Coulson Norman Mitchell

Comme l’indique l’extrait suivant du London Gazette, Coulson Norman Mitchell est récipiendaire de la Croix de Victoria. Cette médaille est décernée pour un acte de bravoure remarquable, un acte de vaillance ou d’abnégation audacieux ou extraordinaire, ou un dévouement extrême au devoir face à l’ennemi.

Croix de Victoria - Première Guerre mondiale, 1914-1918

Coulson Norman Mitchell

Coulson Norman Mitchell naît à Winnipeg, au Manitoba, le 11 décembre 1889. Il obtient un diplôme en génie de l’Université du Manitoba en 1912. Après le début de la Première Guerre mondiale, il s'enrôle dans le Corps expéditionnaire canadien en qualité d’officier du génie, et sert dans la 1re Compagnie de sapeurs-mineurs du Génie canadien. Il reçoit la Croix militaire à Ypres en 1916.

Le Capitaine Mitchell mérite la Croix de Victoria dans la nuit du 8 au 9 octobre 1918 alors qu’il commande un détachement de sapeurs en mission de reconnaissance près de Cambrai, en France. La mission consiste à pénétrer au-delà de la première ligne canadienne pour inspecter les ponts que la 5e Brigade d’infanterie propose d’utiliser et pour empêcher leur démolition. Après avoir trouvé un pont déjà détruit, le Capitaine Mitchell se déplace vers le suivant, lequel traverse le canal de l’Escaut. En courant sur le pont dans l’obscurité complète, Mitchell constate que celui-ci a effectivement été préparé en vue de sa démolition. Aidé d’un sous-officier, il coupe les fils des détonateurs et commence à retirer les charges explosives. Quand les Allemands réalisent ce qui arrive, ils chargent le pont, mais les sapeurs du Capitaine Mitchell les tiennent en respect jusqu’à l’arrivée de renforts. Le sauvetage du pont du canal de l’Escaut contribue grandement au succès ultérieur des opérations offensives de la 5e Brigade d’infanterie.

Le Capitaine Mitchell s'éteint à Montréal, au Québec, le 17 novembre 1978.

Citation

Pour un acte de bravoure remarquable et pour son zèle, dans la nuit du 8 au 9 octobre 1918, au canal de l’Escaut, au nord‑est de Cambrai.

Le Capitaine Mitchell commande un petit détachement qui devance la première vague de soldats d’infanterie afin d’examiner les ponts se trouvant sur la ligne d’approche et, dans la mesure du possible, d’empêcher leur démolition.

En arrivant au canal, il constate que le pont a déjà été détruit à l’explosif. Sous des tirs nourris, il traverse jusqu’au pont suivant, où il coupe un certain nombre de fils de détonateurs. Puis, dans l’obscurité la plus complète, sans connaître la position ou le nombre des ennemis qui se trouvent de l’autre côté, il s’élance pour traverser le pont qui enjambe le canal. Il constate que ce pont est lourdement chargé d’explosifs en vue de sa démolition. Pendant que le Capt Mitchell, aidé de son sous-officier, coupe les fils reliés aux charges, l’ennemi se précipite vers le pont pour essayer de le faire exploser. Sans tarder, il court rejoindre son guetteur, qui est blessé; il tue trois ennemis, en fait 12 autres prisonniers et défend la tête de pont jusqu’à l’arrivée des renforts.

Puis, sous un feu nourri, il continue de couper les fils et d’enlever les charges explosives qui, comme il le sait très bien, peuvent sauter à tout moment.

C’est grâce à sa bravoure et à sa détermination que cet important pont a été sauvé de la destruction.

(London Gazette, no 31155, le 31 janvier 1919)

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