Conférence de presse de clôture à la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G7
Transcription
L’hon. François-Philippe Champagne : Bonjour, tout le monde.
Bonjour. Je suis ravi de vous voir, de voir tout le monde. Bienvenue. Je suis vraiment ravi.
Je suis heureux de vous annoncer que la réunion du G7 a été très productive et constructive, 50 ans après la création du groupe. C’est un réel plaisir d’être parmi vous aujourd’hui.
Alors, bonjour, tout le monde.
Merci à tous d’être ici pour la conférence de presse.
Le gouverneur et moi-même, le gouverneur de la Banque du Canada, avons été ravis d’accueillir tout le monde dans les Rocheuses canadiennes, ici même à Banff, en Alberta. Ce fut un G7 très réussi.
Cette année, notre objectif était de revenir à la mission principale du G7, soit de rétablir la croissance et la stabilité mondiales. En tant que pays hôte, le Canada avait à la fois le privilège et, je dirais, la responsabilité de façonner le programme économique de cette 50e réunion historique du G7.
Au cours des trois derniers jours, nous avons travaillé ensemble pour élaborer des politiques visant à créer des emplois de qualité, stimuler la croissance économique et renforcer notre coopération face aux défis économiques mondiaux les plus urgents.
Le G7 s’appuie sur des valeurs communes fondamentales, telles que la démocratie, le respect des droits de l’homme et l’économie de marché.
Mes collègues et moi sommes parvenus à un consensus concernant une déclaration, que vous aurez tous vue, qui soulignait avant tout l’importance de l’unité du G7 face aux défis mondiaux complexes. Ce consensus concernant une déclaration commune, à ce moment déterminant, témoigne de notre détermination commune à collaborer, à ce moment décisif de l’histoire.
Dans le cadre de la réunion de cette semaine, nous avons eu des discussions productives et franches – des discussions très constructives et très intéressantes. Ces discussions portaient sur l’économie mondiale, les déséquilibres mondiaux, les politiques et pratiques contraires au marché qui ont mené à la surcapacité, la lutte contre la criminalité financière et l’intelligence artificielle. Donc, comme vous pouvez le constater, nous avions un vaste programme et nous avons trouvé des terrains d’entente. C’est d’ailleurs la raison d’être du G7. Nous représentons la plus grande économie du monde, et nous avons trouvé un terrain d’entente concernant les problèmes mondiaux les plus urgents auxquels nous faisons face.
Nous avons également abordé la situation en Ukraine, dans le cadre d’une discussion à laquelle le ministre Marchenko a participé. Je tiens à dire, au nom de tous nos partenaires du G7, les ministres et les gouverneurs, que je le remercie sincèrement de sa présence ici à Banff, en Alberta, au Canada.
En tant que président de ce G7, il était crucial pour moi d’avoir des rencontres bilatérales avec chacun de mes homologues, ainsi qu’avec la directrice générale du FMI. Et ce soir, j’aurai le privilège de pouvoir dîner avec le président de la Banque mondiale à Calgary, ce soir.
Ces échanges ont été essentiels pour forger un consensus solide qui se concrétise aujourd’hui par l’accord que nous avons le plaisir de vous présenter.
Le Canada s’est présenté à cette 50e réunion avec des priorités claires, à savoir favoriser la croissance et rétablir la stabilité de l’économie mondiale. Je suis fier que ces objectifs se reflètent dans nos efforts communs et dans la déclaration.
Les ministres et les gouverneurs s’entendent sur un certain nombre d’éléments. Permettez-moi d’en mentionner quelques-uns. Un appel à l’action contre la criminalité financière pour lutter contre la criminalité financière, y compris le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes, dans le cadre de notre engagement inébranlable à l’égard de cet effort de lutte contre la criminalité financière à l’échelle mondiale. Le Canada versera également 4,8 millions de dollars en nouvelle aide technique à l’intention des économies en développement, afin qu’elles puissent participer à la lutte contre la criminalité financière.
Nous allons aussi nous attaquer aux risques découlant de l’augmentation marquée d’envois de faible valeur, importés dans les marchés du G7. Nous allons également faire progresser les travaux concernant la résilience des chaînes d’approvisionnement, un élément très important et essentiel pour chacune de nos économies.
Enfin, nous avons réaffirmé notre soutien à l’Ukraine contre l’invasion illégale menée par la Russie, notamment en renforçant les sanctions, au besoin, et en appuyant les efforts visant à favoriser la participation du secteur privé au rétablissement et à la reconstruction de l’Ukraine. Nous convenons également qu’aucune entité ayant appuyé la machine de guerre russe ne tirera parti des efforts de reconstruction de l’Ukraine.
Alors, je tiens à remercier chaleureusement mes homologues pour cette réunion à la fois productive et constructive, ainsi que pour avoir réaffirmé notre engagement commun envers le G7 et pour avoir permis l’adoption unanime d’une déclaration finale. Ensemble, continuons à unir nos forces pour relever les défis mondiaux, stimuler une croissance solide et durable, et transformer nos ambitions communes en résultats concrets.
Je tiens à remercier chacun d’entre vous. Je tiens aussi à remercier tous les collègues du G7 qui sont venus ici à Banff, en Alberta. Alors que le G7 avait tenu sa première réunion à Fontainebleau, en France, en 1975, selon moi, tout le monde se souviendra de la réunion du G7 à Banff, en 2025, comme un moment décisif pour les membres du G7. Nous sommes unis. Nous avons tenu des discussions constructives, productives et utiles. Ces discussions ont mené à une déclaration et à un dynamisme renouvelé que nous allons adopter collectivement dans le cadre de nos travaux, d’ici notre prochaine réunion.
Je tiens également à remercier mon coprésident, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, qui a fait un excellent travail pour préparer cette réunion et en assurer la coprésidence.
Alors, Monsieur le Gouverneur, je tiens simplement à vous remercier de tout le travail que vous avez accompli au nom de la population canadienne.
Monsieur le Gouverneur?
Tiff Macklem : Eh bien, c’était un plaisir. Monsieur le Ministre Champagne, je crois que je parle en notre nom, lorsque j’affirme qu’il était merveilleux d’accueillir nos collègues du G7, ici, dans la magnifique ville de Banff, en Alberta.
Hier, dans le cadre de nos séances, nous avons défini au moins quatre domaines pour lesquels le G7 peut faire preuve d’un leadership décisif. Ces domaines sont également mentionnés dans la déclaration : atténuer l’incertitude entourant les politiques; s’attaquer aux déséquilibres mondiaux insoutenables; renforcer le dialogue concernant les droits de douane et résoudre les problèmes du système commercial mondial; et mettre en œuvre des politiques visant à stimuler la productivité et la croissance.
Aujourd’hui, nous avons également tenu d’importantes discussions sur la promotion de l’adoption de l’IA, l’habilitation des travailleurs dans nos pays et l’exploitation des gains de productivité découlant de l’IA.
Ces deux derniers jours, nous avons également examiné l’atténuation des risques au sein de notre système financier, et nous avons convenu d’améliorer la collecte et la mise en commun de données concernant les institutions financières non bancaires.
Je tiens d’ailleurs à souligner que le ton des discussions était particulièrement constructif. Les magnifiques paysages des Rocheuses canadiennes et l’air frais y étaient peut-être pour quelque chose, mais, quoi qu’il en soit, il y avait une véritable mobilisation constructive, un esprit de collaboration, au profit de nos citoyens. Et je suis ravi que bon nombre de mes collègues aient fait remarquer que, tout au long de notre présidence du G7, le ton des discussions est devenu de plus en plus constructif.
Comme le ministre vient de le souligner, il s’agit d’un moment décisif pour l’économie mondiale. Je peux affirmer que nous avons fait preuve de franchise pour nous concentrer sur l’amélioration du bien-être économique et financier de nos citoyens et sur l’avantage mutuel de notre collaboration.
Les réunions de cette semaine et le communiqué d’aujourd’hui nous placeront sur une base solide avant le Sommet des dirigeants qui se tiendra le mois prochain à Kananaskis. Notre conviction commune de la valeur du G7 est ce qui nous permet de partager les mêmes idées, et c’est le cas depuis 50 ans.
Sur ce, nous serions ravis de répondre à vos questions.
L’hon. François-Philippe Champagne : Merci, tout le monde.
Modératrice : Nous allons maintenant commencer la période de questions. Donc, une question, un suivi. Ça va être à peu près une vingtaine de minutes. Dites votre nom et votre média.
Allons-y.
(Hors microphone)
Question : Oh, nous sommes au micro ici.
Modératrice : Dans le micro, là.
Question : Oui. Désolée.
L’honorable François-Philippe Champagne : Je pense que vous devez aller au micro (paroles entrecoupées), vous savez, mais...
(Rires)
Modératrice : Désolée.
Question : Bonjour.
Bonjour. Karina Roman, de CBC News. Vous avez dit à plusieurs reprises que l’objectif principal est de rétablir la stabilité financière à l’échelle mondiale. Maintenant que vous avez passé deux jours à discuter avec vos homologues du G7, à quel point cela sera-t-il difficile, lorsque l’acteur le plus important à la table – les États-Unis – est à la source d’une grande partie de cette instabilité, et qu’il semble que les politiques de ce pays ne changeront pas de sitôt?
L’honorable François-Philippe Champagne : Eh bien, je dirais, bien, tout d’abord, merci pour votre question. Comme le gouverneur et moi l’avons mentionné, nos discussions ont été très constructives et productives. Nous reconnaissons qu’il faut réduire l’incertitude pour renforcer la croissance.
Je crois, vous savez, que nous sommes revenus à l’essentiel. Pour moi, cette réunion du G7 est un retour à l’essentiel, un retour à la mission principale. Notre mission – ma mission, lorsque je suis entré dans la salle – était vraiment de promouvoir la stabilité et la croissance. Je dirais que, parmi toutes les réunions internationales auxquelles j’ai assisté, cette réunion a été la scène de discussions franches; les gens ont présenté des points de vue sur différentes questions. Il y avait aussi un appel à l’action pressant. Nous avons trouvé un terrain d’entente concernant un certain nombre d’éléments. Si l’on pense à la déclaration, beaucoup de gens se demandaient, même il n’y a pas si longtemps, s’il y aurait une déclaration. Et maintenant, notre déclaration commune est la meilleure preuve d’unité. Nous sommes donc déterminés à collaborer, comme l’a dit le gouverneur.
Et nous poursuivrons les travaux. Nous avons, en quelque sorte, un plan de travail, un certain nombre de mesures. Dans la déclaration, vous pouvez constater que nous allons nous attaquer ensemble à certains enjeux. Je pense à la résilience des chaînes d’approvisionnement. Je pense à la lutte contre la criminalité financière. Je pense également aux diverses politiques de croissance et de synchronisation que nous avons présentées, que nous avons examinées avec des organismes internationaux.
Donc, nous avons atteint notre objectif, selon moi. Lorsque je regarde où nous en sommes aujourd’hui et les défis qui nous attendent, nous sommes en bonne voie de réduire l’instabilité et l’incertitude dont nous avons été témoins.
Question : Sur un autre thème.
L’honorable François-Philippe Champagne : Oui.
Question : À la suite de la fusillade de Washington, le président israélien Benjamin Netanyahou affirme que, par l’adhésion du Canada à la déclaration commune concernant Gaza, avec le Royaume-Uni et la France, le Canada et le premier ministre disent essentiellement que nous souhaitons que le Hamas demeure au pouvoir, que cette déclaration à laquelle nous adhérons encourage le Hamas, et que le Canada est du mauvais côté de l’histoire. Quelle est votre réaction à ces propos?
L’honorable François-Philippe Champagne : Eh bien, je ne peux pas répondre pour le premier ministre. Le gouverneur et moi, nous sommes principalement concentrés, comme vous pouviez vous y attendre, sur ces réunions du G7. Elles sont très importantes. Nous façonnons les priorités mondiales.
J’ai lu les commentaires, mais nous laissons le premier ministre réagir au nom du gouvernement du Canada.
Modératrice : Prochaine question.
Question : Bonjour. Rachel Aiello, de CTV News.
L’honorable François-Philippe Champagne : Oui! Je suis ravi de vous voir.
Question : Je suis ravie de vous voir aussi, Monsieur le Ministre. Les droits de douane du président Trump étaient-ils vraiment un sujet tabou, ou ont-ils été abordés de front?
L’honorable François-Philippe Champagne : Eh bien, vous savez, les membres du G7 mènent toujours des discussions concernant la manière dont nous pouvons faire mieux, car, de toute évidence, nous avons d’importants problèmes à régler. Il y a toujours des discussions sur la manière d’accroître la libre circulation des biens et la libéralisation du commerce entre nos pays. Il ne fait donc aucun doute qu’il y a des discussions concernant la politique des droits de douane des États-Unis.
Je dirais toutefois qu’il s’agissait aussi d’une discussion très constructive sur la voie à suivre et sur les éléments pour lesquels nous pouvons trouver un terrain d’entente pour relever d’autres défis mondiaux, comme la surcapacité et les pratiques contraires au marché qui ont une incidence sur nos économies respectives. Donc, je dirais que nous avons eu des discussions constructives.
Évidemment, c’est ce que nous attendons de ces réunions; c’est l’essence du G7. C’est un forum de discussion, un forum d’action. Les gens présentent leurs problèmes, mais, parallèlement, nous sommes résolus à rétablir, autant que possible, la stabilité et à accroître la croissance dans les économies du G7 et à l’échelle mondiale.
Question : En français, s’il vous plaît.
L’hon. François-Philippe Champagne : Bien, écoutez, on a abordé beaucoup de choses durant ces réunions-là. C’est normal, durant ces réunions-là, qu’on ait des discussions franches, des discussions constructives. La question des tarifs revient dans ces discussions-là, mais aussi, il faut mettre ça dans le contexte où les collègues sont prêts à regarder différentes mesures qu’on peut prendre ensemble pour augmenter, j’allais dire pour ramener plus de stabilité, pour ramener plus de croissance.
Il y a beaucoup de choses qu’on peut faire ensemble comme pays du G7, et je pense que le communiqué donne un bon exemple de toutes les mesures sur lesquelles on a pu s’entendre en disant, en travaillant là-dessus, on sera en mesure de ré – j’allais dire de promouvoir la stabilité, mais en même temps, la croissance qu’on a besoin de voir dans les différentes économies.
Question : Et vous avez qualifié d’illégale la guerre en Russie, la guerre que mène la Russie en Ukraine, mais la déclaration ne va pas aussi loin. Je me demande simplement si vous avez dû modifier légèrement le libellé de la déclaration pour apaiser le secrétaire Bessent.
L’honorable François-Philippe Champagne : Non, je dirais que non. Évidemment, je pense que vous avez constaté que les membres du G7 sont solidaires avec leurs collègues ukrainiens. Le ministre Marchenko était avec nous, Tiff et moi. Nous l’avons accueilli chaleureusement. Nous avons discuté d’autres sanctions qui pourraient être envisagées pour tenir la Russie responsable.
Et, parallèlement, vous avez constaté que nous avons intégré dans la déclaration un élément que le secrétaire Bessent a également énoncé à Washington, à savoir que personne ni aucune entité ayant appuyé de quelque manière que ce soit la machine de guerre russe ne devrait tirer parti, directement ou indirectement, de la reconstruction qui sera menée en Ukraine.
Comme vous le savez, ce sera un effort colossal. Nous avons l’obligation morale d’appuyer l’Ukraine pendant la guerre, mais également pendant la reconstruction. Toutefois, parallèlement, nous parlons d’environ 524 milliards de dollars américains sur une décennie. Il s’agira donc d’un effort colossal. C’est pourquoi, plus tôt cette semaine, j’ai également rencontré des responsables de caisses de retraite et d’entités canadiennes pour examiner le rôle que le Canada peut jouer dans ces efforts de reconstruction très importants, en Ukraine.
Modératrice : Prochaine question.
Question : Paul Vieira, du Wall Street Journal. J’ai (paroles entrecoupées)...
L’honorable François-Philippe Champagne : Comment allez-vous, monsieur?
Question : Très bien. J’ai une question pour...
L’honorable François-Philippe Champagne : Ravi de vous voir.
Question : Pour M. Champagne, et une question pour le gouverneur. Monsieur Champagne, quelles exigences précises le secrétaire au Trésor vous a-t-il adressées dans le cadre de votre rencontre bilatérale et avec les autres membres du G7, avant tout allègement tarifaire de la part de Washington?
L’honorable François-Philippe Champagne : Eh bien, écoutez, je n’entrerai pas dans les détails de nos discussions. Nous nous sommes bien entendus. C’est ce que je peux vous dire. J’ai été ravi que le secrétaire Bessent ait participé à l’ensemble de la réunion du G7. Nous avons mené des discussions sur un certain nombre d’enjeux. Je peux vous dire que tous les collègues du G7 ont bien accueilli les commentaires du secrétaire, en particulier au sujet de la résilience des chaînes d’approvisionnement. Nous avons abordé un certain nombre de thèmes, et je suis ravi que nous ayons eu la chance de nous rencontrer. Nous nous rencontrerons de nouveau, et nous nous entendons, nous nous entendons très bien.
Il s’agissait d’une discussion, et il y en aura d’autres sur un vaste éventail d’enjeux. Et vous comprendrez pourquoi. Parce que le Canada est le plus important client des États-Unis. Je dis toujours que nous achetons plus de biens auprès des États-Unis qu’auprès de la Chine, du Japon, du Royaume-Uni et de la France réunis. Ainsi, il est tout à fait normal que, lorsque vous rencontrez votre plus gros client, vous ayez beaucoup de choses à discuter, vous savez. Notre économie est l’économie la plus intégrée. Nous sommes le plus important client des États-Unis. Donc, nous avons toujours beaucoup de choses à discuter, et nous devons également façonner ensemble les priorités mondiales.
Question : Monsieur le Gouverneur, si la politique monétaire n’est pas bien adaptée à un choc tarifaire stagflationniste éventuel, est-il sage que vous et vos homologues vous tourniez vers la politique budgétaire, compte tenu de la demande accrue en matière de dépenses militaires, de la révision à la baisse de la cote de crédit américaine et de la récente hausse des rendements obligataires à long terme?
Tiff Macklem : Eh bien, comme le ministre des Finances est ici pour parler de la politique budgétaire, vous n’avez pas besoin de moi.
(Rires)
Permettez-moi de vous présenter quelques commentaires concernant le dialogue entourant les droits de douane. Il y a eu un certain nombre de questions à ce sujet. J’insisterais sur le fait que les droits de douane nous préoccupent tous. La discussion était axée sur l’amélioration du dialogue concernant les droits de douane et la résolution des problèmes du système commercial mondial. La déclaration souligne que, vous savez, nous avons été ravis de constater que l’incertitude s’est atténuée, mais nous avons évidemment encore du travail à faire. Je pense que la déclaration énonçait clairement que nous sommes déterminés à continuer d’atténuer cette incertitude, y compris en ce qui concerne le commerce et les droits de douane.
Le FMI était aussi présent à la réunion, et nous avons également tenu de nombreuses discussions sur les déséquilibres mondiaux insoutenables, les pratiques commerciales déloyales de la Chine et les exportations parrainées par l’État, qui ont une incidence sur nos économies. Le FMI, encouragé par le G7, a accepté de s’engager à déterminer les éléments qui ne sont pas nuisibles, les éléments insoutenables, les éléments qui constituent un déséquilibre national et les politiques qui aideront à atténuer les déséquilibres et à améliorer le fonctionnement du système commercial mondial pour tous.
Revenons à la politique monétaire. Oui, comme vous l’avez indiqué, vous savez, la politique monétaire doit évidemment examiner attentivement tous les éléments qui ont une incidence sur l’économie et en tenir compte. Vous savez, les répercussions d’un conflit commercial réduisent la croissance. Ces répercussions peuvent également stimuler l’inflation. Donc, il faut soigneusement équilibrer ces éléments. Et, vous savez, nous examinons les deux côtés de la situation.
Je pense que, plus nous pouvons réduire l’incertitude, plus nous pouvons être tournés vers l’avenir lorsque nous prenons des décisions concernant la politique monétaire.
Question : Bonjour, Monsieur le Ministre Champagne. Nojoud Al Mallees, du Globe and Mail.
L’honorable François-Philippe Champagne : Il est bon de vous revoir.
Question : Bonjour. La déclaration mentionnait une fois les échanges commerciaux. Il n’y avait aucune mention des droits de douane. J’espère donc que vous pouvez expliquer ce que vous entendez par revenir à l’essentiel? N’est-ce pas une séance de réflexion pour le G7?
L’honorable François-Philippe Champagne : Eh bien, je dirais, vous savez, nous revenons à la mission principale. Notre mission principale consiste à assurer la stabilité et la croissance de l’économie mondiale, et c’est pour cette raison. Comme l’a dit le gouverneur, pour en revenir aux droits de douane, il y aura toujours des questions et des discussions à ce sujet, car, si vous voulez rétablir la stabilité et la croissance, la question des droits de douane, évidemment, passe au premier plan. Il est normal, par exemple, pour moi, au Canada, de défendre les intérêts du Canada, des entreprises et des travailleurs, pour le bien du Canada.
Cela dit, il y a beaucoup de choses que nous pouvons accomplir ensemble. Je pense que le gouverneur l’a très bien expliqué. Il y a un certain nombre de choses que nous pouvons aborder qui généreront ce genre de croissance et ce genre de stabilité. Donc, nous préconisons tous la croissance et la stabilité; regardez le nombre de mesures que nous pouvons prendre.
Si vous regardez la déclaration, elle est très orientée vers l’action. Il ne s’agissait pas d’une discussion de groupe. Nous ne sommes pas venus ici à Banff et au Canada seulement pour parler. Il s’agissait vraiment de façonner le programme mondial avant le Sommet des dirigeants à venir. Comme je l’ai dit, je suis fier qu’il y ait eu beaucoup de questions sur ce que le G7 pourrait accomplir après la réunion de Washington et où nous en serions.
Je pense que vous voyez dans la déclaration et les mesures prises à l’égard de l’Ukraine, de la criminalité financière, de la productivité, de la résilience de l’économie, des politiques de croissance... Je pense que cela envoie un signal très clair au reste du monde, aux gens qui regardent chez eux, que le G7 est uni dans sa raison d’être et dans l’action. Je pense que c’est ce que les gens veulent voir. Parce que le G7 est le forum qui peut relever les défis mondiaux dans le monde d’aujourd’hui. Notre mission était de nous pencher sur ceux qui concernent la croissance et la stabilité. Je dirais que le fait que nous ayons une déclaration commune représente bien le fait que nous sommes à la hauteur du moment et de l’histoire qui nous a été présentée. C’est pourquoi je dis que cela atteste du leadership mondial du Canada. Comme le premier ministre l’a indiqué, il s’agit d’un excellent exemple de la façon dont le Canada façonne le programme mondial.
Question : La Chambre des représentants des États-Unis a adopté plus tôt ce matin un projet de loi fiscal qui propose d’augmenter considérablement les impôts des entreprises étrangères dont les sociétés mères sont basées dans des pays qui imposent des droits de douane – pardon, des taxes que les États-Unis considèrent comme injustes, comme la taxe sur les services numériques. Cela viserait donc probablement le Canada. J’aimerais donc obtenir votre point de vue à ce sujet et savoir si vous pensez que cela aura une incidence sur les relations entre le Canada et les États-Unis.
L’honorable François-Philippe Champagne : Eh bien, tout d’abord, comme vous pouvez vous y attendre, Tiff et moi avons été très occupés au cours des deux derniers jours, et encore plus occupés ce matin pour amener tout le monde à une conclusion et à un terrain d’entente. Je n’ai donc pas eu l’occasion de lire le projet de loi. J’ai vu quelques manchettes. J’aimerais donc prendre le temps d’examiner cela et de vous fournir plus de commentaires sur la position du Canada à ce sujet.
Bien entendu, notre mission, Tiff et moi, était vraiment de conclure une réunion réussie du G7 afin que Banff entre dans l’histoire, à l’instar de Fontainebleau il y a 50 ans, comme un point déterminant où le monde se rassemble pour relever les défis mondiaux.
Modératrice : Prochaine question.
L’honorable François-Philippe Champagne : Monsieur, comment allez-vous?
Question : Je vais bien. Merci beaucoup. Bonjour, Monsieur le Ministre Champagne et Gouverneur Macklem. Promit Mukherjee, de Reuters. Des représentants nous ont dit qu’il y avait une proposition de plafonnement des prix à 50 $ par rapport à 60 $ pour le pétrole russe. Avez-vous discuté de ces choses, et M. Bessent a-t-il rejeté cela?
L’honorable François-Philippe Champagne : Je vais répondre, puis Tiff voudra peut-être ajouter un point.
Vous savez, nous avons discuté d’un certain nombre de choses pour soutenir davantage l’Ukraine. Je pense que tout le monde comprend qu’il est impératif moralement pour nous de nous tenir côte à côte avec l’Ukraine parce que ce pays se bat pour la démocratie pour nous tous, et le Canada a été à l’avant-garde de cela.
Le fait que, vous savez, le ministre des Finances de l’Ukraine ait été le seul ministre non membre du G7 invité à la réunion envoie un signal très fort au monde. Le fait que le ministre des Finances de l’Ukraine se tienne aux côtés des ministres du G7 envoie un message fort. Et le fait que vous ayez vu dans la déclaration que, maintenant, non seulement nous en avons parlé, mais nous avons ajouté dans la déclaration que toute personne, toute entité qui a soutenu la machine de guerre russe ne pourra tirer parti de la reconstruction de l’Ukraine. Je pense aussi que cela en dit long. Cela découle de ce que le secrétaire Bessent avait déjà indiqué, et maintenant vous avez tout le G7 derrière cela. Je pense que c’est une déclaration importante que nous avons faite là-bas.
Nous avons discuté d’autres mesures qui pourraient être prises pour exercer une pression supplémentaire sur la Russie. Mais, vous le comprendrez, il est sage de garder ces discussions entre nous. Lorsque ces mesures supplémentaires que nous allons envisager... si elles doivent être mises en œuvre, vous serez l’un des premiers à le savoir.
(Hors microphone)
Voulez-vous ajouter quelque chose, Gouverneur?
Tiff Macklem : Oui. Non.
Question : D’accord. Deuxième question. Nous savons maintenant que M. Trump assistera à la réunion des dirigeants le mois prochain. Quelles sont les propositions et les mesures que vous présenterez à la réunion des dirigeants afin que vous puissiez agir – afin que les dirigeants se réunissent et qu’ils puissent prendre des mesures concrètes et conclure une entente concrète?
L’honorable François-Philippe Champagne : Eh bien, notre travail, évidemment, consistait à informer les dirigeants en matière de croissance et de stabilité dans le secteur financier et dans l’économie mondiale, alors je pense que nous avons fait notre travail. Et je pense que les dirigeants le feront (inaudible) à partir du résultat de la déclaration que nous avons décrit.
Je crois qu’il s’agit d’une étape importante. Le gouverneur et moi pourrions en convenir... Vous savez, certains d’entre vous se demandaient si nous allions publier une déclaration. Je crois que c’est une étape importante dont je pense que les dirigeants tiendront compte dans leur discussion pour dire, le ministre des Finances, le gouverneur – les gouverneurs des banques centrales qui se sont réunis pendant deux jours et demi ont présenté un ensemble de politiques et de mesures sur lequel nous voulons poursuivre nos travaux. Et je suis sûr que cela va éclairer la discussion des dirigeants.
C’était notre rôle, au gouverneur et à moi-même, d’assurer ce genre de leadership mondial, d’établir le programme mondial, et nous avons saisi cette occasion. Évidemment, ce sera ensuite aux dirigeants de faire le point sur ce que nous avons accompli ici et de décider de s’appuyer sur les engagements pris par les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G7.
Tiff Macklem : Oui, j’ajouterais simplement que, vous savez, je pense qu’un élément important était que les discussions étaient franches, conviviales et productives dans tous les domaines. Et je pense que cela prépare le terrain pour un Sommet des dirigeants très productif à Kananaskis.
Comme le ministre vient de le souligner, vous savez, nous nous sommes penchés sur un certain nombre de questions qui sont au cœur de toutes nos économies. L’accent était vraiment mis sur la croissance. Vous savez, dans l’ensemble du G7, nous voulons tous voir une croissance plus rapide de la productivité. La croissance de la productivité résout beaucoup de problèmes. Cela représente des salaires plus élevés pour les gens, une assiette fiscale plus grande pour le ministre des Finances, plus de croissance sans inflation pour le gouverneur de la Banque du Canada et des entreprises plus compétitives à l’échelle mondiale.
J’ai été très satisfait de l’accent mis sur la croissance. Dans chacun de nos pays, cela peut signifier des choses légèrement différentes, mais, lorsque le G7 agira ensemble de manière coordonnée, cela nous aidera tous.
Question : Merci beaucoup.
L’honorable François-Philippe Champagne : Merci, Monsieur.
Modératrice : Nous allons répondre à une dernière question.
Question : Oui, ici. Erik Hertzberg, de Bloomberg News.
L’honorable François-Philippe Champagne : Comment allez-vous, monsieur?
Question : Bien, et vous-même?
L’honorable François-Philippe Champagne : Bien. Bonjour.
Question : Bonjour. Quelle a été la décision derrière le fait de ne pas nommer la Chine directement en ce qui concerne les déséquilibres excessifs? Et pouvez-vous nous donner plus de détails sur la question de savoir si les frais, les droits de douane ou les limites sur le flot de produits chinois de faible valeur ont fait l’objet de discussions?
L’honorable François-Philippe Champagne : Désolé, pouvez-vous simplement répéter la deuxième partie de votre question? Je ne vous entendais pas très bien.
Question : Désolé, oui. Pourriez-vous nous en dire plus sur la question de savoir si les frais, les droits de douane ou les limites sur le flot de produits chinois de faible valeur ont fait l’objet de discussions lors de la réunion?
L’honorable François-Philippe Champagne : D’accord. Je comprends ce que vous voulez dire. Donc, pour ce qui est de la première chose, je pense que nous avons été heureux de (inaudible) – notre discussion a été éclairée par le travail de l’organisation internationale sur les pratiques contraires au marché, et je dirais que c’était une discussion très, très intéressante, très productive, les pratiques contraires au marché, la surcapacité, mais à bien des égards, afin d’avoir un cadre, afin de définir ce qu’elles sont, pour détecter, puis être capables d’agir ensemble comme un G7. Je pense donc que c’est vraiment un pas en avant au sein du G7 pour résoudre ce problème, car ce n’est pas un problème nouveau. Je dirais que c’est quelque chose dont les gens parlent depuis un certain temps. Mais maintenant, il y a un plan pour que le G7 soit en mesure de repérer cela, d’être en mesure de suivre l’impact, mais aussi d’agir. C’est donc un pas en avant dans la bonne direction.
Et cela revient à ce que le gouverneur disait, vous savez, lorsque vous parlez des politiques de croissance et des retombées que cette surcapacité peut avoir sur notre économie et sur la façon dont nous allons réagir. C’est vraiment un pas en avant – vous savez, quand je dis que nous trouvons des points communs, les gens ont parlé de droits de douane, mais il y aura certainement toujours des tensions autour des droits de douane. Cependant, il y a aussi des sujets pour lesquels on peut trouver un terrain d’entente et il s’agit de l’un d’entre eux.
En ce qui concerne les envois de faible valeur... C’est quelque chose que nous avions examiné, et, vous savez, l’impact que cela a sur nos administrations respectives, leur très forte augmentation, le problème connexe, ce qui pourrait faciliter toutes sortes de choses en matière de drogues illicites. Nous avons vu un certain nombre d’autres activités pour nous assurer de coordonner nos mesures stratégiques en fonction de cela. Il y a une grande empreinte environnementale engendrée par ces envois de faible valeur. Il y a aussi des défis sur le plan des douanes et des droits de douane.
Le fait que le G7 ait décidé d’enquêter davantage sur cette question, je pense, envoie un bon message parce que, comme vous le savez, cela est très préjudiciable aux petits détaillants nationaux, et, donc, nous voulons examiner cela. De toute évidence, le Canada est probablement mieux placé que bien d’autres parce que, vous savez, nos seuils sont déjà très bas. Nous inspectons à peu près tous les envois qui entrent dans notre pays. Toutefois, nous voulons aussi voir un niveau de coordination parce qu’il faut penser à la logistique mondiale. Nous étions conscients que cette logistique mondiale, dans la mesure où nous pouvons nous aligner, présente des mécanismes de suivi afin de pouvoir détecter les points qui pourraient être problématiques. Je pense que c’est un pas en avant pour le monde.
Question : Et pour M. Macklem – le gouverneur Macklem. Excusez-moi. Les prévisionnistes estiment que le Canada se dirige vers deux trimestres consécutifs de croissance négative ou stagnante en grande partie en raison des droits de douane américains. Cette menace des droits de douane américains est-elle toujours le plus grand risque pour l’économie canadienne à l’heure actuelle, ou avez-vous changé d’idée après avoir discuté ici avec M. Bessent?
Tiff Macklem : Eh bien, je suis certainement encouragé par les discussions que nous avons eues ces trois derniers jours, mais il y a encore beaucoup de travail à faire. Et si vous revenez à notre politique monétaire de janvier, ou à notre rapport sur la politique monétaire d’avril, vous savez, face à une grande incertitude, nous n’avons pas publié de scénario central. Nous avons publié deux scénarios différents. En ce qui concerne les perspectives, nous allons obtenir... nous allons avoir le premier trimestre vendredi prochain, les comptes nationaux du premier trimestre, vous savez, je pense que nous verrons comment cela se déroulera.
Ce que nous avons vu dans les données, c’est qu’il semble y avoir une assez grande hausse précoce des exportations. Les exportations vont limiter la croissance du PIB. Vous verrez probablement une certaine accumulation de stocks, ce qui le limitera. D’un autre côté, je pense que la consommation sera plus faible qu’elle ne l’était au trimestre précédent, et l’investissement des entreprises en particulier, je pense, sera probablement un peu plus faible. Certainement, vous savez, ce que nous entendons des entreprises, c’est qu’elles mettent vraiment en pause leurs investissements. Elles attendent plus de clarté sur la voie à suivre.
Vous savez ce que cela signifie, c’est que vous arrivez au deuxième trimestre. Je m’attends à ce que le deuxième trimestre soit un peu plus faible simplement parce que, vous savez, la conséquence d’une augmentation précoce signifie que la croissance au prochain trimestre sera moins importante. Vous pourriez voir un certain décumul des stocks. Donc, oui, je m’attends à un deuxième trimestre faible.
La direction que nous prendrons à partir de là, je pense, dépend vraiment de ce qu’il adviendra des droits de douane. Je sais que le Canada est désireux de s’asseoir avec les États-Unis, de surmonter nos différends et de parvenir à une entente. Je pense que si nous pouvions obtenir cette clarté, nous pourrions reprendre la croissance. De toute évidence, si les choses évoluent dans l’autre sens, oui, ce sera pire.
Question : En français, s’il vous plaît, Monsieur Macklem.
Tiff Macklem : Oui, d’accord.
(Hors champ)
En termes de l’évolution de l’économie, le PIB pour le premier semestre, les exportations vont être fortes pour, elles étaient avancées pour éviter les tarifs. Mais, je pense que la consommation sera plus faible que c’était, et surtout l’investissement, probablement, très faible au premier trimestre, qu’est-ce qu’on entend de toutes les entreprises qui sont en pause en termes de décisions des investissements.
Pour le deuxième trimestre, probablement – dans le premier trimestre, probablement entre un et deux pour cent, donc – mais le problème c’est qu’avancer les exportations, ça veut dire que le deuxième trimestre ça sera plus faible. Et après ça, vraiment, on verra. Ça va dépendre beaucoup de qu’est-ce qui se passe. Et je sais que le Canada veut engager avec les États-Unis pour avoir un nouvel engagement en termes d’échanges, et je pense que s’il y a plus de clarté, moins d’incertitude, on peut retourner de la croissance. Sinon, oui l’économie va être faible.
Modératrice : On va prendre une dernière question.
L’hon. François-Philippe Champagne : Allez-y, Madame.
Question : Une et un (inaudible), parfait. Bien, d’abord, je veux faire du chemin sur ce qui vient d’être évoqué sur la question des tarifs.
L’hon. François-Philippe Champagne : Parfait.
Question : Vous dites que vos discussions avec les États-Unis se sont bien passées, que vous vous entendez bien. À quel point êtes-vous rassuré par ce qui s’est dit dans ces rencontres pour penser que peut-être le Canada ne fera pas l’objet de nouveaux – de nouvelles vagues de tarifs de la part des États-Unis?
L’hon. François-Philippe Champagne : Écoutez, moi, je ne ferai pas de prédiction sur l’avenir. Ce que je vous reflète c’est exactement la discussion que j’ai eue avec le secrétaire du Trésor. On a une bonne collaboration.
Vous savez, ça, c’était aussi, il faut mettre ça un peu dans le cadre, ça, c’était une discussion du G7. Donc, évidemment comme président du G7, comme co-président du G7, notre rôle, c’est évidemment de faire avancer l’agenda du G7. C’est normal que comme ministre canadien, évidemment, on fait avancer aussi les intérêts du Canada. Mais le fait qu’on puisse se parler, le fait qu’on puisse échanger de façon très directe, de façon très productive, le fait qu’on, que, à chaque fois que j’ai l’occasion de rappeler à nos voisins américains l’importance du Canada dans l’économie intégrée nord-américaine, moi je pense que c’est une bonne chose.
Vous comprendrez que mon rôle c’est évidemment de défendre les intérêts canadiens, les travailleurs canadiens, l’industrie canadienne, mais aussi, en même temps, dans ce rôle-là du G7, moi, je pense qu’on a réussi, avec le gouverneur de la Banque du Canada, à vraiment mettre un agenda de l’avant qui va nous permettre d’aller – de réduire l’instabilité et de favoriser la croissance. C’était vraiment l’objectif qu’on s’était donné.
Et vous savez quand vous commencez ces discussions-là, bien, vous arrivez avec une mission, avec des idées, avec une vision. Mais ce qui en ressort aujourd’hui, ce qui fait que le Canada, moi, je pense, a eu du succès, c’est qu’on en ressort qu’on est plus uni. On est plus uni que jamais. Alors, c’est un bon message, je pense, pour les gens qui nous regardent parce que, évidemment, ce qui se passe au G7, ça a une influence à l’échelle mondiale. Et je pense que, notre réunion à nous, des ministres des Finances, des gouverneurs des banques centrales, c’est un bon précurseur aussi au sommet des leaders qui aura lieu dans quelques semaines. Alors, moi, je pense qu’en sortant uni ici avec un message clair, un message fort, un message ambitieux, bien, je pense que ça crée ce momentum (sic) là pour la suite des choses au sein du G7, pour lequel le Canada a l’honneur de présider cette année.
Question : Et je vais terminer sur –
Tiff Macklem : Moi, je vais juste souligner que j’étais encouragé par l’atmosphère. Comme le ministre a mentionné, le secrétaire du trésor était ici pour toutes les trois journées. Il était très engagé. Il a beaucoup participé. Et l’atmosphère était collégiale, et c’était productif, donc, mais il y a encore du travail à faire. Donc, c’est une bonne étape, mais il y a encore du travail à faire.
Question : Je veux juste terminer sur –
L’hon. François-Philippe Champagne : Allez-y. Bien, oui.
Question : L’Ukraine, si vous me permettez.
L’hon. François-Philippe Champagne : Oui.
Question : Je ne me suis pas présentée. Anne Levasseur de Radio-Canada. Pardon.
L’hon. François-Philippe Champagne : Ça fait plaisir.
Question : Donc, sur l’Ukraine, c’est quand même assez flagrant de ne pas avoir mis la notion d’illégale dans ce communiqué, ni en anglais, ni en français. C’est pourtant ce que vous avez dit en tout premier dans votre déclaration aujourd’hui. Pourquoi avoir fait ce choix de ne pas mettre ce mot? Est-ce que c’était une question de ne pas froisser certaines personnes autour de la table?
L’hon. François-Philippe Champagne : Non, non. Je, moi, je vous dirais, je pense que vous lisez trop dans cette addition-là ou non. Vous savez, c’est, tout le monde est clair que la position des pays du G7, elle est unanime sur cet enjeu-là.
Vous savez, moi, j’ai fait une déclaration. Il y a plusieurs commentaires. J’étais avec, c’est moi qui ai même reçu le ministre des Finances Marchenko lorsqu’il est arrivé au Canada. On a passé une journée ensemble. On a eu une très bonne discussion avec les collègues.
Je ne pense pas qu’il faut lire dans le fait que dans une déclaration ou dans l’autre, il peut y avoir un mot qui a été ajouté ou non. Moi, je pense que le message qui ressort de ce G7-là, de façon très claire, c’est cette unité-là qu’on travaille ensemble, épaule à épaule, pour appuyer l’Ukraine, qu’on veut participer dans la reconstruction. Le Canada aura un rôle dans la reconstruction de l’Ukraine.
Et en même temps, je pense que le paragraphe qui devrait attirer le plus votre attention c’est celui où on a repris un peu cette idée-là, qui avait été avancée par le secrétaire du Trésor américain Bessent, en disant, ceux, les entités qui auraient pu appuyer de façon directe ou indirecte la machine de guerre russe ne pourront pas participer à la reconstruction. Moi, je pense, si vous cherchez un élément fondamental, un pilier de cette déclaration-là du G7, bien, vous l’avez devant vous parce que de mettre ça dans le texte c’était vraiment un élément clé du soutien des différents pays, évidemment, au G7, à l’Ukraine. Alors, je pense que c’est là que vous allez voir – c’est vraiment là où je pense que le cœur de notre engagement collectif, vous allez le trouver dans ce paragraphe-là.
Question : Merci.
L’honorable François-Philippe Champagne : Pour conclure, j’aimerais simplement prendre un instant pour remercier, évidemment, le gouverneur, la Banque du Canada, tous les gens, mais aussi les Premières Nations, les Premières Nations ici qui nous ont accueillis dans cette belle ville, dans ce magnifique paysage.
Je tiens également à remercier tous les gens ici en Alberta, et particulièrement à Banff, qui ont été d’excellents hôtes. J’ai participé à quelques G7 dans ma vie, j’ai fait quelques G20, mais je dois dire que les délégués repartent d’ici plus inspirés que jamais. J’ai terminé aujourd’hui avec trois choses en tête : saisir l’occasion, faire preuve d’ambition et laisser le monde voir notre unité et notre raison d’être se traduire en action. Je pense que tout le monde quitte Banff, tout le monde quitte le Canada inspiré par le travail que nous avons accompli ici. Je crois que nous avons rendu une grande faveur au monde en préparant un programme mondial qui répondra aux besoins des gens du monde entier.
Je tiens donc à remercier notre hôte, les Premières Nations, qui ont été avec nous ici à Banff, en Alberta.
Merci, tout le monde.
Tiff Macklem : Merci.
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