Groupe d’observation des Nations unies au Liban (GONUL)
Nom de l'opération internationale : Groupe d'observation des Nations unies au Liban
Dates de l'opération internationale : 1958/06/14 - 1958/12/09
Organisme responsable : Nations Unies
Nom de la région : Moyen-Orient
Lieu : Liban
Nom de l'opération canadienne : Groupe d’observation des Nations unies au Liban (GONUL)
Dates de l'opération canadienne : 1958/06/21 – 1958/12/24
Mandat de la mission : Faire en sorte qu’il n’y ait aucune infiltration ou envoi d’armes ou d’autre matériel aux frontières libanaises. Conseil de sécurité des Nations unies, résolution 128 (1958)
Notes sur la mission :
Le Liban était un pays en difficulté en 1958. Non seulement sa structure politique basée sur les confessions suscitait-elle l’insatisfaction, mais des preuves indiquaient que la nouvelle République arabe unie d’Égypte et Syrie envoyaient des armes et des agents aux factions dissidentes. Une guerre civile semblait imminente. Répondant à l’appel du président Camille Chamoun, le 11 juin 1958, le Conseil de sécurité a autorisé le secrétaire général à créer un groupe d’observation pour « faire en sorte qu’il n’y ait aucune infiltration illégale de personnel ou envoi illégal d’armes ou d’autre matériel aux frontières libanaises ».
Malgré son mandat, qui comprenait l’expression « faire en sorte que », le Groupe d’observation des Nations unies au Liban (GONUL) devait se limiter à des fonctions d’observation et d’analyse : il n’avait aucun pouvoir d’intervention pour empêcher les infiltrations illégales ou pour régler des différends locaux. New York était toutefois d’avis qu’une réaction rapide de l’Organisation des Nations unies (ONU) aurait un effet en soi. Aussi le secrétaire général Dag Hammarskjöld a-t-il demandé à l’Organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve (ONUST) de fournir le personnel initial du GONUL. Neuf officiers, y compris un Canadien, ont été mis en disponibilité et se sont donc rendus à Beyrouth avant le 15 juin; la surveillance de la frontière libano-syrienne, qui s’étendait sur 447 kilomètres, dépassait toutefois la capacité d’un groupe aussi restreint. Le GONUL a vu sa taille augmenter, le Canada lui accordant dix officiers de plus au 21 juin. Sept officiers supplémentaires ont été envoyés en août, alors que l’effectif du GONUL atteignait deux cents membres, pour mieux composer avec une situation devenue plus complexe avec la demande du Liban aux États-Unis d’envoyer des troupes, à l’extérieur du cadre de l’ONU, pour empêcher l’éclatement d’une guerre civile et contrer les nouvelles menaces qui s’exerçaient sur le pays en Iraq et en Jordanie. Les troupes américaines étaient là à la mi-juillet, mais leur présence n’était pas des plus utiles en raison des relations entre les États-Unis et les voisins du Liban.
Afin d’accélérer et de faciliter le retrait des Américains, dont la présence n’avait manifestement fait qu’ajouter de l’huile sur le feu, Hammarskjöld a suggéré d’augmenter l’effectif du GONUL à cinq cents membres, d’où l’envoi de 56 autres officiers et hommes par le Canada. D’autres pays ont aussi accru leur engagement, de sorte que, à la mi-novembre 1958, le GONUL comptait 591 militaires de 20 pays, qui occupaient 49 positions et auxquels avaient été affectés 18 avions de surveillance et 290 véhicules pour les patrouilles sur le terrain.
Le 9 décembre, il était évident que la mission était terminée : les élections qui avaient eu lieu en juillet avaient permis de porter au pouvoir une administration acceptable à la plupart des factions; les Américains avaient quitté Beyrouth le 25 octobre; des relations diplomatiques normales avaient été rétablies avec la République arabe unie. Aussi, le 17 novembre, le gouvernement libanais a demandé la dissolution du GONUL, qui avait formulé une recommandation semblable. Une semaine plus tard, des Canadiens revenaient au pays, et tous étaient de retour avant Noël.
Le contingent canadien dans le GONUL s'est élevé à 77 militaires : 71 officiers et 6 sous-officiers. L’un des officiers, un lieutenant-colonel, était le responsable des opérations sur le terrain du GONUL. Deux autres officiers ainsi que deux sous-officiers prêtés par l’ONUST et la Force d’urgence des Nations unies (FUNU) ont aussi servi avec le GONUL.
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