John Weir Foote

Comme l’indique l’extrait suivant du London Gazette, John Weir Foote est récipiendaire de la Croix de Victoria. Cette médaille est décernée pour un acte de bravoure remarquable, un acte de vaillance ou d’abnégation audacieux ou extraordinaire, ou un dévouement extrême au devoir face à l’ennemi.

Croix de Victoria - Seconde Guerre mondiale, 1939-1945

John Weir Foote

John Weir Foote naît à Madoc, en Ontario, le 5 mai 1904. Ministre presbytérien, il s'enrôle dans le Service de l’aumônerie canadien au début de la Seconde Guerre mondiale.

Le 19 août 1942, le Capitaine honoraire Foote est attaché au Royal Hamilton Light Infantry (RHLI), l'un des bataillons de la 2e Division d’infanterie canadienne qui participent au raid contre le port de Dieppe ce jour-là. Après avoir débarqué, l’aumônier Foote aide le médecin militaire du RHLI à soigner les blessés au poste de secours régimentaire. Il quitte souvent la sécurité relative du poste et se rend à la plage où, à découvert, il prodigue les premiers soins aux nombreux blessés et leur administre des injections de morphine pour calmer leurs souffrances. Plus tard, il transporte des blessés du poste de secours régimentaire jusqu'à la péniche de débarquement qui doit servir à évacuer les survivants de la force d’intervention. L’aumônier Foote décline l’offre d’embarquer, préférant continuer à servir ceux qui sont encore là et partager leur sort de prisonniers de guerre.

À la fin de la guerre, l’aumônier Foote reçoit la Croix de Victoria pour sa conduite à Dieppe, la seule à avoir été décernée à un aumônier canadien. Il s'éteint à Hamilton, en Ontario, le 2 mai 1988.

Citation

À Dieppe, le 19 août 1942, le Capitaine honoraire Foote, du Canadian Chaplain Service (services d’aumônerie canadien), était aumônier de régiment auprès du Royal Hamilton Light Infantry.

À son débarquement sur la plage, sous un tir nourri, il rejoint le poste de secours régimentaire qui a été établi dans une petite dépression de la plage, mais qui ne suffit qu'à abriter quelques hommes en position couchée. L'action se poursuit pendant les huit heures suivantes, et cet officier ne se contente pas de seconder l'officier médical du poste de secours en donnant des soins aux blessés. À plusieurs reprises, en effet, il quitte cet abri pour faire des injections de morphine, donner les premiers soins et transporter les blessés étendus sur la plage jusqu'au poste de secours. Pendant ces déplacements, et au mépris absolu de sa propre sécurité, il s'expose à l'enfer du feu ennemi et sauve de nombreuses vies grâce à ses courageux efforts. Dans le feu de l'action, à la marée descendante, le poste de secours est déplacé à l'abri d'une péniche de débarquement échouée. Le Capitaine honoraire Foote transporte sans relâche et courageusement les blessés de la plage découverte vers la péniche de débarquement. Il en sort également des soldats blessés lorsque des obus ennemis mettent le feu à leurs munitions. Lorsqu'une péniche de débarquement fait son apparition, il y transporte les blessés du poste de secours sous des tirs très nourris.

À plusieurs occasions, cet officier a l'occasion de monter à bord, mais il retourne plutôt à la plage, sa principale préoccupation étant les soins à apporter aux blessés et leur évacuation. Il refuse une dernière chance de s'embarquer, choisissant plutôt de subir le sort des hommes dont il s'occupe depuis plus de trois ans.

Le Capitaine honoraire Foote a sauvé de nombreuses vies grâce à ses efforts, et son exemple a été une inspiration pour ses compagnons. Ceux qui l'ont observé affirment qu'ils n'oublieront jamais cet officier héroïque transportant calmement les blessés étendus sur la plage, sous une pluie de balles.

(London Gazette, no 37466, le 14 février 1946)

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