Parc et zoo Assiniboine
Document d'information
Créé en 1904, à la suite des campagnes de stimulation économique et des mouvements de réforme de l’Ouest de l’Amérique du Nord, le parc et zoo Assiniboine de Winnipeg, au Manitoba, est représentatif d’une période cruciale du développement de parcs urbains dans les villes du Canada en plein essor à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle. Le plus ancien parc zoologique encore en exploitation au Canada témoigne aussi de l’évolution des pratiques en vigueur dans les zoos. Ce rare exemple de parc et zoo encore en activité demeure un parc urbain florissant et dynamique.
Aspirant à devenir la porte d’entrée de l’Ouest canadien, la ville de Winnipeg s’est dotée d’une politique de planification des parcs, dont le parc est une émanation. Démarche inédite au Canada, cette politique mettait l’accent sur la création de parcs et d’espaces verts partout dans la ville, considérés comme des services essentiels au plaisir et aux loisirs des résidents. La Loi sur les parcs publics a été votée en 1892, pour répondre à deux préoccupations : créer une ville attrayante pour les investisseurs tout en améliorant la qualité de vie dans le centre‑ville surpeuplé, où les pauvres vivaient dans des taudis et où les ouvriers arrivaient en masse pour trouver du travail. Le parc Assiniboine était le plus grand espace d’un ensemble de zones récréatives et de boulevards bordés d’arbres. La Commission des parcs a fait appel à Frederick G. Todd, un architecte paysagiste américain, pour le concevoir. Élève de Frederick Law Olmstead, le célèbre architecte de Central Park, à New York, et du Mont‑Royal, à Montréal, Todd a eu une grande influence sur les paysages urbains du Canada, par ses travaux de conception de jardins et de parcs, mais aussi d’aménagement de quartiers comme Shaughnessy Heights à Vancouver, en Colombie‑Britannique. C’est George Champion, un Anglais immigré, qui fut chargé d’exécuter les plans conçus par Todd. Il était convaincu que le parc ne pouvait être qu’un facteur d’ouverture pour la société, ne serait‑ce qu’en permettant aux visiteurs de découvrir l’histoire naturelle. Le parc et zoo Assiniboine a ouvert ses portes au public en 1909, le jour de la fête de Victoria.
Élément d’origine du parc et plus ancien zoo encore en exploitation au Canada, le zoo rappelle l’objectif permanent d’éducation du parc et montre l’évolution des rapports entre les humains et les animaux. Il révèle la façon dont les sociétés occidentales ont aménagé, découvert et compris le milieu naturel au 20e siècle. Installé à l’origine dans des structures temporaires et exposant des animaux comme des ours dans des fosses, il symbolisait la croyance alors très répandue selon laquelle le rôle des humains consistait à observer, à répertorier et à dominer le milieu naturel. En 1950, la Commission des parcs a mis sur pied un comité consultatif du zoo qui, en consultation avec des zoologistes, était chargé de préparer la refonte du zoo pour en faire un espace plus éducatif et un musée vivant. De plus en plus, les animaux ont été installés dans des espaces conçus pour leur bien‑être, qui reproduisaient leur habitat naturel. Des expositions, comme la maison tropicale ouverte en 1972, ont également offert aux visiteurs la possibilité de s’immerger dans le milieu à atmosphère contrôlée où vivaient les animaux.
Le parc et zoo Assiniboine renferme toujours des sites réputés localement comme le Pavillon et le Conservatoire, mais aussi des sculptures, des jardins de fleurs et des installations sportives (champs de baseball, terrains de cricket, terrains de football et courts de tennis). C’est aussi un lieu très prisé pour les pique‑niques, les cérémonies officielles et les commémorations. Entretenu avec fierté depuis plus d’un siècle, le zoo a évolué de façon constructive pour s’adapter aux besoins changeants de la population.
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