israël ont signé conjointement le traité de paix, qui prévoyait un retrait échelonné des troupes israéliennes de la péninsule du Sinaï, processus devant s’achever en avril 1982.

Au cours de la période qui a abouti à la signature du traité, tous les intéressés savaient qu’il était fort possible que le Conseil de sécurité des Nations Unies n’approuve pas l’envoi d’une force de maintien de la paix permanente dans le Sinaï. Par conséquent, le 26 mars 1979, jour même de la ratification du traité de paix, le président américain Jimmy Carter a envoyé des lettres identiques au président égyptien Anwar Sadat et au premier ministre israélien Menahem Begin, leur garantissant que son pays ferait le nécessaire pour assurer la mise sur pied et le maintien d’une force multinationale de surveillance, dans l’éventualité où l’ONU refuserait d’assumer ce rôle.

Tel que prévu, quand le mandat de la Force d’urgence des Nations Unies II (FUNU II), existant depuis 1973, est arrivé à expiration en juillet 1979, les membres des Nations Unies ont refusé d’établir la force de maintien de la paix préconisée dans le traité de paix. Pour maintenir une surveillance, il ne restait plus que la mission américaine au Sinaï (SFM), qui avait été établie pour surveiller, en collaboration avec l’ONU, l’application de l’accord de paix. Par conséquent, c’est la SFM qui a vérifié le retrait des troupes israéliennes jusqu’en avril 1982, moment où l’on a créé pour lui succéder une nouvelle organisation appelée Force multinationale et Observateurs (FMO), suivant la promesse de Carter et une entente conclue entre les parties prenantes en août 1981.

La mission américaine au Sinaï avait divisé la région en quatre zones distinctes, auxquelles s’appliquaient des limites précises quant aux types de troupes et à leurs effectifs, aux munitions et aux fortifications qui pouvaient s’y trouver. La FMO, dont les membres provenaient de 10 pays, a repris cette structure d’encadrement. À partir de son quartier général situé à El Gorah, en Égypte, elle a continué à surveiller le respect des dispositions du traité de paix relatives à la sécurité et à signaler les infractions en effectuant des patrouilles et en assurant une présence à des postes de contrôle et d’observation le long d’une bande de 20 à 40 kilomètres de largeur et d’environ 400 kilomètres de longueur dans la partie est du Sinaï. Sa zone de responsabilité comprenait également les îles de Tiran et Sanafir dans le golfe d’Aqaba, où patrouillaient des unités navales.

 

L’Opération canadienne

Au départ, le Canada ne participait pas à la FMO, mais le 28 juin 1985, le gouvernement a accepté d’envoyer des soldats canadiens pour relever au printemps suivant le contingent australien/néo zélandais. À cette fin, on a formé en septembre 1985 le contingent canadien de la FMO (CC FMO), sous le nom d’opération Calumet. L’unité canadienne devant être déployée initialement, le 10e Groupe d’aviation tactique (10 GAT), réunissait 140 militaires canadiens et 9 hélicoptères CH135 Twin Huey. Les détachements précurseurs ont commencé à arriver en Égypte en février; un mois plus tard, le 31 mars, le CC FMO a pris la relève du contingent australien/néo zélandais dans ce secteur.

Les fonctions du contingent canadien consistaient à appuyer avec les hélicoptères les inspections et les vérifications des observateurs, à fournir l’appui d’un bataillon d’infanterie, à transporter les dignitaires, à procéder à des évacuations sanitaires, à s’entraîner, à remplir des tâches administratives et logistiques, à assurer le commandement et le contrôle ainsi qu’à mener des opérations de recherche et de sauvetage. Les observateurs, pour la plupart des militaires américains à la retraite et des fonctionnaires du Secrétariat d’État des États Unis, faisaient habituellement leurs inspections en équipe de deux, vêtus d’un uniforme orange vif. L’Unité d’hélicoptères (UH) canadienne s’occupait également du système de contrôle de la circulation aérienne de la FMO et assumait toute autre tâche convenue.

Pour former l’Unité d’hélicoptères, on a d’abord fait appel au 408e Escadron tactique d’hélicoptères (ETAH), basé à Edmonton, puis par rotation de six mois au 427 ETAH (Petawawa), au 430 ETAH (Valcartier) et au 403e Escadron d’entraînement opérationnel d’hélicoptères (Gagetown). L’UH canadienne a été retirée en mars 1990 lorsque les fonctions de soutien par hélicoptères ont été confiées à une unité américaine. Par conséquent, depuis 1990, environ 29 membres du contingent canadien ont été en tout temps au service du quartier général de la FMO, à El Gorah, en Égypte. Quatorze d’entre eux servaient pendant un an, tandis que les 14 autres restaient 6 mois sur le terrain. En général, c’est le Canada qui fournissait le commandant adjoint et le sergent major de la FMO.

 

 

Photo: Cplc Frank Hudec, Caméra de combat des Forces canadiennes

Le Cpl Darryl Roach, contrôleur de la circulation aérienne affecté à la Force multinationale et Observateurs (FMO), devant un Twin Otter, sur l’aire de trafic du camp nord de la FMO, à El Gorah, en Égypte.

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