Opération Tranquility

Nom de l’opération internationale : Force maritime d’interdiction (FMI)

Dates des opérations internationales : 1991/04/03 – 2003/05/22

Organisme responsable : Nations Unies

Région géographique : Moyen-Orient

Lieu : Iraq

Nom de l’opération canadienne : Opération TRANQUILITY

Dates des opérations canadiennes : 1995/08/11 – 1995/10/01

Mandat de la mission :

Faire respecter les sanctions économiques imposées par les Nations Unies à l’Iraq.

Notes sur la mission :

Le 6 août 1990, le Conseil de sécurité des Nations Unies a imposé des sanctions économiques à l’Iraq après l’invasion du Koweït (résolution 661/1990). À la fin de la guerre du Golfe, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 686, qui mettait l’Iraq en demeure de respecter les dispositions concernant le traitement des otages et des prisonniers de guerre ainsi que d’autres mesures. A suivi, le 3 avril 1991, la résolution 687, dans laquelle il était indiqué que l’embargo commercial total demeurerait en place en attendant la tenue d’examens périodiques (tous les 60 jours) visant à vérifier si l’Iraq se conformait aux dispositions de la résolution. Le Canada a décidé de poursuivre sa participation à l’embargo en fournissant un navire pour interpeler les navires marchands se dirigeant vers l’Iraq et au besoin les inspecter. L’embargo contre l’Iraq a été annulé par la résolution 1483 du Conseil de sécurité, le 22 mai 2003, après l’invasion de l’Iraq dirigée par les Américains.

Après trois ans d’absence, le Canada a de nouveau pu participer à la Force maritime d’interdiction (MIF). Cet honneur a été accordé au NCSM Calgary, qui a quitté Esquimalt en direction ouest le 10 juillet 1995. Il est arrivé dans le Golfe le 11 août et il a passé les deux jours suivants à Manama (Bahreïn). Le 14 août, le Calgary a entrepris sa première patrouille opérationnelle, à 12 milles au large de la côte de l’Iraq, et l’a terminée en se rendant à Dubaï (Émirats arabes unis) le 27 août.

Il n’était pas simple de patrouiller au large de l’Iraq. Le Calgary devait demeurer à l’extérieur de la limite territoriale de 12 milles de l’Iraq, tout en naviguant entre les épaves et les eaux peu profondes, appuyé par une aide à la navigation peu fiable à terre. La situation était compliquée par la nécessité de manœuvrer autour des nombreux boutres de pêche. Le Calgary, qui avait un tirant d’eau plus faible que la plupart des navires de la Marine américaine, était en mesure de mener des opérations plus près de l’embouchure du Chatt-el-Arab et de la limite iraquienne de 12 milles que tout autre bâtiment. Le Calgary était donc le « fer de lance ». L’hélicoptère Sea King du Calgary, provenant du 443e Escadron, facilitait la tâche du navire. Étant donné que le Calgary procédait à la plupart des interpellations pendant la nuit, l’hélicoptère jouait un rôle important relativement à l’identification des contacts.

La deuxième patrouille a débuté le 2 août, le Calgary agissant comme sentinelle pour les avions du porte-avions américain USS Abraham Lincoln pendant deux jours. Par la suite, les marins du Calgary, du HMS Gloucester et du USS Chancellorsville ont procédé à des échanges d’« enrichissement mutuel », certains ayant pu passer plusieurs jours dans un autre service. Cette patrouille s’est terminée par une visite à Al Jubail, en Arabie saoudite, le 8 septembre, où le navire était exposé dans le cadre de la mission canadienne visant à vendre les frégates de la classe City.

Le Calgary a quitté Al Jubail le 13 septembre, effectuant des manœuvres avec deux navires de patrouille de la marine saoudienne avant d’aller rencontrer le porte-avions américain USS Independence, qui avait remplacé le USS Abraham Lincoln. Après avoir exercé des fonctions de sentinelle d’avions jusqu’au 16, le Calgary a repris ses patrouilles au large de la côte iraquienne. Des officiers de marine supérieurs koweïtiens, transportés par l’hélicoptère, ont effectué une visite le 26. La patrouille s’est terminée le 27 septembre et, le lendemain, le Calgary s’est rendu en visite au Koweït, où il a été utilisé pour tenir une réception organisée par M. Poole, ambassadeur du Canada au Koweït, et le contre-amiral Summers. Le Calgary a quitté le Golfe le 1er octobre. Il s’est alors dirigé vers la mer Méditerranée, où il a participé à un déploiement de la Force navale permanente de l’Atlantique de l’OTAN, qui veillait à l’application des sanctions imposées à l’ex-Yougoslavie, dans le cadre de l’opération SHARP GUARD. Au cours des six semaines passées dans la zone d’opérations en tant que partie intégrante de la MIF, le Calgary a effectué 40 interpellations.



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