Discours

Archivé - Budget fédéral de 2016 : Assurer la croissance de la classe moyenne

Le 29 avril 2016
Québec (Québec)

Le texte prononcé fait foi

Bonjour, et merci d’être présents aujourd’hui.

Pour commencer, j’aimerais exprimer ma reconnaissance envers la Nation huronne-wendat, dont le territoire traditionnel nous sert de lieu de rassemblement aujourd’hui.

Je tiens à remercier Clément Gignac pour cette introduction. Je vous remercie de votre collaboration.

Et c’est un plaisir de voir le maire Labeaume. Vous êtes un ardent défenseur de cette ville, de ses citoyens et de leurs intérêts.

C’est une passion qui est à la fois motivante et contagieuse, et je salue votre service public.

En fait, votre dévouement envers le transport en commun en est un qui rejoint plusieurs de nos grandes villes canadiennes.

Le gouvernement fédéral tient à être un partenaire fiable de la province et des municipalités, ainsi que de la communauté des affaires.

Je tiens à souligner que j’ai moi-même longtemps fait affaire au Québec.

Comme vous, je comprends bien le monde des affaires.

Ce qui est encore plus pertinent, c’est que je veux travailler avec vous pour servir tous les Québécois.

Donc, permettez-moi de vous parler un peu de ce que le premier budget de notre nouveau gouvernement vous réserve.

Depuis le 22 mars, j’ai eu l’occasion, avec le premier ministre Trudeau et mes collègues du Cabinet, de parler de notre budget avec les gens ici au pays et partout dans le monde.

J’ai moi-même beaucoup voyagé.

Mon premier arrêt était, en fait, au Québec, où j’ai prononcé un discours à Longueuil.

Depuis, je me suis promené partout au Canada, des Maritimes jusqu’à Vancouver.

J’ai aussi eu l’occasion de communiquer notre message à des publics internationaux – à New York, à Paris, à Londres, à Chicago, ainsi qu’à Washington.

J’y ai rencontré des économistes, des représentants du secteur financier, des investisseurs, et d’autres ministres des Finances – et je suis heureux de rapporter que les réactions ont été très positives.

Tous les gens que j’ai rencontrés à l’étranger m’ont dit la même chose : « J’aime vraiment ce que vous faites, au Canada. »

Le Financial Times appelle le Canada un « phare » en raison de notre utilisation judicieuse de la politique budgétaire pour investir dans notre économie.

Le Wall Street Journal a dit que le Canada est devenu la tête d’affiche de la stratégie de croissance mondiale du Fonds monétaire international (FMI).

Et Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a elle-même fait l’éloge de l’approche du Canada.

Et cela s’explique, à mon avis, par le fait que notre gouvernement a choisi les bonnes priorités.

Le budget de 2016 a pour grand objectif de revitaliser l’économie et d’offrir du soutien aux familles de la classe moyenne.

Pour la communauté des affaires, c’est important. Cela veut dire une main-d’œuvre plus productive, et davantage de clients.

En décembre dernier, nous avons réduit les impôts pour près de 9 millions de Canadiennes et de Canadiens.

Dans notre budget, nous avons franchi un pas encore plus grand afin de rendre plus d’argent directement aux familles qui ont des enfants, grâce à la nouvelle Allocation canadienne pour enfants qui permettra à 9 familles sur 10 d’avoir plus d’argent chaque mois à consacrer à des choses aussi variées que des fournitures scolaires et des aliments plus sains.

Nous estimons que cela représentera environ 2,3 milliards de dollars de plus pour les familles québécoises au cours des deux prochaines années.

Je salue les efforts et le leadership de mon collègue Jean-Yves Duclos dans ce dossier.

Mais en plus de fournir une aide directe aux familles, nous devons aussi faire des investissements stratégiques afin d’assurer la croissance économique à long terme.

Je suis heureux de confirmer que le budget de 2016 propose de rétablir le crédit d’impôt fédéral pour les fonds de travailleurs, une mesure qui aidera la classe moyenne du Québec à épargner et qui aidera les PME dans les régions.
Et nous devons aussi mieux préparer le Canada pour l’économie mondiale de l’avenir.

Pour ce, il faut travailler ensemble – le fédéral, le provincial, les municipalités et, bien sûr, le secteur privé.

Au cours des dix prochaines années, nous investirons au total plus de 120 milliards de dollars dans des projets d’infrastructure partout au pays.

Dans le cadre de la première phase de notre plan, le gouvernement investira 11,9 milliards de dollars sur cinq ans.

De cette somme, le Québec peut s’attendre à recevoir 924 millions de dollars pour le transport en commun.

Nous allons aussi verser 30 millions de dollars pour aider un plus grand nombre de propriétaires à composer avec les conséquences de la pyrrhotite.

D’un bout à l’autre du pays, nous investirons aussi 3,4 milliards de dollars sur cinq ans pour entretenir et remettre à niveau de nombreuses infrastructures fédérales.

Ces investissements contribueront, entre autres, à l’entretien et à l’amélioration des parcs nationaux, des ports et de l’infrastructure frontalière, et à l’assainissement des sites fédéraux contaminés, partout au pays.

Mais nous voulons aller encore plus loin.

C’est pourquoi notre budget prévoit des investissements dans les jeunes, dans l’éducation postsecondaire et dans l’innovation.

Concrètement, il m’a fait plaisir de confirmer un investissement de 50 millions de dollars sur cinq ans à l’Institut national d’optique, basé à Québec, et qui offre un soutien à la recherche et développement ainsi qu’une aide technique aux entreprises dans les domaines de l’optique et de la photonique.

Nous avons aussi annoncé des investissements qui atteindront jusqu’à 379 millions de dollars sur huit ans, à compter de 2017-2018, pour que l’Agence spatiale canadienne, située à Longueuil, officialise les négociations avec la NASA et entreprenne les activités nécessaires pour prolonger la participation du Canada dans la station spatiale internationale jusqu’en 2024.

L’innovation et la croissance économique sont non seulement avantageuses en soi, mais elles sont également essentielles à la lutte contre les changements climatiques à l’échelle mondiale.

Les secteurs de la foresterie et de l’agroalimentaire sont de bons exemples où le gouvernement peut aider à faciliter la transition vers une économie plus propre, et veiller à la création d’emplois de qualité dans les régions rurales.

Nous investirons 1 milliard de dollars sur quatre ans, à compter de 2017-2018, afin d’appuyer les technologies propres, notamment dans les secteurs de la foresterie, des pêches, de l’exploitation minière, de l’énergie et de l’agriculture.

Mais cette croissance que nous allons créer ensemble doit bénéficier à tous.

Nos aînés, nos anciens combattants, et les membres les plus démunis doivent tous tirer parti de cette croissance.

Permettez-moi, à titre d’exemple, de parler brièvement de l’importance de l’inclusion des peuples autochtones.

C’est une relation que je m’engage à maintenir tout au long de mon mandat à titre de ministre des Finances.

Sur le plan économique, et pour le milieu des affaires, les arguments sont irréfutables.

Compte tenu du vieillissement de la population, l’économie canadienne a besoin de plus de travailleurs.

La population autochtone est jeune et en croissance et pourrait y participer davantage.

C’est pourquoi notre budget prévoit des investissements sans précédent de 8,4 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années afin d’assurer que les peuples autochtones prennent part à la prospérité du Canada.

Près de la moitié de cette somme sera investie dans l’éducation.

Les besoins en matière de logement sont urgents, et c’est pourquoi des investissements sont prévus dans les communautés autochtones ainsi que pour les Inuits du Nunavik, entre autres.

Conclusion

Si vous ne retenez qu’une seule chose de mon intervention aujourd’hui, j’aimerais que ce soit que le gouvernement fédéral a besoin de vous.

Et je me sens très à l’aise pour exprimer ce besoin – parce que je sais que la communauté des affaires comprend mieux que personne l’importance des partenariats.

Nous devons être de meilleurs partenaires, entre secteurs et entre disciplines, afin qu’ensemble, nous soyons plus forts.

Nous sommes à un moment très particulier de notre histoire.

Nous avons à la fois la capacité et la volonté d’agir pour assurer un meilleur avenir.

Nous devons avoir la détermination d’y donner suite au moyen d’investissements soutenus et stratégiques, orientés par la vision d’un avenir où tous les Canadiens auraient des chances réelles et égales de réussir.

Et j’espère collaborer avec chacun de vous pour veiller à ce que votre ville, votre province et tout le Canada soient à la hauteur de ce potentiel.

Merci beaucoup.


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