Organisation pour l'interdiction des armes chimiques 2013
Nom de l’opération internationale : sans objet
Dates des opérations internationales : sans objet
Organisme responsable : Gouvernement du Canada
Région géographique : Moyen-Orient
Lieu : Liban
Nom de l’opération canadienne : (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques 2013)
Dates des opérations canadiennes : 2013/10/17 – 2013/10/20
Mandat de la mission :
Livrer 10 véhicules blindés devant être utilisés par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.
Notes sur la mission :
Dans le sillage des révoltes du Printemps arabe en 2011, ce qui a commencé comme de petites manifestations pacifiques le 26 janvier s’est transformé en guerre civile en Syrie, alors que divers groupes militants tentaient de renverser le gouvernement de Bashar el-Assad. En dépit des concessions accordées par le gouvernement, comme l’abrogation de la loi d’urgence de 1963 qui suspendait les droits constitutionnels, des minorités ethniques et des groupes divers ont commencé à réclamer la réforme du gouvernement, de plus grandes libertés politiques et l’égalité des droits pour la minorité kurde. Tandis que le gouvernement faisait des concessions, il a aussi commencé à prendre des mesures de répression contre les protestataires en ayant recours aux forces armées et en coupant la nourriture, l’eau et l’électricité dans les secteurs agités.
Dans cette atmosphère, les militants islamiques ont commencé à obtenir de plus en plus d’appui. Les nations occidentales et les organisations internationales, notamment l’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), se sont mises à craindre que les armes chimiques de la Syrie ne tombent entre les mains de groupes radicaux. Entre-temps, des allégations ont commencé à surgir selon lesquelles le gouvernement de la Syrie utilisait des armes chimiques contre les militants radicaux et contre les civils dans les secteurs qui appuyaient les militants. Le gouvernement de la Syrie est parvenu à une entente avec l’ONU, en vertu de laquelle cette dernière pouvait faire enquête sur les allégations d’utilisation d’armes chimiques.
L’ONU et l’OIAC ont entrepris l’enquête sur les allégations d’utilisation d’armes chimiques au cours de la guerre civile en Syrie, une équipe conjointe arrivant à Damas le 18 août 2013. Le 26 août 2013, un véhicule transportant l’équipe conjointe de l’ONU et de l’OIAC a été attaqué par des tireurs d’élite à Damas tandis que l’équipe se rendait à un emplacement où des armes chimiques étaient censées avoir été utilisées. Toutefois, une fois confirmé que le gouvernement de la Syrie s’était servi d’armes chimiques le 21 août, ce qui avait entraîné la mort de 1 200 personnes, celui-ci a conclu une entente avec les gouvernements de la Russie et des États-Unis, selon laquelle il renonçait à ses armes chimiques. Le 12 septembre, la Syrie a décidé d’adhérer à la Convention sur les armes chimiques, qui interdit l’utilisation et la possession de telles armes. En signant cette entente, la Syrie acceptait que l’ONU et l’OIAC inspectent ses installations et entreprennent la destruction de ses stocks d’armes chimiques.
Une équipe de reconnaissance ONU-OIAC est arrivée en Syrie le 1er octobre 2013, afin de permettre aux inspecteurs de visiter les 23 emplacements d’armes chimiques déclarés de la Syrie. Étant donné l’attaque qui avait eu lieu contre l’équipe ONU-OIAC le 26 août, il a été suggéré d’utiliser des véhicules blindés comme moyen de renforcer la protection personnelle des membres de l’équipe. Les États-Unis ont accepté de fournir 10 Chevrolet Suburban.
À la demande de l’ONU, l’ARC a assuré le transport aérien de ces véhicules jusqu’au Liban, à partir d’où ils ont été remis à l’équipe ONU-OIAC. Il y a eu deux vols, qui ont quitté la base interarmées Maryland, près de Washington, DC, aux États-Unis. L’opération a commencé le 17 octobre et elle s’est terminée le 20 octobre
Au 27 octobre, les inspecteurs avaient visité 21 des 23 emplacements syriens, les deux autres n’ayant pu l’être pour des raisons de sécurité. Au 28 août 2014, le directeur général de l’OIAC a indiqué que toutes les armes chimiques de catégorie 1 déclarées de la Syrie, soit environ 1 040 tonnes au total, avaient été détruites, de même que 70 p. 100 de ses 260 tonnes d’armes de catégorie 2.