L'arrondissement de Westmount
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L’arrondissement de Westmount, qui est situé sur le flan sud-ouest du Mont-Royal et fait partie intégrante du territoire de la Ville de Westmount, est un modèle exemplaire de banlieue des époques victorienne et post-victorienne au Canada et ce, en raison de la diversité et de l’intégrité de son ensemble. Son patrimoine bâti et paysager, d’une grande richesse, est représentatif des styles architecturaux ainsi et des tendances de l’architecture paysagère qui ont marqué la période entre 1890 et 1930. Il est également le témoin des efforts concertés des membres de la municipalité qui, dès le début du XXe siècle, ont manifesté une volonté de protéger et de conserver les composantes de leur environnement bâti. Ce qui distingue tout particulièrement cet arrondissement est l’harmonie qui se dégage autant de ses bâtiments que de ses aménagements urbains.
Tout d’abord aménagée selon le modèle seigneurial de répartition des terres, la ville de Westmount deviendra, à l’ère de l’expansion industrielle de Montréal, une banlieue cossue avec toutes les qualités recherchées : air pur, grands espaces verts et architecture raffinée. Les composantes résidentielles sont de multiples natures, allant de la villa cossue aux maisons en rangée. Certaines des résidences familiales individuelles ont même été construites dans une zone aménagée selon les principes du mouvement cité-jardin. Enfin, on y retrouve quelques conciergeries érigées en bordure d’artères principales.
C’est entre 1890 et 1914 que la Ville de Westmount prendra la forme qui nous est aujourd’hui familière. Elle devient alors le creuset d’une bourgeoisie locale anglophone qui y développe une vie sociale et intellectuelle. C’est aussi à cette époque que des résidants de Westmount prennent conscience de l’importance de la qualité de vie en milieu urbain. Un règlement municipal mènera à la création d’un réseau d’espaces verts destinés à l’usage des résidants alors que des édifices municipaux, des écoles et des lieux de culte s’ajoutent à l’ensemble. Ces derniers sont souvent l’œuvre d’architectes réputés, qui contribuent à maintenir les charmes discrets de ce secteur par leurs interventions bien ciblées. En 1913 et 1914, la municipalité, en plus d’adopter un plan d’urbanisme, crée une commission d’architecture et d’urbanisme chargée de le faire appliquer. Cette initiative intensifie la poursuite de modèles antérieurs qui déjà favorisaient le développement d’un environnement harmonieux.
Après 1914, la majorité des constructions répondent à une plus grande homogénéité sectorielle, car les contrats octroyés stipulent l’obligation d’utiliser des matériaux spécifiques et des marges de recul précises. Ce zonage limite l’implantation d’activités non résidentielles, ce qui permet à Westmount de conserver en grande partie les caractéristiques propres à la banlieue. À cela s’ajoute une très grande variété stylistique qui constitue une véritable anthologie des styles qui ont marqué l’architecture résidentielle canadienne à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Cette diversité, l’intégrité historique et le bon état de l’environnement bâti font de cet arrondissement un témoin privilégié des banlieues canadiennes entre 1890 et 1930.
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