Opération VAGABOND  

Nom de l'opération internationale : Groupe d'observateurs militaires des Nations Unies pour l'Iran et l'Iraq (GOMNUII)

Dates de l'opération internationale : 1988/08/08 – 1991/02/28

Organisme responsable : Nations Unies

Nom de la région : Moyen-Orient

Lieu : Iran et Iraq

Nom de l'opération canadienne : Opération VAGABOND 

Dates de l'opération canadienne : 1988/08/08 – 1991/02/28

Mandat de la mission :

Vérifier, confirmer et surveiller l’application du cessez le feu et le retrait de toutes les forces de part et d'autre des limites reconnues internationalement en attendant un règlement global

Notes sur la mission :  

L’Iran et l’Iraq ont entamé en septembre 1980 une guerre qui allait durer huit ans et dans laquelle ni l’un ni l’autre camp n’a réussi à obtenir un avantage durable. Même s’il s’agissait surtout d’affrontements terrestres, les actions navales des deux camps ont eu des répercussions pour l’ensemble de la région du golfe Arabo-Persique (et, par ricochet, sur le commerce international et l’économie mondiale) pendant la soi disant « guerre des pétroliers », lorsque les attaques réciproques contre la marine marchande adverse laissaient appréhender une grave interruption des approvisionnements en pétrole. Étant donné les implications à grande échelle, c’est durant cette période que l’ONU a commencé à chercher des solutions pour résoudre le conflit. Ainsi, en 1984, l’ONU s’est établie à la fois à Bagdad et à Téhéran en y envoyant deux équipes de trois officiers membres du personnel affecté à l’Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve (ONUST), et un haut responsable du Secrétariat des Nations Unies.

Les efforts diplomatiques de l’ONU ont fini par porter leurs fruits. En juillet 1987, le Secrétaire général a pu obtenir la participation du Conseil de sécurité au processus de rétablissement de la paix; en moins de six jours, le Conseil a élaboré un plan présenté dans la résolution 598 permettant la conclusion d’un cessez le feu et le retrait subséquent de toutes les forces en lice de part et d'autre des frontières entre l’Iraq et l’Iran reconnues internationalement. Le Groupe d’observateurs militaires des Nations Unies pour l’Iran et l’Iraq (GOMNUII) devait surveiller l’application du cessez-le-feu et présider un groupe de règlement des litiges; toutefois, à cause de l’intransigeance des deux camps, celui ci ne s’est réuni qu’une seule fois.

L’Opération canadienne

Le 8 août 1987, le Canada a annoncé sa participation au GOMNUII, sous le nom d’opération Vagabond. À peine deux jours plus tard, un détachement de reconnaissance de cinq membres s’est rendu dans la zone d’opérations, suivi peu après par l’ensemble du contingent, soit 15 observateurs militaires de l'ONU et une unité de communications comptant environ 500 soldats et 150 véhicules.

Les observateurs militaires de l’ONU devaient fixer les lignes de cessez le feu, vérifier le respect du cessez le feu en faisant enquête sur toutes les violations, et surveiller le repli de la totalité des troupes iraniennes et iraquiennes sur leur propre territoire. L’unité de communications, le 88e Escadron des transmissions du Canada, a été expressément constituée pour cette opération, surtout à partir des effectifs des bases de Petawawa et Kingston. Sa tâche consistait à installer un réseau de communications à la fois en Iran et en Iraq pour le personnel civil du GOMNUII. En mars 1989, les préposés aux transmissions canadiens sont rentrés au pays, leurs tâches étant terminées.

En janvier 1991, les deux parties visées ont accepté de tenir une réunion technique d’experts militaires pour discuter du problème des positions contestées le long des frontières reconnues internationalement et pour tenter d’y trouver une solution. À la fin du mois, les troupes iraniennes s’étaient retirées de 13 des 17 positions contestées et les troupes iraquiennes, de 23 des 29 positions en litige, le tout sous le regard attentif des observateurs militaires de l’ONU. Juste avant l’expiration du mandat du GOMNUII, le Secrétaire général a recommandé sa prolongation pendant un mois afin de surveiller le retrait des forces des positions restantes. Cette surveillance a pu se faire en Iran, mais il a fallu que l’ONU retire son personnel d’Iraq avant la fin du processus à cause du conflit sur le point d’éclater par suite de l’invasion du Koweït par l’Iraq.

 

(À gauche) L’Adjum Eyres, superv SRB, BFC Petawawa, et l’Adj Hogan vérifient les dossiers du personnel traités par l’entremise du Groupe d’aide au départ (GAD) avant le déploiement des militaires en Iran/Iraq auprès de la GOMNUII.

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