Simon Fraser (1776-1862)

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Simon Fraser est l’un des premiers explorateurs d’origine européenne à parcourir l’intérieur de la Colombie‑Britannique. En 1808, il devient le premier étranger à franchir le canyon du fleuve Fraser en traversant ses rapides dangereux. Pendant cette descente du Fraser, il était accompagné des guides Tse'Khene, Secwepemc, St'at'imc, Nlaka'pamux et Sto:lo, de voyageurs canadiens-français et d’autres personnes. Grâce à leurs compétences et leur aide, ainsi que les connaissances acquises des Autochtones, il explore le fleuve jusqu’au détroit de Georgia. Son expédition sur le fleuve portant aujourd’hui son nom est considérée comme l’un des grands voyages d’exploration du Canada. 

Fraser est partenaire de la Compagnie du Nord-Ouest à une époque d’intense rivalité commerciale dans le commerce des fourrures. Ses expéditions et les postes de traite qu’il créés, favorisent l’expansion de la Compagnie du Nord‑Ouest au-delà des Rocheuses et une présence britannique permanente sur un territoire encore non cartographié par les Européens. L’explorateur est en quête d’une voie navigable qui mène de l’intérieur des terres à la côte. Entre 1805 et 1808, il traverse les Rocheuses et s’emploie à tracer le parcours du fleuve Columbia jusqu’à son embouchure, donnant le nom de Nouvelle-Calédonie à la région qui constitue aujourd’hui le centre‑nord de la province. Il établit le fort McLeod en 1805, premier peuplement européen permanent à l’ouest des Rocheuses, sur le territoire de l’actuelle Colombie‑Britannique. L’année suivante, il établit le fort St. James, le fort Fraser et le fort George (aujourd’hui Prince George). En 1808, il effectue son dernier voyage, qui fut aussi le plus difficile, avec un groupe de 24 hommes sur une rivière menant au détroit de Georgia et il comprend alors qu’il ne s’agit pas du fleuve Columbia, comme il le pensait, mais plutôt d’un autre cours d’eau, le fleuve Fraser. 

Comme de nombreux explorateurs et commerçants de fourrures de cette époque, Fraser sait qu’il a besoin de l’aide et des connaissances des peuples autochtones. Il effectue l’exploration du fleuve Fraser (qu’il pensait alors être le fleuve Columbia) en compagnie du commerçant Jules Quesnel, de voyageurs canadiens-français, de commis écossais, de chasseurs métis et de guides autochtones. Avant de pénétrer dans les territoires des Premières Nations, il envoie souvent des représentants autochtones pour informer les collectivités locales de son arrivée imminente et les rassurer sur les intentions pacifiques de son groupe. Les groupes rencontrés lors de l’expédition fournissent aux voyageurs des renseignements essentiels, des conseils, des guides, de la nourriture et des canots. Les récits relatant les voyages de Fraser se sont transmis dans plusieurs des collectivités rencontrées. 

Simon Fraser n’a pas réussi à trouver une voie d’eau viable menant au Pacifique pour la Compagnie du Nord‑Ouest, ayant fait face à de dangereux et difficiles canyons, plus particulièrement à Hell’s Gate et au Black Canyon sur le fleuve Fraser. Les renseignements recueillis lors de ses expéditions ont cependant éventuellement menés ses successeurs vers un lien navigable entre le Pacifique et l’intérieur de la Colombie-Britannique. En plus d’établir une présence eurocanadienne sur le territoire de l’actuelle Colombie‑Britannique, Simon Fraser a contribué aux ambitions continentales de l’un des empires commerciaux les plus importants du XIXsiècle au Canada.

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