Origines du dîner de Noël des soldats 

L’annuel dîner de Noël des soldats est une tradition militaire canadienne dans le cadre de laquelle les rôles sont renversés, les supérieurs servant le repas à leurs subalternes. Bien qu’on ne puisse pas retracer les origines de cette coutume à un événement ou à une époque en particulier, c’est devenu une pratique standard depuis au moins le XVIIIe siècle.

 

L’une des coutumes annuelles des Forces armées canadiennes est la tenue d’un dîner où les rôles sont renversés, c’est-à-dire où les militaires subalternes sont servis par leurs supérieurs. Ce dîner est l’occasion pour les officiers, les adjudants et les militaires du rang supérieurs de montrer leur reconnaissance à leurs marins, soldats et aviateurs pour le travail assidu qu’ils ont accompli au cours de l’année écoulée.

Comme ce dîner avait habituellement lieu aux alentours de Noël en reconnaissance du travail effectué par les soldats au cours de l’année, on l’appelait couramment le Dîner de Noël des soldats. Au cours de ce dîner, la coutume était que les officiers, les adjudants et les militaires du rang supérieurs servent les caporaux et les soldats.

On croit que ces activités remontent aux coutumes des Saturnales, à l’époque de la Rome antique. Organisé en l’honneur du dieu Saturne, ce festival se déroulait durant la même période que Noël, Hanoukka, le solstice ou Kwanzaa. Les bandes décoratives, les guirlandes, les couronnes et les décorations de sapin de Noël tirent également leurs origines des Saturnales.

Durant les Saturnales, les esclaves et les enfants se faisaient servir leurs repas, dirigeaient les rituels et prenaient part aux festivités comme s’ils étaient les maîtres ou les parents. Les maîtres ou les parents, eux, jouaient le rôle de leurs esclaves et de leurs enfants et les servaient pour plaisanter. Le renversement des rôles était symbolique, car en réalité, les esclaves n’avaient pas le pouvoir de prendre des décisions comme personnes libres, et les enfants ne pouvaient pas conclure des contrats ni des ententes d’affaires. Ce renversement des rôles ne permettait d’accorder que de petits privilèges.

  • Description de l'image

    49th Battalion
    “D” Company
    16 Platoon
    Christmas Dinner and Concert

    Menu

    Soup: - A la Imagination
    Entree: - Gott strafe it (German for « God punish it »)
    Meats: - Messimes Chicken, Pigeons a la swiped
    Sweets: - English Plum Pudding and Ration Sauce a la Issue.
    Desserts: - Fruits, Nuts, Cakes etc.
    Wines etc: - White, Red, Light Beer, Cigars, Cigarettes a la gift.

    Concert

    Speech – Major J D. Willson O.C.D. Coy
    Songs: - Bugler Brown
    Recitation: - Pte. GG Hall.
    Toasts: - Rep. By Corp. Morrison
    Song: Pte R. Towns
    Concertina Seleekans: Pte Forulie
    Song: - Pte W. Manley
    Song: - Pte B. Dale
    Speech: - Major Paliner
    Songs: - Pte Foley
    Songs: - Pte. C.G. Hall

    -: God Save the King : -
    -France. December 25th 1915. -

Bien qu’on ne puisse pas lier les origines de cette coutume à un événement particulier ou même à une époque précise, elle est pratique « courante » depuis au moins le XVIIIe siècle. Avant l’introduction de la mécanisation et des systèmes sophistiqués de logistique au XXe siècle, les gradés et hommes de troupes vaquaient la plupart du temps à des tâches routinières ennuyeuses. Les officiers se chargeaient donc d’organiser des festivités pour eux afin de leur remonter le moral et de leur exprimer leur reconnaissance.

Bien qu’on ne puisse pas lier les origines de cette coutume à un événement particulier ou même à une époque précise, elle est pratique « courante » depuis au moins le XVIIIe siècle. Avant l’introduction de la mécanisation et des systèmes sophistiqués de logistique au XXe siècle, les gradés et hommes de troupes vaquaient la plupart du temps à des tâches routinières ennuyeuses. Les officiers se chargeaient donc d’organiser des festivités pour eux afin de leur remonter le moral et de leur exprimer leur reconnaissance.

Certaines unités ont aussi adopté une autre coutume, selon laquelle le plus jeune membre de l’unité échange son poste avec celui du commandant, pour la journée. Pour souligner cet échange de poste, le commandant et le plus jeune militaire échangent souvent leurs tuniques et leurs grades. Le jeune soldat devient alors commandant honoraire pour la journée, ce qui lui permet de donner des ordres à ses supérieurs et à l’ensemble de l’unité. Pendant cette période festive, les ordres sont émis pour plaisanter.

Dans certaines unités, le soldat ou le caporal le plus âgé échange son poste et sa tunique avec le sergent-major régimentaire (SMR). Cette pratique assez récente montre l’importance du poste de SMR au sein d’une unité pour ce qui est de faire respecter la discipline et de servir de conseiller au commandant. Le soldat ou le caporal qui participe à cet échange est alors chargé de veiller à ce qu’on obéisse aux ordres donnés pour plaisanter par le jeune soldat nommé commandant pour la journée.    

Certaines traditions du temps des Fêtes peuvent varier d’une armée à l’autre et entre les unités des Forces armées canadiennes. Ainsi, dans la Marine, on se sert de lumières et de décorations pour orner des sapins, des rues, des bâtiments et les bouts de vergue de navires. Dans certains cas, on organise des compétitions en vue de déterminer qui a les plus belles décorations.

Ortona, Italie, Souper de Noël 1943, Bibliothèque et Archives Canada, PA-152839

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